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Mémé – Sarah Vanhee
30september 2023
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01oktober 2023
Dans cette performance en solo à la croisée des générations, des langues et des interprétations, Sarah Vanhee convoque les esprits de ses grands-mères flamandes en invitant sur scène des marionnettes, des fantômes et un enfant. Dans un geste réparateur, Sarah Vanhee rend ici hommage à ces générations de femmes dont les existences entièrement dévolues au travail (de l’éducation des enfants au labeur agricole) ont toujours été mises au service des autres. À travers la figure de ses aïeules, elle s’interroge ainsi plus largement sur la relation aux ancêtres et à la terre natale, saisie à l’aune du corps féminin, sur la possibilité de les faire revivre sur scène et le sens de leur actualité. Comment en effet performer et raviver leur mémoire ? Dans quelle mesure peut-on rattacher les formes de leur exploitation à celles que subissent les femmes aujourd’hui ? Ode à la terre, au travail et au plaisir, Mémé apparaît alors comme une tentative rituelle de se reconnecter avec ces femmes invisibilisées pour leur adresser, par-delà le temps et l’espace, un nouvel au revoir. Sara Vanhee est une artiste, une performeuse et une auteure de renommée internationale, dont le travail a été présenté dans les principaux contextes des arts du spectacle au cours des quinze dernières années, ainsi que dans les domaines des arts visuels, du cinéma et de la littérature. Vanhee est connue pour son travail transdisciplinaire et intersectoriel et pour l’invention de formes artistiques toujours nouvelles et originales, le plus souvent de manière dilettante. Son art est animé par une imagination radicale, qui conduit à la création de nouvelles fictions radicales ou à la réalisation d’interventions radicales dans la réalité. En outre, l’art est un instrument qui lui permet de mettre au premier plan des récits sous-exposés et des voix non dominantes. Vanhee voyage entre l’espace public et le champ artistique institutionnel. Elle a travaillé dans des prisons, des salons privés, des champs, des théâtres, sur des toiles publiques, dans des salles de réunion d’entreprise, etc. Publié par : Ville de Marseille
L.I.A.R. – Frankie
26september 2023
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27september 2023
Pour ce nouveau spectacle, les membres du collectif d’artistes et groupe de musique Frankie se constituent en une équipe de scientifiques déjantés qui s’aménage son propre laboratoire. Au sein de cet espace d’observation et d’expérimentation, ils mènent une recherche anthropologique sur l’humanité normale et la vie ordinaire, la beauté et l’ennui du banal dont la figure de l’homme qui marche (péniblement) est pour eux la pierre de touche. Sur scène, les interactions avec des objets motorisés ou des maquettes, comme l’activation d’équipements analogiques ou de systèmes auto-inventés dessinent la dramaturgie d’une expérience hybride, souvent manquée, d’où naissent échecs et collisions, découvertes et malentendus. Entre l’installation, le concert et la performance, les interprètes évoluent dans un huis-clos absurde et dysfonctionnel, où ils reçoivent l’assistance d’un canard et d’un chien qui parle, toile de fond d’un drôle de questionnement sur la condition tragi-comique de l’humanité. Frankie est composé de Brecht Hayen, Vincent Lynen et Simon Lynen. Le trio combine la musique, la vidéo et l’image, ce qui donne lieu à des performances audiovisuelles. En mars 2019, leur première performance Laguna Beach (produite par CAMPO) a été créée avec le soutien de De Brakke Grond & deBuren. Cette production a été présentée à CAMPO, au Tweetakt Festival (Utrecht), au Pop Arts Festival (De Brakke Grond, Amsterdam), à Love at First Sight (Anvers), à Kaserne Basel (Bâle), au Leietheater (Deinze), à Spielart (Munich), à KAAP (Bruges), au CC De Kimpel (Bilzen), au 30CC (Louvain), au Festival actoral (Marseille), au CC Stroming (Evergem), à De Nieuwe Vorst (Tilburg), au Flatpack Festival (Birmingham)…. Laguna Beach a également été sélectionné pour le Young Work du Flemish TheaterFestival, et a été nominé pour le ‘Grünschnabel 2020 award’ du Figura Theaterfestival Baden parmi 75 candidatures internationales. Dans le cadre d’Actoral en coréalisation avec le Ballet National de Marseille Publié par : Ville de Marseille
Genre Mars
17maart 2023
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28april 2023
Vernissage le vendredi 17 mars à 18h, en présence de l’artiste Genre définitions … – ensemble d’êtres ou d’objets ayant la même origine ou liés par la similitude d’un ou de plusieurs caractères ; – classe d’œuvres ou de sujets artistiques ou littéraires, définis par des caractères communs déterminant le choix des moyens ; – manière, style propres à un artiste, à un écrivain ; – catégorie reposant, selon les langues et les systèmes, sur la distinction naturelle entre les sexes ou sur des critères formels ; – nombre maximum de courbes simples fermées sans points communs que l’on peut tracer sur cette surface sans la morceler (math) ; … Genre au figuré … – scène de genre. Scène de la vie quotidienne ; – être le genre de qqn. Correspondre à son type, à son idéal ; – se donner un genre; changer de genre, avoir un certain genre, un petit genre, un genre à part, un drôle de genre. … Genre de vie – Genre de vie nouveau, particulier; – genre de vie agité ; – genre de vie urbain ; … Genre Marseille …. Pierre Oudart 26 février 2023 Marc Turlan est né le 10 juin 1969, vit et travaille, à Paris et Hyères Publié par : Ville de Marseille
L’adoration infinie et la désillusion croissante de la société occidentale envers la tradition pose un dilemme existentiel pour les arts : quelle continuité voulons-nous avec l’histoire ? Qu’est-ce qui doit être changé ou sauvegardé ? Et comment? A Duet aborde ces questions par la danse et son expression occidentale traditionnelle, le ballet. Dans la société occidentale contemporaine, de plus en plus de personnes radicalisent leur rapport à la tradition, soit en la suivant aveuglément, soit en prétendant l’anéantir. Une voie intermédiaire ne semble plus souhaitable. Comment s’appuyer sur la tradition tout en restant critique à son égard ? Dans A Duet, cette tension est exposée à travers la danse. Le ballet est la mère bien-aimée et le père méprisé de la tradition occidentale de la danse. Dans la pièce, les interprètes combattent la danse classique et celle-ci riposte. Cependant, le but de cette bataille n’est pas de se vaincre mais de s’élever mutuellement. Le ballet oblige les interprètes à rechercher l’essence de la vision du monde classique, tandis que les interprètes l’incitent à parler avec une voix de l’époque actuelle. Témoin de cette bataille infinie, le public est invité à réfléchir sur son rôle personnel et sociétal dans la défense, la destruction ou la négligence de la tradition et sa relation avec aujourd’hui. Sortie de résidence Chorégraphe Dovydas Strimaitis Interprètes Urtė Groblytė, Ibai Jimenez Eclairagiste Lisa M. Barry Costumière Taylor Wishneff Ingénieur du son Maxime Jerry Fraisse Musique Adolphe Adam – No. 20 Allegro feroce (Giselle, London Symphony Orchestra, Michael Tilson Thomas) Productrice Domantė Tirylytė Production Still Waiting (FR), BE Company (LT) Le projet est financé par le Conseil lituanien de la culture. Co-production CCN-Ballet national de Marseille. Soutien Théâtre de Vanves, Montévidéo, Institut culturel lituanien. Remerciements particuliers à Austė Zdančiūtė, l’attachée culturelle de Lituanie en France. Publié par : Ville de Marseille
HOME MOVIE de Suzanne Joubert Collaboration artistique : Marie Vayssière et Arnaud Saury Lecture réalisée par et avec : Marie Vayssière, Arnaud Saury, Malte Schwind, Suzanne Joubert Tant qu’il n’a pas été mis à l’épreuve de l’oralité, un texte de théâtre reste infirme d’une partie essentielle de lui-même. Depuis un certain temps, les comédiens, metteurs en scène, Marie Vayssière et Arnaud Saury accompagnent Suzanne Joubert dans ce mouvement de passage du texte écrit à sa mise en voix. Une aventure commencée avec Show room créé dans la foulée en 2017. Home Movie, a reçu l’Aide à la Création d’ARTCENA en 2019. On peut imaginer un espace comme laissé en plan. Une sorte de lieu, témoin d’une chose en cours, pas finie, ou pas encore commencée… Un espace occupé par un groupe de gens, des hommes et des femmes d’âges divers. Ils sont là, tous, juste pour faire ce qu’il y a à faire. Et faire ce qu’il y a à faire c’est dire ce qu’il y a à dire. Avec des mots de rien, des mots de tous les jours, ils échangent des évidences, des constats. Mais ces constats se transforment peu à peu en fermeture totale, en refus de l’autre, du différent, de l’étranger. Alors le banal, le quotidien, le dérisoire, devient le pire… Cette lecture, prévue à l’origine en 2020, n’a pu avoir lieu en son temps. Covid oblige. Merci à Montevideo de lui ouvrir aujourd’hui une nouvelle opportunité. Remerciements à : Alain Fourneau, Rachel Ceysson, Marie-Pascale Bouladoux, Marie-Ange Rossotto Publié par : Ville de Marseille
Soirée Dreamachine / Alexandre Paty, avec Danse Musique Rhône-Alpes. Pour sa seconde escapade sous l’étendard Danse Musique Rhône-Alpes, Loup Gangloff, moitié de Deux Boules Vanille, creuse en solo le sillon d’une musique de danse artisanale confectionnée en grande partie à base de percussions et de traitements électroniques. Dès 2011, Gangloff concilie son passif de plasticien à ses ambitions de musicien, et se lance en compagnie de Frédéric Mancini dans l’élaboration de batteries connectées à des synthétiseurs analogiques faits maison permettant d’introduire mélodies, textures, hasard et erreurs à la polyrythmie métronomique générée à quatre mains. Neuf ans après, le duo Deux Boules Vanille enchaîne les performances tribal-noise torrides sans jamais perdre de vue le désir de recherche, d’interaction et d’expérimentation qui est le cœur du projet et la raison d’être de sa technicité. C’est certainement ce besoin permanent d’exploration qui a récemment amené Gangloff à réactiver Danse Musique Rhône-Alpes, son projet solo, et à poursuivre les expérimentations d’ «Alerte à Walibi», cassette sortie en 2016 sur le label allemand MMODEMM. L’avatar Danse Musique Rhône-Alpes est un hommage nostalgique à la dance commerciale des années 90 mais également aux formes les plus brutes et radicales de la musique électronique. Une volonté de Gangloff de saluer l’immédiateté régressive des mélodies plastiques aussi idiotes qu’addictives tout en criant son amour des dé/ constructions rythmiques directes et physiques. La promesse amusée de vénérer les codes de la dance autant que ses détracteurs maléfiques et de faire emprunter à D.M.R.A les trajectoires les plus obliques de la house de Chicago autant que les ornières les moins praticables de la techno lo-fi, et de s’inscrire ainsi dans la lignée de ces musiques électroniques de transe collective qui ont réussi à fondre les archétypes du club populaire à des expérimentations bruitistes, offrant ses heures les plus cathartiques à la danse sociale. C’est donc armé d’un singulier instrumentarium que D.M.R.A invoque les esprits de ces poncifs du club d’avant, et ses contre-pieds les plus radicaux, pour en ressusciter l’absurdité, l’urgence et la physicalité dans des compositions brutes – entre fausse musique traditionnelle et « techno povera » – qui semblent répondre à un rite précis tant dans l’exécution que l’enregistrement. Bricoleur adepte du DIY, le percussionniste s’est constitué une large palette d’instruments – des toms basses, au marimba, en passant par des pots en terre, des tasseaux de bois et divers éléments de batterie préparés – à partir de laquelle il conçoit des structures rythmiques aux textures sonores infiniment contrastées qu’il étaye de motifs électroniques générés par des synthétiseurs et une groovebox. Gangloff utilise la bande magnétique pour fixer le résultat de ses constructions sonores, ce qui leur confère un grain particulier et en accentue le caractère brut ; mais le quatre pistes est également un instrument à part entière dans la composition puisqu’il permet de jouer sur les hauteurs de notes et la dynamique des sons captés en modulant la vitesse de défilement. Ce mode opératoire affine l’identité sonore de Danse Musique Rhône-Alpes et donne à ce second album un positionnement esthétique des plus singuliers. ‘Shit Forest’ se décline en dix morceaux et autant de titres, à la symbolique potache un peu branque, potentiellement inspirés d’un roman d’aventure ou d’une séance de spiritisme doublée d’un tutoriel de bricolage furetant entre l’électro 8-bit à base de caoutchouc naturel, l’acid mentale affutée au canif et la musique concrète pulsée. Au delà des intentions et du concept amusé, Danse Musique Rhône-Alpes fraye sans complexes entre l’électro aussi furieuse que tordue de l’allemand Errorsmith, l’artillerie indus rauque de l’américain Container et la techno povera du label lisboète Principe et affiche une maturité stupéfiante. Promenons nous et perdons nous dans ‘Shit Forest’, le Loup y est bien. Chez Danse Musique Rhône-Alpes, la house musique est ici un drôle de numéro vaudou, crado, et retors, plié-déplié-replié par un hilarant bad boy dont le sens du groove n’a d’égale que la volupté conceptuelle patraque et fun. Publié par : Ville de Marseille
Sortie de résidence Jeanne Lazar & Timothée Lerolle sont en résidence de création à Montévidéo du Lundi 13 au Samedi 18 février 2023. Garçon Fièvre est une histoire d’amours racontée par des gens qui s’aiment, c’est l’histoire de notre ami Tim et de ses passions. Tim est un témoin des années 80 et 90, il a vécu le Palace, la découverte de la House Music et l’arrivée du Sida. Tim est pour nous un modèle d’amour. La passion c’est pas tellement passionnel, c’est passionnant. Production : Compagnie Il faut toujours finir ce qu’on a commencé / Cie Moonsoon Avec le soutien de : Compagnie de L’Oiseau-mouche, Montevideo, Marseille lieu de création et de nouvelles écritures contemporaines, CDNC-Théâtre Ouvert, La Curie, T2G Théâtre de Genevilliers. Remerciements à Tim Joanny-Madesclaire, Philippe Joanny-Madesclaire, Garance Bonotto, Thomas Mallen, Anouk Maugein et Morgane Vallée. Un projet de Jeanne Lazar et Timothée Lerolle d’après un entretien avec Tim Joanny-Madesclaire Avec Jeanne Lazar + Timothée Lerolle + et Grokosto le chat. Crédit photo : Garance Bonotto, modèle Martin Nadal. Publié par : Ville de Marseille
« Cela fait maintenant une quarantaine de jours que je séjourne dans un hôtel-spa quatre étoiles au fin fond de la Croatie lors d’un rassemblement de personnes à la recherche du Bonheur, convaincues de vivre dans un monde VIVANT À L’INFINI : chercher le bonheur à défaut de le trouver… quoi d’autre sinon ? Au sein du groupe, iels ont chacun·e un statut transitoire : comme je suis nouvelle, je suis automatiquement CHIEN, « une machine à aimer », et mon numéro est le 23. « Au départ, CHIEN (23) ne connaissait personne, mais rapidement, COACH, PIRATE et ANGE 92Kcal ont partagé leurs conseils, croyances et pratiques. Aujourd’hui, CHIEN (23) s’est installée dans la partie en Ruine du spa, symbiose-espace où elle rencontre VIERGE LIQUIDE, figure spectrale du mouvement. Sa présence se manifeste par un souffle appelé YOLO, sorte d’atmosphère primordiale, un contact comme un « gros shoot de passage ». La Caresse du Coma est un méta-projet composé de featurings. Chaque featuring est une rencontre entre CHIEN (23) et une autre espèce bâtarde rencontrée dans le spa croate, et la conversation reste ouverte. À l’issu du spectacle sera diffusée une sélection musicale proposée par Loto Retina. Conception et performance : Anne Lise Le Gac Performance et création sonore : Loto Retina Création lumière : Anat Bosak Régie générale, son : Benjamin Delvalle Agencement du terrain : Anne Lise Le Gac et Anat Bosak Création costumes : Elie Ortis Crédits photographiques : Anne Lise Le Gac, Margaux Vendassi Publié par : Ville de Marseille
Virginia Woolf, Roland Barthes, Frida Kahlo, Franz Kafka, Lewis Carroll, etc. ont en commun d’avoir tenu un journal intime. Qu’advient-il lorsqu’on prélève de ces journaux leurs tout derniers mots ? Dans Je serai quand même bientôt tout à fait mort enfin, chacune de ces fins servira de souffle à la suivante. À cette longue expiration, il fallait un poumon vieux comme le monde : la fiction. C’est elle qui se chargera de télescoper ces fins pour mieux les conjurer. Isabelle Prim est née en 1984 à Paris, où elle vit. • Mariant l’expérimentation et le récit, ses films — Mens (2019), Le Souffleur de l’affaire (2014), Déjeuner chez Gertrude Stein (2013), La Rouge et la Noire (2011), Mademoiselle Else (2010)… — ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux et centres d’art tels que le Centre Georges Pompidou, le Palais de Tokyo, le Forum des images, le festival de Locarno, la Berlinale, le FID Marseille, le Festival du Nouveau Cinéma de Montréal, etc. • Depuis 2014, elle enseigne la vidéo et le cinéma à l’ESAM, École Supérieure d’Arts & Médias de Caen/Cherbourg. • En 2019 elle obtient un doctorat en étude et pratique des arts. • Entre 2015 et 2017, elle est résidente à la Cité Internationale des Arts de Paris. • Elle est diplômée du Fresnoy, studio national des arts contemporains, après un post-diplôme à l’école supérieure nationale des beaux arts de Lyon. Elle est diplômée de l’Ecole supérieure d’art et du conservatoire de théâtre de Grenoble et a étudié à l’Universität der Künste de Berlin. • Egalement monteuse et actrice, elle a travaillé avec Caroline Champetier, Luc Moullet, Jean-Claude Brisseau, Leos Carax, Dorothée Smith, etc. Publié par : Ville de Marseille
En partenariat avec le Festival Parallèle 13, installation vidéo de Rémi Bragard à Montévidéo, visible jusqu’au 4 février. Vernissage le mercredi 25 janvier à 19h, en présence de l’artiste. La soirée suivra avec un Dj set de Nyctalope et Sarah My. Le film est constitué d’un ensemble de vidéos glanées sur l’Internet, montées, qui donnent à voir des démonstrations de fonctionnement de barres de gyrophares dans des contextes domestiques. Articulant des démonstrations de tous types (dans toutes les pièces de la maison, sur une table basse, une chaise en plastique, un fauteuil et jusqu’au lit conjugal) réalisées par des amateurs éclairés, le film témoigne d’une fascination pour la brulure du réel. Il dit cette capacité de la lumière colorée à saturer et à transcender les espaces pour transformer une vieille moquette en un lointain territoire à explorer. Marqueur de l’intrusion de l’évènement dans le quotidien, le gyrophare signale une rupture. Bien que souvent tragique, il est la marque du jaillissement de l’extraordinaire. Ici, à l’appui du montage et de la musique (de John T. Gast), il apparaît comme un talisman, maintes fois célébré dans l’espoir de faire advenir l’inattendu dans la trivialité de ces multiples espaces intérieurs et, par conséquent, dans les vies qu’ils abritent. Et dans le spectacle des lumières aveuglantes et des sirènes hurlantes, c’est finalement une étrange communauté qui apparaît dans l’ombre. Une société de dévots hallucinés qui s’amusent et se repaissent entre eux de l’éblouissante puissance de ces objets de pouvoir. Publié par : Ville de Marseille