« BEZEF » : c’est « trop » en argot, « trop » en arabe dialectal, « trop » dans
quelques histoires extrêmes du répertoire arabo-persan sur le thème des désirs
immodérés.
D’abord un Slishkom de paresse, un Too much de cupidité, un Ziyaada d’ennui, un
grand Chouia de méchanceté : le spectacle commence en douceur. Ce trop là passe
au galop.
Mais le vrai « BEZEF », le démesuré, l’exagéré, l’abusé, c’est quand la chance
vous colle après comme une malédiction, comme un sparadrap dont on n’arrive pas
à se défaire.
Six fois le portefaix d’Ispahan subit l’immensité de l’imposture croissante que
lui impose un destin propice. Notre plaisir talonne la démesure de son effroi.
Plus grande est la supercherie, plus intense est notre plaisir.
Ce spectacle se métisse sans cesse. Paroles et chants tricotent le spectacle,
une histoire maghrébine s’habille d’une mélopée persane, une histoire égyptienne
s’appuie sur un chant séfarade. Le récit le « plus mieux » décalé reste
incontestablement l’histoire persane du faux devin d’Ispahan. Les personnages
les plus importants – le faux devin, sa femme, le Shah – y sont caractérisés par
les airs les plus connus de « La belle Hélène » d’Offenbach
Nous sommes une forêt de plumes
05juli
19:00 - 20:00
Rue Du Rouge-Cloître - Rokloosterstraat 3, 1160 Auderghem - Oudergem, Brussels-Capital, Belgium
1.25€ - 15.4€
Description
Dans la ville qui fourmille et qui dévore, l’homme lève une voix à la cadence de ses pas. Dans la frénésie virtuelle d’aujourd’hui, il nous souffle le dépouillement, la légèreté et après avoir montré le monde et ses blessures, il détruira ce qui l’entoure pour prouver la beauté de Rien.
Ensuite, il appelle au poète. Y en a-t-il un(e) dans le public ?
Et quand il a décrété chacun chacune poète, le voilà qui nous exhorte à toucher l’éternité en disant tous ensemble les mots d’un poème inventé aujourd’hui même. Car il ne s’agit plus de rêver d’un nouveau monde mais de la réaliser. En ça, chacun.e est poète et peut agir sur ce qui l’entoure.
Au centre de son plateau qui tourne comme la terre, Timoteo Sergoï déploie cette parole poétique au rythme enlaçant, fascinant, palpable auquel répond l’accordéon voyageur et l’intimité du violoncelle. De l’intérieur, du foyer transpirant, se délestent les artifices : télévisions et tablettes volent par la fenêtre.
Face aux crises d’aujourd’hui, nous ressentons le besoin vital de redéployer cette poésie, celle qui est restée dans la marge, non bankable, non récupérée, libre. Comme souvent dans l’Histoire, c’est dans ce terreau-là que peuvent naître les graines de résistance.
En la déposant dans la rue, nous la voulons palpable, publique et citoyenne, en l’amenant entre les maisons, nous la voulons intimement questionnante, nous l’espérons génératrice.
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