Avant d’être l’immortel compositeur de Carmen, Georges Bizet fut le brillant
élève de Charles Gounod. Pour le préparer au prix de Rome, sésame alors précieux
pour toute carrière musicale, Gounod fit plancher l’adolescent à partir de 1853
sur le texte imposé l’année précédente, qui avait valu une amère désillusion à
Camille Saint-Saëns : Le Retour de Virginie, d’après le roman de Bernardin de
Saint-Pierre. Deux noms majeurs de la jeune scène française, Cyrille Dubois et
Marie-Andrée Bouchard-Lesieur, incarnent Paul et sa mère, qui attendent le
retour de leur sœur et fille. Avec une suite capiteuse de Mélanie Bonis (qui
opta pour le diminutif Mel afin de se frayer une place dans l’univers si
masculin de la composition au XIXe siècle) et les inusables Boléro et Rapsodie
espagnole de Ravel, Ben Glassberg confirme sa passion pour le répertoire
français.
Programme :
Mel Bonis, Suite orientale, op. 48/2
Georges Bizet, Le Retour de Virginie
Maurice Ravel, Rapsodie espagnole
Maurice Ravel, Boléro
Orchestre national de Lyon
Ben Glassberg, direction
Marie-Andrée Bouchard-Lesieur, mezzo-soprano
Cyrille Dubois, ténor
Patrick Bolleire, basse
Toumani Diabaté
Description
C’est incontestablement l’un des plus grands musiciens du continent africain que l’Orchestre national de Lyon convie : un artiste qui a contribué à faire découvrir au monde entier la kora, cette harpe aux vingt et une cordes venue d’Afrique de l’Ouest, dont il est un interprète exceptionnellement virtuose et créatif. Né à Bamako, issu de soixante et onze générations de griots, Toumani Diabaté impressionne dès ses débuts prodigieux d’autodidacte et commence une carrière marquée tant par la création de son propre ensemble, le Symmetric Orchestra, que par de prestigieuses collaborations (Taj Mahal, Salif Keita, Björk, Damon Albarn…) qui témoignent de sa capacité à partager et faire dialoguer la tradition. Née sous l’impulsion du Barbican Centre de Londres et du Philharmonic Hall de Liverpool, cette collaboration symphonique, immortalisée au disque sous le nom de Kôrôlén (ancestral, en langue mandingue), met autant en lumière l’intimité et la qualité presque magique des solos de Toumani Diabaté que l’exubérance virtuose de ses collaborations. On écoutera tout d’abord Diabaté seul à la kora, un instrument si riche qu’il est déjà presque un orchestre à lui seul, avant un dialogue musical avec l’ONL dans des arrangements lumineux.
Programme :
Orchestre national de Lyon
Clark Rundell, direction
Toumani Diabaté, kora
Programme :
Orchestre national de Lyon
Clark Rundell, direction
Toumani Diabaté, kora
Date info
Vendredi 26 avril 2024 à 20h.