Ces deux amies s’entourent de musiciens aux profils et origines variés, formant
un projet hybride, entre jazz et musiques traditionnelles, classiques et
musiques urbaines. Une base de 3 voix féminines, polyphonies originelles et
brutes, auxquelles viennent s’ajouter un saxophone soprano, un piano, une
contrebasse et une batterie. Cette diversité fait de chacun de ses membres la
nuance d’un tableau aux allures de grandes plaines verdoyantes, de grottes aux
acoustiques saisissantes, de costumes chatoyants des danseurs folkloriques de
village. Aishinka se voit récompensé du “B-Jazz International Contest 2019” et
du Maastricht Jazz Awards 2020.
Espace Senghor
Venue
Upcoming events
Romain, 11 ans bientôt 12, est effrayé à l’idée de grandir ! Dans quelques mois,
il devra traverser le passage pour piétons qui le mènera à l’école secondaire.
Au retour des vacances de Printemps, il constate que son institutrice préférée,
Madame Sophie, ne va pas bien. Quelque chose a changé !
Que lui arrive-t-il ? Il
va mener l’enquête et tâcher de découvrir la vie mystérieuse des profs après
16h, découvrir les nuances derrière les apparences.
Cette fable interroge – avec humour et subtilité – notre rapport au corps et
aborde avec tendresse la peur de grandir d’un enfant et le mal être d’une
adulte, la rencontre entre deux fragilités.
Le héros de la nouvelle, Poprichtchine, est un fonctionnaire au bas de l’échelle
qui vit son quotidien entre la routine de son emploi dérisoire et ses petits
plaisirs d’homme solitaire.
La découverte d’un pouvoir extraordinaire lui donne l’espoir de changer son
destin : conquérir la femme inaccessible et accéder à une place honorable au
sein de la société. Mais ce pouvoir est aussi le premier pas vers la folie, qui
l’amène à créer sa propre version de la réalité : il s’autoproclame « Roi
d’Espagne Ferdinand VIII ».
Ce programme met en lumière, huit cordes à l’arc du Duo 42 – huit œuvres
contemporaines, de la fragilité méditative de Marcos Balter jusqu’au rythmes
dansants de Mario Lavista et d’Igor Santos, en passant par les paysages escarpés
de Harrison Birtwistle – pour en faire un portrait riche et varié de la musique
d’aujourd’hui.
Emre a appris de la musique de son père, Lütfü Gültekin. Son répertoire est
centré sur les chants des aşık, les bardes d’Anatolie. Emre se présente comme un
troubadour des temps modernes, muni de son saz, le luth à manche long
emblématique de la Turquie. Sa musique de Turquie rencontre la chanteuse
Malabika Brahma et le percussionniste Sanjay Khyapa, un duo qui perpétue la
tradition de la musique des Bauls. Inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO
depuis plus de 15 ans, ces chants sont sans contexte une des nombreuses
richesses du Bengale, cette région entre l’Inde et le Bangladesh. Ce chant
populaire est à la croisée d’influences : du mouvement hindou bhakti ainsi que
du shuphi, chargé de spiritualité. Ils sont pratiqués par une communauté
d’artistes itinérants qui répond à sa propre philosophie et à sa propre
spiritualité. Chez les Bauls, l’amour et la liberté sont des principes
fondamentaux. “Je deviens Baul, qui n’a ni maître, ni ordre et je n’obéis à
rien”
Exceptionnellement, le groupe sera accompagné par le son mélancolique du duduk
arménien de Vardan Hovanissian.
Le jazz est né de croisements et de partages. Le guitariste Henri Greindl et le
pianiste Charles Loos se sont croisés à maintes reprises et ont souvent partagé.
Les voici à nouveau réunis et entourés de deux autres musiciens de talent avec
qui ils partagent les mêmes visions : Jan De Haas aux drums et Daniel Stokart
aux saxes. Jatoba quartet mélange, au fil des compositions personnelles du
guitariste et du pianiste, la bossa, le jazz, la ballade ou le tango. A la fois
lyrique et poétique, légère et exaltée, la musique est tantôt très évocatrice,
tantôt entraînante. Laissez-vous bercer par les mélodies tendres, distillées par
le piano volatile de Charles Loos et magnifiées par la flûte, le soprano ou
l’alto de Daniel Stokart. Vous y verrez des ciels changeant, des contrées
verdoyantes, des oiseaux colorés. Mais peut-être aurez-vous aussi l’envie de
claquer des doigts et de battre du pied ou, pourquoi pas, d’oser quelques
déhanchements sur des rythmes subtilement enflammés par Jan De Haas ou par le
son suave de la basse agile d’Henri Greindl ? N’hésitez pas, ce cocktail raffiné
et élégant est à consommer sans modération.
Adolescente, à la mort brutale de son père, elle développe, par haine de son
corps et de ce qui est « étranger » en elle, une maladie de peau qui la
handicape au quotidien et qu’elle cache… car ce nouveau stigmate, elle peut
enfin le dissimuler. Sur le plateau, les voix du passé dialoguent avec la voix
de la femme devenue adulte, qui, devant nous, transforme sa honte, en outil de
liberté. Par la franchise et l’humour avec lesquels elle a pu se confronter aux
questions liées à son identité, elle nous permet d’aborder avec originalité et
légèreté la question des conflits intérieurs auxquels nous sommes confrontés
lorsque nous portons une double culture ou, de manière plus large lorsque nous
nous sentons peu reconnu dans notre différence.
Aboubakar Traoré, originaire de Bobo-Dioulasso, est un prodige du kamélé n’goni
et un chanteur exceptionnel. Il conte et renouvelle le fabuleux répertoire des
griots mandingues, dénonce les difficultés quotidiennes de son peuple et rend
hommage aux anciens qui ont marqué l’histoire de l’Afrique, en particulier,
celui du Burkina Faso, son pays natal.
Après plusieurs allées venues d’Aboubakar Traoré en Belgique, l’ensemble
Aboubakar Traoré & Balima s’est formé. Le projet réuni musiciens belges et
africains. Leur musique sans frontières se veut résolument tournée vers
l’avenir. Rythmes chaloupés, polyrythmies entraînantes, grooves profonds,
sonorités rock, jazz, hip-hop. L’énergie communicative d’Aboubakar et le
dynamisme de Balima vous fera bouger et danser !
Past events
C’est en 2014 que Maria Spyroglou et Christos Sarantidis ont fondé Cabaretiko.
Tous deux implantés à Bruxelles, ils sont tombés amoureux, très jeunes du
Rebetiko. Cette musique des années 30, 40, est considérée comme le blues de la
Grèce. Ils jouent depuis lors cette musique et reprennent aujourd’hui des
morceaux aux sons du Rebetiko d’Athènes et de Smyrne. Nikos Prosilias a rejoint
le groupe comme soliste au bouzouki dans ce projet. Andreas
Mantzaris ajoute une rythmique profonde au piano qui se mélange au rythme sûr de
la guitare rebétique de Christos Sarantidis, le tout porté par la voix solaire
et captivante de Maria. Giorgos Babanis, accordéoniste confirmé, est convié à ce
projet où il accompagne le groupe de ses longues notes langoureuses. Pour la
première fois dans
le groupe, la Grèce dialoguera avec l’Egypte grâce au violoniste confirmé Riad
Abdel-Gawad.
Deux corps, deux êtres, traversent une expérience sensible et complexe. Les bras
ouverts, ils investissent le plateau dans un élan de don, de disponibilité. Ils
font des accolades, des câlins, des attouh. Ce don traverse la pièce et passe
par la joie de donner, le bonheur du don de soi pour l’autre, pour une cause,
les déceptions, les envahissements, les pertes.
Ces deux corps ont connu le trop plein du rien et le trop plein du trop aussi.
Deux corps en crise face à un système automatisant.
Dans une société capitaliste qui prône la productivité, qui essore l’humain, le
presse ; dans une société moderne qui magnifie l’individualisme, et où le profit
et la sur-sollicitation mènent à des fléaux comme le burnout, l’urgence d’un «
Attouh » s’impose.
En Côte d’ivoire, se faire Attouh, c’est se faire une accolade, une embrassade
tendre, chaleureuse, joviale. Quand on se retrouve, on se fait « Attouh », quand
on est dans une circonstance de réjouissance, on se fait « Attouh ». Le « Attouh
» a une valeur symbolique de don de soi, de connexion physique et spirituelle.
Un don de soi propre à une société du collectif, où la famille, la communauté
ont une importance capitale. Un « Attouh » qui pourrait nous porter, nous faire
du bien et nous aider à traverser la tourmente.
Dans une société moderne où l’individualisme et son corollaire de solitude, de
burnout, le collectif devient une nécessité vitale.
Ce spectacle nous invite à interroger notre rapport au temps dans une société
accélérée où se poser, penser et faire collectif est devenu un acte de
résistance.
Nadine Baboy, dont la terre natale est le Congo, a passé la majeure partie de sa
vie en Belgique. Elle nous convie à redécouvrir la puissance de son travail au
confluent des différentes cultures qu’elle porte en elle. Le métissage est le
fil rouge de la pièce avec pour point de départ le pouvoir de la langue en tant
que symbole identitaire et facteur clé dans la transmission culturelle.
Imprégnée d’influences provenant du hip-hop, de la dancehall, du flamenco, du
waacking, du tango, de la house dance, elle puise son inspiration dans les
milieux cosmopolites qu’elle traverse au quotidien, et d’où elle fait émerger un
mélange des genres vivifiant.
Comment trouver sa place et où se sentir chez soi avec une identité culturelle
plurielle ? Entourée de performeur·ses débordants de talent, Nadine Baboy
entraîne tous les publics dans une expérience réparatrice, intime et collective,
un voyage poétique au cœur des questions que soulèvent nos héritages culturels
et nos identités.
Seul·es, entre ami·es ou en famille, la version concert poétique de
Désintégration Culturelle est un voyage savoureux qui régale les yeux et les
oreilles.
Deux amis de longue date, Pádraic and Colm, se retrouve dans une impasse
amicale. Alors, Colm prend la décision drastique de couper les ponts avec
Pádraic. Ce dernier est complètement bousculé par cette décision et refuse de
l’accepter. Aidé par sa soeur Siobhán et un jeune insulaire troublé, il
entreprendra de réparer cette amitié. Mais les efforts répétés de Pádraic ne
feront que confirmer les choix de Colm.Un ultimatum désespéré aura des
conséquences terribles pour les deux anciens complices.
Le film balance entre la tragédie et la comédie grâce à une minutie de dialogues
et de rythmique comique, permettant au rire, à la cruauté et à l’empathie de
coexister naturellement au sein de chacune des paroles prononcées. Une intrigue
qui peut paraitre simple mais qui laisse place à libre interprétation pour en
tirer du rire ou une larme.
UN FILM DE : Martin McDonagh
AVEC : Colin Farrell, Brendan Gleeson, Kerry Condon
DURÉE : 1h54
PRODUCTION : Irlande, Etats-Unis, Royaume-Uni
LANGUE : VO St FR
Prix du meilleur scénario et de la meilleure interprétation masculine à la
Mostra de Venise 2022.
Tiébélé fait écho aux magnifiques empreintes laissées sur leurs maisons par
les femmes d’un village du Burkina Faso. C’est un spectacle qui allie plastique
et poésie. Terre et chant. Matière organique et matériau sensible. Une
création qui relie les gestes de ces femmes africaines aux premières traces
laissées par les tout- petits.
Yousra, 33 ans, revient avec humour et tendresse sur sa double éducation :
celle que ses parents lui ont donnée pensant que leurs outils suffiront à la
protéger du monde des adultes et celle qu’elle s’est construite au contact des
Draris, les jeunes de son quartier.
Cette éducation déteint sur ses relations qu’elle décortique à la lumière
de ses nombreuses identités et valeurs qui se disputent la première place :
loyauté, taghenanisme, féminité, …et drarisme. Dans un contexte où le monde
lui susurre qu’il faut choisir qui devenir, elle n’y voit plus clair.
Porté par une artiste à l’énergie contagieuse, Kheir Inch’Allah est le
témoignage sincère d’une jeune femme en route vers elle-même. Par son
humanité, l’absence de manichéisme, grâce à l’humour et l’intelligence des
propos, son récit initie une réflexion – critique – sur les questions de lien
social, de conflits de classes et de tolérance.
Fatima-Zahra traîne son fils de 17 ans, Selim, de ville en ville, fuyant les
scandales qui éclatent sur sa route. Quand Selim découvre la vérité sur leur
passé, Fatima-Zahra lui promet un nouveau départ. Ils arrivent alors à Tanger,
où de nouvelles rencontres leur donnent l’espoir d’atteindre la légitimité
qu’ils recherchent tant. Mais ces aspirations menacent la relation fusionnelle
qui les lie depuis toujours.
Le film offre une expérience cinématographique puissante et engageante qui
explore de manière audacieuse et authentique les différentes facettes de la
condition humaine. Un témoignage puissant de la capacité du cinéma à éclairer, à
émouvoir et à transformer notre vision du monde, invitant le public à remettre
en question ses propres croyances et à nourrir une empathie plus profonde envers
ceux qui sont souvent oubliés ou ignorés.
UN FILM DE : Fyzal Boulifa
AVEC : Abdellah El Hajjouji , Aicha Tebbae , Antoine Reinartz
DURÉE : 1h51
PRODUCTION : France, Belgique, Maroc, 2023
LANGUE : VO ST. Fr
Fusion, c’est un hommage puissant aux victimes des vio- lences sociales et
policières. La krumpeuse Hendrickx Ntela se joint à la slameuse Joëlle Sambi
pour une performance bouillonnante. Fusion interroge le rapport de la marge au
centre, rend hommage aux quartiers, aux extra-muros, à la créativité des
banlieues, de l’underground, de la culture hip-hop comme éternelle outsider
flamboyante.
Entre la lucidité tapie dans les mots de Joëlle, qui livre un texte d’une
poésie engagée et enragée sur les violences sociales et policières, et la
puissance du Krump d’Hendrickx, dont chaque mouvement vient traduire les vers,
on assiste à véritable un festival d’émotions. Une poésie exprimée par deux
corps différents, deux générations différentes, deux arts différents.
En donnant la parole au frère de Mehdi, aux mères qui luttent, aux jeunes gens
qui racontent leur quotidien tissé d’humiliations et autres contrôles au faciès,
Tawfik Sabouni raconte la peur et la colère qui grondent. Cette suite de
témoignages hétérogènes qui racontent tous le même vécu humiliant et violent,
fait en effet de ces actes commis majoritairement contre les personnes racisées,
le problème de tous et toutes. A travers leurs paroles, leurs sentiments et
leurs vécus, leurs récits dressent un portrait de la lutte contre les
discriminations qu’ils subissent.
Car pouvons-nous vivre dans une société bâtie sur autant d’injustices, de
violences et de racismes où personne n’est à l’abri de l’arbitraire ?
UN FILM DOCUMENTAIRE DE : Tawfik Sabouni
DURÉE : 29min
PRODUCTION : Belgique, 2021
LANGUE : VO
Petite, biberonnée aux contes de fées Disney je rêvais d’être une princesse,
d’avoir de jolies robes, de jolies chaussures et qu’un beau prince m’emmène
danser, comme Cendrillon. Sauf qu’elle ne me ressemblait pas ni ne faisait ce
que j’avais envie de faire. Elle n’était pas au carrefour d’identités
multiples comme moi, elle ne voyageait pas ni ne grimpait aux arbres comme je
rêvais de faire. Alors ma Cendrillon s’est arrêtée de passer le balai en
attendant son prince et s’est mise à observer sa destinée et celle de ses
sœurs. Ma Cendrillon s’est arrêtée de chanter avec les oiseaux et parler aux
bonnes fées pour lire les études d’inégalité matérielle sexiste en Belgique
et à travers le monde, elle a observé son parcours semé d’injustices raciales
et sexistes et s’est mise à manifester dans la rue, elle a rejoint des sœurs en
lutte pour soutenir et accompagner ce combat féministe. Ma Cendrillon ne s’est
pas découragée quand les crises économiques et pandémie ont accentué les
violences et injustices faites aux femmes. Ma Cendrillon n’est plus seule dans
son coin, elle a rejoint le mouvement.