La Friche de l’Escalette située à l’orée du Parc National des Calanques de
Marseille offre à la visite les vestiges de son patrimoine industriel
remarquable pour la huitième saison estivale consécutive.Le cadre monumental de
ces ruines accueille cette année des artistes que rien ne rapproche en
apparence.Richard Baquié pour qui le concept prime sur la forme.Jean Amado et
François Stahly, artistes-artisans héritiers de savoirs-faire ancestraux, pour
qui la qualité d’exécution va de pair avec leur vision spirituelle de
l’art.Cependant en dépit de ces angles de vision et de ces moyens d’expression
si différents, leur engagement total pour leur art et leur faculté à créer des
œuvres poétiques rapprochent ces trois personnalités.De plus, la patine de
l’histoire – nous parlons là de la deuxième moitié du siècle dernier – ajoute
une distanciation avec le contexte de la création, particulièrement chez Baquié,
lorsque s’agissant d’un message à connotation politique. Reste donc l’objet
offert à notre contemplation - sans discours... où si peu - et ses qualités
plastiques alliées à une certaine nostalgie pour ce passé récent et déjà si
lointain, d’où résulte cette alchimie qui fait la différence avec ce qui est
condamné à disparaître dans les poubelles de l’histoire ou à s’inscrire
durablement dans la postérité.
Friche de L'escalette
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DU 1ER JUILLET AU 31 AOÛT 2021 + WEEK-ENDS DE SEPTEMBRE ET OCTOBRE Comme chaque
été, prolongé cette année aux week-ends de septembre et octobre, la Friche de
l’Escalette, située à l’orée du Parc national des Calanques de Marseille, offre
à la visite les vestiges du remarquable patrimoine industriel de l’ancienne
usine à plomb de l’Escalette. La visite est ponctuée d’un parcours de sculptures
permanent enrichi d’année en année et de deux architectures légères de Jean
Prouvé. Le Bungalow du Cameroun de Jean Prouvé transformé pour l’occasion en
Bungalow du Pêcheur accueillera cette année des créations des années 1970 à1998
de Yonel Lebovici (1937-1998), situées entre design et objet d’art, sur le thème
de sa grande passion: la pêche. Trois artistes contemporains sont invités à
exposer leurs œuvres, en osmose avec l’esprit... et les esprits des lieux. C’est
la terre qui inspire Héloïse Bariol avec Claustra et Gérard Traquandi avec
Terres Baroques. La terre cuite est omniprésente dans les belles briques dorées
des murailles de l’Escalette. La fusion du plomb et de l’argent, activité
métallurgique exercée de 1851 à 1925 sur le site, est de même nature tellurique
que la cuisson de la terre. À partir du minerai extrait du sol, l’on obtient par
transformation - relevant de la magie dans les sociétés traditionnelles - des
lingots de métal pur aptes à être transformés de nouveau en objets usuels ou
précieux. Il en va de même pour la terre à l’état naturel, qui, modelée par la
main de l’homme et cuite au four, devient brique, pot ou œuvre d’art. Adrien
Vescovi, avec Soleil Blanc, plante son décor à la croisée de l’assemblage
textile et de la peinture, dans les lieux qui l’inspire. Les ruines de la Friche
de l’Escalette, écrasées de soleil et battues par le Mistral, constituent un
cadre à la mesure de ses immenses bannières aux ocres délavées.