Las Estumelinks, la Tropa presenta,
« Extracto en Sezuan », adaptación de la obra ‘El Alma buena de Sezuan’ de
Bertolt Brecht.
Adaptada y dirigida por Marcela González Portales, con acompañamiento musical de
Tonia Tamburi. Las Estumelinks explora el gesto social y el teatro épico de
Brecht.
Insertos en un sistema de consumo y de apariencias donde la violencia no está
ausente. Brecht, el visionario dramaturgo alemán, es de absoluta actualidad y
nos llama una vez más a mirar a nuestro alrededor y no quedar impávidos frente a
la injusticia cotidiana.
"Las Estumelinks, La Tropa", es una compañia teatral enraizada en Bruselas,
Bélgica. Somos actores y actrices amateurs y profesionales, somos inmigrantes y
expats en una ciudad de 180 nacionalidades distintas. Nos dedicamos a aprender
la discimplina teatral bajo la dirección de Marcela González y creamos obras
teatrales en español principalmente.
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Brussels Operettetheater
Description
In samenwerking met Brussels Operettetheater
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Suggested events
Le festival est très fier de vous présenter en 2024, la création mondiale en
français d'une comédie musicale qui est considérée comme l'une des trois
meilleurs de ces dix dernières années : Come from Away.
10:30 | Ontvangt Brussels Parlement
11:00-12:00 | Voorstelling
12:00 - 12:30 | Aperitief
In samenwerking met N22 Brussel, De Raad van de VGC en Theater van A tot Z
Een productie van Theater FroeFroe
In samenwerking met Brussels Operettetheater
In samenwerking met Brussels Operettetheater
Si je vous dis “veste à capuche rouge » à quoi pensez-vous ?
Si j’ajoute « panier, petit pot de beurre, galette » à quoi pensez-vous ?
N’y a-t-il pas un loup dans cette histoire ?
Donc c’est l’histoire du petit chaperon ? Qui quitte sa mère pour rejoindre sa
grand-mère ?
Ou alors c’est son enfance qu’elle quitte ? Ou alors, elle quitte sa mère pour
rencontrer le loup et ensuite rejoindre sa grand-mère ? Ou alors…Bon on arrête,
venez écouter c’est plus simple.
Trois artistes un peu fêlées mais époustouflantes, un petit chaperon déjantée
mais émouvant, une grand-mère énervée mais touchante, un fil rouge déroulé tout
au long du festival.
Lorsqu’on manque de temps, d’espace, d’eau, de lumière, d’air et de pain, en
somme de tout ce qui fait la dignité de vivre comme un être humain debout, la
résistance s’impose pour donner sens au combat à mener.
Et lorsque les mots, ces pauvres mots, sont volés, détournés puis souillés parce
que mis au service de cette sempiternelle rengaine nauséabonde du Nous et du
Eux, du Bien et du Mal, des Civilisés et des Barbares, ce combat commence par le
cri.
Ce texte est un cri de douleur devant l’infamie et le mensonge institué en
vérité immuable, et de rage devant l’inconséquence de nos positionnements. Ce
cri, c’est la voix d’un enfant né dans l’humiliation, qui y a vécu et souffert.
Un enfant qui porte témoignage de l’anéantissement en cours des siens comme un
écho de la souffrance subie par des peuples entiers à travers notre petite
terre.
Si ce texte s’inscrit dans l’expression d’une littérature de confrontation, il
est aussi l’expression, naïve mais consolatrice un peu, d’une infinie foi dans
la parole et les actes qu’elle provoque parfois.
Catherine Gaillard s’empare de la vie romanesque de cette figure historique, où
les passions amoureuses – Flora tristan avait la beauté fatale – s’aiguisent à
la lame d’une politique sans concession. Avec sa fougue si particulière, elle
mêlera son destin flamboyant aux luttes ouvrières contemporaines.
A l’heure où nous constatons que le libéralisme économique exploite, asservi le
vivant et détruit la planète, il est intéressant de se replonger à la racine de
tout cela, à l’émergence de l’industrie naissante, dans ce 19ème siècle qui voit
éclore de grands changements vecteurs de progrès mais aussi de nouvelles
inégalités. On parlait alors de luttes des classes et de prolétariat. A la fin du
18ème siècle, la bourgeoisie héritière du Tiers-Etat de la Révolution française
prend son essor. Les uns s’enrichissent de façon considérable parce que d’autres
vivent et meurent dans des conditions d’extrême misère. Aucune réglementation
n’est alors en vigueur. Hommes, femmes, enfants dès cinq ans, travaillent
parfois jusqu’à 20 heures par jour pour un salaire qui ne suffit pas à les
nourrir.
Révoltée par la façon dont la bourgeoisie traite les ouvriers et ouvrières, mais
également par les inégalités entre les hommes et les femmes, Flora Tristan
entreprend un Tour de France des grandes villes afin de présenter son livre
«L’union ouvrière ». Elle entame une plongée dans un univers de pauvreté,
d’abrutissement et d’ignorance qui oscille entre colère et résignation, et
qu’elle incite à s’organiser en créant les premières unions syndicales. Elle
innove en percevant que les ouvrières et les ouvriers doivent se constituer en
classe pour obtenir des droits. Ce sont ses idées clairvoyantes qui inspireront
Louise Michel, Marx et Engels, Rosa Luxembourg.
Dans la ville qui fourmille et qui dévore, l’homme lève une voix à la cadence de
ses pas. Dans la frénésie virtuelle d’aujourd’hui, il nous souffle le
dépouillement, la légèreté et après avoir montré le monde et ses blessures, il
détruira ce qui l’entoure pour prouver la beauté de Rien.
Ensuite, il appelle au poète. Y en a-t-il un(e) dans le public ?
Et quand il a décrété chacun chacune poète, le voilà qui nous exhorte à toucher
l’éternité en disant tous ensemble les mots d’un poème inventé aujourd’hui même.
Car il ne s’agit plus de rêver d’un nouveau monde mais de la réaliser. En ça,
chacun.e est poète et peut agir sur ce qui l’entoure.
Au centre de son plateau qui tourne comme la terre, Timoteo Sergoï déploie cette
parole poétique au rythme enlaçant, fascinant, palpable auquel répond
l’accordéon voyageur et l’intimité du violoncelle. De l’intérieur, du foyer
transpirant, se délestent les artifices : télévisions et tablettes volent par la
fenêtre.
Face aux crises d’aujourd’hui, nous ressentons le besoin vital de redéployer
cette poésie, celle qui est restée dans la marge, non bankable, non récupérée,
libre. Comme souvent dans l’Histoire, c’est dans ce terreau-là que peuvent
naître les graines de résistance.
En la déposant dans la rue, nous la voulons palpable, publique et citoyenne, en
l’amenant entre les maisons, nous la voulons intimement questionnante, nous
l’espérons génératrice.