Lorsqu’on manque de temps, d’espace, d’eau, de lumière, d’air et de pain, en
somme de tout ce qui fait la dignité de vivre comme un être humain debout, la
résistance s’impose pour donner sens au combat à mener.
Et lorsque les mots, ces pauvres mots, sont volés, détournés puis souillés parce
que mis au service de cette sempiternelle rengaine nauséabonde du Nous et du
Eux, du Bien et du Mal, des Civilisés et des Barbares, ce combat commence par le
cri.
Ce texte est un cri de douleur devant l’infamie et le mensonge institué en
vérité immuable, et de rage devant l’inconséquence de nos positionnements. Ce
cri, c’est la voix d’un enfant né dans l’humiliation, qui y a vécu et souffert.
Un enfant qui porte témoignage de l’anéantissement en cours des siens comme un
écho de la souffrance subie par des peuples entiers à travers notre petite
terre.
Si ce texte s’inscrit dans l’expression d’une littérature de confrontation, il
est aussi l’expression, naïve mais consolatrice un peu, d’une infinie foi dans
la parole et les actes qu’elle provoque parfois.
![Evenement](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fculturius-prod-web-app-photo-cache-s3.s3.eu-west-1.amazonaws.com%2Fphoto_original_filter%2F636d2469e91c8603503859.jpeg&w=3840&q=75)
Il était une fois au Musée des Enfants
25november 2022
-13januari 2023
Horta Museum
Horta Museum, Amerikaansestraat 23-25 Rue Américaine, Elsene, Brussels Hoofdstedelijk Gewest 1050, België
10€
Beschrijving
Il était une fois... au Musée des EnfantsContes pour enfants racontés par Geneviève Thulliez
Lezing
Datum informatie
15:45:00 - 17:30:00
Tickets
Normal
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Si je vous dis “veste à capuche rouge » à quoi pensez-vous ?
Si j’ajoute « panier, petit pot de beurre, galette » à quoi pensez-vous ?
N’y a-t-il pas un loup dans cette histoire ?
Donc c’est l’histoire du petit chaperon ? Qui quitte sa mère pour rejoindre sa
grand-mère ?
Ou alors c’est son enfance qu’elle quitte ? Ou alors, elle quitte sa mère pour
rencontrer le loup et ensuite rejoindre sa grand-mère ? Ou alors…Bon on arrête,
venez écouter c’est plus simple.
Trois artistes un peu fêlées mais époustouflantes, un petit chaperon déjantée
mais émouvant, une grand-mère énervée mais touchante, un fil rouge déroulé tout
au long du festival.
Catherine Gaillard s’empare de la vie romanesque de cette figure historique, où
les passions amoureuses – Flora tristan avait la beauté fatale – s’aiguisent à
la lame d’une politique sans concession. Avec sa fougue si particulière, elle
mêlera son destin flamboyant aux luttes ouvrières contemporaines.
A l’heure où nous constatons que le libéralisme économique exploite, asservi le
vivant et détruit la planète, il est intéressant de se replonger à la racine de
tout cela, à l’émergence de l’industrie naissante, dans ce 19ème siècle qui voit
éclore de grands changements vecteurs de progrès mais aussi de nouvelles
inégalités. On parlait alors de luttes des classes et de prolétariat. A la fin du
18ème siècle, la bourgeoisie héritière du Tiers-Etat de la Révolution française
prend son essor. Les uns s’enrichissent de façon considérable parce que d’autres
vivent et meurent dans des conditions d’extrême misère. Aucune réglementation
n’est alors en vigueur. Hommes, femmes, enfants dès cinq ans, travaillent
parfois jusqu’à 20 heures par jour pour un salaire qui ne suffit pas à les
nourrir.
Révoltée par la façon dont la bourgeoisie traite les ouvriers et ouvrières, mais
également par les inégalités entre les hommes et les femmes, Flora Tristan
entreprend un Tour de France des grandes villes afin de présenter son livre
«L’union ouvrière ». Elle entame une plongée dans un univers de pauvreté,
d’abrutissement et d’ignorance qui oscille entre colère et résignation, et
qu’elle incite à s’organiser en créant les premières unions syndicales. Elle
innove en percevant que les ouvrières et les ouvriers doivent se constituer en
classe pour obtenir des droits. Ce sont ses idées clairvoyantes qui inspireront
Louise Michel, Marx et Engels, Rosa Luxembourg.
« Demain je vais faire un truc que je mijote depuis quelques temps. J’irai
acheter un carquois, un arc et trois flèches. J’enfilerai de hautes chaussettes
épaisses par dessus un pantalon en cuir serrant. Je passerai une vareuse en
toile avec un col en V et lacet de cuir et aussi un gilet en peau de mouton.
J’irai au supermarché du quartier. À l’entrée, la jeune femme bulgare qui fait
la manche me suivra du regard, bouche bée, entrer dans le magasin, carquois à
l’épaule et arc à la main. Il faudra faire vite. »
Venez partager avec les élèves de troisième année de l’école du conte une balade
contée à la découverte du site du rouge cloitre dans une ambiance familiale et
détendue.
Un jour est apparu Ice Cold Trash.
D’où ? Comment ? Pourquoi ? Personne ne le sait.
C’est ainsi. Il y a des êtres qui apparaissent. Et le monde change.
Il est apparu dans une ville gigantesque et végétale.
Dans cette ville vivaient deux enfants : Hans & Greta.
Les parents de ces enfants appartenaient corps et âme à la ville.
Et dans cette ville, erraient des invisibles, qui n’appartenaient à rien.
Loin de là, à vol d’oiseau, dans une forêt obscure, sommeillait et veillait une
femme vieille.
Elle savait quand gèlent les âmes, quand elles perdent la parole.
Donc, quelque chose s’enclencha, sur la vibration d’un mot … immense.
Une main peinte il y a des milliers d’années nous fait signe.
De rage, de rêve et d’os tire sur le fil de nos archéologies intimes et
collectives. Entre métamorphose, mouvance et mémoire. De milliers de femmes sont
dans la rue, paumes de leurs mains tendues et peintes de rouge sang. Parmi
elles, Talie, une jeune archéologue découvre une merveille d’art rupestre. Par
la voix d’un os manquant, par les mains d’une mère tirant le manteau de fourrure
d’un lièvre, par le galop magique d’une vieille devenue cavale, le récit rejoint
une femme posant la dernière pierre sur le corps de sa petite fille il y a 18000
ans. Et là le rituel commence.
Tout cela se fond, se superpose, se répond par la parole poétique, adossée au
mythe d’émergence.
Et peut-être entendrons-nous, d’une seule voix, le chant de nos ancêtres et le
cri des vivant·e·s en lutte à ce jour.
21 boutons d’un accordéon diatonique et une voix nue. Des notes et des mots.
C’est tout. Et c’est beaucoup.
Un moment entre la mazurka des amants et la force du soleil qui se couche à
l’horizon, un instant entre la danse et le silence des pas sur le plancher, un
partage direct et généreux.
Dates et horaires
08.07.24 > 10.07.24
10h-17h
Il suffit d’écouter des podcasts, de regarder le rayon féministe dans les
librairies, d’entendre les préoccupations des jeunes femmes
d’aujourd’hui : le féminisme est vivant, il se réinvente dans un
vocabulaire pointu, déroutant parfois. Il nous interpelle, nous remue,
nous ouvre les yeux. Durant ce stage, la fiction sera féministe. Qu’il
s’agisse des personnages, de leurs actions et réactions, nous
explorerons les traces de l’héritage patriarcal dans leur quotidien,
nous écrirons les révoltes minuscules, les soumissions invisibles, les
possibles, les blessures, les avancées. Nous tenterons, avec la fiction,
d’interpeller, de remuer, d’ouvrir les yeux. Nous tenterons des
histoires qui ne véhiculent pas le patriarcat comme unique mode de
fonctionnement. Et pourtant, nous allons rire. Parce que l’humour est
aussi un outil pour faire réfléchir ! Pour ce stage, chacun·e est
bienvenu·e quelle que soit son identité de genre !
NB : les ateliers d’Eva Kavian
sont organisés par “niveau” (voir sa page d’animatrice pour la
description de ces niveaux). Cet atelier est ouvert aux niveaux 2, 3 et
4.
Las Estumelinks, la Tropa presenta,
« Extracto en Sezuan », adaptación de la obra ‘El Alma buena de Sezuan’ de
Bertolt Brecht.
Adaptada y dirigida por Marcela González Portales, con acompañamiento musical de
Tonia Tamburi. Las Estumelinks explora el gesto social y el teatro épico de
Brecht.
Insertos en un sistema de consumo y de apariencias donde la violencia no está
ausente. Brecht, el visionario dramaturgo alemán, es de absoluta actualidad y
nos llama una vez más a mirar a nuestro alrededor y no quedar impávidos frente a
la injusticia cotidiana.
"Las Estumelinks, La Tropa", es una compañia teatral enraizada en Bruselas,
Bélgica. Somos actores y actrices amateurs y profesionales, somos inmigrantes y
expats en una ciudad de 180 nacionalidades distintas. Nos dedicamos a aprender
la discimplina teatral bajo la dirección de Marcela González y creamos obras
teatrales en español principalmente.