Animal Textile explore le thème de l’animal à travers une sélection de
tapisseries anciennes et modernes de Tamat mises en regard avec des oeuvres
contemporaines.Exposition permanente du 25.03.23 au 10.09.23
TAMAT
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L’art de Sei Arimori, artiste japonais installé en Belgique depuis de nombreuses
années, a la préciosité des enluminures médiévales, des icônes orthodoxes, ou de
l’art bouddhique asiatique. Il fait appel au bois, à la toile et au papier, sans
discrimination. L’artiste tire un trait d’union entre la conception en aplat de
l’art japonais et celle qui existait également en Europe avant l’arrivée des
recherches perspectivistes de la Renaissance.Sa vision de la peinture« S’il me
fallait exprimer ma vision de la peinture, je répondrais par espace
d’expression, libre des modes de l’art contemporain. En symbiose avec la
majestueuse nature, où que nous soyons, artistes attentifs, capteurs sensibles,
l’œuvre s’exprime au-delà de nous par la transposition, sur un support, des
émotions intimes. L’artiste est l’intermédiaire sensible de la majestueuse
nature. L’art utilise des symboles universels, il n’a pas de frontière : il est
lien entre individus. Lien également entre passé et devenir.L’une de mes
préoccupations est de tirer le meilleur parti des enseignements des héritages de
l’humanité, de l’Orient à l’Occident. Du point de vue de la pratique de la
création, nous avons des leçons à tirer de la construction dans l’espace et
également de la forme. C’est le but que je poursuis. La permutation de la
lumière et des ténèbres : ce thème traité en 1999 exprime le fondement et le
sens de mon travail.Comme beaucoup de mes confrères, je suis interpellé par la
fuite du temps. Je crois, cependant, que notre expérience peut être traduite au
cours d’une seule journée. Le temps n’est pas une séquence ordonnée. Il est tout
relatif pour chaque individu. Lever et coucher de soleil, espoir et tristesse,
lumière et obscurité: c’est la vraie substance de notre vie.Dans mon travail,
j’ai utilisé des panneaux de bois, plâtre, feuille d’or et poudre de pierres
précieuses. J’ai utilisé des techniques telles que tempera à l’œuf, le grattage
et le polissage, entre autres. Par ces moyens, j’ai essayé d’exprimer le
contraste de la lumière et l’obscurité. C’est un travail de patience qui
requiert beaucoup de temps. Un patient processus de stratification est engagé,
qui en soi n’est pas une contrainte pour moi, mais plutôt une expression du
temps lui-même dissimulé dans mon travail ; aussi, grâce à la technique
japonaise de l’urushi (laque) et par d’autres moyens, j’ai essayé d’exprimer la
beauté pure. Mon désir est d’exprimer l’universelle lumière et les ténèbres.
Expression de notre joie et de notre crainte, confrontés que nous sommes à la
vie et à la mort. Je dessine tout imprégné à la fois de l’esprit de l’Est et de
l’Ouest. C’est l’art de l’icône médiévale, des mandalas bouddhistes anciens, et
du paravent japonais. Non dans les divergences de ces nombreuses cultures, mais
plutôt dans une tentative de synthèse qui résume aussi mon parcours.A présent,
c’est le mouvement qui m’intéresse : la couleur, cernée par un cadre dynamique.
»Sei Arimori
Le concept de cette biennale itinérante réside dans la volonté de montrer
l’imagination riche et créative des artistes textiles européens et asiatiques à
travers leurs cultures spécifiques.Asia-Europe 5, tout comme l’édition 4 de
2019, est organisée par Marika Szaraz et Raija Jokinen. Le Musée des arts de la
Marionnette (Tournai) et La Manufacture (Roubaix- Fr) se joignent à Tamat pour
compléter le parcours d’exposition.Nous vous invitons à prendre connaissance des
informations pratiques suivantes:TOURNAI : Un ticket combiné donne accès aux
expositions de Tamat et du Musée des arts de la Marionnette. Il est en vente
uniquement au guichet de Tamat ou en ligne.ROUBAIX : Pour la Manufacture un
billet séparé est en vente sur place ou via leur site internet.Les heures
d’ouverture peuvent varier en fonction des musées et des saisons. Nous vous
invitons à consulter la section Visiter le musée pour préparer votre venue au
mieux.L’art rassemble les peuples, les traditions, les savoir-faire36 artistes
de Chine, de Corée du Sud et du Japon, pour l’Asie, et de pays européens –
Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grand Duché de
Luxembourg, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Royaume-Uni et Suède –
présentent leurs œuvres les plus récentes en un dialogue interculturel où
trames, fibres, techniques et textures s’entrelacent.Outre la matière première,
le processus de travail revêt une grande importance. Les techniques utilisées
sont souvent simples : tissage, couture, broderie, torsion, nouage, découpe ou
encore collage. Les points de convergence sont la répétition, le rythme lent et
le temps consacré à la confection de l’œuvre. Le fait de se concentrer sur son
propre univers, en l’occurence un monde créé par le matériau, la technique et
l’œuvre d’art qui en naît, conduit souvent à des réflexions philosophiques sur
des questions telles que l’intersection de la matérialité et de la spiritualité,
les valeurs, l’environnement et la nature. Les artistes participant à
l’exposition Asia-Europe 5 ont une solide connaissance des techniques
traditionnelles utilisées dans l’art textile et les industries artistiques,
cependant l’exposition démontre qu’ils ont également la capacité de développer
des œuvres d’art nouvelles et uniques, tant sur les plans visuel que
technique.La nature, source universelle d’émerveillement et d’inspirationLa
nature est la principale source de créativité pour la plupart des artistes. Elle
peut servir d’inspiration à de nombreux niveaux. Les artistes utilisent des
matériaux naturels ou des éléments organiques comme les racines de poireaux, les
balais d’une plante lanterne ou encore les tiges des fleurs d’un pommier pour
créer leurs œuvres. L’influence de la nature peut également être perçue de
manière plus abstraite dans les impressions ou les souvenirs personnels de
phénomènes naturels inoubliables.
Un des axes majeurs de Tamat consiste, depuis 40 ans, en l’accompagnement et le
soutien de la création émergente en offrant des bourses en vue de mener une
recherche artistique qui se clôture par une exposition collective et l’édition
d’un catalogue. Corona oblige, la sélection 2020 s’est vue prolongée en 2021
afin de permettre aux artistes de mener une recherche approfondie et de préparer
le moment de monstration de façon sereine. C’est donc l’aboutissement de quasi
24 mois d’exploration intenses par les bénéficiaires de la bourse de recherche
de Tamat qui marquera pour certains d’entre eux un tournant décisif. Fruit d’un
travail approfondi guidé par les conseillers artistiques de l’entité, leurs
réflexions s’exposent pour affirmer le décloisonnement des disciplines. Cette
exposition marque le point final d’un cheminement sans précédent pour la plupart
des participants autour de la pratique textile pluridisciplinaire, dont Tamat
s’impose aujourd’hui comme un lieu incontournable de réflexion pour mieux
répondre aux enjeux de vulgarisation des arts contemporains auprès du grand
public. L’exposition propose une rétrospective saisissante de réflexions
d’acteurs engagés du monde de l’art, quelque soit leur prisme initial :
sculpture, peinture, céramique, photographie, stylisme, gravure, dessin…
Véritable incubateur de talents, Tamat a débuté ses activités en 1981 avec un
focus initial sur les techniques de la tapisserie, avant d’élargir peu à peu le
champ de son catalogue à la pratique textile pluridisciplinaire. Opportunité
unique en Fédération Wallonie-Bruxelles, cette bourse permet depuis plusieurs
décennies aux artistes sélectionnés d’expérimenter une approche inédite de leur
art au travers du vecteur des textiles. L’exposition permet de marquer
l’aboutissement de ce périple artistique et de présenter les nombreuses pistes
explorées, consignées par ailleurs pour l’occasion dans un riche catalogue. Avec
Eva Dinneweth, Charlotte Stuby, Jehanne Paternostre, Lina Manousogioannaki,
Maïlys Lecoeuvre, Arnaud Rochard, Lisa Plaut et Pétra Vanwichelen
Le travail de Sixtine Jacquart, lauréate du Prix Jeune Céramiste en 2018
(Keramis, La Louvière), se développe sous la forme d’installations, de
performances et d’objets en porcelaine. La série Chair comprend des œuvres
produites lors de résidences à Tamat (Tournai) et à Wolubilis (Bruxelles).
Prenant la forme d’objets, de performances et de vidéos, elles associent des
structures en élastique, bois et porcelaine qui font dialoguer l’animal et
l’humain. Il s’agit de confronter la force du cheval à la fragilité de la
porcelaine et de recontextualiser un rythme et des gestes issus d’avant
l’industrialisation, dans une époque qui les a exclus. La fonction de ces outils
est mystérieuse, sinon absurde. lls évoquent un imaginaire lié à l’animal
travailleur agricole mais aussi à l’équitation, au cirque, … Chair se décline en
trois volets. D’une part deux performances lors desquelles ces objets sont
activés par la convocation de « gestes mémoire », à Wolubilis et à l’ISELP, puis
d’autre part, une installation présentée à Tamat, du 18 décembre 2021au 13
février 2022. Un projet initié par le réseau franco-belge 50°Nord, dans le cadre
de Watch this Space 11.
Habiller le Culte. Les fastes du textile liturgiques de la cathédrale de Tournai
11september 2021
-28november 2021
Tamat a l’honneur de présenter des ornements liturgiques conservés à la
Cathédrale de Tournai. Une exposition organisée en collaboration avec Les Amis
de la Cathédrale de Tournai, l’UCLouvain et l’IRPA. Cultes, ces vêtements le
sont à plus d’un titre. Ces pièces somptueuses, brodées de soie, de fils d’or et
d’argent, éblouissent par leur éclat scintillant. Sagement pliés et rangés dans
l’obscurité de la sacristie de la cathédrale de Tournai, ces ornements renvoient
à un imaginaire qui semble aujourd’hui assez lointain, pour ne pas dire
exotique: celui du faste et du luxe grandiose des anciennes célébrations
religieuses. Il importe donc d’apprécier leur richesse et leur beauté tout en
les inscrivant au cœur de rites dans lesquels ils prennent tout leur sens. * À
savoir le 850e anniversaire de la dédicace de la cathédrale et le 20e
anniversaire de la reconnaissance par l’Unesco.