L'Abolition des privilèges

Ils ont entre 30 et 40 ans, arrivent de leur province et ces jeunes députés convoqués en États généraux à Versailles durant l’été 1789 vont abolir les privilèges des bien-nés. Au plateau, seul, Maxime Pambet incarne dix d’entre eux (Talleyrand, Noailles…) durant ce moment fondateur de la nation française. Mais il est aussi question des mois précédents cette nuit du 4 août, quand s’accumulent les réformes avortées et les famines ; et des semaines du temps d’après, quand ce décret doit être mis en application.

Hugues Duchêne capte cette accélération de l’Histoire dans un spectacle-sprint où le public entoure la scène et incarne le tiers état, la noblesse et le clergé. Il poursuit ainsi son observation de la mécanique politique après son époustouflant marathon" Je m’en vais mais l’État demeure" sur le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Ici, il livre un spectacle d’un étrange optimisme adapté du roman historique et solidement documenté de Bertrand Guillot, "L’Abolition des privilèges", qui fait écho à la situation politique actuelle : le besoin d’une refonte du système mais l'impossibilité de passer à l’acte sans s’effondrer.


D’après "L’Abolition des privilèges" Bertrand Guillot
Mise en scène Hugues Duchêne
Avec Maxime Pambet