Fondation Dubuffet

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La Closerie Falbala, œuvre majeure de Dubuffet, est ouverte gratuitement pendant les Journées du Patrimoine 2024. Les samedi 21 et dimanche 22 septembre, n'hésitez pas à visiter (sur réservation) ce chef-d'œuvre d'art brut de 1 500 m² construit en plein air entre 1971 et 1976. Si vous aimez l’art de Jean Dubuffet et notamment son Jardin d’Hiver, grotte intégrée au Centre Pompidou, alors foncez dans le village de Périgny-sur-Yerres, dans le Val-de-Marne, pour les Journées du Patrimoine 2023. Sur un terrain proche de son atelier, au milieu de nulle part, l’artiste a construit sa Closerie Falbala, classée au titre des monuments historiques en novembre 1998. Cette structure toute blanche est impressionnante par ses dimensions et sa réalisation. L’artiste, âgé de plus de 70 ans au moment de la construction, avait souhaité construire un cabinet de réflexion proche de son atelier, une sorte de « chambre d’exercice philosophique » comme il l’appelait. Aussi, il a construit une villa, qui fait 20 mètres de long pour 15 mètres de large, sur 8 mètres de hauteur. À l’intérieur se trouve une Antichambre, qui mène au Cabinet logologique de Dubuffet. Puis, Jean Dubuffet a construit un dédale de béton de 1 600 m² autour de sa villa, avec des sortes de menhirs blancs et des voies sinueuses pour empêcher les curieux d’approcher. Son objectif était de s’isoler de ses voisins. La closerie Falbala sera ainsi achevée en 1976 ! Cette installation peut être visitée toute l’année et se prolonge par la découverte des anciens ateliers de l’artiste, où sont conservées de nombreuses œuvres, dont la maquette de l’œuvre qui avait été destinée à Renault Boulogne-Billancourt. Intrigués par ce mystérieux bâtiment transformé en œuvre d'art ? Alors venez le découvrir gratuitement les samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024. Des visites guidées de la Closerie et de la Villa Falbala sont organisées à l'occasion des Journées du Patrimoine. Attention, ces visites ne sont accessibles que sur inscription, et dans la limite des places disponibles. Réservez votre billet dès à présent au 01 47 34 12 63. Bonnes Journées du Patrimoine dans le Val-de-Marne !

Past events

La Fondation Dubuffet présente sa nouvelle exposition "Marionnettes de la ville" à son adresse parisienne, du 13 septembre 2022 au 10 février 2023. Thème cher à Jean Dubuffet, la ville traverse tout son œuvre dessiné, peint, sculpté et gravé dès les années 1940 et ce, jusqu’à la fin de sa vie. L’exposition a pour objectif de montrer les diverses représentations de la ville à travers ses rues, ses façades d’immeubles, ses chaussées, ses automobiles, mais aussi la foule et les passants qui l’animent. En écho à l’exposition « Ler dla canpane » présentée lors de la réouverture de la Fondation à Paris en 2019, la présente exposition pourrait s’intituler « Ler dla ville » : après le paysage dressé à la vertical, peuplé d’arbres, de vaches et de cyclistes, c’est au tour des « Marionnettes de la ville » (par opposition aux « Marionnettes de la campagne ») de peupler les œuvres de Jean Dubuffet. Dès les années 1940, Dubuffet multiplie les vues de son quartier, représentant les passants de la place de L’Estrapade, située à deux pas de son atelier, rue Lhomond dans le Vième arrondissement de Paris. Tous les éléments du paysage urbain qui traverseront son œuvre sont déjà présents à cette période : immeubles, enseignes de commerces, transports publics et automobiles, passants dont certains se soulageant le long des murs couverts de graffiti comme dans les lithographies des Murs. Dubuffet anticipe de vingt ans les rues bariolées et folles de sa série Paris Circus. La ville moderne et son agitation offrent un grouillement permanent. La récente frénésie consommatrice des parisiens intéresse également Dubuffet qui se déplace pour croquer les étalages des grands magasins comme les Galeries Lafayette ou Le Bon Marché. Il étudie également les dineurs du restaurant Rougeot, bouillon Chartier, toujours situé au 59 boulevard du Montparnasse, à quelques pas de son domicile rue de Vaugirard. Avec le cycle de L’Hourloupe (1962-1974) et ses Édifices, il ne s ’agit plus de représenter la ville et ses rues mais de les habiter. Projeter le spectateur dans l’image, créer un paysage mental dans le réel : après avoir dessiné la ville, Dubuffet la construit. Apparaissent des morceaux de mur incurvés et tout distordus percés d'ouvertures baptisés Éléments d'architecture contorsionniste. Pièces de construction hybrides, entre paysage et architecture, que Dubuffet combine pour former des rues, des quartiers, une ville... mais une ville de fantasmes, tout en façades, traitée comme un décor de théâtre. Avec la fin de L’Hourloupe, et le retour au dessin et à la peinture, l’espace urbain redevient la scène d’une circulation dense, traversée par quelques automobiles, mais dont les piétons sont les acteurs principaux. Ainsi dans la série des Partitions (1980-1981), les immeubles sont de nouveau relégués au dernier plan, pour laisser la priorité aux passants qui envahissent la toile. Personnages hiératiques, aux dimensions parfois imposantes, qui déambulent et se côtoient, tout en étant enfermés dans une bulle, en solitaire ou par petit groupe. À l’opposé de la « campagne tranquille » la ville et son agitation constante offrent un spectacle sans fin et discontinu, dont les protagonistes, agités tels des marionnettes, viennent peupler une inédite « Cité Fantoche ».