Nouvelle création au féminin pluriel de Mathilde Monnier, Black Lights affronte
les violences faites aux femmes en prenant appui sur plusieurs textes d'autrices
internationales, inspirés de faits réels. Huit danseuses et actrices incarnent
leurs paroles au plateau avec une saisissante expressivité, à la fois poétique
et politique. Conçue et réalisée par les deux cinéastes Valérie Urrea et
Nathalie Masudraud, la série H24 à que l'on a pu voir sur Arte en 2021 à
témoigne en 24 épisodes des multiples formes de violences subies au quotidien
par les femmes à travers le monde. Chaque épisode retrace 24 heures dans la vie
d'une femme et met en images un texte écrit par une autrice à partir de faits
réels. En regardant la série et, plus encore, en lisant les textes très
puissants qui sous-tendent les 24 épisodes, Mathilde Monnier a éprouvé le besoin
de traduire les récits autrement, de " créer une relation entre le mouvement des
textes et celui des corps à ce que seule la danse peut produire ". Au final,
elle s'est emparée de neuf textes (signés entre autres par Agnès Desarthe, Lola
Lafon, Alice Zeniter, Monica Sabolo ou encore Siri Hustvedt) pour composer Black
Lights. Proches du public, parfois ensemble, parfois séparément, huit
interprètes forment une seule et même communauté de plateau, à la fois s'urs,
témoins et partenaires de jeu. Dans un dispositif épuré, elles portent sur scène
ces frappantes paroles de femmes, traversant avec éclat(s) tout le spectre du
politique au poétique.
