Venez rencontrer Hektor un clown d’un genre nouveau, dans ce solo de cirque
pétillant et burlesque qui s’inspire du cinéma muet! Dans une atmosphère à la
Charlie Chaplin, le clown Hektor tâche de vivre sa vie sans encombre. Mais, sans
raison, les interdictions ne cessent de faire irruption dans son quotidien,
l’obligeant à faire face à des frontières invisibles et des règles complètement
incohérentes ! Clown auguste plongé dans une scénographie kafkaïenne, malmené,
il fait tout son possible pour s’extirper de ce monde absurde. À travers des
aventures acrobatiques, qu’il surmonte avec une adresse décalée, il nous prouve
qu’il est possible de déjouer les obstacles que notre siècle s’obstine à semer
dans nos vies. Matias Pilet met au service de sonpersonnage l’entièreté de sa
palette artistique et l’incarne tout en poésie et fragilité. Hektor nous renvoie
aux belles images de notre enfance jouant avec nos émotions les plus simples.
Le Théâtre Scène Nationale de Saint-Nazaire
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Une plongée réjouissante dans l’œuvre ultime du chorégraphe Dominique Bagouet,
portée par douze danseuses et danseurs flamboyants, pour rendre hommage à ce
bijou d’écriture chorégraphique, initialement monté en 1990. Œuvre magistrale,
So Schnell déploie une danse acharnée, vive et joueuse. Son énergie et son
écriture ont alimenté le désir de Catherine Legrand de redonner vie à cette
pièce. Parmi les danseuses et danseurs, les générations se mêlent et l’on
retrouve avec émotion des interprètes qui ont participé à la première de la
pièce, en 1990. La chorégraphe Catherine Legrand y écarte la scénographie
d’origine, pour privilégier un travail de création lumière qui “fait“ l’espace.
L’écriture de la danse, le mouvement et l’architecture de l’espace par les
corps, sont mis en avant de manière délicate et sensible. Escortée par la
cantate de Bach BWV 26 et son contrepoint, la danse est à la fois vive et légère
mais aussi rageuse et tenace. Ces contrastes en font une pièce festive de
résistance à la vitalité débridée.
Suivant la ligne esthétique qui pousse la compagnie du Rhizome à inventer et à
suivre toutes sortes de lignes, ce spectacle dévoile une « structure-sculpture »
simple, filaire, autoportée. L’enchevêtrement des imaginaires de Silvain Ohl,
Hervé Chantepie, Eric Noël et Chloé Moglia a amorcé le dessin d’un
“demi-soupir”. Un signe en forme de ligne de fuite vers un sens en perpétuel
devenir, que la suspensive Fanny Austry se donnera d’arpenter.
Embarquez à un rythme effréné dans une rocambolesque histoire de transmission
intergénérationnelle, au beau milieu du désert texan !Entre western et voyage
initiatique, La mécanique du hasard, adapté du roman américain Le Passage, nous
raconte l’histoire mouvementée de Stanley Yelnats, un ado envoyé en camp de
redressement pour creuser des trous au fond d’un lac asséché. Ce dernier va
déterrer bien plus qu’attendu et découvrira, malgré lui, tout un pan de son
héritage familial. Sur fond de bagarre et de jeux de pouvoirs, le jeune Stanley
retrace l’histoire de son arrière-arrière-grand-père qui avait volé un cochon à
une tzigane unijambiste qui s’était vengée en lui jetant un mauvais sort, mais
aussi, celle de son père inventeur de génie, qui s’acharne à recycler de
vieilles baskets ! Le récit, porté par deux comédiens, nous entraîne dans
différents lieux et époques, à travers des flash-back. Passé et présent se
retrouvent étrangement liés tandis que l’histoire se rejoue en permanence sous
nos yeux. Une puissante histoire d’amitié sur fond de légende héréditaire, qui
questionne les notions d’héritage et de libre arbitre.
Palme d’or du court-métrage en 1953, Crin-Blanc d’Albert Lamorisse raconte
l’histoire d’une rencontre aussi puissante qu’inattendue, entre un cheval
sauvage et un petit garçon. Le récit d’une amitié libre et absolue, illustrant à
merveille le lien indéfectible qui unit l’homme à la nature. Pour appuyer le
propos dramaturgique du film, Camille Saglio au chant, à la guitare, et sampler,
accompagné de Matthieu Dufrene à l’accordéon et aux percussions, jouent en
direct leurs compositions originales. Sur le plateau, des morceaux choisis du
film prennent vie sur écrans et se mélangent aux créations vidéo de la
compagnie, pour une immersion totale dans les marais de Camargue. Dans un monde
en pleine mutation, cette oeuvre démontre combien il est essentiel de s’employer
à conserver les espèces sauvages tant elles sont menacées et à quel point il est
urgent de préserver l’équilibre des écosystèmes. Résolument actuel, le
ciné-concert Crin-Blanc a l’ambition d’éveiller les consciences des publics, et
surtout des plus jeunes. Une plongée dans le sensible, engagée et essentielle.
Une soirée au cœur de la jeune création pour découvrir le travail de deux
chorégraphes interprètes talentueux et prometteurs. Banoï est un hommage aux
absents, une recherche artistique autour du métissage et des origines. À travers
l’histoire de ses grands-parents, de leur vie au Vietnam et en France, Laure
Wernly interroge ses racines à travers la danse. Banoï est né de cette nécessité
de danser en relation avec ses origines et l’histoire de sa famille. La
chorégraphe tente de rapprocher les fantômes du Vietnam et ceux qui l’habitent,
de lier le sensible et l’émotionnel, aux bribes de récits de vies vécues par sa
famille. “Danser, recoller les morceaux d’une histoire, rassembler, puis donner
de la forme, pour ne pas arrêter le mouvement qui seul, permet de continuer à
avancer, à être.” Laure Wernly NOW est le deuxième volet du cycle Habiter le
monde, ouvert avec le duo Nhà qui signifie “la maison” en vietnamien. Dans ce
solo chorégraphié, Sébastien Ly invite à la révolte contre les déséquilibres et
les rapports de force dans un monde en crise. Now naît de l’urgence d’embrasser
pleinement nos défis contemporains parmi lesquels le changement climatique et la
crise migratoire. Il propose pour la première fois dans son répertoire un
spectacle frontal, musclé et sous tension.
Accueilli à deux reprises en résidence de création, en hiver 2021, le
chorégraphe Yvann Alexandre présente sa dernière création, une pièce poétique
aux multiples influences, comme un lointain lac des « signes ». « Qui
sommes-nous, empêchés dans un corps d’oiseau sans possibilité d’envol ? ». Avec
cette nouvelle création, portée par six danseurs et danseuses, le chorégraphe
Yvann Alexandre imagine un territoire d’ambiguïtés, qui convoque les notions
d’enfermement et d’affranchissement. Dans une atmosphère claire-obscure peuplée
de sons évoquant la densité d’une forêt d’Amazonie, les corps se laissent
traverser par différents états… Comme emportés par le courant, chacun des
interprètes incarne différents registres. Ils sont tous à la fois compressés,
empêchés et engagés, dans de puissants rapports physiques, invoquant chacun leur
tour la rébellion. Les mouvements sont fulgurants, secs et parfois violents,
alternant avec d’autres plus délicats, rappelant les plumes de cygnes. Dans
cette création intime, le rapport à la peau, à la chair et au contact est
omniprésent. Se méfier des eaux qui dorment est une chorégraphie du désir, une
quête de libertés.
Une rencontre inattendue entre dix danseurs brésiliens et le Quatuor à cordes
Debussy, dans une re-création qui explore le mouvement et le métissage des
genres. Le chorégraphe Mourad Merzouki revisite sa création emblématique Boxe
Boxe de 2010 et la présente, cette fois-ci, aux couleurs du Brésil. Un véritable
challenge chorégraphique. Boxe Boxe Brasil, est un spectacle détonant, mélange
de force et de grâce, de classique et de contemporain. Cirque, hip-hop, ballet,
boxe française, anglaise, full-contact ou capoeira, composent ce moment de
poésie dansé et boxé. Les cordes du ring et celles du Quatuor Debussy se
répondent à merveille tandis qu’entraînements et combats, rythment le spectacle.
L’énergie brésilienne des danseurs se mélange à la musique et nous offre un
ballet contemporain festif, une fusion parfaite des corps et des cordes.
Treize inconnus, sept trajectoires de vie, un aéroport, puis un squat, un centre
d’accueil et une chambre d’hôtel, pour ce récit choral. Ruptures raconte des
histoires d’amour qui s’achèvent, des tristesses partagées, des questionnements
sur l’exil et interroge aussi – avec humour et tendresse – l’universalité de nos
relations. « Ça commence et se termine comme une comédie musicale hollywoodienne
et, entre les deux, les destins de douze personnages basculent. Éparpillés à
différents endroits, mais paraissant étrangement reliés, en l’espace d’une
journée, six couples se retrouvent à l’endroit de la rupture. » Sonia Ristic « À
travers leurs histoires conjugales qui s’achèvent, en partant, fuyant, se
croisant au détour d’un hall d’aéroport, d’un squat ou d’une chambre d’hôtel,
ils rompent aussi avec le monde d’hier. » Sedef Ecer
Voyage chorégraphique autant que musical, Romances inciertos, un autre Orlando
puise dans les musiques espagnoles traditionnelles des XVIème et XVIIème siècles
jouées en directe, pour mettre en scène de savantes métamorphoses et explorer la
notion de genre. François Chaignaud et Nino Laisné imaginent un parcours
historique et poétique remontant aux sources moyenâgeuses du flamenco. En
utilisant l’ambiguïté et la transformation, ils donnent à voir la renaissance de
« personnages qui n’ont d’autre choix que de transformer le réel à la mesure de
leur désir ». À l’image de l’Orlando de Virginia Woolf, François Chaignaud revêt
diverses identités : une jeune fille déguisée en soldat, prête pour la guerre,
la figure de San Miguel et la gitane Tarara, à la personnalité complexe et
sulfureuse. Dans un décor drapé de tentures à motifs évoquant la nature, quatre
musiciens baroques réinterprètent des airs anciens, qui trouvent leur source
dans des partitions folkloriques, arabo-andalouses. Un spectacle envoûtant, aux
allures de tableau vivant, qui fascine par son audace. Oscillant entre tradition
et modernité, à la fois d’hier et d’aujourd’hui, Romances inciertos, un autre
Orlando est une véritable épopée des métamorphoses.