Depuis sa disgrâce publique et la prison, Borkman banquier déchu, vit coupé du
monde dans la cave de la villa familiale, où infuse toujours le poison de la
faillite passée. Ne lui reste que sa passion pour la guitare électrique et les
tête-à-tête avec son dernier ami, Vilhelm, ainsi que les visites de la fille de
ce dernier, Frida, devenue sa professeure de musique.
À l’étage, son épouse Sarah, dont l’obsession est que leur fils Adrien
réhabilite le nom du père, rumine l’échec de leur couple.
Gwendoline, sœur
jumelle de Sarah et amour de jeunesse sacrifiée sur l’autel du pouvoir par
Borkman, s’invite alors dans la maison de la honte ; condamnée par la maladie,
elle vient réclamer le droit de revoir Adrien, le fils qui joue en duo avec
Frida chez l’ennemi juré de Borkman, l’avocat Hinkel. Vany, riche voisine à
l’esprit libre, tente d’arracher les jeunes gens au destin mortifère de la
maison familiale. Les sons électriques hantent la demeure maudite, alors que la
neige de l’oubli recouvre le paysage.
Avec Les Borkman, Christophe Sermet livre une version musclée d’un texte de
répertoire du dix-neuvième siècle, tout en lui conservant son lyrisme et son
émotion. Racontant frontalement le monde d’aujourd’hui, le spectacle délaisse le
piano au profit de riffs rock dans un style grunge, viscéral et dépouillé.
Théâtre des Martyrs
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Le Théâtre des Martyrs et le Centre culturel d’Uccle vous invitent à un
évènement spécial à l’occasion des représentations d’Europe connexion, un
spectacle mis en scène par Pauline d’Ollone.
L’Arbre Providence, c’est un documentaire qui fait écho au spectacle, qui donne
à voir les conséquences du lobbyisme à un niveau international, mais aussi les
réponses citoyennes : « cultiver des champs en Afrique sans engrais ni
pesticides, c'est possible grâce aux arbres fertilitaires; Bruno Devresse remet
en lumière une pratique agroforestière ancestrale, qui sort les paysans de la
pauvreté ».
Synopsis
C’est l’histoire de la rencontre entre un homme et un arbre. Il y a presque
trente ans, un jeune coopérant belge reconnait un arbre dans la brousse, ou
plutôt il le redécouvre, car cet arbre était oublié, ignoré depuis des
générations. Avec Kwami, un Togolais, Bruno Devresse remet dans la lumière une
pratique agroforestière ancestrale : planter certains arbres dans les champs de
café, cacao, légumes ou céréales parce qu’ils fertilisent gratuitement les sols,
parce qu’ils restaurent en quelques années des sols devenus impropres à
l’agriculture.
Ces arbres qu’on appelle fertilitaires sortent les paysans de la pauvreté; ils
les persuadent de rester au village plutôt que de chercher à émigrer. Ces arbres
stockent des tonnes de carbone, ils attirent les pluies, ils pourraient changer
l’Afrique mais ça ne plait pas à tout le monde !
Ciné-débat
La projection, organisée dans le cadre du Mois du Doc, sera suivie par un débat
sur l’impact de nos politiques agricoles et commerciales et le poids que peut
avoir la société civile face à des lobbys internationaux internationaux, avec :
• Michel Hellas, journaliste, réalisateur du documentaire.
• Marc Roux, un des membres fondateurs (avec l'équipe d'APAF international) de
la société Samanea qui commercialise les crédits carbones pour l’ONG APAF.
• Zoé Gallez, co-coordinatrice de Terre-en-vue, une coopérative qui a pour but
de préserver les terres agricoles, pour une agriculture durable.
Dans Europe connexion, Alexandra Badea dépeint le trajet d’un lobbyiste qui met
tout en œuvre pour modifier les textes de lois votés au Parlement Européen afin
de servir les intérêts de l’agro- business. Le lobbyiste parle, il s’empare des
mots avec élégance les lisse au besoin sous d’autres plus fréquentables. Qui
pourrait douter de lui ? Pourtant derrière chacun de ses succès, réside un
désastre pour l’humanité…
Le G.I.E.C. crie. Le monde est sourd. Notre système économique engloutit le
vivant dans une boulimie démesurée. Nous sommes devenus nos propres prédateurs.
Les monstres mythologiques étaient censés inspirer au public « terreur et pitié
», les nôtres, devenus prescripteurs des normes et règles de nos vies, y
substituent « fiabilité et admiration », aidés du pouvoir de la rhétorique qui
transfigure le réel, et dont Alexandra Badea nous invite à disséquer les
mécanismes impitoyables, dans une écriture au scalpel aussi politique que
poétique qui glace par le réalisme de ses propos, ne nous laissant à son issue
qu’une rage salvatrice.
La reprise d’un succès en phase avec l’actualité qui, sans didactisme, nous nous
encourage à combattre l’inertie du temps.
jeu. 23/11/23 20:15
ven. 24/11/23 20:15
C’est l’histoire d’un vieux banquier qui doit quitter un pays qu’il aime comme
un père abusif. C’est l’histoire d’un jeune politicien qui cherche à rétablir
les comptes nanciers de sa ville avant les élections. C’est l’histoire d’une
opposante politique qui tente de cacher un cadavre gênant. C’est l’histoire
d’un ancien enfant-soldat, devenu jardinier, rattrapé par la violence des
siens. C’est l’histoire d’une jeune marchande dont l’homme vient d’être
abandonné au fond d’un puits.C’est l’histoire d’une dette circulaire, une dette
qu’ils devront régler en deux nuits, une dette qui passe de main en main,
gorgée de sang, de silence et de violence.C’est l’histoire d’une équipe de
théâtre qui raconte un récit des possibles, une histoire d’émancipation loin
de la morosité que tente d’imposer l’idéologie capitaliste.Tout commence par
une énigme dont la résolution pourrait sauver les vivants et honorer les
morts.
“Brandon, ou bien tu me parles, ou bien je te quitte”. Et Brandon va parler, et
Jessica va le quitter. Fin de l’histoire, le suspense est grillé. Mais cet
épisode aussi insignifiant qu’universel, est le démarrage d’une enquête
théâtrale des plus jouissives qui nous emmène sur les traces bien réelles d’un
ancien pilote de drones militaires devenu lanceur d’alerte, et nous voilà
transbahutés sans crier gare d’un canapé de cuir brun caramel vers un container
climatisé, planqué dans le désert du Nouveau Mexique.En s’emparant avec dérision
d’outils numériques variés, en passant d’une conférence gesticulée au récit
tragique de Brandon, Pierre Solot et Emmanuel De Candido reconstruisent en
direct le puzzle d’un “digital native” dont chaque pièce aborde, l’air de rien,
les notions complexes d’une société hyper-connectée : réalité, virtualité,
fiction, guerre propre et pouvoir fascinant des médias.
Dans un café Starbucks quelconque, Jessica prononce cette phrase terrible :
«Brandon, ou bien tu me parles, ou bien je te quitte». Et Brandon va parler, et
Jessica va le quitter. Fin de l’histoire, le suspense est grillé.
Mais cet
épisode aussi insignifiant qu’universel, est le démarrage d’une enquête
théâtrale des plus jouissives qui nous emmène sur les traces bien réelles d’un
ancien pilote de drone militaire devenu lanceur d’alerte, et nous voilà
transbahutés sans crier gare d’un canapé de cuir brun caramel vers un container
climatisé, pour pilotes de drones militaires, planqué dans le désert du Nouveau
Mexique.En s’emparant avec dérision d’outils numériques variés, en passant d’une
conférence gesticulée au récit tragique de Brandon, Pierre Solot et Emmanuel De
Candido reconstruisent en direct le puzzle d’un «digital native» dont chaque
pièce aborde, l’air de rien, les notions complexes d’une société hyper-
connectée : réalité, virtualité, fiction, guerre propre et pouvoir fascinant des
médias.
Ça s’est passé exactement comme ça : au premier regard, il lui déplaisait, au
second, elle était conquise. Il suffit d’une rencontre pour faire basculer une
vie et d’un geste pour la faire dérailler complètement. Une femme se fait
l’enquêtrice de sa propre vie, égrénant ses réussites professionnelles comme ses
souffrances privées, elle se laisse peu à peu rattraper par les instantanés de
sa vie de maman… Quand l’ironie s’estompe, le drame se diffuse dans la voix
comme de l’encre sur un buvard et l’histoire qui commençait comme un stand-up et
s’était poursuivie en thriller, aboutit sans détour possible à la tragédie.Girls
and Boys, c’est une expédition dans les méandres de la mémoire mettant peu à peu
à jour comment un quotidien s’écaille, se fissure par petits coups d’éclats et
finalement, explose.
Le texte de Dennis Kelly est construit comme un puzzle, et
ce n’est que petit à petit que se construit l’image, faite ici des travers et
méfaits d’une société machiste et capitaliste, où se dépose l’histoire intime
d’une femme d’aujourd’hui. La reprise d’un grand succès de la saison dernière.
De Shakespeare à Brecht en passant par Beethoven, la figure de Caïus Marcius
alias Coriolan fascine et questionne. Défendant sa cité avant de lui tourner le
dos, il se présente aux élections, mais sa soif d’idéal frôlant l’intégrisme,
son mépris de la plèbe et son refus de la comédie démocratique, l’empêchent de
transformer ses triomphes militaires en gains politiques.En exhibant travers
démocratiques, dérives totalitaires et pouvoirs corrompus, le drame de
Shakespeare endosse, au regard des crises contemporaines et à l’heure où le
capitalisme se transforme en machine à broyer, une aura prophétique et rappelle
qu’aucun régime n’est immunisé contre la tentation d’opprimer. Pièce politique
mais aussi pièce de l’intime lorsqu’elle expose ce «je» qui nous empêche de
vivre en nous coupant spontanément de l’autre, tel l’orgueil de Coriolan
l’empêchant d’atteindre ses plus nobles desseins. La tragédie devient en n œuvre
polyphonique lorsque s’y engouffre le fracas de l’Histoire, s’exprimant souvent
par crises, ruptures et bouleversements mais n’étant en définitive qu’un
continuum. Brassant les enjeux de nos démocraties en souffrance : crises
identitaires, corruption, guerre civile latente, concorde civile mise à mal,
dissensions fratricides, pourrissement de la représentation politique,
Shakespeare reste bien notre contemporain, et nous invite à faire résonner
l’Histoire dans le présent, en cherchant à y écouter l’écho de notre humanité.
Un frère, une sœur, un gardien, une heure, une ultime visite, comment en
sont-ils arrivés là ? Enfants, ils ont joué à s’aimer comme des amants, un jeu
interdit imaginé pour se protéger d’une relation trouble avec leur père.
Aujourd’hui, les souvenirs de l’un contrastent avec ceux de l’autre, se
recoupant bien mal… Était-ce seulement réel ? Assis dans le parloir d’une
prison, le frère et la sœur ont une heure devant eux – la dernière – ils s’en
emparent pour replonger dans cette enfance floue et douloureuse. En remontant le
temps, les trajectoires deviennent limpides, les existences se délient et les
destins s’expliquent. Soixante minutes sous la surveillance d’un maton, c’est
l’espace qu’il leur reste pour évoquer les jeux qui dérapent, l’enfance
déchirée, les vérités enfouies… Une heure avant la mort de mon frère nous plonge
au cœur d’espaces d’intimité faisant dangereusement écho à la vertigineuse idée
du destin, le leur et le nôtre.
Une femme accomplit une série de tâches ménagères dans une urgence inexpliquée.
Serait-elle surveillée ? Dans la pièce adjacente, on entend les manifestations
d’agacement d’un homme qu’on ne verra pas. Depuis un baby- phone, on surveille
le sommeil d’un bébé à la respiration régulière. La femme prépare un sac,
qu’elle défait à la hâte, entendant un bruit. Elle se couche avec un cintre en
métal sous son oreiller. L’enfant pleure. Elle se lève. Le bébé se rendort. Elle
ne dort plus. Elle se débat avec ses démons invisibles. Visitée par une bonne
fée, elle s’habille comme pour partir en guerre. Car il faut partir, emporter
l’enfant et fuir sa vie. Fuir celui qui pourrait les tuer et qui dort dans la
pièce à côté… Fuir et rejoindre une contrée plus douce, lumineuse, pleine de
promesse et d’espoir, le pays des Sorcières Libres…Thriller poétique et
chorégraphique pour une actrice-danseuse, un acteur-danseur-chanteur, un enfant
et quelques surprises, Merveille, c’est l’histoire d’une résilience solaire, le
trajet d’une mère qui extirpe son enfant des ténèbres pour les ramener, elle et
lui, à la lumière d’une journée douce et, enfin, sereine.
About
Placé aujourd’hui sous la direction artistique de Philippe Sireuil, le Théâtre des Martyrs se définit aujourd’hui comme un théâtre mais pluriel, une scène et des artistes.
Il affirme ainsi le métissage des origines de cet art né à côté du forum grec ou sur le parvis de l’église médiévale et dont il est l’un des multiples héritiers, reprenant le témoin de cet art qui, de tout temps, a recélé toutes les peines et toutes les joies, tous les conflits et tous les débats de notre condition humaine, rires et larmes mêlés.
Il affirme ainsi le métissage des origines de cet art né à côté du forum grec ou sur le parvis de l’église médiévale et dont il est l’un des multiples héritiers, reprenant le témoin de cet art qui, de tout temps, a recélé toutes les peines et toutes les joies, tous les conflits et tous les débats de notre condition humaine, rires et larmes mêlés.
Place Des Martyrs - Martelaarsplein 22, 1000 Brussels, Brussels-Capital, Belgium
https://theatre-martyrs.be