Espace Senghor

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Ces deux amies s’entourent de musiciens aux profils et origines variés, formant un projet hybride, entre jazz et musiques traditionnelles, classiques et musiques urbaines. Une base de 3 voix féminines, polyphonies originelles et brutes, auxquelles viennent s’ajouter un saxophone soprano, un piano, une contrebasse et une batterie. Cette diversité fait de chacun de ses membres la nuance d’un tableau aux allures de grandes plaines verdoyantes, de grottes aux acoustiques saisissantes, de costumes chatoyants des danseurs folkloriques de village. Aishinka se voit récompensé du “B-Jazz International Contest 2019” et du Maastricht Jazz Awards 2020.
Romain, 11 ans bientôt 12, est effrayé à l’idée de grandir ! Dans quelques mois, il devra traverser le passage pour piétons qui le mènera à l’école secondaire. Au retour des vacances de Printemps, il constate que son institutrice préférée, Madame Sophie, ne va pas bien. Quelque chose a changé !
Que lui arrive-t-il ? Il va mener l’enquête et tâcher de découvrir la vie mystérieuse des profs après 16h, découvrir les nuances derrière les apparences. Cette fable interroge – avec humour et subtilité – notre rapport au corps et aborde avec tendresse la peur de grandir d’un enfant et le mal être d’une adulte, la rencontre entre deux fragilités.
Loco
15mei
-
16mei
Le héros de la nouvelle, Poprichtchine, est un fonctionnaire au bas de l’échelle qui vit son quotidien entre la routine de son emploi dérisoire et ses petits plaisirs d’homme solitaire. La découverte d’un pouvoir extraordinaire lui donne l’espoir de changer son destin : conquérir la femme inaccessible et accéder à une place honorable au sein de la société. Mais ce pouvoir est aussi le premier pas vers la folie, qui l’amène à créer sa propre version de la réalité : il s’autoproclame « Roi d’Espagne Ferdinand VIII ».
Ce programme met en lumière, huit cordes à l’arc du Duo 42 – huit œuvres contemporaines, de la fragilité méditative de Marcos Balter jusqu’au rythmes dansants de Mario Lavista et d’Igor Santos, en passant par les paysages escarpés de Harrison Birtwistle – pour en faire un portrait riche et varié de la musique d’aujourd’hui.
Emre a appris de la musique de son père, Lütfü Gültekin. Son répertoire est centré sur les chants des aşık, les bardes d’Anatolie. Emre se présente comme un troubadour des temps modernes, muni de son saz, le luth à manche long emblématique de la Turquie. Sa musique de Turquie rencontre la chanteuse Malabika Brahma et le percussionniste Sanjay Khyapa, un duo qui perpétue la tradition de la musique des Bauls. Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO depuis plus de 15 ans, ces chants sont sans contexte une des nombreuses richesses du Bengale, cette région entre l’Inde et le Bangladesh. Ce chant populaire est à la croisée d’influences : du mouvement hindou bhakti ainsi que du shuphi, chargé de spiritualité. Ils sont pratiqués par une communauté d’artistes itinérants qui répond à sa propre philosophie et à sa propre spiritualité. Chez les Bauls, l’amour et la liberté sont des principes fondamentaux.  “Je deviens Baul, qui n’a ni maître, ni ordre et je n’obéis à rien” Exceptionnellement, le groupe sera accompagné par le son mélancolique du duduk arménien de Vardan Hovanissian.
Le jazz est né de croisements et de partages. Le guitariste Henri Greindl et le pianiste Charles Loos se sont croisés à maintes reprises et ont souvent partagé. Les voici à nouveau réunis et entourés de deux autres musiciens de talent avec qui ils partagent les mêmes visions : Jan De Haas aux drums et Daniel Stokart aux saxes. Jatoba quartet mélange, au fil des compositions personnelles du guitariste et du pianiste, la bossa, le jazz, la ballade ou le tango. A la fois lyrique et poétique, légère et exaltée, la musique est tantôt très évocatrice, tantôt entraînante. Laissez-vous bercer par les mélodies tendres, distillées par le piano volatile de Charles Loos et magnifiées par la flûte, le soprano ou l’alto de Daniel Stokart. Vous y verrez des ciels changeant, des contrées verdoyantes, des oiseaux colorés. Mais peut-être aurez-vous aussi l’envie de claquer des doigts et de battre du pied ou, pourquoi pas, d’oser quelques déhanchements sur des rythmes subtilement enflammés par Jan De Haas ou par le son suave de la basse agile d’Henri Greindl ? N’hésitez pas, ce cocktail raffiné et élégant est à consommer sans modération.
Adolescente, à la mort brutale de son père, elle développe, par haine de son corps et de ce qui est « étranger » en elle, une maladie de peau qui la handicape au quotidien et qu’elle cache… car ce nouveau stigmate, elle peut enfin le dissimuler. Sur le plateau, les voix du passé dialoguent avec la voix de la femme devenue adulte, qui, devant nous, transforme sa honte, en outil de liberté. Par la franchise et l’humour avec lesquels elle a pu se confronter aux questions liées à son identité, elle nous permet d’aborder avec originalité et légèreté la question des conflits intérieurs auxquels nous sommes confrontés lorsque nous portons une double culture ou, de manière plus large lorsque nous nous sentons peu reconnu dans notre différence.
Aboubakar Traoré, originaire de Bobo-Dioulasso, est un prodige du kamélé n’goni et un chanteur exceptionnel. Il conte et renouvelle le fabuleux répertoire des griots mandingues, dénonce les difficultés quotidiennes de son peuple et rend hommage aux anciens qui ont marqué l’histoire de l’Afrique, en particulier, celui du Burkina Faso, son pays natal. Après plusieurs allées venues d’Aboubakar Traoré en Belgique, l’ensemble Aboubakar Traoré & Balima s’est formé. Le projet réuni musiciens belges et africains. Leur musique sans frontières se veut résolument tournée vers l’avenir. Rythmes chaloupés, polyrythmies entraînantes, grooves profonds, sonorités rock, jazz, hip-hop. L’énergie communicative d’Aboubakar et le dynamisme de Balima vous fera bouger et danser !

Past events

C’est en 2014 que Maria Spyroglou et Christos Sarantidis ont fondé Cabaretiko. Tous deux implantés à Bruxelles, ils sont tombés amoureux, très jeunes du Rebetiko. Cette musique des années 30, 40, est considérée comme le blues de la Grèce. Ils jouent depuis lors cette musique et reprennent aujourd’hui des morceaux aux sons du Rebetiko d’Athènes et de Smyrne. Nikos Prosilias a rejoint le groupe comme soliste au bouzouki dans ce projet. Andreas Mantzaris ajoute une rythmique profonde au piano qui se mélange au rythme sûr de la guitare rebétique de Christos Sarantidis, le tout porté par la voix solaire et captivante de Maria. Giorgos Babanis, accordéoniste confirmé, est convié à ce projet où il accompagne le groupe de ses longues notes langoureuses. Pour la première fois dans le groupe, la Grèce dialoguera avec l’Egypte grâce au violoniste confirmé Riad Abdel-Gawad.
Deux corps, deux êtres, traversent une expérience sensible et complexe. Les bras ouverts, ils investissent le plateau dans un élan de don, de disponibilité. Ils font des accolades, des câlins, des attouh. Ce don traverse la pièce et passe par la joie de donner, le bonheur du don de soi pour l’autre, pour une cause, les déceptions, les envahissements, les pertes. Ces deux corps ont connu le trop plein du rien et le trop plein du trop aussi. Deux corps en crise face à un système automatisant. Dans une société capitaliste qui prône la productivité, qui essore l’humain, le presse ; dans une société moderne qui magnifie l’individualisme, et où le profit et la sur-sollicitation mènent à des fléaux comme le burnout, l’urgence d’un « Attouh » s’impose. En Côte d’ivoire, se faire Attouh, c’est se faire une accolade, une embrassade tendre, chaleureuse, joviale. Quand on se retrouve, on se fait « Attouh », quand on est dans une circonstance de réjouissance, on se fait « Attouh ». Le « Attouh » a une valeur symbolique de don de soi, de connexion physique et spirituelle. Un don de soi propre à une société du collectif, où la famille, la communauté ont une importance capitale. Un « Attouh » qui pourrait nous porter, nous faire du bien et nous aider à traverser la tourmente. Dans une société moderne où l’individualisme et son corollaire de solitude, de burnout, le collectif devient une nécessité vitale. Ce spectacle nous invite à interroger notre rapport au temps dans une société accélérée où se poser, penser et faire collectif est devenu un acte de résistance.
Nadine Baboy, dont la terre natale est le Congo, a passé la majeure partie de sa vie en Belgique. Elle nous convie à redécouvrir la puissance de son travail au confluent des différentes cultures qu’elle porte en elle. Le métissage est le fil rouge de la pièce avec pour point de départ le pouvoir de la langue en tant que symbole identitaire et facteur clé dans la transmission culturelle. Imprégnée d’influences provenant du hip-hop, de la dancehall, du flamenco, du waacking, du tango, de la house dance, elle puise son inspiration dans les milieux cosmopolites qu’elle traverse au quotidien, et d’où elle fait émerger un mélange des genres vivifiant. Comment trouver sa place et où se sentir chez soi avec une identité culturelle plurielle ? Entourée de performeur·ses débordants de talent, Nadine Baboy entraîne tous les publics dans une expérience réparatrice, intime et collective, un voyage poétique au cœur des questions que soulèvent nos héritages culturels et nos identités. Seul·es, entre ami·es ou en famille, la version concert poétique de Désintégration Culturelle est un voyage savoureux qui régale les yeux et les oreilles.
Deux amis de longue date, Pádraic and Colm, se retrouve dans une impasse amicale. Alors, Colm prend la décision drastique de couper les ponts avec Pádraic. Ce dernier est complètement bousculé par cette décision et refuse de l’accepter. Aidé par sa soeur Siobhán et un jeune insulaire troublé, il entreprendra de réparer cette amitié. Mais les efforts répétés de Pádraic ne feront que confirmer les choix de Colm.Un ultimatum désespéré aura des conséquences terribles pour les deux anciens complices. Le film balance entre la tragédie et la comédie grâce à une minutie de dialogues et de rythmique comique, permettant au rire, à la cruauté et à l’empathie de coexister naturellement au sein de chacune des paroles prononcées. Une intrigue qui peut paraitre simple mais qui laisse place à libre interprétation pour en tirer du rire ou une larme. UN FILM DE : Martin McDonagh AVEC : Colin Farrell, Brendan Gleeson, Kerry Condon DURÉE : 1h54 PRODUCTION : Irlande, Etats-Unis, Royaume-Uni LANGUE : VO St FR Prix du meilleur scénario et de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise 2022.
Tiébélé fait écho aux magnifiques empreintes laissées sur leurs maisons par les femmes d’un village du Burkina Faso. C’est un spectacle qui allie plastique et poésie. Terre et chant. Matière organique et matériau sensible. Une création qui relie les gestes de ces femmes africaines aux premières traces laissées par les tout- petits.
Yousra, 33 ans, revient avec humour et tendresse sur sa double éducation : celle que ses parents lui ont donnée pensant que leurs outils suffiront à la protéger du monde des adultes et celle qu’elle s’est construite au contact des Draris, les jeunes de son quartier. Cette éducation déteint sur ses relations qu’elle décortique à la lumière de ses nombreuses identités et valeurs qui se disputent la première place : loyauté, taghenanisme, féminité, …et drarisme. Dans un contexte où le monde lui susurre qu’il faut choisir qui devenir, elle n’y voit plus clair. Porté par une artiste à l’énergie contagieuse, Kheir Inch’Allah est le témoignage sincère d’une jeune femme en route vers elle-même. Par son humanité, l’absence de manichéisme, grâce à l’humour et l’intelligence des propos, son récit initie une réflexion – critique – sur les questions de lien social, de conflits de classes et de tolérance.
Fatima-Zahra traîne son fils de 17 ans, Selim, de ville en ville, fuyant les scandales qui éclatent sur sa route. Quand Selim découvre la vérité sur leur passé, Fatima-Zahra lui promet un nouveau départ. Ils arrivent alors à Tanger, où de nouvelles rencontres leur donnent l’espoir d’atteindre la légitimité qu’ils recherchent tant. Mais ces aspirations menacent la relation fusionnelle qui les lie depuis toujours. Le film offre une expérience cinématographique puissante et engageante qui explore de manière audacieuse et authentique les différentes facettes de la condition humaine. Un témoignage puissant de la capacité du cinéma à éclairer, à émouvoir et à transformer notre vision du monde, invitant le public à remettre en question ses propres croyances et à nourrir une empathie plus profonde envers ceux qui sont souvent oubliés ou ignorés. UN FILM DE : Fyzal Boulifa AVEC : Abdellah El Hajjouji , Aicha Tebbae , Antoine Reinartz DURÉE : 1h51 PRODUCTION : France, Belgique, Maroc, 2023 LANGUE : VO ST. Fr
Fusion, c’est un hommage puissant aux victimes des vio- lences sociales et policières. La krumpeuse Hendrickx Ntela se joint à la slameuse Joëlle Sambi pour une performance bouillonnante. Fusion interroge le rapport de la marge au centre, rend hommage aux quartiers, aux extra-muros, à la créativité des banlieues, de l’underground, de la culture hip-hop comme éternelle outsider flamboyante. Entre la lucidité tapie dans les mots de Joëlle, qui livre un texte d’une poésie engagée et enragée sur les violences sociales et policières, et la puissance du Krump d’Hendrickx, dont chaque mouvement vient traduire les vers, on assiste à véritable un festival d’émotions. Une poésie exprimée par deux corps différents, deux générations différentes, deux arts différents.
En donnant la parole au frère de Mehdi, aux mères qui luttent, aux jeunes gens qui racontent leur quotidien tissé d’humiliations et autres contrôles au faciès, Tawfik Sabouni raconte la peur et la colère qui grondent.  Cette suite de témoignages hétérogènes qui racontent tous le même vécu humiliant et violent, fait en effet de ces actes commis majoritairement contre les personnes racisées, le problème de tous et toutes. A travers leurs paroles, leurs sentiments et leurs vécus, leurs récits dressent un portrait de la lutte contre les discriminations qu’ils subissent. Car pouvons-nous vivre dans une société bâtie sur autant d’injustices, de violences et de racismes où personne n’est à l’abri de l’arbitraire ? UN FILM DOCUMENTAIRE DE : Tawfik Sabouni DURÉE : 29min PRODUCTION : Belgique, 2021 LANGUE : VO
Petite, biberonnée aux contes de fées Disney je rêvais d’être une princesse, d’avoir de jolies robes, de jolies chaussures et qu’un beau prince m’emmène danser, comme Cendrillon. Sauf qu’elle ne me ressemblait pas ni ne faisait ce que j’avais envie de faire. Elle n’était pas au carrefour d’identités multiples comme moi, elle ne voyageait pas ni ne grimpait aux arbres comme je rêvais de faire. Alors ma Cendrillon s’est arrêtée de passer le balai en attendant son prince et s’est mise à observer sa destinée et celle de ses sœurs. Ma Cendrillon s’est arrêtée de chanter avec les oiseaux et parler aux bonnes fées pour lire les études d’inégalité matérielle sexiste en Belgique et à travers le monde, elle a observé son parcours semé d’injustices raciales et sexistes et s’est mise à manifester dans la rue, elle a rejoint des sœurs en lutte pour soutenir et accompagner ce combat féministe. Ma Cendrillon ne s’est pas découragée quand les crises économiques et pandémie ont accentué les violences et injustices faites aux femmes. Ma Cendrillon n’est plus seule dans son coin, elle a rejoint le mouvement.