********** English **********
Last year, MEXA was one of the revelations of the festival. Founded in 2015
after outbreaks of violence in São Paulo’s homeless shelters, the collective
resides in Casa do Povo, a revolutionary Jewish cultural centre. Over the years,
some members of MEXA have gone, and some think they might be gone soon. But when
they are gone, what does it mean to see the group as a way to keep their memory
and teachings alive? Starting from the structure of the Last Supper of Jesus,
MEXA creates a banquet performance about the duty to tell the stories of those
no longer with us. Around a long table, the group prepares for the departure of
one member – or perhaps the end of the group – while sharing food with
spectators at the table and in the tribune. In a dramaturgy of dishes and
narration, the lives of MEXA members intertwine with religious references to the
Last Supper: the imminent transformation of the body of Christ and the path of
gender transition for some; the new presence of evangelical churches in Brazil;
the precariousness of life; and the promise we make to carry on each other’s
story – as new evangelists – if something were to happen. MEXA distorts theatre
into a festive atmosphere at their own Last Supper; an explosive moment of union
that renews a vow of solidarity.
********** Français **********
MEXA était l’une des révélations du Kunstenfestivaldesarts en 2023. Le
collectif, fondé en 2015 après la montée de violences dans les refuges pour
personnes sans-abri de São Paulo, est basé à la Casa do Povo, un centre culturel
juif révolutionnaire. Au fil des ans, certain·es membres de MEXA les ont
quittés, d’autres pensent qu’iels partiront bientôt. La continuité de ce groupe
peut-il être un moyen d’entretenir leur mémoire ? Inspiré par la Cène, MEXA nous
convie à une performance-banquet sur le devoir de continuer à partager les
histoires de celleux qui ne sont plus parmi nous. Autour d’une longue table, le
groupe se prépare au départ d’un·e membre – voire peut-être à la fin du groupe –
en partageant la nourriture avec les spectateur·ices, assis·es à table et dans
les gradins. Au fil des plats et des récits, les vies des membres de MEXA se
mêlent à des références religieuses : la transformation du corps du Christ et la
transition de genre de certain·es, la présence montante des églises évangéliques
au Brésil, la précarité de la vie et la promesse que nous faisons de continuer,
tel·les de nouveaux·elles évangélistes, à faire vivre l’histoire des autres
après leur départ. MEXA transforme le théâtre en célébration avec une
réinterprétation explosive de la Cène, un moment d’union et de solidarité.
********** Nederlands **********
Vorig jaar was MEXA één van de ontdekkingen van het festival. Het collectief
werd in 2015 opgericht na uitbarstingen van geweld in de daklozenopvang van São
Paulo en is gevestigd in Casa do Povo, een revolutionair Joods cultureel
centrum. In de loop der jaren zijn enkele leden van MEXA vertrokken en sommigen
denken dat ze er binnenkort ook niet meer zullen zijn. Geïnspireerd door het
Laatste Avondmaal van Jezus creëert MEXA een banketvoorstelling over de plicht
om de verhalen te blijven vertellen en de herinnering levend te houden van zij
die niet langer onder ons zijn. Rond een lange tafel bereidt de groep zich voor
op het vertrek van een lid – of misschien wel het einde van de groep – terwijl
ze eten delen met toeschouwers aan tafel en op de tribune. In een dramaturgie
van gerechten en vertellingen vervlechten de levens van MEXA-leden zich met
religieuze verwijzingen: de transformatie van het lichaam van Christus en de
gendertransitie van sommigen, de nieuwe aanwezigheid van evangelische kerken in
Brazilië, de precariteit van het leven en de belofte die we maken om elkaars
verhaal voort te zetten – als nieuwe evangelisten – na de dood. MEXA maakt van
theater opnieuw een feest met deze eigenzinnige versie van het Laatste
Avondmaal; een explosief moment van verbondenheid.
La Balsamine
Venue
Upcoming events
A la mort de ses parents James tombe sous la coupe de ses tantes, Eponge et
Piquette, deux abominables megeres qui le reduisent en esclavage. Un soir, un
mysterieux personnage lui offre un sac rempli de langues de crocodile
phosphorescentes aux vertus magiques.
Past events
8 août
Eli subit son premier contrôle au faciès.
Plongés dans la mémoire de cet événement aussi banal que violent, nous
découvrons quelles sont les premières procédures d’un système oppressif.
Dans ce premier solo, le chorégraphe a su transformer la violence systémique
qu’il a subi en un matériau performatif fort et singulier développé à l’aide de
la technique « De Caelo ». Cette dernière, conceptualisée par l’artiste
lui-même, consiste à laisser une place importante à l’intelligence émotionnelle,
au savoir situé et à l’improvisation. Mais aussi à convoquer les outils de
l’astrologie, les cartes du ciel et à percevoir la manière dont les étoiles
peuvent nous renseigner sur nos corps.
Après une première saison fructueuse et riche en émotions, les soirées
Jardinières* reviennent pour étendre et mélanger leurs racines… en public !
Jardinières*, ce sont des soirées composées en deux temps :
– Une rencontre publique entre deux femmes*, l’une interviewant l’autre.
– Un spectacle créé et présenté par une autre femme*.
Trois fois par saison, chacune de ces soirées est une invitation à créer et à
partager avec vous des mémoires, des regards et des histoires de femmes*. Des
histoires de jardinières* en devenir.
Les participantes aux discussions seront dévoilées au cours de la saison mais
histoire de semer déjà quelques graines d’impatience, on ne résiste pas au
plaisir de vous dévoiler le spectacle programmé lors de cette sixième soirée de
Jardinières* : Beat’ume de Z&T.
* s’identifiant en tant que femme/jardinière.
Jardinières* est soutenu par la Cocof
-----------
dans une forme mêlant slam, théâtralité, musique hip-hop et rap, Beat’ume nous
confronte à deux jeunes femmes qui errent dans les rues de la ville et dénoncent
à coups de punchlines, sillonnant les milieux, bousculant les codes. Deux voix
très immergées dans le parler urbain : un parler imagé, drôle, « cash »,
cynique, qui remue, entrecoupé de fulgurances poétiques.
Par la narration de leur errance, notamment en scooter dans la ville, le duo se
frotte à plusieurs réalités sociales : le harcèlement de rue, les
discriminations de genre, le militantisme, les manifestations et actions
féministes, le rapport à la justice, le caractère cosmopolite de Bruxelles, la
chaleur des scènes hip-hop, les obstacles et travers de la vie d’artiste. Une
forme bien ancrée dans les préoccupations, l’énergie et la tchatche d’une
jeunesse actuelle.
Cette saison, on vous invite à venir semer vos poésies en jardin Balsamine.
Que vous soyez un·e poète·sse accompli·e, un·e jeune pousse désireux·se de faire
ses premières rimes, un·e cascadeur·euse prêt·e à tout pour trois minutes de
gloire (et un verre gratuit), nous vous invitons à nous rejoindre pour cinq
scènes ouvertes slam.
Ces soirées seront animées par des slameuses bigger than life, un duo motorisé
et tuné jusqu’au bout des ongles : Z&T
Petit rappel des règles des scènes slam (pour ciels et cieux qui voudront bien
les suivre) : un slam est une poésie orale déclamée sur scène. Chaque
slameur·euse a trois minutes maximum pour dire un texte de sa propre plume (les
puristes diront sans accessoire ni artifice).
Un texte dit = un verre offert
Horaires :
19H00 : ouverture des portes
19H30 : Inscription
20H00-22H00 : scène ouverte
Les scènes slam sont soutenues par la COCOF.
En haut des plus hautes montagnes de la terre vit une plante qui se nourrit de
la plus parfaite lumière du soleil. Elle s’appelle… la fleur de l’Himalaya. Yuku
quitte sa famille pour partir à la recherche de cette fleur à la lumière
éternelle. Elle veut l’offrir à sa grand-mère qui a annoncé qu’elle devra
bientôt partir avec la petite taupe aveugle dans les méandres de la terre. Mais
pour la trouver, il y a un long voyage à parcourir, semé d’obstacles. Il faut
traverser le terrible domaine des rats d’égouts sous le château, la prairie aux
corbeaux, cruels et voraces, la forêt enchantée où l’on se perd. Et, surtout, le
petit pont de la peur, qui est gardé par le loup ! Mais sur son parcours, grâce
à sa musique et à ses chansons, Yuku va se faire beaucoup d’amis. Ils sont le
bien le plus précieux pour réussir l’aventure de la vie.
Selon une parfaite unité de temps, celui nécessaire à l’éclusage d’une bouteille
de liqueur, le spectacle offre la rencontre improbable entre Thérèse d’Avila,
grande mystique et réformatrice de l’ordre des Carmélites déchaussées et Claus
von Stauffenberg, officier de la Wehrmacht et initiateur autant qu’auteur de
l’attentat contre Hitler du 21 juillet 44, figures ectoplasmiques surgies de
leurs couloirs temporels respectifs que quatre siècles séparent et télescopées
l’une contre l’autre dans un lieu voué à la représentation de cela, une cage de
scène vide.
Parés de leur vêture du dernier soir, les personnages recomposent ensemble, au
fil de la consommation d’une bouteille de liqueur bue jusqu’à son terme,
une autre histoire et opèrent un consensus philosophique où se prophétise, d’une
manière tout à fait désenchantée cependant que pertinente, notre propre époque,
laboratoire décomplexé de cynisme aveugle au sein duquel danseront et chanteront
in fine les enfants, les descendants, soit le chœur des modernes angelots du
purin, toutes et tous chaussés de Nike et culottés de langes.
Cette saison, on vous invite à venir semer vos poésies en jardin Balsamine.
Que vous soyez un·e poète·sse accompli·e, un·e jeune pousse désireux·se de faire
ses premières rimes, un·e cascadeur·euse prêt·e à tout pour trois minutes de
gloire (et un verre gratuit), nous vous invitons à nous rejoindre pour cinq
scènes ouvertes slam.
Ces soirées seront animées par des slameuses bigger than life, un duo motorisé
et tuné jusqu’au bout des ongles : Z&T
Petit rappel des règles des scènes slam (pour ciels et cieux qui voudront bien
les suivre) : un slam est une poésie orale déclamée sur scène. Chaque
slameur·euse a trois minutes maximum pour dire un texte de sa propre plume (les
puristes diront sans accessoire ni artifice).
Un texte dit = un verre offert
Horaires :
19H00 : ouverture des portes
19H30 : Inscription
20H00-22H00 : scène ouverte
Les scènes slam sont soutenues par la COCOF.
BÉTELGEUSE est le premier projet écrit et mis enscène par Marthe Degaille. Un
projet C’est l’histoire de Bételgeuse (1), uneétoile géante rouge à l’aube de sa
mort. Elle peut exploser à toutmoment. À tout moment entre maintenant et dans
100 000 ans. Les années lumièresfaisant, il est même possible qu’elle ait déjà
explosé et qu’on ne soit pasencore au courant (ce que tout le monde se demande).
C’est l’histoire d’un groupede scientifiques, coincées depuis des années dans un
laboratoired’expérimentations pluridisciplinaires de révolte in vitro. À force
d’observerle micro-métagène de la révolte (2) sous tous ses angles, leur désir
s’estémoussé. Mais une expérience empathique ratée vient bousculerleur routine
et remet leurs existences en branle.
Cet ensemble forme BÉTELGEUSE, une comédiephilosophique de science-fiction, un
hommage aux femmes* qui essaient, à cellesqui ratent, à celles qui rêvent et à
celles qui ont abandonné.
* Personnes s’identifiantcomme femmes
BÉTELGEUSE est le premier projet écrit et mis en scène par Marthe Degaille. Un
projet C’est l’histoire de Bételgeuse (1), une étoile géante rouge à l’aube de
sa mort. Elle peut exploser à tout moment. À tout moment entre maintenant et
dans 100 000 ans. Les années lumières faisant, il est même possible qu’elle ait
déjà explosé et qu’on ne soit pas encore au courant (ce que tout le monde se
demande).
C’est l’histoire d’un groupe de scientifiques, coincées depuis des années dans
un laboratoire d’expérimentations pluridisciplinaires de révolte in vitro. À
force d’observer le micro-métagène de la révolte (2) sous tous ses angles, leur
désir s’est émoussé. Mais une expérience empathique ratée vient bousculer leur
routine et remet leurs existences en branle.
Cet ensemble forme BÉTELGEUSE, une comédie philosophique de science-fiction, un
hommage aux femmes* qui essaient, à celles qui ratent, à celles qui rêvent et à
celles qui ont abandonné.
* Personnes s’identifiant comme femmes
Après une première saison fructueuse et riche en émotions, les soirées
Jardinières* reviennent pour étendre et mélanger leurs racines… en public !
Jardinières*, ce sont des soirées composées en deux temps :
– Une rencontre publique entre deux femmes*, l’une interviewant l’autre.
– Un spectacle créé et présenté par une autre femme*.
Trois fois par saison, chacune de ces soirées est une invitation à créer et à
partager avec vous des mémoires, des regards et des histoires de femmes*. Des
histoires de jardinières* en devenir.
Les participantes aux discussions seront dévoilées au cours de la saison mais
histoire de semer déjà quelques graines d’impatience, on ne résiste pas au
plaisir de vous dévoiler le spectacle programmé lors de cette cinquième soirée
de Jardinières* : ma Soeur, mon Amour – cantique électro-gouine d’Aline la
Sardine et Casta.
* s’identifiant en tant que femme/jardinière.
-----------
Parce que les lesbiennes ont aussi une histoire.
AINSI Soient-Elles !
Les cloches ont sonné. Sœur Sardine et Sœur Casta vous invitent dans leur
chapelle fleurie où vibrent les cœurs candides des nonnes lesbiennes.
Un lieu rêvé, débarrassé des artifices d’une église décadente et patriarcale.
Elles vous racontent l’histoire de Coriandre, sœur lesbienne américaine entrée
au couvent d’Hollywood dans les années 60. S’y mêlent joyeusement les univers de
Sœur Sourire, Hildegarde von Bingen, Sister Act…
Leurs voix silenciées s’élèvent d’amour. Elles oscillent entre les rires et la
colère.
Il y a là l’innocence d’une Jeannette de Bruno Dumont qui résonne avec Le Génie
Lesbien d’Alice Coffin.
Ce cantique est une performance de la voix et de la parole.
Inspiré de récits de vie de religieuses pleines de grâce et d’audace à travers
les siècles et les siècles…
France Anodine, c’est une pièce de théâtre qui se passe dans une station de
radio. Son rôle est de s’intéresser aux petites choses, aux détails, à
l’infra-mince.
Dans un dispositif à l’esthétique « studio radio bricolé », trois animateur·ices
sont en charge de la grille des programmes. Leur job : mettre ces choses en
ondes, les observer de très près. De si près qu’elles en deviendraient presque
abstraites, poétiques, philosophiques, sociologiques et musicales. Et drôles
aussi quand même…
C’est par le chas le plus fin de l’aiguille, le petit bout de la lorgnette
que France Anodine se propose de passer. Et possiblement, par ce biais, il se
pourrait que l’on accède au monde. Car il n’est pas interdit de penser que le
local finisse par renseigner sur le global.