********** Français **********
Eva Oertle
La flûtiste suisse Eva Oertle se produit dans toute l’Europe comme soliste et
chambriste. Elle joue avec des orchestres de renommée internationale comme Il
Giardino Armonico ou Al Ayre Español et travaille avec des chefs d’orchestre
tels que Giovanni Antonini ou Ton Koopman.
Elle donne des récitals dans de grandes salles de concerts comme la Salle Gaveau
à Paris, le Gewandhaus à Leipzig et le Musikverein à Vienne. Elle s’est produite
comme soliste avec le Brandenburgischem Streichorchester, l’Orchestre du
Festival de Davos ainsi que le Festival Strings Lucerne et a entrepris des
tournées de concerts en Allemagne, Italie, Espagne et en Amérique du Sud où elle
a donné aussi des cours d’interprétation.
Eva Oertle est l’hôte de différents festivals et de cycles de concerts comme le
Festival de Musique de Chambre de Bastad en Suède, le Festival de Musique
Ancienne de Modène ou les Tage für Alte Musik de Zürich.
Elle a participé à de nombreux enregistrements pour la radio et la télévision.
« Undine » et « Lake Reflections » , les CD qu’elle a publiés sous le label
Sony Classical, ont été vivement loués par la presse musicale.
Eva Oertle a étudié la flûte moderne aux Musikhochschulen de Fribourg et de Bâle
auprès de Janek Rosset, Felix Renggli et Peter-Lukas Graf et suivit des cours de
musicologie et d’études germaniques à l’Université de Fribourg. Son intérêt pour
la pratique d'exécution historique l'a conduite ensuite à la Schola Cantorum
Basiliensis puis à Londres auprès de Rachel Brown. Aujourd'hui Eva Oertle se
consacre tant au répertoire classique de la flûte qu'à l'interprétation d'œuvres
sur des instruments historiques.
Eva Oertle est en outre modératrice et rédactrice musicale à la Radio Suisse
SRF2.
www.eva-oertle.com
Vesselin Stanev
Vesselin Stanev est né à Varna (Bulgarie). A l’âge de dix ans, il commence sa
formation à l’école de mu-sique de cette ville. En 1981, il entre à l’Académie
de Musique de Sofia. A partir de 1983, il étudie au-près de Dmitri Bashkirov au
Conservatoire Tchaïkovski de Moscou où il obtient le diplôme de soliste en 1988.
Il se rend ensuite à Paris pour étudier auprès d’Alexis Weissenberg ; de 1992 à
1995 il fréquente les classes supérieures du Conservatoire National Supérieur de
Musique. A Londres, il trouve en Peter Feuchtwanger un mentor auquel il doit de
précieux conseils artistiques. Vesselin Stanev acquiert en très peu de temps une
excellente réputation comme musicien ainsi qu’en témoignent les prix qu’il
remporte au Concours Tchaïkovski de Moscou et au Concours Marguerite Long -
Jacques Thibaud. Au fil de sa carrière musicale Vesselin Stanev est l’hôte de
grandes salles concerts européennes comme le Wigmore Hall de Londres, l’Alte
Oper de Francfort, Philharmonie à Berlin, le Gewandhaus de Leipzig et la salle
Gaveau à Paris, mais il parcourt aussi les pays scandinaves, l’Europe du
Sud-Est, la Russie et le Japon. Il collabore avec succès avec des chefs
d’orchestre comme Paul Daniel, Alexander Lazarev, Hubert Sou-dant, David Zinman…
En musique de chambre, il se produit régulièrement en duo avec la violoniste
Eka-terina Frolova et la flûtiste Eva Oertle. Pour le label bulgare Gega New,
Vesselin Stanev a enregistré six CD consacrés aux oeuvres de Schumann, Brahms,
Liszt, Chopin et Rachmaninov. Sur son premier CD pour Sony Classical, il
interprète des oeuvres de jeunesse d’Alexandre Scriabine. Pour le label RCA
suivent ensuite deux projets dédiés à la musique de Franz Liszt : en 2010 les «
Etudes d’exécution transcen-dante » et en 2014, un programme intitulé « Musique
et Mythe ».
Programme :
Fanny Mendelssohn
Schwanenlied op. 1 Nr. 1
Die Mainacht op. post. 9 Nr. 6
Gondellied op. 1 Nr. 6
Fanny Mendelssohn
Adagio pour violon et piano en mi majeur (transcription pour flûte et piano)
Clara Schumann
Mein Stern
Der Mond kommt still gegangen op. 13 Nr. 4
Johannes Brahms
Sonate pour clarinette et piano en mi dièse majeur op. 120 Nr. 2
(transcription pour pour flûte et piano)
Pause
Cécile Chaminade
Sérénade aux étoiles pour flûte et piano op. 142
André Caplet
Deux Pièces pour flûte et piano
Mel Bonis
Sonate pour flûte et piano en do diese mineur op. 64
********** Nederlands **********
Programma :
Fanny Mendelssohn
Swan Song (A star is falling...)
Mainacht (When the silver moon...)
Gondellied (O come to me when through the night...)
Adagio for violin and piano
Clara Schumann
"My star" (O you my star, look at you so gladly)
The moon comes silently gone
Johannes Brahms
Sonata op. 120 No. 2 E flat major
Cécile Chaminade
Sérenade aux étoiles, op.142
André Caplet
Rêverie and Petite Valse
Mélanie Bonis
Sonata in C-sharp minor for flute and piano, op.64
Mélanie Bonis
Sonata in C-sharp minor for flute and piano, op.64
********** English **********
Eva Oertle
The Swiss flutist Eva Oerle is active throughout Europe as a soloistand chamber
musician. She plays with such internationally acclaimed orchestras as II
Giardino Armonico and Al Ayre Español. Her recitals have taken her to such major
concert halls as the Salle Gaveau in Paris, the Leipzig Gewandhaus, and the
Musikverein in Vienna. As soloist her credits include performances with the
Brandenburg String Orchestra, the Davos Festival Orchestra, and the Festival
Strings Lucerne, among other ensembles, and she has undertaken concert tours to
Germany, Italy, Spain, and South America. Her CDs Undine and Lake Reflections
(on Sony Classical) have both garnered much praise in the muisc press. Eva Oerle
studied modern flute at the Music Academies of Freiburg and Basel with such
mentors as Janek Rosset, Felix Renggli, and Peter-Lukas Graf. Her interest in
historically informed performance practise subsequently let her to the Schola
Cantorum Basiliensis and to London, where she studied with Rachel Brown. Eva
Oerle also serves as a host and music editor for Radio SRF2 Kultur.
Vesselin Stanev
The pianist Vesselin Stanev, who is originally from Varna (Bulgaria), studied at
the Music Academy in Sofia, with Dmitri Bashkirov at the Tchaikovsky
Conservatory in Moscow, with Alexis Weissenberg and at the Conservatoire
National SupeŽrieur de Musique in Paris. Further inspiration came from Peter
Feuchtwanger in London. The Tchaikovsky Competition in Moscow and the Concours
Marguerite Long – Jacques Thibaud saw him as a prize-winner. He regularly
performs in major concert halls in Europe, such as the Wigmore Hall in London,
the Philharmonie Berlin, the Gewandhaus Leipzig or the Salle Gaveau in Paris. He
also travels to the Nordic countries, to Eastern and South-Eastern Europe,
Russia and Japan. He devotes particular attention to chamber music, for example
with the violinist Ekaterina Frolova, the flautist Eva Oertle or the cellist
ZoltaŽn Despond. He has made numerous CD recordings for RCA, Sony Classical and
the Bulgarian label Gega New.
Program:
Fanny Mendelssohn
Swan Song (A star is falling...)
Mainacht (When the silver moon...)
Gondellied (O come to me when through the night...)
Adagio for violin and piano
Clara Schumann
"My star" (O you my star, look at you so gladly)
The moon comes silently gone
Johannes Brahms
Sonata op. 120 No. 2 E flat major
Cécile Chaminade
Sérenade aux étoiles, op.142
André Caplet
Rêverie and Petite Valse
Mélanie Bonis
Sonata in C-sharp minor for flute and piano, op.64
Mélanie Bonis
Sonata in C-sharp minor for flute and piano, op.64
08december 2023
12:30 - 13:30
La Bellone
Rue De Flandre - Vlaamsesteenweg 46, 1000 Brussels, Brussels-Capital, Belgium
Description
Lors d’un Half & Half Closer, nous revenons sur les préoccupations qu’un·e artiste a mises au travail à l’occasion de sa résidence à La Bellone. Il y a un Half & Half Closer organisé au terme de toutes les résidences. « Half & Half » comme deux fois trente minutes, une rencontre publique en deux temps. Une première demi-heure d’entretien dans l’espace de travail, conduit et enregistré par l’équipe de La Bellone puis ré-écoutable sur la Compile audio. Une seconde demi-heure, Closer, au Bellone Café du 46 rue de Flandre pour une rencontre informelle avec l’artiste autour d’un vrai half-en-half.
Avec Montage of a Dream Deffered (1951), l'écrivain-poète-activiste afroaméricain Langston Hughes dépeint des scènes du quotidien dans le quartier d'Harlem à New York. Dans ce recueil de poésie jazz, le leader du mouvement de la Renaissance de Harlem utilise des codes du montage cinématographique en structurant des récits rêvés de manière saccadée, rythmée et presque agitée.
Ces mêmes scènes inspireront quelques années plus tard l’artiste Lorraine Hansberry lors de l’écriture de A Raisin in the Sun (1959). Cette pièce sera la première pièce d’une auteure afroaméricaine à être présentée à Broadway. Acclamée tant par les critiques blancs que par les publics noirs, cette pièce a eu un impact sur la narration des récits de vie afroaméricains.
Tou·tes deux se sont concentré·es sur des rêves portés par la communauté afroaméricaine dans les années 1920 : ceux d’être défini et reconnu par leurs pairs et non plus par un système dominé par la blanchité.
Ces rêves sont, avec d’autres implications & contextualisations, ceux de nombreux.ses artistes racisé.es de ma génération. Mais comment s’articulent ces rêves aujourd’hui ? Comment suscite-t-on la reconnaissance ? Qui sont les pairs en question ?
Dans mon émergente pratique dramaturgique, je me questionne quant aux éléments qui constituent ces rêves aujourd’hui, dans une scène en constante effervescence. Mais je me questionne surtout sur les éléments scéniques et clés de lectures qui cristallisent de manière visible ou non ces rêves.
Sur quels rêves se construisent les (re)présentations, et inversement ? Et surtout, comment ceux-ci sont-ils questionnés dans la création et l'accompagnement dramaturgique ? Je souhaite profiter de ces moments de résidence pour dialoguer avec des artistes et des ressources porteur.ses de ces rêves différés.
Marie Umuhoza (Naïrobi, 1996) se nourrit au quotidien de ses passions, les arts et les cultures. Avec une approche ingénue, elle explore les différentes intersectionnalités propres à ses expériences personnelles mais également celles qui se présentent dans la création, l’accueil et le partage des cultures. Immergée dans le paysage culturel & artistique bruxellois, elle y navigue toujours curieuse de découvertes et d’expériences. Coordinatrice et programmatrice du Decoratelier depuis 2020, elle se questionne sur les différentes dynamiques qui peuvent naître d’espaces intentionnels. Ces espaces, tant physiques que mentaux, sont pour elles des terrains d’apprentissages précieux. En parallèle de la programmation et de la production de trois festivals estivaux (“something when it doesn’t rain” et “something else”), elle y développe le projet “spending the night with”. Cette recherche se construit autour d'une série d'invitations à des artistes/collectif·ves à proposer le temps d'une nuit des espaces intentionnels avec une dramaturgie & une scénographie nouvelle. Ces nuits passées ensemble sont portées par une collective de “nightbirds” qui rassemble plusieurs énergies qui ont l’ambition commune de repenser la nightlife, tant par les intentions que les moyens mis en œuvre. Pendant l’été 2022, après une trajectoire de six mois, elle a accompagné un groupe de 30 artistes d’horizons et disciplines différentes au sein du projet Night Shift Oostende. Conclu par une présentation de trois jours, cet été de résidence et de créations en tous genres lui a permis d’initier de précieux dialogues et réflexions artistiques qui ont stimulé ses visions de la pratique dramaturgique. Depuis novembre 2022, elle assiste le scénographe Jozef Wouters dans la production artistique de la pièce A Day is a hundred years. Toujours sensible aux thématiques liées au soin & à la communauté, elle proposera, en collaboration avec Eric Cyuzuzo, de mettre en lumières des questions et des (re)présentations liées aux dynamiques de communauté et de réseaux pour la prochaine édition du festival Africa is/in the Future à l’automne 2023 à La Bellone et dans d’autres lieux partenaires.
Avec Montage of a Dream Deffered (1951), l'écrivain-poète-activiste afroaméricain Langston Hughes dépeint des scènes du quotidien dans le quartier d'Harlem à New York. Dans ce recueil de poésie jazz, le leader du mouvement de la Renaissance de Harlem utilise des codes du montage cinématographique en structurant des récits rêvés de manière saccadée, rythmée et presque agitée.
Ces mêmes scènes inspireront quelques années plus tard l’artiste Lorraine Hansberry lors de l’écriture de A Raisin in the Sun (1959). Cette pièce sera la première pièce d’une auteure afroaméricaine à être présentée à Broadway. Acclamée tant par les critiques blancs que par les publics noirs, cette pièce a eu un impact sur la narration des récits de vie afroaméricains.
Tou·tes deux se sont concentré·es sur des rêves portés par la communauté afroaméricaine dans les années 1920 : ceux d’être défini et reconnu par leurs pairs et non plus par un système dominé par la blanchité.
Ces rêves sont, avec d’autres implications & contextualisations, ceux de nombreux.ses artistes racisé.es de ma génération. Mais comment s’articulent ces rêves aujourd’hui ? Comment suscite-t-on la reconnaissance ? Qui sont les pairs en question ?
Dans mon émergente pratique dramaturgique, je me questionne quant aux éléments qui constituent ces rêves aujourd’hui, dans une scène en constante effervescence. Mais je me questionne surtout sur les éléments scéniques et clés de lectures qui cristallisent de manière visible ou non ces rêves.
Sur quels rêves se construisent les (re)présentations, et inversement ? Et surtout, comment ceux-ci sont-ils questionnés dans la création et l'accompagnement dramaturgique ? Je souhaite profiter de ces moments de résidence pour dialoguer avec des artistes et des ressources porteur.ses de ces rêves différés.
Marie Umuhoza (Naïrobi, 1996) se nourrit au quotidien de ses passions, les arts et les cultures. Avec une approche ingénue, elle explore les différentes intersectionnalités propres à ses expériences personnelles mais également celles qui se présentent dans la création, l’accueil et le partage des cultures. Immergée dans le paysage culturel & artistique bruxellois, elle y navigue toujours curieuse de découvertes et d’expériences. Coordinatrice et programmatrice du Decoratelier depuis 2020, elle se questionne sur les différentes dynamiques qui peuvent naître d’espaces intentionnels. Ces espaces, tant physiques que mentaux, sont pour elles des terrains d’apprentissages précieux. En parallèle de la programmation et de la production de trois festivals estivaux (“something when it doesn’t rain” et “something else”), elle y développe le projet “spending the night with”. Cette recherche se construit autour d'une série d'invitations à des artistes/collectif·ves à proposer le temps d'une nuit des espaces intentionnels avec une dramaturgie & une scénographie nouvelle. Ces nuits passées ensemble sont portées par une collective de “nightbirds” qui rassemble plusieurs énergies qui ont l’ambition commune de repenser la nightlife, tant par les intentions que les moyens mis en œuvre. Pendant l’été 2022, après une trajectoire de six mois, elle a accompagné un groupe de 30 artistes d’horizons et disciplines différentes au sein du projet Night Shift Oostende. Conclu par une présentation de trois jours, cet été de résidence et de créations en tous genres lui a permis d’initier de précieux dialogues et réflexions artistiques qui ont stimulé ses visions de la pratique dramaturgique. Depuis novembre 2022, elle assiste le scénographe Jozef Wouters dans la production artistique de la pièce A Day is a hundred years. Toujours sensible aux thématiques liées au soin & à la communauté, elle proposera, en collaboration avec Eric Cyuzuzo, de mettre en lumières des questions et des (re)présentations liées aux dynamiques de communauté et de réseaux pour la prochaine édition du festival Africa is/in the Future à l’automne 2023 à La Bellone et dans d’autres lieux partenaires.