Théâtre Varia

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Un dialogue intime entre nos imaginaires contemporains et une tradition orale ancestrale, pour réveiller une mémoire enfouie au cœur de notre présent. Un siècle et demi après sa mort, l’ombre de Ranavalona Ire plane encore sur l’histoire de Madagascar. Montée sur le trône au décès de son époux en 1828, celle que l’on surnomma « la Caligula malgache » ou encore « l’ogresse couronnée », a dirigé son pays d’une main de fer, laissant derrière elle, à l’issue de ses 33 ans de règne, un souvenir pour le moins contrasté. Les historien·nes, surtout en Europe, se sont attelé·es à lui fabriquer une sombre légende. Mais qu’en est-il réellement de l’héritage de cette femme de pouvoir, qui n’a cessé de défendre l’autonomie de son île face aux assauts des puissances coloniales ? Et, à travers son destin, qu’en est-il du XIXème siècle, cette période aussi troublée que mouvante, cette ère de profondes transformations qui mérite aujourd’hui d’être requestionnée ? Ne serait-il pas temps de démystifier ce que nous avons appris, et d'adopter de nouveaux points de vue pour raconter une autre histoire ? Voyageant dans le passé fracturé de l’île de Madagascar, d’où elle plonge une partie de ses racines, la danseuse et chorégraphe Soa Ratsifandrihana tisse une histoire qu’elle aurait aimé entendre quand elle était petite. Sur place, elle est partie recueillir la parole de savant·es, de conteur·euses, d’aîné·es, œuvrant à la défense d’une longue tradition orale aujourd’hui menacée, qui peine à traverser les océans pour toucher les nouvelles générations de la diaspora malgache, dont elle fait partie. À partir des témoignages qu’elle a pu récolter, elle nous invite à découvrir une création hybride et sensorielle, dans laquelle les mots, les corps et les paysages sonores s’enchevêtrent. Un nouveau langage à vif, pour percer les mystères de son propre héritage, et faire vibrer une mémoire ancestrale au cœur de notre présent. Entre récit radiophonique, composition musicale et création chorégraphique, la nouvelle création de Soa Ratsifandrihana mise sur la fusion de l’oralité et du mouvement pour nous rappeler que nos corps, au même titre que nos paroles, sont porteurs d’histoires. Dans son processus de travail, l’artiste s’est entourée du musicien Joël Rabesolo, et des danseur·euses et performeur·euses Audrey Merilus et Stanley Ollivier, avec qui elle n'a cessé de confronter son imaginaire personnel à leurs propres vécus, à l’écoute des résonnances et des métissages que ces rencontres pouvaient produire. Sur scène, iels en retirent un magnifique travail de composition, comme une partition de gestes abstraits ou figuratifs, au sein de laquelle se dépose un collage de danses inspirées de styles traditionnels malgaches, que les interprètes confrontent à nos imaginaires contemporains. Un spectacle puissant et authentique, qui dresse une passerelle entre des continents, des cultures, des héritages que parfois tout oppose, mais que la création vivante parvient ici à rassembler autour d’une même émotion.
********** English ********** Fampitaha, fampita, fampitàna – three Malagasy words that mean comparison, transmission and rivalry. In a score of abstract and figurative gestures, dancer and choreographer Soa Ratsifandrihana makes use of her own experience of diaspora and her Madagascan origins to tell us the kind of story she would have liked to have heard or seen as a child. Blending radio, musical and choreographic storytelling, the show plays with orality and movement, reminding us that our bodies, just like our words and sounds, are bearers of stories. Ratsifandrihana – who came to attention as a dancer in Rosas’ new version of Fase – drew inspiration from the words and stories she picked up on a recent trip to Madagascar. Joined by guitarist Joël Rabesolo and performers Audrey Merilus and Stanley Ollivier, she travels towards a form of wandering, exploring how several influences can lead to an unheard-of explosion of cultures like creolisation. Just as the change in accentuation between ‘fampitaha’, ‘fampita’ and ‘fampitàna’ alters the word’s meaning, the dancers glide from one state to another, seemingly following a constantly changing movement – or perhaps a form of creolisation. ********** Français ********** Fampitaha, fampita, fampitàna, trois mots malgaches signifiant comparaison, transmission et rivalité. Dans une partition de gestes abstraits et figuratifs, la danseuse et chorégraphe Soa Ratsifandrihana se nourrit de son récit diasporique et de ses origines malgaches pour nous raconter une histoire qu’elle aurait aimé entendre ou voir enfant. Récits radiophoniques, musicaux et chorégraphiques s’entremêlent dans une performance entre l’oralité et le mouvement pour nous rappeler que les corps, au même titre que les paroles ou les sons, portent nos histoires. Ratsifandrihana – précédemment remarquée en tant que danseuse de Rosas dans la nouvelle version de Fase – s’est inspirée de paroles et récits qu’elle a recueillis lors d’un voyage récent à Madagascar. Entourée du guitariste Joël Rabesolo et des performeur·euses Audrey Merilus et Stanley Ollivier, elle voyage vers une forme d’errance et explore comment, à l’image de la créolisation, plusieurs influences peuvent mener à un éclatement inouï de cultures. Tout comme le changement d’accentuation entre « fampitaha », « fampita » et « fampitàna » fait évoluer le sens du mot, les danseur·euses glissent d’un état à l’autre et semblent suivre un mouvement en perpétuelle métamorphose. ********** Nederlands ********** Fampitaha, fampita, fampitàna, drie Malagassische woorden die vergelijking, overdracht en rivaliteit betekenen. Danseres en choreografe Soa Ratsifandrihana – met wortels in Madagascar – put inspiratie uit haar persoonlijke diasporische verhaal en ontwikkelde een partituur van abstracte en figuratieve gebaren om ons een verhaal te vertellen dat ze als kind graag had willen horen of zien. De voorstelling combineert radiovertelling, muzikale compositie en choreografie, speelt met oraliteit en beweging, en herinnert eraan dat onze lichamen – net als onze woorden – dragers van verhalen zijn. Ratsifandrihana – die zich onder meer liet opmerken in de herneming van Fase van Rosas – trok naar Madagascar en verzamelde er getuigenissen en verhalen. In het gezelschap van gitarist Joël Rabesolo en performers Audrey Merilus en Stanley Ollivier onderzoekt ze hoe verschillende invloeden kunnen leiden tot een ongelooflijke explosie van culturen, naar analogie met het proces van creolisering. Net zoals het verplaatsen van de klemtoon tussen ‘fampitaha’, ‘fampita’ en ‘fampitàna’ telkens andere betekenissen genereert, glijden de dansers van de ene staat naar de andere, in een eindeloze metamorfose.
Avec Fampitaha, fampita, fampitàna, signifiant la comparaison, la transmission, la rivalité en malgache, la chorégraphe Soa Ratsifandrihana fabrique une histoire qu’elle aurait aimé entendre et voir. Entre récits radiophonique, musical et chorégraphique, ce spectacle diasporique joue entre oralité et mouvement, pour nous rappeler que nos corps, au même titre que nos paroles ou nos sons, portent des histoires. Soa s’entoure du guitariste Joël Rabesolo et des performeur.euses Audrey Merilus et Stanley Ollivier, avec qui elle voyage vers une errance, une créolisation peut-être. « La créolisation emporte ainsi dans l’aventure du multilinguisme et dans l’éclatement inouï des cultures. Mais l’éclatement des cultures n’est pas leur éparpillement, ni leur dilution mutuelle, il est le signe violent de leur partage consenti, non imposé. » Édouard Glissant
À la mort de leur père, cinq frères et sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, qu’iels vont devoir se résoudre à quitter. Au gré des souvenirs qui ressurgissent, c’est l’histoire de ce lieu qui, peu à peu, se dessine. Tout un héritage enfoui dans les murs, qui remonte lentement à la surface, façonné par les présences, les réminiscences des êtres qui, à cet endroit même, se sont croisé·es à différentes époques. Quelques traces d’existences fugitives, et des fragments de vie qui réapparaissent, se chevauchent, bousculent les chronologies pour creuser, dans la ligne du temps, des failles au sein desquelles le passé, le présent, et l’avenir coexistent. L’infiniment petit rencontre l’infiniment grand, et la mémoire de cette maison, révélée par strates successives, repousse doucement les limites de nos imaginaires… Librement inspiré de Ici, un roman graphique de Richard McGuire, Ce qui arrive questionne la façon dont nous habitons le temps. Depuis un seul et unique point de vue, l’angle du salon d’une maison de famille, le spectacle se construit comme un puzzle temporel dans lequel se dévoile, par bribes, la mémoire des vies qui sont passées par là. Rencontres, retrouvailles, naissances et disparitions, peines et joies des adultes, rires et jeux des enfants… Les personnages glissent, se transforment au fil des époques, leurs histoires se croisent et créent des résonances qui mettent en perspective ce qui, dans nos existences, relève à la fois du dérisoire et de l’extraordinaire. Décors et costumes se réinventent en permanence, et toute la machinerie théâtrale est mobilisée pour nous entraîner dans un voyage vertigineux à travers les années, les siècles, les millénaires, depuis les origines du cosmos jusqu’aux contours incertains du futur qui nous attend. En reprenant aujourd’hui ce spectacle créé en 2018, Coline Struyf, metteuse en scène et directrice du Varia, tente de saisir au vol quelques éclats de vie avant que ces derniers ne s’effacent. Avec beaucoup de tendresse, d’humour et de poésie, les cinq interprètes composent un ballet perpétuellement en mouvement, une fresque théâtrale et chorégraphique qui met tous nos sens en éveil. I·els dansent, chantent et se démultiplient, pour habiter pleinement cet espace qui ne cesse de se déplier, et de nous révéler toute la magie nichée dans les recoins de sa mémoire. Une expérience puissante et magique du temps qui passe, pour interroger, dans le creux de nos existences et des lieux où nous laissons nos empreintes, ce qui perdure et qui s’envole au vent. Ce qui nous relie aux êtres qui nous ont précédé·es, et ce que l’avenir dessine à l’horizon. Ce qui arrive, en somme…
À la mort de leur père, cinq frères et sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, qu’iels vont devoir se résoudre à quitter. Au gré des souvenirs qui ressurgissent, c’est l’histoire de ce lieu qui, peu à peu, se dessine. Tout un héritage enfoui dans les murs, qui remonte lentement à la surface, façonné par les présences, les réminiscences des êtres qui, à cet endroit même, se sont croisé·es à différentes époques. Quelques traces d’existences fugitives, et des fragments de vie qui réapparaissent, se chevauchent, bousculent les chronologies pour creuser, dans la ligne du temps, des failles au sein desquelles le passé, le présent, et l’avenir coexistent. L’infiniment petit rencontre l’infiniment grand, et la mémoire de cette maison, révélée par strates successives, repousse doucement les limites de nos imaginaires… Librement inspiré de Ici, un roman graphique de Richard McGuire, Ce qui arrive questionne la façon dont nous habitons le temps. Depuis un seul et unique point de vue, l’angle du salon d’une maison de famille, le spectacle se construit comme un puzzle temporel dans lequel se dévoile, par bribes, la mémoire des vies qui sont passées par là. Rencontres, retrouvailles, naissances et disparitions, peines et joies des adultes, rires et jeux des enfants… Les personnages glissent, se transforment au fil des époques, leurs histoires se croisent et créent des résonances qui mettent en perspective ce qui, dans nos existences, relève à la fois du dérisoire et de l’extraordinaire. Décors et costumes se réinventent en permanence, et toute la machinerie théâtrale est mobilisée pour nous entraîner dans un voyage vertigineux à travers les années, les siècles, les millénaires, depuis les origines du cosmos jusqu’aux contours incertains du futur qui nous attend. En reprenant aujourd’hui ce spectacle créé en 2018, Coline Struyf, metteuse en scène et directrice du Varia, tente de saisir au vol quelques éclats de vie avant que ces derniers ne s’effacent. Avec beaucoup de tendresse, d’humour et de poésie, les cinq interprètes composent un ballet perpétuellement en mouvement, une fresque théâtrale et chorégraphique qui met tous nos sens en éveil. I·els dansent, chantent et se démultiplient, pour habiter pleinement cet espace qui ne cesse de se déplier, et de nous révéler toute la magie nichée dans les recoins de sa mémoire. Une expérience puissante et magique du temps qui passe, pour interroger, dans le creux de nos existences et des lieux où nous laissons nos empreintes, ce qui perdure et qui s’envole au vent. Ce qui nous relie aux êtres qui nous ont précédé·es, et ce que l’avenir dessine à l’horizon. Ce qui arrive, en somme…
INSAS
13juni
-
16juni
La réputation de l’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS) n’est plus à faire. Depuis sa création, cette école supérieure des arts basée à Bruxelles a contribué à faire émerger de nombreux talents du théâtre et du cinéma, qui font aujourd’hui la richesse de notre paysage culturel. Chaque saison, la section théâtre offre à ses élèves l’opportunité de clôturer leur formation en participant à un exercice ambitieux : la création d’un spectacle au sein d’une scène bruxelloise, qui permet à ces jeunes interprètes, créateur·ices artistiques, techniques et producteur·ices en herbe, encadré·es par leurs professeur·euses, de travailler main dans la main avec les différents corps de métiers qui existent au sein d’une institution comme la nôtre. Une transmission de savoir-faire qui sert de passerelle entre l’école, et la vie qui attend ces futur·es professionnel·les de l'art vivant.   Cette année, ce projet verra le jour au Varia, dirigé par la metteuse en scène et pédagogue Ingrid von Wantoch Rekowski. Reconnue en Belgique et à l’international, elle développe des spectacles hybrides et transdisciplinaires, souvent proches de l’opéra ou de la performance, au sein desquels elle cultive des esthétiques polyphoniques ainsi qu’un goût marqué pour la recherche de théâtralités toujours en mouvement.   En marge de ce spectacle, Les Lundis en coulisse, une initiative de Silvia Berutti-Ronelt, auront lieu au Varia. Les étudiantes du master en écriture seront invitées à partager leurs textes sous la forme de lecture à voix haute suivie d’un échange avec le public. Une occasion unique de découvrir les nouvelles écritures et formes dramatiques d’une future génération d’autrices inspirées par des thématiques contemporaines.  Plus de détails sur ces expériences qui s’annoncent d’ores et déjà passionnantes, à suivre très prochainement !

Past events

Comment souder nos rages, et regrouper nos corps pour passer à l’action ? La nuit venue, trois jeunes femmes se faufilent dans le noir. Ce qu’elles s’apprêtent à faire est interdit. Pourtant, rien ne peut les arrêter. Ni la police, qui rôde dans la ville. Ni cette peur, qui fait trembler leurs jambes. Ni le danger, qui n’est jamais bien loin. Ensemble, elles ne se dérobent pas. Elles tiennent bon, se protègent, se réchauffent. Elles soudent leurs destins pour passer à l’action. Elles avancent, corps furtifs bravant l’obscurité, jusqu’à ce mur immense qui leur servira de page blanche, pour écrire leur colère en lettres capitales. Dénoncer l’injustice, qui écrase leur monde et engourdit leurs muscles, en inscrivant des mots que chacun·e pourra lire, partager, peupler de ses propres peines, de ses propres désirs. Des mots qui résonneront, qui réveilleront l’espoir et la puissance inouïe qui fait vibrer les corps lorsqu’ils se mettent en lutte. Des mots qui feront foule, lorsque le jour viendra … Que faire de notre rage, dans une société qui fait passer sa violence structurelle pour un mécanisme d’auto-défense, et considère les élans de résistance populaire comme un poison séditieux à combattre sur-le-champ ? Tirant son inspiration de l’engagement des colleuses d’affiches féministes et nourri d’échanges avec des adolescent·es lors d’ateliers de recherche, Puissant·es nous entraîne sur les traces de trois jeunes héroïnes contemporaines, aux prises avec la brutalité du monde. Rassemblées dans l’espace public, elles décident de rompre avec l’impuissance et de faire converger leurs combats pour mener une action considérée comme illégale : inscrire leur révolte sur les murs de la ville. Un groupe solidaire qui les renforce, et au sein duquel ces figures opprimées vont peu à peu mettre leurs corps en jeu. Des corps à nouveau habités, instinctifs et agiles, qui fusent, se soulèvent, courent, escaladent les obstacles et déchirent les interdits. Des gestes qui résistent et se déploient, porteurs d’une force insoupçonnée qui transforme leur rapport au monde et leur sert de tremplin pour retrouver la joie.   Sur le plateau, les comédiennes Annette Gatta, Sophie Linsmaux et Coralie Vanderlinden, qui signe également la mise en scène de cette nouvelle création de la Compagnie 3637, tissent un imaginaire lumineux et combattif, d’une immense liberté, qui mobilise aussi bien les jeunes spectateur·ices que les publics adultes. Entourées de leur équipe, elles incarnent ce récit porteur d’alternative, qui s’infiltre dans les brèches de notre époque pour documenter une forme contemporaine de militantisme et questionner nos espoirs et nos indignations. Entre poésie brute et images fortes, passages musicaux et chorégraphies des corps en lutte, Puissant·es nous plonge au cœur d’une expérience intime et sensorielle, qui ravive en nous une envie certaine d’émancipation.
Puissant·es
17april
-
20april
Comment souder nos rages, et regrouper nos corps pour passer à l’action ? La nuit venue, trois jeunes femmes se faufilent dans le noir. Ce qu’elles s’apprêtent à faire est interdit. Pourtant, rien ne peut les arrêter. Ni la police, qui rôde dans la ville. Ni cette peur, qui fait trembler leurs jambes. Ni le danger, qui n’est jamais bien loin. Ensemble, elles ne se dérobent pas. Elles tiennent bon, se protègent, se réchauffent. Elles soudent leurs destins pour passer à l’action. Elles avancent, corps furtifs bravant l’obscurité, jusqu’à ce mur immense qui leur servira de page blanche, pour écrire leur colère en lettres capitales. Dénoncer l’injustice, qui écrase leur monde et engourdit leurs muscles, en inscrivant des mots que chacun·e pourra lire, partager, peupler de ses propres peines, de ses propres désirs. Des mots qui résonneront, qui réveilleront l’espoir et la puissance inouïe qui fait vibrer les corps lorsqu’ils se mettent en lutte. Des mots qui feront foule, lorsque le jour viendra … Que faire de notre rage, dans une société qui fait passer sa violence structurelle pour un mécanisme d’auto-défense, et considère les élans de résistance populaire comme un poison séditieux à combattre sur-le-champ ? Tirant son inspiration de l’engagement des colleuses d’affiches féministes et nourri d’échanges avec des adolescent·es lors d’ateliers de recherche, Puissant·es nous entraîne sur les traces de trois jeunes héroïnes contemporaines, aux prises avec la brutalité du monde. Rassemblées dans l’espace public, elles décident de rompre avec l’impuissance et de faire converger leurs combats pour mener une action considérée comme illégale : inscrire leur révolte sur les murs de la ville. Un groupe solidaire qui les renforce, et au sein duquel ces figures opprimées vont peu à peu mettre leurs corps en jeu. Des corps à nouveau habités, instinctifs et agiles, qui fusent, se soulèvent, courent, escaladent les obstacles et déchirent les interdits. Des gestes qui résistent et se déploient, porteurs d’une force insoupçonnée qui transforme leur rapport au monde et leur sert de tremplin pour retrouver la joie.   Sur le plateau, les comédiennes Annette Gatta, Sophie Linsmaux et Coralie Vanderlinden, qui signe également la mise en scène de cette nouvelle création de la Compagnie 3637, tissent un imaginaire lumineux et combattif, d’une immense liberté, qui mobilise aussi bien les jeunes spectateur·ices que les publics adultes. Entourées de leur équipe, elles incarnent ce récit porteur d’alternative, qui s’infiltre dans les brèches de notre époque pour documenter une forme contemporaine de militantisme et questionner nos espoirs et nos indignations. Entre poésie brute et images fortes, passages musicaux et chorégraphies des corps en lutte, Puissant·es nous plonge au cœur d’une expérience intime et sensorielle, qui ravive en nous une envie certaine d’émancipation.
Entre danse, musique et humour ravageur, une inventivité sans borne, au service d’un pur moment de jubilation théâtrale. Paysan enrichi, George Dandin a épousé Angélique, fille de Monsieur et Madame de Sotenville, un couple d’aristocrates désargentés. En échange de sa fortune, il a pu obtenir ce qui lui faisait défaut : un mariage, un rang, et surtout un titre, « Monsieur de la Dandinière ». Pourtant, rien ne se passe comme il l’avait espéré. Refusant cette union qui lui fait honte, son épouse le délaisse, et ses beaux-parents n’ont de cesse de lui faire comprendre qu’iels ne pourront jamais appartenir au même monde. Un jour, voyant Angélique tomber sous le charme d’un gentilhomme de passage dans la région, George tente maladroitement de démasquer sa femme pour rompre leur mariage, ce cruel marché de dupes qui le rend si ridicule. Mais la situation finit par se retourner contre lui… Trublion incontournable de la scène belge francophone, la Clinic Orgasm Society nous a habitué·es depuis plus de vingt ans à son univers haut en couleur, d’une liberté déjantée. Une façon irrévérencieuse d’aborder la création de plateau, volontiers exubérante et toujours extraordinairement festive. Jamais repu de nouvelles aventures théâtrales, le duo formé par Ludovic Barth et Mathylde Demarez a cette fois-ci décidé, pour la toute première fois, de se confronter à un texte de répertoire, et non des moindres : George Dandin. L’une des pièces les plus sombres de Molière, portrait au vitriol d’une société ensablée dans des règles et des convenances sociales écrasantes. Une farce tragique, aussi drôle que cruelle, sur le destin d’un homme impuissant et désespéré, pris dans un naufrage sans fin entre deux mondes qui ne parviennent pas à se rencontrer. Couronné meilleur spectacle de l’année 2022 aux prix Maeterlinck de la Critique, le « Grand Divertissement Royal de la Clinic Orgasm Society » fait son retour au Varia, où nous nous réjouissons de le redécouvrir, en co-présentation avec les Halles de Schaerbeek. Musique live, costumes délirants, chorégraphies endiablées : ce George de Molière s’autorise toutes les outrances. Une relecture jouissive et iconoclaste, comme un pied de nez au classicisme, qui malmène les stéréotypes sexistes et les totems sociaux. L’histoire d’un monde qui tourne en rond sur lui-même, jusqu’à en devenir fou, et perdre pied dans une hallucination d’un humour ravageur. Clin d’œil malicieux à la pastorale musicale et dansée qui encadre l’intrigue originale, ce carnaval férocement loufoque nous offre un moment de pure jubilation théâtrale, servi par des interprètes d’une inventivité folle.
Entre danse, musique et humour ravageur, une inventivité sans borne, au service d’un pur moment de jubilation théâtrale. Paysan enrichi, George Dandin a épousé Angélique, fille de Monsieur et Madame de Sotenville, un couple d’aristocrates désargentés. En échange de sa fortune, il a pu obtenir ce qui lui faisait défaut : un mariage, un rang, et surtout un titre, « Monsieur de la Dandinière ». Pourtant, rien ne se passe comme il l’avait espéré. Refusant cette union qui lui fait honte, son épouse le délaisse, et ses beaux-parents n’ont de cesse de lui faire comprendre qu’iels ne pourront jamais appartenir au même monde. Un jour, voyant Angélique tomber sous le charme d’un gentilhomme de passage dans la région, George tente maladroitement de démasquer sa femme pour rompre leur mariage, ce cruel marché de dupes qui le rend si ridicule. Mais la situation finit par se retourner contre lui… Trublion incontournable de la scène belge francophone, la Clinic Orgasm Society nous a habitué·es depuis plus de vingt ans à son univers haut en couleur, d’une liberté déjantée. Une façon irrévérencieuse d’aborder la création de plateau, volontiers exubérante et toujours extraordinairement festive. Jamais repu de nouvelles aventures théâtrales, le duo formé par Ludovic Barth et Mathylde Demarez a cette fois-ci décidé, pour la toute première fois, de se confronter à un texte de répertoire, et non des moindres : George Dandin. L’une des pièces les plus sombres de Molière, portrait au vitriol d’une société ensablée dans des règles et des convenances sociales écrasantes. Une farce tragique, aussi drôle que cruelle, sur le destin d’un homme impuissant et désespéré, pris dans un naufrage sans fin entre deux mondes qui ne parviennent pas à se rencontrer. Couronné meilleur spectacle de l’année 2022 aux prix Maeterlinck de la Critique, le « Grand Divertissement Royal de la Clinic Orgasm Society » fait son retour au Varia, où nous nous réjouissons de le redécouvrir, en co-présentation avec les Halles de Schaerbeek. Musique live, costumes délirants, chorégraphies endiablées : ce George de Molière s’autorise toutes les outrances. Une relecture jouissive et iconoclaste, comme un pied de nez au classicisme, qui malmène les stéréotypes sexistes et les totems sociaux. L’histoire d’un monde qui tourne en rond sur lui-même, jusqu’à en devenir fou, et perdre pied dans une hallucination d’un humour ravageur. Clin d’œil malicieux à la pastorale musicale et dansée qui encadre l’intrigue originale, ce carnaval férocement loufoque nous offre un moment de pure jubilation théâtrale, servi par des interprètes d’une inventivité folle.
Quel feu nous réveillera ? Comment donner corps à tout ce qui nous indigne ? Empoignant ces questions à bout de bras, Les Filles du Renard Pâle s’élancent sur le fil pour en découdre avec tous les nœuds qui leur enserrent la gorge. En scène, 3 circassiennes & 2 musiciennes vont chercher l’équilibre du groupe, dépasser leurs discordes, pour incarner peu à peu la révolte qui enfle & vrombit. « La révolte naît du spectacle de la déraison », écrivait Camus. Funambules ou acrobates dans une roue giratoire, ces créatrices s’engagent corporellement &et émotionnellement : leur poème rock devrait soulever la rage qui est en vous. [A partir de 8 ans]
Up Festival
21maart
-
30maart
À ce titre, nous collaborons étroitement avec UP - Circus & Performing Arts, qui met tout son savoir-faire, depuis près de trois décennies, pour accompagner en Belgique et à l’international la nouvelle génération vibrante des arts du cirque. Cette saison, avec elleux, nous aurons la joie de co-produire le magnifique spectacle de Sarah Devaux, Plonger, dont la création aura lieu en décembre 2023 au Théâtre Varia.   Nous accueillerons également sur nos scènes plusieurs artistes invités dans le cadre du UP Festival qui, pour sa 18ème édition, mettra Bruxelles en effervescence du 21 au 30 mars 2024. Restez à l’affût, la programmation détaillée du Festival, au Varia et hors les murs, sera dévoilée au cours de la saison !
« J’ai toujours adoré les histoires que les chansons racontent et j’ai toujours adoré les histoires des gens. Ce concert-spectacle réunit les deux. » Une chanson vous trotte dans la tête et des souvenirs, des sentiments, des odeurs, des images débarquent sans crier gare. Une rengaine, un couplet ou deux, inusables, ont le pouvoir de vous accompagner des années durant, de vous donner la pêche ou de vous remuer les tripes… Pour Marie Lecomte, les chansons et les musiques sont intimement liées à des moments de vie. Voilà pourquoi elle s’est lancée dans ce projet : raconter l’histoire de la chanson préférée de quelqu’un, l’interpréter sur scène avec deux musiciens et recommencer avec d’autres histoires, d’autres chansons. Dans chaque ville où le spectacle est joué, elle part d’interviews de personnes de tous âges et de tous horizons pour composer une partition différente. Les chansons sont ainsi une manière de recueillir des paroles intimes et de les mettre en lumière pour raconter une partie de vie, un quotidien, de petites ou grandes histoires personnelles. Alors, musique ! Et dites-nous, pour vous, quelle est la plus belle chanson du monde ?
Férocement drôles et poétiques, les aventures d’un employé de bureau, glissant dans les méandres inconnus de l’univers qui l’entoure. Pour Stanley, les jours se suivent et se ressemblent. Salarié numéro 427 d’une entreprise qui l’emploie pour s’asseoir devant un écran d’ordinateur et presser des boutons sur un clavier, il effectue un travail bien ordinaire, une monotonie aussi douillette que rébarbative, dans laquelle il doit se contenter d’obéir sans broncher aux instructions précises qui lui sont données. Mais que se passe-t-il pour Stanley lorsque, soudain, une petite pierre se glisse dans le mécanisme hautement rôdé de son quotidien ? Portrait d’un employé de bureau au destin tout sauf banal, qui glisse lentement de sa routine pour se laisser emporter dans un dédale aussi drôle qu’effrayant. Une sortie de route jubilatoire, pour explorer les failles insoupçonnées d’une vie moins tranquille qu’elle n’en a l’air… Depuis plusieurs années, l’auteur et metteur en scène Simon Thomas creuse un sillon réjouissant, vers un théâtre de l’absurde résolument contemporain. Pour cette création, il s’est librement inspiré de The Stanley Parable, un jeu vidéo dans lequel les participant·es se glissent dans les pas d’un agent de bureau, chargé d’effectuer les ordres dictés par son employeur. S’iels respectent docilement les consignes, l’expérience s’achève rapidement et sans surprise. En revanche, s’iels refusent de suivre ce chemin tout tracé, iels découvrent petit à petit un monde parallèle, semé d’embuches et d’évènements inattendus. Puisant dans l’univers geek de cette fiction interactive, le spectacle s’en éloigne pour se jouer malicieusement de nos attentes, à travers l’histoire d’un homme aux prises avec les non-sens de l’existence. Entre humour féroce et mélancolie, une infinie variation d’incidents loufoques et de couacs hilarants transforment le quotidien répétitif de ce héros en un véritable parcours d’obstacles, aussi cauchemardesque que salvateur. Seul sur scène, Clément Thirion met tout son talent comique au service d’une partition gestuelle millimétrée, pour incarner ce clown mutique et solitaire, explorant les méandres d’un monde qui dérape sans fin. Consacré meilleure création artistique et technique aux Prix Maeterlinck de la Critique en 2022, Stanley nous entraîne dans une magie pleine de suspense, qui flirte parfois avec le gore, sans jamais se départir de sa poésie étrange et singulière. Un spectacle peuplé d’apparitions inquiétantes et de rebondissements inextricables, où de banals objets de bureau nous donnent des sueurs froides, toujours prêts à nous catapulter dans une autre dimension.
Cette fabrique s’articule autour d’un atelier, d’un goûter et du spectacle. Une description précise est à venir. La participation à la Fabrique est accessible aux adultes et aux enfants dès 9 ans. Les enfants doivent être accompagné·es d’un adulte. Maximum un adulte présent par enfant. Pour rappel, qu'est-ce qu'une Fabrique ? Dans le prolongement de plusieurs spectacles, les Fabriques vous offriront l’opportunité d’entrer au cœur des processus de création. Ces rendez-vous ludiques et privilégiés vous permettront de rencontrer les artistes programmé·es, pour amorcer avec elleux un dialogue intime en amont du temps de la représentation, découvrir leur savoir-faire de l’intérieur et expérimenter un pan de leur méthode. Des intervenant·es choisi·es orchestreront ces ateliers, entre adultes ou en famille, autour d’un verre ou d’un goûter.  Qui peut participer aux Fabriques ? Les Fabriques sont des moments de découverte artistiques qui s’adressent à un public non-professionnel des arts de la scène. Aucun pré-requis n’est nécessaire pour y participer.
Un secret peut-il tenir bien longtemps, quand un·e enfant décide de partir sur ses traces ? Yves était un grand magicien. Et puis, un beau jour, il a voulu réaliser le tour de trop : « La Grande Disparition » … Et il a raté son coup. Depuis, rien n’est plus comme avant. Ses petits numéros sont devenus désuets et sa fille, Louison, en connaît par cœur toutes les ficelles. Pourtant, il en reste un qu’elle n’a jamais réussi à comprendre jusqu’au bout : c’était quoi, cette histoire de disparition ? Elle a beau essayer d’en parler avec Yves, ce dernier se dérobe toujours, préférant s’enfermer dans sa propre illusion et jouer aux échecs en compagnie d’un étrange personnage, avec qui il passe le plus clair de son temps. Mais Louison n’est pas du genre à lâcher l’affaire : face aux silences de son père, elle va tout essayer pour le démasquer, par-delà les fêlures qu'il cherche à lui cacher... Après Foxes, présenté au Varia la saison dernière, la Compagnie Renards / Effet Mer continue de nous émerveiller, avec une nouvelle fiction intime et remplie de tendresse. L’histoire d’un adulte, empêtré dans ses doutes et ses silences, et d’une enfant qui, pour grandir, va chercher à percer ses arcanes, pour renouer le dialogue avec lui. Comment réparer cette relation, abîmée par l’absence de réponses ? Comment dissiper le brouillard des non-dits, pour retrouver la joie d’être ensemble ? Une véritable quête initiatique, au fil de laquelle cette jeune héroïne va explorer les méandres parfois sinueux de l’existence, pour découvrir les zones d’ombre d’une figure paternelle aussi complexe qu’attachante, un homme craquelé de toutes parts qui, sans vraiment se l’avouer, a besoin de sa fille pour retrouver son chemin. Dans un univers visuel enchanteur, les trois interprètes de Tadam creusent un sillon poétique entre l’enfance et le monde des adultes, au sein duquel le réel et l’illusion s’entrechoquent sans cesse, pour dévoiler le merveilleux sous toutes ses coutures. Aussi drôle qu’audacieuse, cette fable est aussi émaillée de métaphores sensibles, qui élargissent le champ de nos interprétations. S’il est question d’échecs, il ne s’agit pas simplement de ceux auxquels on joue, mais également de ceux que l’on cherche à oublier, par honte, ou par peur. Tous ces petits ratés, ces moments de faiblesse, ces discrets renoncements que l’on préfèrerait cacher mais qui, pourtant, nous constituent. Et si, pour mieux nous reconstruire, nous commencions par accepter nos failles ? Spectacle réparateur et lumineux, Tadam nous rappelle qu’au fond de nos cœurs sommeille le plus grand des pouvoirs magiques : la richesse de notre imaginaire, et la puissance de notre vulnérabilité.