Parti en fumée d'Othmane Moumen

Description


********** Français **********

« Le poumon, c’est l’organe de la tristesse chez les Chinois, paraît-il. Alors, je me demande… Pourquoi il s’inflige ça ? Pourquoi il n’arrête pas ? Les questions affluent dans ma tête, face à ce papa qui ne parle pas. Pourquoi a-t-il migré un jour ? Pourquoi ne bouge-t-il plus aujourd’hui ? Pourquoi refuse-t-il de repartir ? Qu’est-ce qui le raccroche à la vie, lui qui n’a jamais été un épicurien ? Ce n’est pas facile de lui tirer les vers du nez. La pudeur des pères, quoi ! Mais je suis allé l’interroger. Je l’ai enregistré. J’ai sa voix. Elle est là, dans la boîte, prête à être utilisée. »

Lors d’un workshop de marionnettes avec Natacha Belova, Othmane Moumen construit de ses propres mains un double de son papa, pour le faire parler et au-delà pour se pencher sur des thématiques qui le travaillent : l’immigration, les illusions perdues, la maladie, la transmission… Beaucoup de pères ne parlent pas mais leur manière de vivre, leurs regards, leurs silences, leur façon de s’accrocher à des bouées comme la cigarette parlent pour eux.

Par l’intermédiaire de marionnettes et d’un masque, Othmane Moumen crée trois doubles de son père et livre un dialogue attendrissant, drôle et sincère entre une marionnette et son manipulateur, entre un papa et son fils. Prêter son corps à ce double du père lui permet de revivre des épisodes de sa vie, en y apportant une touche d’onirisme : sa carrière de chauffeur de bus à la STIB, sa nostalgie renforcée par l’écoute d’Oum Khaltoum, ses rêves, ses fantasmes.

Est-ce une répétition avant le grand voyage ? Comment gérer ce départ ou plutôt ici ce « non-départ » ? En psychanalyse, on parle de tuer le père mais comment fait-on quand celui-ci est increvable ? Ce temps gagné sur la mort est une occasion pour Othmane Moumen d’approfondir l’enquête, de laisser son père se raconter, vite, avant qu’il ne parte définitivement en fumée…


********** Nederlands **********

Othmane Moumen probeert het mysterie dat zijn vader heet te ontcijferen. Zes jaar
geleden werd bij hem longkanker vastgesteld in stadium 4… het laatste stadium en dus terminaal. Sindsdien leeft hij verder met één long. En nochtans leeft zijn vader nog
steeds. Onverhoopt. En hij blijft de ene na de andere sigaret wegwerken.


********** English **********

Othmane Moumen is trying to decipher the enigma that his father represents. Six years ago, he has been diagnosed with advanced lung cancer, terminal stage… He has been living with one lung ever since. And yet, his father is still there. A deferment that was undreamt of. And he continues to smoke like a chimney.

Date info

2024-03-12: 20:30:00 - 21:45:00

2024-03-13: 19:15:00 - 20:30:00

2024-03-14: 20:30:00 - 21:45:00

2024-03-15: 20:30:00 - 21:45:00

2024-03-16: 19:15:00 - 20:45:00

2024-03-19: 20:30:00 - 21:45:00

2024-03-20: 19:15:00 - 20:30:00

2024-03-21: 20:30:00 - 21:45:00

2024-03-22: 20:30:00 - 21:45:00

2024-03-23: 19:15:00 - 20:30:00

Tickets

Article 27
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Demandeurs d'emploi
10€
Etudiants
10€
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10€
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********** English ********** What makes up a democracy? What is so attractive about authoritarian regimes? Can violence sometimes be legitimate? Director Piet Arfeuille brings together various generations and makes them think out loud; he creates a seventies imagery that simultaneously feels modern and current.  Being radical is cool … or so it seems in these times. But maybe the real dialogue is one that doesn’t deliver answers, but that asks questions and opens up our thinking. A story about the right or the duty to clarify your point of view, about moral compasses and how they sometimes lose their way, about broccoli, phone ringing and plenty of alcohol. *Rainer Werner Fassbinder (1945-1982): ground-breaking filmmaker who used his films to address the divisions in German society. Created 42 films in a span of 14 years. An intense love life fuelled by alcohol and drugs resulted in an untimely death. ********** Français ********** Qu'entendons-nous par démocratie ? Quel est l'attrait des régimes autoritaires ? La violence peut-elle parfois être légitime ?   Le metteur en scène Piet Arfeuille réunit différentes générations et les fait réfléchir à haute voix ; il brosse un tableau d'époque des années 1970 qui, en même temps, donne l'impression d'être tout à fait actuel.  À notre époque, la radicalité semble être à la mode… Mais le vrai dialogue est peut-être celui qui, au lieu d’apporter des réponses, pose des questions et ouvre la réflexion.  Une histoire sur le droit ou le devoir de faire comprendre son point de vue, les boussoles morales et la façon dont elles perdent parfois le nord, les brocolis, les sonneries de téléphone et l'alcool en abondance. *Rainer Werner Fassbinder (1945-1982) : cinéaste pionnier dont les films commentent les divisions de la société allemande. Il a réalisé 42 films en 14 ans. Il doit son décès prématuré à une vie amoureuse intense, beaucoup d'alcool et de drogue. ********** Nederlands ********** Wat verstaan we onder democratie? Wat is de aantrekkingskracht van autoritaire regimes? Kan geweld soms legitiem zijn?  Regisseur Piet Arfeuille plaatst verschillende generaties bij elkaar en laat ze luidop denken; hij schetst een tijdsbeeld uit de jaren '70 dat tegelijkertijd aanvoelt als vandaag.  Radicaal zijn is cool…. zo lijkt het wel in deze tijd. Maar misschien is de echte dialoog er wel één die geen antwoorden geeft, maar juist vragen stelt en het denken opentrekt. Een verhaal over het recht of de plicht je standpunt duidelijk te maken, over morele kompassen en hoe die soms het noorden kwijtraken, over broccoli, telefoongerinkel en veel alcohol.  *Rainer Werner Fassbinder (1945-1982): baanbrekend cineast die met zijn films de verdeeldheid van de Duitse samenleving becommentarieerde. Maakte 42 films op 14 jaar tijd. Een heftig amoureus leven met veel drank en drugs bezorgden hem een vroegtijdige dood.
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********** Français ********** Dans une montagne de papier blanc, elle s’assied, dans ses pensées, après des heures et des heures d’écriture. Tout peut arriver. Les lignes entre le désespoir et l’espoir, le rêve et la réalité commencent à s’estomper. Soudain, les papiers qui l’entourent se réveillent et commencent à bouger. Le soleil se lève dans l’univers de l’imagination. « Niyar » est un monde à l’intérieur d’un monde. Une histoire dans son histoire, il y est question d’amour de perte et de désir d’accomplissement. Travailler dur dans un monde imparfait nous rend tristes. Les sentiments d’amour rendent heureux. Dans « Niyar », la tristesse et le désespoir bouleversent une âme de papier. Cette poésie visuelle est aussi l'oeuvre de deux artistes Mayan Iungman et Philip Ruckenwill. ********** Nederlands ********** In een berg wit papier zit ze, diep in gedachten, na uren en uren schrijven. Alles kan gebeuren. De grenzen tussen wanhoop en hoop, droom en werkelijkheid, beginnen te vervagen. Plotseling worden de papieren om hem heen wakker en beginnen te bewegen. De zon komt op in de wereld van de verbeelding. "Niyar" is een wereld in een wereld. Een verhaal in een verhaal, het gaat over liefde, verlies en het verlangen naar vervulling. Hard werken in een onvolmaakte wereld maakt ons verdrietig. Gevoelens van liefde maken ons gelukkig. In 'Niyar' overweldigen verdriet en wanhoop een papieren ziel. Deze visuele poëzie is ook het werk van twee kunstenaars, Mayan Iungman en Philip Ruckenwill. ********** English ********** In a mountain of white paper, she sits, deep in thought, after hours and hours of writing. Anything can happen. The lines between despair and hope, dream and reality, begin to blur. Suddenly, the papers around him wake up and begin to move. The sun rises in the world of the imagination. "Niyar" is a world within a world. A story within a story, it's about love, loss and the desire for fulfilment. Hard work in an imperfect world makes us sad. Feelings of love make us happy. In 'Niyar', sadness and despair overwhelm a paper soul. This visual poetry is also the work of two artists, Mayan Iungman and Philip Ruckenwill.
Deux marionnettistes donnent vie à … un ballon. Mais il ne s’agit pas de n’importe quel ballon ! C’est monsieur Fragile ! Mr Fragile est coloré, brillant, gonflé à bloc mais tellement… fragile. Un seul faux bond et toute sa vie explose. Alors Mr Fragile grandit en osant à peine bouger. Nous le suivons sur le chemin de la vie. Un chemin rempli de dangers et de défis, où le cœur et la tête ne prennent pas toujours la même direction… Soudain quelque chose se passe. Quelque chose de totalement imprévu. Quelque chose de beau mais quelque chose de terriblement dangereux !
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********** Français ********** Théâtre d'objets et de petites formes: des marionnettes et des objets veulent jouer et ne plus poser derrière une vitre. Donnons-leur leurs 5 secondes de célébrité dans cette combinaison d'exposition, de défilé et de cabaret. Première en Belgique, par l'artiste slovaque Katanari (découverte de notre JEM festival en 2022). Spectacle sans parole. A partir de 4 ans. ********** Nederlands ********** Theater van objecten en kleine vormen: poppen en objecten willen spelen en niet langer poseren achter glas. Laten we ze hun 5 seconds of fame geven in deze combinatie van tentoonstelling, modeshow en cabaret. Belgische première, door de Slowaakse kunstenaar Katanari (ontdekt op ons JEM-festival in 2022). Non-verbal show. Vanaf 4 jaar. ********** English ********** Theatre of objects and small forms: puppets and objects want to play and no longer pose behind glass. Let's give them their 5 seconds of fame in this combination of exhibition, fashion show and cabaret. Belgian premiere, by Slovakian artist Katanari (discovered at our JEM festival in 2022). Non-verbal show. From 4 years
Louis et Rau doivent leur amitié de longue date à leur recherche commune d’un art du réel. « L'essence du théâtre est la même que celle de la littérature : il s’agit de montrer ce qui est difficile à montrer. Le théâtre ne doit pas être un lieu sûr », a écrit Louis à propos de la pièce Familie de Rau. Dans The Interrogation, les deux hommes présentent un texte profondément personnel sur le doute et l'échec. Écrit et conçu au printemps 2021 à la demande du Kunstenfestivaldesarts, de l'IIPM et du NTGent, il n’avait cependant jamais été créé. Aujourd'hui, il est enfin proposé au public. Interprété par Arne De Tremerie, un acteur de l'ensemble global du NTGent, The Interrogation offre une « démonstration de vulnérabilité », un moment d'immobilité poétique. L'art peut-il nous permettre d'échapper à notre biographie ou n'est-il que le résidu d'une libération ratée ? « Il s’agit d’une pièce profondément mélancolique, fragmentaire et tendre », expliquent Louis et Rau lors d'un entretien. Elle est un échange continu d'idées sur le théâtre et la réalité, l'échec et la transformation, la fiction et la vérité, le devenir et l'être.
Maryse Condé a attribué à Tituba une enfance, une adolescence et une fin de vie fictives dans son livre primé Moi, Tituba, sorcière noire de Salem, qui à son tour a engendré une réflexion de la philosophe Elsa Dorlin dans Moi, toi, nous ... Tituba ou l'ontologie de la trace. Quand Dorothée Munyaneza fait la connaissance d'Elsa et de son travail, aucun doute ne subsiste : elles vont consacrer un projet à Tituba. Dans ce nouveau solo en dialogue avec le musicien Khyam Allami, Dorothée Munyaneza cherche à faire revivre les vies et les rêves de Tituba. Des hommes et des femmes dont l'identité et l'existence ont été niées et écrasées par la traite négrière et le régime colonial. À travers les mots. À travers le corps. À travers l'espace occupé par la voix et les chants. Dorothée dépeint une archive corporelle capable de collectionner et d'honorer les souvenirs. Une archive vivante, sensible, physique et corporelle, dans laquelle les expériences sont rassemblées. Un solo conçu comme une pollinisation croisée, un espace hybride. L’Afrique, puis l’Amérique, l’Europe, les Caraïbes, dans un sens puis dans l’autre... Un espace plein de traces, de rêves et de violence.
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