Samedi 21 octobre, rejoins-nous pour une nuit de folie dans 33 musées
bruxellois. De 19h à 1h du matin, plus de 100 artistes réinterprètent les
collections et les expos: danse, cirque, musique live, performances, jeux,
installations… tout est permis (ou presque !). Les afterparties au C12 et au
Botanique prolongent la fête jusqu’aux petites heures. Prêts pour une soirée
inoubliable?
Bruxelles Formation
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Mati Diop, 2013, FR, DCP, vo st fr, 45'
Grand prix du Jury au Festival de Cannes en 2019, sorti au cinéma, "Atlantique",
le premier long métrage de Mati Diop est un film fantastique, presque
entièrement tourné à l’heure du loup, un récit puissant autour de la jeunesse
sacrifiée de Dakar. Celle qui disparait et celle qui pleure et porte la parole
de ces aimés devenus des fantômes entêtants. Mais si nous avons préféré
programmer "Mille soleils", c’est que le moyen métrage précédent de Mati Diop
est un hommage bouleversant au cinéma de Djibril Diop Mambety dont nous avions
pu enfin montrer l’année dernière le formidable "Touki Bouki". Hommage à son
oncle et à son cinéma vivifiant et inclassable, "Mille Soleils" fait le lien
entre ces deux programmes mais aussi entre ces deux générations. A la suite de
l’acteur du film de Mambety, lors d’une projection en plein cœur de Dakar de
"Touki Bouki", Diop filme les regrets, les errances, mais aussi les loyautés de
Magaye Niang, hanté par son personnage. Peu-à-peu, passé et présent se
mélangent, rêve et réalité se confondent. C’est que le cinéma est l’art de
convoquer les fantômes.
+ Atlantiques
Mati Diop, 2009, FR, DCP, vo st fr, 16'
Granuleux et flottant, le court métrage de Mati Diop qui préfigure son premier
long métrage et en donne certaines clés, est le récit de vie et de mort d’une
fuite en avant, la traversée de l’océan.
• Sega
Idil Ibrahim, 2018, SN|SéNéGAL, DCP, fr|français ond,, 20'
Sega, gespeeld door Alassane Sy, wordt teruggestuurd naar Dakar, hoewel hij zijn
leven op het spel heeft gezet om de Atlantische Oceaan over te steken.
Geconfronteerd met zijn mislukkingen, zijn naasten en zijn kwelgeesten, dwaalt
hij door de stad, wachtend op zijn vertrek. "Sega", geregisseerd door een jonge
Amerikaanse cineaste, actrice en producer van Somalische afkomst, is het
ontroerende portret van een man die gedwongen is om te dwalen tussen twee
nachten, tussen twee werelden.
• Marabout
Alassane Sy, 2017, SN, HD, ov fr & eng ond,, 18'
De nu in Londen gevestigde acteur en regisseur Alassane Sy speelt hier een
lieve, stille, ietwat verstrooide politieagent die met zijn slungelig lijf
doorheen Dakar slentert ??om de moord op een maraboet op te helderen. Discreet
en met een goed gevoel voor ritme is Sy erin geslaagd een ingetogen, maar toch
bijna burleske film te maken, die met weinig woorden en zonder de les te lezen
een ode brengt aan de kindertijd, de verbondenheid en zelfredzaamheid – zelfs in
de ergste omstandigheden - die kenmerkend zijn voor de jeugd.
• Regard vers le passé
Abdoulaye Armin Kane, 2018, BE-SN, DCP, fr ov 12'
De levendige en inventieve animatiefilm "Regard vers le passé" is geproduceerd
in het kader van "Lieu commun", een project rond de volkswijk Niaye Thiokers. De
film vertelt verschillende verhalen die zich rond eenzelfde plein afspelen.
Schilder en videokunstenaar Abdoulaye Armin Kane, die verschillende media en
ideeën met elkaar vermengt, is niet aan zijn proefstuk toe. Zijn rijke,
verrukkelijke zoektocht is wars van alle conventievormen.
• Vagues du Covid 19
Piniang & Kahdija Sembène, 2021, BE-SN, DCP, zonder dial, 4'
Eveneens in het kader van "Lieu commun" werd deze zeer inventieve stop-motion
animatiefilm bijna zonder middelen gemaakt maar met des te meer
fijngevoeligheid, dromerigheid en zachtheid.
• Feu Banania
Teemour Diop Mambety, 2019, FR-SN, DCP, ov eng ond,, 30'
"Feu Banania" begint als een gezongen, meditatief gedicht, om daarna te
vervellen tot het portret van drie muzikanten die in Dakar de pannen van het dak
spelen (de regisseuse van de volgende film is een van hen). De film valt aan,
zigzagt, neemt positie, en jongleert met verschillende formats, wars van alle
regels. De auteur, regisseur, muzikant en dichter van deze film, tevens zoon van
Djibril Diop Mambety, heeft alle beperkingen van zich afgeschud om deze ??unieke
film te maken, die schommelt tussen traktaat, gedicht en pamflet.
• Tang Jër
Selly Raby Kane, 2020, SN, DCP, ov fr ond,, 13'
In een kleine kroeg in Tangana serveert Onfaaya drankjes, dampende kebabs en
fesoupes. Hij observeert verrukt zijn bizarre clientèle, een bont allegaartje
mensen, de ene nog verrassender dan de andere. Welkom in de afro-futuristische
wereld van Selly Raby Kane, modeontwerpster, designer en sinds kort
filmregisseur. Haar werk weerspiegelt haar persona: kleurrijk, hybride,
inventief en vol verrassende creaturen. En, zoals de titel van de film,
vreselijk warm!
• Sega
Idil Ibrahim, 2018, SN|SéNéGAL, DCP, st fr|français, 20'
Sega, incarné par Alassane Sy, est renvoyé à Dakar alors même qu’il a réussi à
traverser l’Atlantique au péril de sa vie. Confronté à ses échecs, ses proches,
ses fantômes, il erre dans la ville, en attendant de repartir. Réalisé par une
jeune cinéaste, actrice et productrice américaine d’origine somalienne, "Sega"
est le portrait émouvant d’un homme poussé à errer entre deux nuits, deux
mondes.
• Marabout
Alassane Sy, 2017, SN, HD, vo st fr & ang, 18'
Comédien et réalisateur désormais basé à Londres, Alassane Sy incarne ici ce
policier doux, silencieux, faussement à côté de la plaque, qui trimballe dans
Dakar sa carcasse dégingandé pour éclaircir le meurtre d’un marabout. Avec
beaucoup de pudeur, un grand sens du rythme, Sy réalise un film modeste, presque
muet, presque burlesque, sans aucun moralisme, une ode à l’enfance, à ses liens
et à sa capacité à faire face et à se défendre. Même du pire.
• Regard vers le passé
Abdoulaye Armin Kane, 2018, BE-SN, DCP, vo fr 12'
Film d’animation produit dans le cadre de « Lieu commun », un projet autour du
quartier populaire de Niaye Thiokers, "Regard vers le passé", vif et inventif,
raconte quelques histoires qui tournent toutes autour d’une place. Artiste
peintre et vidéaste qui mélange les supports et les envies, Abdoulaye Armin Kane
n’en est pas à son coup d’essai. Et sa recherche, libérée de toute forme de
convention, est riche et réjouissante.
• Vagues du Covid 19
Piniang & Kahdija Sembène, 2021, BE-SN, DCP, sans dial, 4'
Issu lui aussi du projet « Lieu commun », un film d’animation en stop motion
tourné avec presque rien, d’une grande inventivité et bourré de délicatesse, de
tâtonnements, de rêverie et de douceur.
• Feu Banania
Teemour Diop Mambety, 2019, FR-SN, DCP, vo st ang, 30'
"Feu Banania" commence comme un poème chanté et méditatif, rebondit en croisant
trois portraits d’artistes qui font bouger Dakar (où l’on découvrira la
réalisatrice du film suivant), attaque, zigzague et revendique, s’amuse des
formats et se joue des codes. Auteur réalisateur, musicien, poète, le fils de
Djibril Diop Mambety, s’affranchit de toutes contraintes pour réaliser un film
singulier entre tract, poème et pamphlet.
• Tang Jër
Selly Raby Kane, 2020, SN, DCP, vo st fr, 13'
Dans une petite taverne de Tangana, Onfaaya sert des boissons, des brochettes
fumantes, des Fesoupes… Des personnages plus stupéfiants les uns que les autres
défilent sous ses yeux ravis. Bienvenue dans le monde afro-futuriste de Selly
Raby Kane, créatrice de mode, designer et depuis peu, réalisatrice. Son cinéma
est à son image : haut en couleurs, hybride, riche d’inventivité et de créatures
surprenantes. Et terriblement chaud (comme le titre du film !)
? En présence de Alassane Sy et Teemour Diop Mambety le jeudi 24.02
Mati Diop, 2013, FR, DCP, vo st fr, 45'
Grand prix du Jury au Festival de Cannes en 2019, sorti au cinéma, "Atlantique",
le premier long métrage de Mati Diop est un film fantastique, presque
entièrement tourné à l’heure du loup, un récit puissant autour de la jeunesse
sacrifiée de Dakar. Celle qui disparait et celle qui pleure et porte la parole
de ces aimés devenus des fantômes entêtants. Mais si nous avons préféré
programmer "Mille soleils", c’est que le moyen métrage précédent de Mati Diop
est un hommage bouleversant au cinéma de Djibril Diop Mambety dont nous avions
pu enfin montrer l’année dernière le formidable "Touki Bouki". Hommage à son
oncle et à son cinéma vivifiant et inclassable, "Mille Soleils" fait le lien
entre ces deux programmes mais aussi entre ces deux générations. A la suite de
l’acteur du film de Mambety, lors d’une projection en plein cœur de Dakar de
"Touki Bouki", Diop filme les regrets, les errances, mais aussi les loyautés de
Magaye Niang, hanté par son personnage. Peu-à-peu, passé et présent se
mélangent, rêve et réalité se confondent. C’est que le cinéma est l’art de
convoquer les fantômes.
+ Atlantiques
Mati Diop, 2009, FR, DCP, vo st fr, 16'
Granuleux et flottant, le court métrage de Mati Diop qui préfigure son premier
long métrage et en donne certaines clés, est le récit de vie et de mort d’une
fuite en avant, la traversée de l’océan.
Patrick Wang, 2017, US, 16mm > video, vo st fr, 120'
Checkford a bien changé depuis l’arrivée des célèbres May-Ray : les touristes
affluent, l’immobilier flambe… A la Bread Factory, Dorothea et Greta travaillent
sur l’adaptation d’Hécube d’Euripide. Mais le vrai spectacle se situe à
l’extérieur et la Bread Factory est toujours menacée face à ces transformations
de la ville. Dans ce second volet, Patrick Wang reprend les choses où il les
avait laissées : en sursis. Ses personnages (animatrices, journaliste, teenager,
acteur, critique, artistes contemporains…), toujours confrontés aux perspectives
d’un monde qui change sous les effets du rouleau compresseur néo-libéral,
défendent des conceptions antagonistes de la culture : divertissement,
consommation, création… A l’instar du premier volet, les histoires, les détails
et les anecdotes foisonnent dans une mosaïque de saynètes brillamment composées
en plans larges, à hauteur des protagonistes. Mais cette fois, le mélange des
genres est encore plus radical. Du drame satirique à la comédie sociale, du
théâtre filmé à la comédie musicale, du manifeste politique au sitcom, du
désespoir à l’espérance, Wang compose sa propre grammaire, poussant plus loin sa
stimulante expérience cinématographique, et donnant encore plus de saveur et
d’épaisseur à son récit. Un pur régal.
Merawi Gerima, 2020, US, DCP, vo st fr, 90'
Jay nous emmène sur les traces des quartiers d’Eckington à Washington DC,
métamorphosés par la gentrification qui y sévit depuis la fin des années 90,
époque à laquelle il a quitté le quartier avec sa famille, fuyant la violence
imposée par le trafic de drogue. Depuis, les habitants les plus modestes,
majoritairement afro-américains, ont pour la plupart quitté le quartier,
repoussés par le coût des loyers et les riches propriétaires blancs. Jay
parcourt les rues et enchaîne les rencontres à la recherche de son meilleur ami
d’enfance dans le but d’écrire un scénario sur son quartier. Comme un étranger,
il avance dans ces rues, allant de réminiscences en prises de consciences, à la
recherche de souvenirs et de visages familiers. Les stigmates du racisme et de
la guerre de classe submergent le réel de Jay qui va découvrir sa propre
violence. Les esthétiques se mélangent et les images se superposent, recomposant
une mémoire singulière, comme les dernières traces d’une époque balayée. Merawi
Gerima suit les traces de son père, le célèbre cinéaste éthiopien Haile Gerima,
figure légendaire du mouvement cinématographique L.A. Rebellion faisant
référence aux jeunes cinéastes africains et afro-américains qui ont créé un
cinéma noir en alternative au cinéma hollywoodien.
Penny Allen & Eric Alan Edward, 1978, US, 16mm > video, vo st fr, 92'
L’Oregon, dans les années 1970. Dans la ville de Portland, un plan de
développement urbain vise à transformer le quartier de Corbett, habité par
nombre de locataires à bas loyers, d’afro-américains, de hippies, d’artistes...
Cette petite communauté va se lancer dans un projet fou : acheter les terrains
aux promoteurs afin d’éviter la démolition promise. La réalisatrice Penny Allen
a habité Corbett quelques années plus tôt. "Property" est né de sa rencontre
avec le chef-opérateur Eric Alan Edwards, et de leur intérêt commun pour les
enjeux de l’urbanisation. Alimenté par les apports d’acteurs amateurs et
professionnels, le film reconstitue à sa manière ce combat contre la
gentrification. Au-delà, il est une trace remarquable de la vie communautaire à
cette époque marquée notamment par la Beat Generation. Récemment ressorti en
copie restaurée, "Property" fut lauréat au premier festival de Sundance. Et pour
la petite histoire, Gus Van Sant y officie comme ingénieur du son. C’est
d’ailleurs sur le tournage qu’il rencontra Walt Curtis, "le poète non officiel
de Portland", qui outre jouer un rôle dans "Property", est aussi l’auteur de
"Mala Noche", livre que Van Sant va alors dévorer puis adapter à l’écran pour
son premier long métrage en 1985.
ulie Peghini, 2019, FR, DCP, vo st fr, 80'
Voyage dans l’univers poétique de l’écrivain Sony Labou Tansi, "Insurrection du
verbe aimer" se fraie un chemin avec ceux qui portent sa parole. A Brazzaville,
un festival de théâtre se déploie dans les rues pour tenir tête à la dictature
en cours. En exil à Paris, l’homme de théâtre Dieudonné Niangouna erre et
travaille, habité par les mots du poète congolais. A Ouagadougou, la révolution
du peuple, comme un horizon de possible réalisé, fait basculer l’inamovible
dictature. Partout, la poésie, à la fois puissance d’envoûtement magique des
mots et résistance inaliénable des corps vivants, dissémine la révolte qu’elle
appelle et fomente. Anthropologue de formation, Julie Peghini réalise un premier
long métrage lyrique et audacieux non seulement sur la poésie et la résistance
mais plus encore sur le théâtre, cet art politique par excellence, à la fois
populaire et sacré, cet art de la parole incarnée, celle qui fait advenir les
mondes communs.
? Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.
Marlène Rabaud, 2018, BE, DCP, vo st fr, 61'
Réalisatrice et journaliste, Marlène Rabaud a couvert les conflits qui ont
ravagé la région de Goma, à l’est de Kinshasa. C’est là qu’a émergé La Lucha. Ce
mouvement citoyen, apolitique et pacifiste, réclamait essentiellement en 2016
que les élections présidentielles promises, mais sans cesse repoussées, aient
bel et bien lieu. Elle dresse le portrait de trois personnages : Luc, l’un des
fondateurs du mouvement, Rebecca, activiste emprisonnée, et Espoir, lui aussi
arrêté et torturé. En les suivant dans leurs tentatives diplomatiques et leurs
actions pacifistes, Marlène Rabaud capte l’immense courage et l’énergie
déterminée de jeunes gens prêts à tout pour leur pays. Prix Albert Londres 2019,
"Congo Lucha" réussit ce très difficile pari du mi-chemin d’un certain cinéma
documentaire : être à la juste distance tout en étant avec.
? Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.