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Samedi 21 octobre, rejoins-nous pour une nuit de folie dans 33 musées bruxellois. De 19h à 1h du matin, plus de 100 artistes réinterprètent les collections et les expos: danse, cirque, musique live, performances, jeux, installations… tout est permis (ou presque !). Les afterparties au C12 et au Botanique prolongent la fête jusqu’aux petites heures. Prêts pour une soirée inoubliable?
Mille Soleils
26februari 2022
-21:00
Mati Diop, 2013, FR, DCP, vo st fr, 45' Grand prix du Jury au Festival de Cannes en 2019, sorti au cinéma, "Atlantique", le premier long métrage de Mati Diop est un film fantastique, presque entièrement tourné à l’heure du loup, un récit puissant autour de la jeunesse sacrifiée de Dakar. Celle qui disparait et celle qui pleure et porte la parole de ces aimés devenus des fantômes entêtants. Mais si nous avons préféré programmer "Mille soleils", c’est que le moyen métrage précédent de Mati Diop est un hommage bouleversant au cinéma de Djibril Diop Mambety dont nous avions pu enfin montrer l’année dernière le formidable "Touki Bouki". Hommage à son oncle et à son cinéma vivifiant et inclassable, "Mille Soleils" fait le lien entre ces deux programmes mais aussi entre ces deux générations. A la suite de l’acteur du film de Mambety, lors d’une projection en plein cœur de Dakar de "Touki Bouki", Diop filme les regrets, les errances, mais aussi les loyautés de Magaye Niang, hanté par son personnage. Peu-à-peu, passé et présent se mélangent, rêve et réalité se confondent. C’est que le cinéma est l’art de convoquer les fantômes. + Atlantiques Mati Diop, 2009, FR, DCP, vo st fr, 16' Granuleux et flottant, le court métrage de Mati Diop qui préfigure son premier long métrage et en donne certaines clés, est le récit de vie et de mort d’une fuite en avant, la traversée de l’océan.
Cour(t)s Dakar
26februari 2022
-19:00
• Sega Idil Ibrahim, 2018, SN|SéNéGAL, DCP, fr|français ond,, 20' Sega, gespeeld door Alassane Sy, wordt teruggestuurd naar Dakar, hoewel hij zijn leven op het spel heeft gezet om de Atlantische Oceaan over te steken. Geconfronteerd met zijn mislukkingen, zijn naasten en zijn kwelgeesten, dwaalt hij door de stad, wachtend op zijn vertrek. "Sega", geregisseerd door een jonge Amerikaanse cineaste, actrice en producer van Somalische afkomst, is het ontroerende portret van een man die gedwongen is om te dwalen tussen twee nachten, tussen twee werelden. • Marabout Alassane Sy, 2017, SN, HD, ov fr & eng ond,, 18' De nu in Londen gevestigde acteur en regisseur Alassane Sy speelt hier een lieve, stille, ietwat verstrooide politieagent die met zijn slungelig lijf doorheen Dakar slentert ??om de moord op een maraboet op te helderen. Discreet en met een goed gevoel voor ritme is Sy erin geslaagd een ingetogen, maar toch bijna burleske film te maken, die met weinig woorden en zonder de les te lezen een ode brengt aan de kindertijd, de verbondenheid en zelfredzaamheid – zelfs in de ergste omstandigheden - die kenmerkend zijn voor de jeugd. • Regard vers le passé Abdoulaye Armin Kane, 2018, BE-SN, DCP, fr ov 12' De levendige en inventieve animatiefilm "Regard vers le passé" is geproduceerd in het kader van "Lieu commun", een project rond de volkswijk Niaye Thiokers. De film vertelt verschillende verhalen die zich rond eenzelfde plein afspelen. Schilder en videokunstenaar Abdoulaye Armin Kane, die verschillende media en ideeën met elkaar vermengt, is niet aan zijn proefstuk toe. Zijn rijke, verrukkelijke zoektocht is wars van alle conventievormen. • Vagues du Covid 19 Piniang & Kahdija Sembène, 2021, BE-SN, DCP, zonder dial, 4' Eveneens in het kader van "Lieu commun" werd deze zeer inventieve stop-motion animatiefilm bijna zonder middelen gemaakt maar met des te meer fijngevoeligheid, dromerigheid en zachtheid. • Feu Banania Teemour Diop Mambety, 2019, FR-SN, DCP, ov eng ond,, 30' "Feu Banania" begint als een gezongen, meditatief gedicht, om daarna te vervellen tot het portret van drie muzikanten die in Dakar de pannen van het dak spelen (de regisseuse van de volgende film is een van hen). De film valt aan, zigzagt, neemt positie, en jongleert met verschillende formats, wars van alle regels. De auteur, regisseur, muzikant en dichter van deze film, tevens zoon van Djibril Diop Mambety, heeft alle beperkingen van zich afgeschud om deze ??unieke film te maken, die schommelt tussen traktaat, gedicht en pamflet. • Tang Jër Selly Raby Kane, 2020, SN, DCP, ov fr ond,, 13' In een kleine kroeg in Tangana serveert Onfaaya drankjes, dampende kebabs en fesoupes. Hij observeert verrukt zijn bizarre clientèle, een bont allegaartje mensen, de ene nog verrassender dan de andere. Welkom in de afro-futuristische wereld van Selly Raby Kane, modeontwerpster, designer en sinds kort filmregisseur. Haar werk weerspiegelt haar persona: kleurrijk, hybride, inventief en vol verrassende creaturen. En, zoals de titel van de film, vreselijk warm!
• Sega Idil Ibrahim, 2018, SN|SéNéGAL, DCP, st fr|français, 20' Sega, incarné par Alassane Sy, est renvoyé à Dakar alors même qu’il a réussi à traverser l’Atlantique au péril de sa vie. Confronté à ses échecs, ses proches, ses fantômes, il erre dans la ville, en attendant de repartir. Réalisé par une jeune cinéaste, actrice et productrice américaine d’origine somalienne, "Sega" est le portrait émouvant d’un homme poussé à errer entre deux nuits, deux mondes. • Marabout Alassane Sy, 2017, SN, HD, vo st fr & ang, 18' Comédien et réalisateur désormais basé à Londres, Alassane Sy incarne ici ce policier doux, silencieux, faussement à côté de la plaque, qui trimballe dans Dakar sa carcasse dégingandé pour éclaircir le meurtre d’un marabout. Avec beaucoup de pudeur, un grand sens du rythme, Sy réalise un film modeste, presque muet, presque burlesque, sans aucun moralisme, une ode à l’enfance, à ses liens et à sa capacité à faire face et à se défendre. Même du pire. • Regard vers le passé Abdoulaye Armin Kane, 2018, BE-SN, DCP, vo fr 12' Film d’animation produit dans le cadre de « Lieu commun », un projet autour du quartier populaire de Niaye Thiokers, "Regard vers le passé", vif et inventif, raconte quelques histoires qui tournent toutes autour d’une place. Artiste peintre et vidéaste qui mélange les supports et les envies, Abdoulaye Armin Kane n’en est pas à son coup d’essai. Et sa recherche, libérée de toute forme de convention, est riche et réjouissante. • Vagues du Covid 19 Piniang & Kahdija Sembène, 2021, BE-SN, DCP, sans dial, 4' Issu lui aussi du projet « Lieu commun », un film d’animation en stop motion tourné avec presque rien, d’une grande inventivité et bourré de délicatesse, de tâtonnements, de rêverie et de douceur. • Feu Banania Teemour Diop Mambety, 2019, FR-SN, DCP, vo st ang, 30' "Feu Banania" commence comme un poème chanté et méditatif, rebondit en croisant trois portraits d’artistes qui font bouger Dakar (où l’on découvrira la réalisatrice du film suivant), attaque, zigzague et revendique, s’amuse des formats et se joue des codes. Auteur réalisateur, musicien, poète, le fils de Djibril Diop Mambety, s’affranchit de toutes contraintes pour réaliser un film singulier entre tract, poème et pamphlet. • Tang Jër Selly Raby Kane, 2020, SN, DCP, vo st fr, 13' Dans une petite taverne de Tangana, Onfaaya sert des boissons, des brochettes fumantes, des Fesoupes… Des personnages plus stupéfiants les uns que les autres défilent sous ses yeux ravis. Bienvenue dans le monde afro-futuriste de Selly Raby Kane, créatrice de mode, designer et depuis peu, réalisatrice. Son cinéma est à son image : haut en couleurs, hybride, riche d’inventivité et de créatures surprenantes. Et terriblement chaud (comme le titre du film !) ? En présence de Alassane Sy et Teemour Diop Mambety le jeudi 24.02
Mille Soleils
24februari 2022
-19:00
Mati Diop, 2013, FR, DCP, vo st fr, 45' Grand prix du Jury au Festival de Cannes en 2019, sorti au cinéma, "Atlantique", le premier long métrage de Mati Diop est un film fantastique, presque entièrement tourné à l’heure du loup, un récit puissant autour de la jeunesse sacrifiée de Dakar. Celle qui disparait et celle qui pleure et porte la parole de ces aimés devenus des fantômes entêtants. Mais si nous avons préféré programmer "Mille soleils", c’est que le moyen métrage précédent de Mati Diop est un hommage bouleversant au cinéma de Djibril Diop Mambety dont nous avions pu enfin montrer l’année dernière le formidable "Touki Bouki". Hommage à son oncle et à son cinéma vivifiant et inclassable, "Mille Soleils" fait le lien entre ces deux programmes mais aussi entre ces deux générations. A la suite de l’acteur du film de Mambety, lors d’une projection en plein cœur de Dakar de "Touki Bouki", Diop filme les regrets, les errances, mais aussi les loyautés de Magaye Niang, hanté par son personnage. Peu-à-peu, passé et présent se mélangent, rêve et réalité se confondent. C’est que le cinéma est l’art de convoquer les fantômes. + Atlantiques Mati Diop, 2009, FR, DCP, vo st fr, 16' Granuleux et flottant, le court métrage de Mati Diop qui préfigure son premier long métrage et en donne certaines clés, est le récit de vie et de mort d’une fuite en avant, la traversée de l’océan.
Patrick Wang, 2017, US, 16mm > video, vo st fr, 120' Checkford a bien changé depuis l’arrivée des célèbres May-Ray : les touristes affluent, l’immobilier flambe… A la Bread Factory, Dorothea et Greta travaillent sur l’adaptation d’Hécube d’Euripide. Mais le vrai spectacle se situe à l’extérieur et la Bread Factory est toujours menacée face à ces transformations de la ville. Dans ce second volet, Patrick Wang reprend les choses où il les avait laissées : en sursis. Ses personnages (animatrices, journaliste, teenager, acteur, critique, artistes contemporains…), toujours confrontés aux perspectives d’un monde qui change sous les effets du rouleau compresseur néo-libéral, défendent des conceptions antagonistes de la culture : divertissement, consommation, création… A l’instar du premier volet, les histoires, les détails et les anecdotes foisonnent dans une mosaïque de saynètes brillamment composées en plans larges, à hauteur des protagonistes. Mais cette fois, le mélange des genres est encore plus radical. Du drame satirique à la comédie sociale, du théâtre filmé à la comédie musicale, du manifeste politique au sitcom, du désespoir à l’espérance, Wang compose sa propre grammaire, poussant plus loin sa stimulante expérience cinématographique, et donnant encore plus de saveur et d’épaisseur à son récit. Un pur régal.
Residue
20februari 2022
-19:00
Merawi Gerima, 2020, US, DCP, vo st fr, 90' Jay nous emmène sur les traces des quartiers d’Eckington à Washington DC, métamorphosés par la gentrification qui y sévit depuis la fin des années 90, époque à laquelle il a quitté le quartier avec sa famille, fuyant la violence imposée par le trafic de drogue. Depuis, les habitants les plus modestes, majoritairement afro-américains, ont pour la plupart quitté le quartier, repoussés par le coût des loyers et les riches propriétaires blancs. Jay parcourt les rues et enchaîne les rencontres à la recherche de son meilleur ami d’enfance dans le but d’écrire un scénario sur son quartier. Comme un étranger, il avance dans ces rues, allant de réminiscences en prises de consciences, à la recherche de souvenirs et de visages familiers. Les stigmates du racisme et de la guerre de classe submergent le réel de Jay qui va découvrir sa propre violence. Les esthétiques se mélangent et les images se superposent, recomposant une mémoire singulière, comme les dernières traces d’une époque balayée. Merawi Gerima suit les traces de son père, le célèbre cinéaste éthiopien Haile Gerima, figure légendaire du mouvement cinématographique L.A. Rebellion faisant référence aux jeunes cinéastes africains et afro-américains qui ont créé un cinéma noir en alternative au cinéma hollywoodien.
Property
20februari 2022
-17:00
Penny Allen & Eric Alan Edward, 1978, US, 16mm > video, vo st fr, 92' L’Oregon, dans les années 1970. Dans la ville de Portland, un plan de développement urbain vise à transformer le quartier de Corbett, habité par nombre de locataires à bas loyers, d’afro-américains, de hippies, d’artistes... Cette petite communauté va se lancer dans un projet fou : acheter les terrains aux promoteurs afin d’éviter la démolition promise. La réalisatrice Penny Allen a habité Corbett quelques années plus tôt. "Property" est né de sa rencontre avec le chef-opérateur Eric Alan Edwards, et de leur intérêt commun pour les enjeux de l’urbanisation. Alimenté par les apports d’acteurs amateurs et professionnels, le film reconstitue à sa manière ce combat contre la gentrification. Au-delà, il est une trace remarquable de la vie communautaire à cette époque marquée notamment par la Beat Generation. Récemment ressorti en copie restaurée, "Property" fut lauréat au premier festival de Sundance. Et pour la petite histoire, Gus Van Sant y officie comme ingénieur du son. C’est d’ailleurs sur le tournage qu’il rencontra Walt Curtis, "le poète non officiel de Portland", qui outre jouer un rôle dans "Property", est aussi l’auteur de "Mala Noche", livre que Van Sant va alors dévorer puis adapter à l’écran pour son premier long métrage en 1985.
ulie Peghini, 2019, FR, DCP, vo st fr, 80' Voyage dans l’univers poétique de l’écrivain Sony Labou Tansi, "Insurrection du verbe aimer" se fraie un chemin avec ceux qui portent sa parole. A Brazzaville, un festival de théâtre se déploie dans les rues pour tenir tête à la dictature en cours. En exil à Paris, l’homme de théâtre Dieudonné Niangouna erre et travaille, habité par les mots du poète congolais. A Ouagadougou, la révolution du peuple, comme un horizon de possible réalisé, fait basculer l’inamovible dictature. Partout, la poésie, à la fois puissance d’envoûtement magique des mots et résistance inaliénable des corps vivants, dissémine la révolte qu’elle appelle et fomente. Anthropologue de formation, Julie Peghini réalise un premier long métrage lyrique et audacieux non seulement sur la poésie et la résistance mais plus encore sur le théâtre, cet art politique par excellence, à la fois populaire et sacré, cet art de la parole incarnée, celle qui fait advenir les mondes communs. ? Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.
Marlène Rabaud, 2018, BE, DCP, vo st fr, 61' Réalisatrice et journaliste, Marlène Rabaud a couvert les conflits qui ont ravagé la région de Goma, à l’est de Kinshasa. C’est là qu’a émergé La Lucha. Ce mouvement citoyen, apolitique et pacifiste, réclamait essentiellement en 2016 que les élections présidentielles promises, mais sans cesse repoussées, aient bel et bien lieu. Elle dresse le portrait de trois personnages : Luc, l’un des fondateurs du mouvement, Rebecca, activiste emprisonnée, et Espoir, lui aussi arrêté et torturé. En les suivant dans leurs tentatives diplomatiques et leurs actions pacifistes, Marlène Rabaud capte l’immense courage et l’énergie déterminée de jeunes gens prêts à tout pour leur pays. Prix Albert Londres 2019, "Congo Lucha" réussit ce très difficile pari du mi-chemin d’un certain cinéma documentaire : être à la juste distance tout en étant avec. ? Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.