Dans cette performance en solo à la croisée des générations, des langues et des
interprétations, Sarah Vanhee convoque les esprits de ses grands-mères flamandes
en invitant sur scène des marionnettes, des fantômes et un enfant. Dans un geste
réparateur, Sarah Vanhee rend ici hommage à ces générations de femmes dont les
existences entièrement dévolues au travail (de l’éducation des enfants au labeur
agricole) ont toujours été mises au service des autres.
À travers la figure de ses aïeules, elle s’interroge ainsi plus largement sur la
relation aux ancêtres et à la terre natale, saisie à l’aune du corps féminin,
sur la possibilité de les faire revivre sur scène et le sens de leur actualité.
Comment en effet performer et raviver leur mémoire ? Dans quelle mesure peut-on
rattacher les formes de leur exploitation à celles que subissent les femmes
aujourd’hui ? Ode à la terre, au travail et au plaisir, Mémé apparaît alors
comme une tentative rituelle de se reconnecter avec ces femmes invisibilisées
pour leur adresser, par-delà le temps et l’espace, un nouvel au revoir.
Sara Vanhee est une artiste, une performeuse et une auteure de renommée
internationale, dont le travail a été présenté dans les principaux contextes des
arts du spectacle au cours des quinze dernières années, ainsi que dans les
domaines des arts visuels, du cinéma et de la littérature. Vanhee est connue
pour son travail transdisciplinaire et intersectoriel et pour l’invention de
formes artistiques toujours nouvelles et originales, le plus souvent de manière
dilettante. Son art est animé par une imagination radicale, qui conduit à la
création de nouvelles fictions radicales ou à la réalisation d’interventions
radicales dans la réalité. En outre, l’art est un instrument qui lui permet de
mettre au premier plan des récits sous-exposés et des voix non dominantes.
Vanhee voyage entre l’espace public et le champ artistique institutionnel. Elle
a travaillé dans des prisons, des salons privés, des champs, des théâtres, sur
des toiles publiques, dans des salles de réunion d’entreprise, etc.
Publié par : Ville de Marseille
Montévidéo
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Pour ce nouveau spectacle, les membres du collectif d’artistes et groupe de
musique Frankie se constituent en une équipe de scientifiques déjantés qui
s’aménage son propre laboratoire. Au sein de cet espace d’observation et
d’expérimentation, ils mènent une recherche anthropologique sur l’humanité
normale et la vie ordinaire, la beauté et l’ennui du banal dont la figure de
l’homme qui marche (péniblement) est pour eux la pierre de touche.
Sur scène, les interactions avec des objets motorisés ou des maquettes, comme
l’activation d’équipements analogiques ou de systèmes auto-inventés dessinent la
dramaturgie d’une expérience hybride, souvent manquée, d’où naissent échecs et
collisions, découvertes et malentendus. Entre l’installation, le concert et la
performance, les interprètes évoluent dans un huis-clos absurde et
dysfonctionnel, où ils reçoivent l’assistance d’un canard et d’un chien qui
parle, toile de fond d’un drôle de questionnement sur la condition tragi-comique
de l’humanité.
Frankie est composé de Brecht Hayen, Vincent Lynen et Simon Lynen. Le trio
combine la musique, la vidéo et l’image, ce qui donne lieu à des performances
audiovisuelles. En mars 2019, leur première performance Laguna Beach (produite
par CAMPO) a été créée avec le soutien de De Brakke Grond & deBuren. Cette
production a été présentée à CAMPO, au Tweetakt Festival (Utrecht), au Pop Arts
Festival (De Brakke Grond, Amsterdam), à Love at First Sight (Anvers), à Kaserne
Basel (Bâle), au Leietheater (Deinze), à Spielart (Munich), à KAAP (Bruges), au
CC De Kimpel (Bilzen), au 30CC (Louvain), au Festival actoral (Marseille), au CC
Stroming (Evergem), à De Nieuwe Vorst (Tilburg), au Flatpack Festival
(Birmingham)…. Laguna Beach a également été sélectionné pour le Young Work du
Flemish TheaterFestival, et a été nominé pour le ‘Grünschnabel 2020 award’ du
Figura Theaterfestival Baden parmi 75 candidatures internationales.
Dans le cadre d’Actoral en coréalisation avec le Ballet National de Marseille
Publié par : Ville de Marseille
Vernissage le vendredi 17 mars à 18h, en présence de l’artiste
Genre définitions
…
– ensemble d’êtres ou d’objets ayant la même origine ou liés par la similitude
d’un ou de plusieurs caractères ;
– classe d’œuvres ou de sujets artistiques ou littéraires, définis par des
caractères communs déterminant le choix des moyens ;
– manière, style propres à un artiste, à un écrivain ;
– catégorie reposant, selon les langues et les systèmes, sur la distinction
naturelle entre les sexes ou sur des critères formels ;
– nombre maximum de courbes simples fermées sans points communs que l’on peut
tracer sur cette surface sans la morceler (math) ;
…
Genre au figuré
…
– scène de genre. Scène de la vie quotidienne ;
– être le genre de qqn. Correspondre à son type, à son idéal ;
– se donner un genre; changer de genre, avoir un certain genre, un petit genre,
un genre à part, un drôle de genre.
…
Genre de vie
– Genre de vie nouveau, particulier;
– genre de vie agité ;
– genre de vie urbain ;
…
Genre Marseille
….
Pierre Oudart
26 février 2023
Marc Turlan est né le 10 juin 1969, vit et travaille, à Paris et Hyères
Publié par : Ville de Marseille
L’adoration infinie et la désillusion croissante de la société occidentale
envers la tradition pose un dilemme existentiel pour les arts : quelle
continuité voulons-nous avec l’histoire ? Qu’est-ce qui doit être changé ou
sauvegardé ? Et comment? A Duet aborde ces questions par la danse et son
expression occidentale traditionnelle, le ballet.
Dans la société occidentale contemporaine, de plus en plus de personnes
radicalisent leur rapport à la tradition, soit en la suivant aveuglément, soit
en prétendant l’anéantir. Une voie intermédiaire ne semble plus souhaitable.
Comment s’appuyer sur la tradition tout en restant critique à son égard ?
Dans A Duet, cette tension est exposée à travers la danse. Le ballet est la mère
bien-aimée et le père méprisé de la tradition occidentale de la danse. Dans la
pièce, les interprètes combattent la danse classique et celle-ci riposte.
Cependant, le but de cette bataille n’est pas de se vaincre mais de s’élever
mutuellement. Le ballet oblige les interprètes à rechercher l’essence de la
vision du monde classique, tandis que les interprètes l’incitent à parler avec
une voix de l’époque actuelle. Témoin de cette bataille infinie, le public est
invité à réfléchir sur son rôle personnel et sociétal dans la défense, la
destruction ou la négligence de la tradition et sa relation avec aujourd’hui.
Sortie de résidence
Chorégraphe Dovydas Strimaitis
Interprètes Urtė Groblytė, Ibai Jimenez
Eclairagiste Lisa M. Barry
Costumière Taylor Wishneff
Ingénieur du son Maxime Jerry Fraisse
Musique Adolphe Adam – No. 20 Allegro feroce (Giselle, London Symphony
Orchestra, Michael Tilson Thomas)
Productrice Domantė Tirylytė
Production Still Waiting (FR), BE Company (LT)
Le projet est financé par le Conseil lituanien de la culture.
Co-production CCN-Ballet national de Marseille.
Soutien Théâtre de Vanves, Montévidéo, Institut culturel lituanien.
Remerciements particuliers à Austė Zdančiūtė, l’attachée culturelle de Lituanie
en France.
Publié par : Ville de Marseille
HOME MOVIE
de Suzanne Joubert
Collaboration artistique : Marie Vayssière et Arnaud Saury
Lecture réalisée par et avec :
Marie Vayssière, Arnaud Saury, Malte Schwind, Suzanne Joubert
Tant qu’il n’a pas été mis à l’épreuve de l’oralité, un texte de théâtre reste
infirme d’une partie essentielle de lui-même. Depuis un certain temps, les
comédiens, metteurs en scène, Marie Vayssière et Arnaud Saury accompagnent
Suzanne Joubert dans ce mouvement de passage du texte écrit à sa mise en voix.
Une aventure commencée avec Show room créé dans la foulée en 2017.
Home Movie, a reçu l’Aide à la Création d’ARTCENA en 2019.
On peut imaginer un espace comme laissé en plan. Une sorte de lieu, témoin d’une
chose en cours, pas finie, ou pas encore commencée… Un espace occupé par un
groupe de gens, des hommes et des femmes d’âges divers. Ils sont là, tous, juste
pour faire ce qu’il y a à faire. Et faire ce qu’il y a à faire c’est dire ce
qu’il y a à dire. Avec des mots de rien, des mots de tous les jours, ils
échangent des évidences, des constats. Mais ces constats se transforment peu à
peu en fermeture totale, en refus de l’autre, du différent, de l’étranger. Alors
le banal, le quotidien, le dérisoire, devient le pire…
Cette lecture, prévue à l’origine en 2020, n’a pu avoir lieu en son temps. Covid
oblige. Merci à Montevideo de lui ouvrir aujourd’hui une nouvelle opportunité.
Remerciements à : Alain Fourneau, Rachel Ceysson, Marie-Pascale Bouladoux,
Marie-Ange Rossotto
Publié par : Ville de Marseille
Soirée Dreamachine / Alexandre Paty, avec Danse Musique Rhône-Alpes.
Pour sa seconde escapade sous l’étendard Danse Musique Rhône-Alpes, Loup
Gangloff, moitié de Deux Boules Vanille, creuse en solo le sillon d’une musique
de danse artisanale confectionnée en grande partie à base de percussions et de
traitements électroniques.
Dès 2011, Gangloff concilie son passif de plasticien à ses ambitions de
musicien, et se lance en compagnie de Frédéric Mancini dans l’élaboration de
batteries connectées à des synthétiseurs analogiques faits maison permettant
d’introduire mélodies, textures, hasard et erreurs à la polyrythmie métronomique
générée à quatre mains. Neuf ans après, le duo Deux Boules Vanille enchaîne les
performances tribal-noise torrides sans jamais perdre de vue le désir de
recherche, d’interaction et d’expérimentation qui est le cœur du projet et la
raison d’être de sa technicité. C’est certainement ce besoin permanent
d’exploration qui a récemment amené Gangloff à réactiver Danse Musique
Rhône-Alpes, son projet solo, et à poursuivre les expérimentations d’ «Alerte à
Walibi», cassette sortie en 2016 sur le label allemand MMODEMM.
L’avatar Danse Musique Rhône-Alpes est un hommage nostalgique à la dance
commerciale des années 90 mais également aux formes les plus brutes et radicales
de la musique électronique. Une volonté de Gangloff de saluer l’immédiateté
régressive des mélodies plastiques aussi idiotes qu’addictives tout en criant
son amour des dé/ constructions rythmiques directes et physiques. La promesse
amusée de vénérer les codes de la dance autant que ses détracteurs maléfiques et
de faire emprunter à D.M.R.A les trajectoires les plus obliques de la house de
Chicago autant que les ornières les moins praticables de la techno lo-fi, et de
s’inscrire ainsi dans la lignée de ces musiques électroniques de transe
collective qui ont réussi à fondre les archétypes du club populaire à des
expérimentations bruitistes, offrant ses heures les plus cathartiques à la danse
sociale.
C’est donc armé d’un singulier instrumentarium que D.M.R.A invoque les esprits
de ces poncifs du club d’avant, et ses contre-pieds les plus radicaux, pour en
ressusciter l’absurdité, l’urgence et la physicalité dans des compositions
brutes – entre fausse musique traditionnelle et « techno povera » – qui semblent
répondre à un rite précis tant dans l’exécution que l’enregistrement.
Bricoleur adepte du DIY, le percussionniste s’est constitué une large palette
d’instruments – des toms basses, au marimba, en passant par des pots en terre,
des tasseaux de bois et divers éléments de batterie préparés – à partir de
laquelle il conçoit des structures rythmiques aux textures sonores infiniment
contrastées qu’il étaye de motifs électroniques générés par des synthétiseurs et
une groovebox. Gangloff utilise la bande magnétique pour fixer le résultat de
ses constructions sonores, ce qui leur confère un grain particulier et en
accentue le caractère brut ; mais le quatre pistes est également un instrument à
part entière dans la composition puisqu’il permet de jouer sur les hauteurs de
notes et la dynamique des sons captés en modulant la vitesse de défilement. Ce
mode opératoire affine l’identité sonore de Danse Musique Rhône-Alpes et donne à
ce second album un positionnement esthétique des plus singuliers.
‘Shit Forest’ se décline en dix morceaux et autant de titres, à la symbolique
potache un peu branque, potentiellement inspirés d’un roman d’aventure ou d’une
séance de spiritisme doublée d’un tutoriel de bricolage furetant entre l’électro
8-bit à base de caoutchouc naturel, l’acid mentale affutée au canif et la
musique concrète pulsée. Au delà des intentions et du concept amusé, Danse
Musique Rhône-Alpes fraye sans complexes entre l’électro aussi furieuse que
tordue de l’allemand Errorsmith, l’artillerie indus rauque de l’américain
Container et la techno povera du label lisboète Principe et affiche une maturité
stupéfiante. Promenons nous et perdons nous dans ‘Shit Forest’, le Loup y est
bien.
Chez Danse Musique Rhône-Alpes, la house musique est ici un drôle de numéro
vaudou, crado, et retors, plié-déplié-replié par un hilarant bad boy dont le
sens du groove n’a d’égale que la volupté conceptuelle patraque et fun.
Publié par : Ville de Marseille
Sortie de résidence
Jeanne Lazar & Timothée Lerolle sont en résidence de création à Montévidéo du
Lundi 13 au Samedi 18 février 2023.
Garçon Fièvre est une histoire d’amours racontée par des gens qui s’aiment,
c’est l’histoire de notre ami Tim et de ses passions. Tim est un témoin des
années 80 et 90, il a vécu le Palace, la découverte de la House Music et
l’arrivée du Sida. Tim est pour nous un modèle d’amour. La passion c’est pas
tellement passionnel, c’est passionnant.
Production : Compagnie Il faut toujours finir ce qu’on a commencé / Cie Moonsoon
Avec le soutien de : Compagnie de L’Oiseau-mouche, Montevideo, Marseille lieu de
création et de nouvelles écritures contemporaines, CDNC-Théâtre Ouvert, La
Curie, T2G Théâtre de Genevilliers.
Remerciements à Tim Joanny-Madesclaire, Philippe Joanny-Madesclaire, Garance
Bonotto, Thomas Mallen, Anouk Maugein et Morgane Vallée.
Un projet de Jeanne Lazar et Timothée Lerolle d’après un entretien avec Tim
Joanny-Madesclaire
Avec Jeanne Lazar + Timothée Lerolle + et Grokosto le chat.
Crédit photo : Garance Bonotto, modèle Martin Nadal.
Publié par : Ville de Marseille
« Cela fait maintenant une quarantaine de jours que je séjourne dans un
hôtel-spa quatre étoiles au fin fond de la Croatie lors d’un rassemblement de
personnes à la recherche du Bonheur, convaincues de vivre dans un monde VIVANT À
L’INFINI : chercher le bonheur à défaut de le trouver… quoi d’autre sinon ?
Au sein du groupe, iels ont chacun·e un statut transitoire : comme je suis
nouvelle, je suis automatiquement CHIEN, « une machine à aimer », et mon numéro
est le 23. « Au départ, CHIEN (23) ne connaissait personne, mais rapidement,
COACH, PIRATE et ANGE 92Kcal ont partagé leurs conseils, croyances et pratiques.
Aujourd’hui, CHIEN (23) s’est installée dans la partie en Ruine du spa,
symbiose-espace où elle rencontre VIERGE LIQUIDE, figure spectrale du mouvement.
Sa présence se manifeste par un souffle appelé YOLO, sorte d’atmosphère
primordiale, un contact comme un « gros shoot de passage ».
La Caresse du Coma est un méta-projet composé de featurings.
Chaque featuring est une rencontre entre CHIEN (23) et une autre espèce bâtarde
rencontrée dans le spa croate, et la conversation reste ouverte.
À l’issu du spectacle sera diffusée une sélection musicale proposée par Loto
Retina.
Conception et performance : Anne Lise Le Gac
Performance et création sonore : Loto Retina
Création lumière : Anat Bosak
Régie générale, son : Benjamin Delvalle
Agencement du terrain : Anne Lise Le Gac et Anat Bosak
Création costumes : Elie Ortis
Crédits photographiques : Anne Lise Le Gac, Margaux Vendassi
Publié par : Ville de Marseille
Virginia Woolf, Roland Barthes, Frida Kahlo, Franz Kafka, Lewis Carroll, etc.
ont en commun d’avoir tenu un journal intime. Qu’advient-il lorsqu’on prélève de
ces journaux leurs tout derniers mots ? Dans Je serai quand même bientôt tout à
fait mort enfin, chacune de ces fins servira de souffle à la suivante. À cette
longue expiration, il fallait un poumon vieux comme le monde : la fiction. C’est
elle qui se chargera de télescoper ces fins pour mieux les conjurer.
Isabelle Prim est née en 1984 à Paris, où elle vit.
• Mariant l’expérimentation et le récit, ses films — Mens (2019), Le Souffleur
de l’affaire (2014), Déjeuner chez Gertrude Stein (2013), La Rouge et la Noire
(2011), Mademoiselle Else (2010)… — ont été présentés dans de nombreux festivals
internationaux et centres d’art tels que le Centre Georges Pompidou, le Palais
de Tokyo, le Forum des images, le festival de Locarno, la Berlinale, le FID
Marseille, le Festival du Nouveau Cinéma de Montréal, etc.
• Depuis 2014, elle enseigne la vidéo et le cinéma à l’ESAM, École Supérieure
d’Arts & Médias de Caen/Cherbourg.
• En 2019 elle obtient un doctorat en étude et pratique des arts.
• Entre 2015 et 2017, elle est résidente à la Cité Internationale des Arts de
Paris.
• Elle est diplômée du Fresnoy, studio national des arts contemporains, après un
post-diplôme à l’école supérieure nationale des beaux arts de Lyon. Elle est
diplômée de l’Ecole supérieure d’art et du conservatoire de théâtre de Grenoble
et a étudié à l’Universität der Künste de Berlin.
• Egalement monteuse et actrice, elle a travaillé avec Caroline Champetier, Luc
Moullet, Jean-Claude Brisseau, Leos Carax, Dorothée Smith, etc.
Publié par : Ville de Marseille
En partenariat avec le Festival Parallèle 13, installation vidéo de Rémi Bragard
à Montévidéo, visible jusqu’au 4 février.
Vernissage le mercredi 25 janvier à 19h, en présence de l’artiste.
La soirée suivra avec un Dj set de Nyctalope et Sarah My.
Le film est constitué d’un ensemble de vidéos glanées sur l’Internet, montées,
qui donnent à voir des démonstrations de fonctionnement de barres de gyrophares
dans des contextes domestiques. Articulant des démonstrations de tous types
(dans toutes les pièces de la maison, sur une table basse, une chaise en
plastique, un fauteuil et jusqu’au lit conjugal) réalisées par des amateurs
éclairés, le film témoigne d’une fascination pour la brulure du réel.
Il dit cette capacité de la lumière colorée à saturer et à transcender les
espaces pour transformer une vieille moquette en un lointain territoire à
explorer. Marqueur de l’intrusion de l’évènement dans le quotidien, le gyrophare
signale une rupture. Bien que souvent tragique, il est la marque du
jaillissement de l’extraordinaire. Ici, à l’appui du montage et de la musique
(de John T. Gast), il apparaît comme un talisman, maintes fois célébré dans
l’espoir de faire advenir l’inattendu dans la trivialité de ces multiples
espaces intérieurs et, par conséquent, dans les vies qu’ils abritent. Et dans le
spectacle des lumières aveuglantes et des sirènes hurlantes, c’est finalement
une étrange communauté qui apparaît dans l’ombre. Une société de dévots
hallucinés qui s’amusent et se repaissent entre eux de l’éblouissante puissance
de ces objets de pouvoir.
Publié par : Ville de Marseille