Portraits sans paysage

Description


*** Français ***

Accueil. Deux syllabes qui sonnent comme une promesse de rencontre, d’hospitalité. Pas pour les réfugiés. Dans nos sociétés occidentales, en effet, l’accueil des exilés draine à sa suite enfermement, surveillance et absence de perspective pour les personnes déracinées. Depuis plusieurs années, le Nimis groupe questionne les enjeux liés à la migration. En 2016, leur premier spectacle, Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu interrogeait les politiques migratoires de l’Union européenne et leurs incidences économiques. Avec Portraits sans paysage, le collectif se penche sur les dispositifs d’enfermement pour étrangers et décortique les rouages du travail humanitaire qui se déploie dans la plupart des camps du monde. Même dans les options les plus souples – comme les centres ouverts – le sort qui est réservé aux exilés implique souvent la privation de liberté. L’étranger est soustrait au regard, placé sciemment dans l’angle mort de nos démocraties. Sa gestion n’en est pour autant pas dénuée d’intérêt car l’humanitaire, non sans cynisme, est devenu un business comme un autre. Dans le but d’optimiser cette aide, de la rendre soi-disant plus efficace, des dispositifs numériques et biométriques se déploient aujourd’hui dans les camps par des sociétés qui remportent des marchés. L’humain s’efface pour faire place à la collecte de données. Par le biais de l’investigation théâtrale, Portraits sans paysage convoquera sur scène des témoignages, des prises de paroles. Le spectacle scrutera le système de ces camps de l’intérieur en écoutant les personnes qui s’y trouvent enfermées ou qui y travaillent : des détenus, des exilés, des travailleurs sociaux, des humanitaires (ONG ou HCR), des juristes, des psychologues, des policiers, mais aussi des bénévoles, des hébergeurs… –21.05.2022, à la suite de la représentationRencontre Constructeurs d’HistoiresOccupations à l’Église du Béguinage, à l’ULB et la VUB : mobilisation et décisions politiques, on en est où ?Avec: Tarik Chaoui, AbdelSalam Aissaoui & Selma Benkhelifa.25.05.2022, à la suite de la représentation Rencontre Constructeurs d’Histoires (60')Quelles formes d'hospitalité et d'accueil les personnes exilées peuvent-elles rencontrer en Belgique ?Avec: Henriette Essami-Khaullot, Coralie Vantomme & Sibylle Gioe.Modération : Marion Lory, responsable de l’action culturelle du Nimis Groupe DuréeDurant la durée des représentations, expositionEn parallèle au spectacle Portaits sans paysage du Nimis groupe, découvrez l’exposition qui occupe la mezzanine du Théâtre National. Cette mise en espace est à la fois un travail de mémoire, une manière de garder une trace et également de mettre en lumière la force et le courage de toutes les personnes que le collectif C.A.A.B (Collectif. Artistes. Actifs. Béguinage.) a rencontrées.Aujourd’hui, le collectif tourne son regard vers les femmes, qui de manière générale, dans la société et dans nos espaces de lutte, restent moins visibles. Silencieuses. Pour ce focus particulier, leurs oeuvres dialoguent avec des portraits intimes réalisés par la plasticienne Ninon Mazeaud durant la grève de la faim en janvier 2021 à l’Eglise du Béguinage et à l’ULB.


*** Nederlands ***

Onthaal. Twee lettergrepen die klinken als een belofte van ontmoeting en gastvrijheid, behalve dan voor vluchtelingen op zoek naar een nieuw leven. In onze westerse samenlevingen staat het verwelkomen van ontwortelde ballingen immers gelijk met opsluiting, bewaking en een gemis aan toekomstperspectieven.Sinds enkele jaren plaatst de groep Nimis de nodige vraagtekens bij de migratieproblematiek. In Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu, een eerste show uit 2016, bevroeg dit theatergezelschap het migratiebeleid van de Europese Unie en de economische gevolgen ervan. Vandaag ontrafelt Portraits sans paysage de werking van de humanitaire tussenkomst zoals die wordt georganiseerd in de meeste kampen ter wereld. Met dat doel wordt een kritische blik geworpen op de instellingen waar de nieuwkomers hun gedwongen intrek nemen. Zelfs de meest flexibele formules, zoals de open centra die hanteren, hebben de ballingen weinig meer te bieden dan vrijheidsberoving. De buitenlander wordt aan het zicht onttrokken en opzettelijk in de dode hoek van onze democratieën geduwd. Vluchtelingenopvang is vooral een kwestie van management, want cynisch genoeg is humanitaire hulp een business geworden zoals alle andere. Na het binnenhalen van de contracten installeren bedrijven tegenwoordig een netwerk van informatica en biometrische toestellen in de kampen om hun hulpverlening te optimaliseren en zogenaamd efficiënter te maken. De menselijke factor wordt opgeofferd om plaats te maken voor gegevensverzameling.Deze theaterproductie vereiste enige research en Portraits sans paysage brengt de gebundelde getuigenissen op het toneel. De show bekijkt het reilen en zeilen in deze vluchtelingenkampen van binnenuit door het woord te geven aan mensen die er nauw bij betrokken zijn: gedetineerden, ballingen, maatschappelijk werkers, humanitaire hulpverleners (NGO’s of UNHCR), advocaten, psychologen, politieagenten, maar ook vrijwilligers en onderdakverleners.


*** English ***

Welcome. Two syllables that sound like a promise of meeting, of hospitality. Not for refugees. In our Western societies, the reception of exiles leads to confinement, surveillance and an absence of perspective for those who are uprooted.For several years, the Nimis groupe has been investigating issues around migration. In 2016, their first show, Ceux que j’ai rencontrés ne m’ont peut-être pas vu, questioned the European Union’s migration policies and their economic implications. With Portraits sans paysage, the collective examines the confinement systems for foreigners and dissects the inner workings of the humanitarian work that takes place in most camps around the world. Even in the least restrictive options – such as open centres – the fate of exiles often involves deprivation of liberty. The foreigner is hidden from view, knowingly placed in the blind spot of our democracies. But the management of these organisations is not disinterested, because humanitarian aid, not without cynicism, has become a business like any other. In an attempt to optimise this aid, to make it supposedly more efficient, digital and biometric devices are now being deployed in the camps by companies winning contracts. The human is erased to make way for data collection.Through theatrical investigation, Portraits sans paysage will bring together testimonies and speeches on stage. The work will scrutinise the system of these camps from the inside while listening to people familiar with them: detainees, exiles, social workers, humanitarian workers (NGOs or UNHCR), lawyers, psychologists, police officers, but also volunteers, hosts.

Date info

2022-05-19: 20:30:00

2022-05-20: 20:30:00

2022-05-21: 20:30:00

2022-05-24: 20:30:00

2022-05-25: 20:00:00

2022-05-26: 20:30:00

2022-05-27: 20:30:00

2022-05-28: 20:30:00

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