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de Thierry JANSSEN
d’après le personnage de Johnston McCulley
Voilà plus de 15 ans que Don Diego de la Vega s’est juré de ne plus porter le
masque de Zorro.
Mais alors qu’en ville, les préparatifs pour la Fête des Morts vont bon train,
les discordes avec son adolescente de fille, l’arrivée d’un nouveau Gouverneur
aux desseins machiavéliques, la tension ravivée avec les Apaches et la mort de
Bernardo, son fidèle complice muet, vont contraindre Don Diego à enfiler une
nouvelle fois son costume de justicier. D’autant plus qu’un faux Zorro a fait
son apparition dans la région. Tout se règlera à grands coups d’épée, de courses
échevelées et de feux d’artifice ! Nous vous convions à un spectacle haut en
couleur, où l’humour le plus délirant côtoie combats grandioses et
rebondissements.
Théâtre royal du Parc
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Le Misanthrope est une pièce qui m’accompagne depuis des années. Je l’ai vue
pour la première fois en 1985 au Théâtre National de Belgique et, même si la
langue de Molière est sans doute restée un peu hermétique pour moi (j’avais 11
ans), je me souviens d’avoir été touché par la détresse d’Alceste
et par le mélange d’agacement et d’empathie qu’il suscitait. Le propos aussi
m’avait bousculé : il faudrait donc mettre des limites à notre sincérité ? Mais
alors, comment éviter d’être hypocrite ? Depuis lors, le Misanthrope s’est
souvent rappelé à moi, dans mes relations avec mes amis ou mes collègues : je me
reconnais tantôt en Alceste, tantôt en Philinte, parfois aussi en Célimène, et
le fait de pouvoir conceptualiser mes actes (« mais je suis en train de faire
l’Alceste ! ») m’a parfois permis, je crois, de prendre du recul et de mieux
comprendre la situation dans laquelle je me trouvais. Si cette pièce m’a marqué
plus qu’une autre, c’est qu’elle occupe à mon sens une place particulière dans
l’œuvre de Molière : alors que la plupart de ses autres textes mettent en scène
un personnage doté d’un défaut clair (l’avare, le malade imaginaire, le
bourgeois, etc.) auquel s’opposent des personnages sensés (les enfants
d’Harpagon, Toinette et Béralde, Nicole, etc.), celui-ci fait s’entrechoquer des
personnages dont les comportements sont opposés et pourtant tous justifiés.
Célimène, Alceste, Philinte, et même dans une moindre mesure Oronte et les
marquis, tous ont un comportement défendable et peuvent autant susciter notre
empathie que notre désapprobation.
Notre point de vue sur l’un et l’autre bascule au fil de la pièce, et nous
restons avec moins de
réponses que de remises en question. Pour rendre plus épineuse la question de la
sincérité, Molière situe son action dans un monde tendu, sous pression, hyper
connecté, où chacun est informé des moindres faits et gestes de chacun, où les
privilèges obtenus ne sont jamais véritablement acquis, où le critère de
réussite n’est pas le mérite, ni le travail, mais bien la popularité et la
capacité à « réseauter ». Dans ce monde, les conséquences de la flatterie et de
la franchise deviennent concrètes : Célimène, par exemple, ne peut froisser
Oronte ni les marquis sous peine de perdre son rang ou son influence, et
Alceste, parce qu’il dit ce qu’il pense, est en passe de perdre des procès
importants et d’être mis au ban de la société. Plus fondamentalement, Le
Misanthrope nous montre ce que la société fait de nous, à quelles
compromissions elle nous pousse. Quel enfant a dit un jour « moi, plus tard, je
voudrais être un peu lâche, un peu flatteur, pour obtenir l’appui de gens
influents afin de m’élever professionnellement, quitte à entretenir un système
que je sais toxique et injuste » ? Et pourtant, nous finissons tous par faire
des petits tours de passe-passe avec notre conscience et nous tentons de
concilier nos valeurs avec notre envie de réussite. On renomme nos actes «mentir
» devient « préserver l’autre », « flatter » devient « entretenir une bonne
relation »), on se raccroche à l’idée que toute vérité n’est pas bonne à dire,
et on suit la « realpolitik » dePhilinte. Mais en chacun de nous vit aussi un
Alceste (parfois savamment bâillonné, il est vrai) qui n’est dupe de rien et
pointe sans pitié ces petits accommodements peu reluisants.
Voilà ce qui guide mon travail autour du Misanthrope : plutôt que de dépeindre
un « atrabilaire
amoureux » (le sous-titre de la pièce), je voudrais mettre l’accent sur le
problème systémique, à
savoir l’impossibilité, dans une société qui nous met en concurrence les uns
avec les autres, de
résoudre la délicate question de la sincérité. Ce n’est pas dans la nature
intrinsèque de Célimène de séduire et manipuler, ni dans celle d’Alceste de se
brouiller avec le monde entier, mais ils se débattent comme ils peuvent dans une
société peu humaine.
Patrice MINCKE
Direction musicale & Musicien (clavecin) Olivier Fortin
Musicienne (violoncelle) Mélisande Corriveau
Musicien (violon) Paul Monteiro
Adaptation, mise en scène, scénographie et costumes Laurent Pelly
Adaptation et dramaturgie Agathe Mélinand Assistanat à la mise en scène Laurie
Degand
Scénographie Laurent Pelly et Matthieu Delcourt
Création lumière Michel Le Borgne Création sonore Aline Loustalot
La pièce est publiée dans la traduction française d’Agathe Mélinand par
L’Avant-scène théâtre.
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L’auteur
Si on sait que Carlo Goldoni abandonna la carrière d’avocat par passion du
théâtre on sait moins
qu’il écrivit des livrets d’opéra pendant toute sa vie. Il collabora notamment
avec Antonio Vivaldi,
Giuseppe Scarlatti, Joseph Haydn et surtout, pour dix-sept opéras avec le
vénitien Galuppi que
l’époque estimait plus que Vivaldi. Ses livrets se jouaient partout, Modène,
Moscou Londres,
Prague… ils lui rapportaient plus que ses pièces, il ne les signait pas
toujours.
La pièce
Un hôtel, à Venise aux lendemains du carnaval. Le brouillard fume sur la lagune.
Lucrezia, jeune chanteuse florentine « qui ne connaît pas grand-chose à la
musique » – c’est elle qui
le dit – est arrivée la veille pour trouver du travail.
Carluccio le castrat cherche un nouveau contrat. Pour lui aussi l’argent manque.
On apprend qu’un marchand turc a été convaincu par ses amis de ramener à
Istanbul le mieux de ce
qui se fait sur la scène vénitienne et qu’il n’y connaît rien.
Qui sera engagé ? La concurrence est féroce et l’ambiance sera chaude !
Le metteur en scène
Laurent Pelly est un metteur en scène qui prend pleinement part à la dimension
esthétique de ses
spectacles, il dessine les costumes, s’implique dans la conception de la
scénographie, il élabore et
construit des univers visuels forts en relation avec sa dramaturgie. Il est très
exigeant et ses
spectacles sont tirés au cordeau.
L’impresario de Smyrne sera son deuxième Goldoni (après Le menteur). Il y mêlera
ses deux
passions : le théâtre et l’opéra. Il veut en faire un spectacle burlesque et
musical, il veut y révéler la
face pathétique et touchante de ces stars de pacotille. Il veut aussi embarquer
dans ce projet des
artistes confirmé·es (Nathalie Dessay, Eddy Letexier, etc..) et des jeunes
sortant·es des écoles les
faisant collaborer sur le même pied dans un esprit de compagnie.
Extraits tirés du site du Centre des Arts scéniques
« PARIS CANCAN » de Thierry DEBROUX
Cette comédie musicale accessible à toutes les générations vous plongera dans le
Paris de la fin du 19ème siècle. Nous sommes au Moulin Rouge. La reine de la
nuit qui attire le monde entier s’appelle La Goulue. Elle a la danse dans le
sang depuis son enfance mais elle s’essouffle et craint par-dessus qu’une autre
danseuse ne prenne sa place.
Une étoile qui brillait au firmament va peu à peu s’éteindre. Une autre va
naître sous les traits d’une provinciale qui débarque à Paris et déchaîne les
passions, sous le regard du célèbre Toulouse Lautrec. Il était évident pour moi
qu’il fallait confier la mise en scène de ce spectacle à Daphné Dheur avec qui
j’avais déjà collaboré sur Le Livre de la jungle, mais aussi sur Lechevalier
d’Eon et Coiffeuse d’âmes. Daphné est comédienne, chanteuse et musicienne. Elle
a décidé de confier à Fabian Fiorini la composition de la musique originale pour
cette création mondiale. Elle a proposé à Emmanuelle Lamberts d’assurer les
chorégraphies. Tout dernièrement, Emmanuelle avait signé les danses du spectacle
Animal Farm.
Romina Palmieri qui nous a enchantés dans le rôle de Sissi l’été dernier au
Karreveld et
qui incarnera le rôle principal féminin dans West-Side story cet été, sera la
jeune étoile montante. Perrine Delers jouera la célèbre Goulue. Karen de Paduwa
se glissera dans la peau de Toulouse Lautrec, Antoine Guillaume sera le fameux
Valentin le désossé, Emmanuel Dell’Erba incarnera Charles Zidler, le directeur
du Moulin Rouge, Anthony Sourdeau prêtera son corps et sa voix à un aristocrate
russe et Gauthier Bourgeois à un impresario filou. Emmanuelle Lamberts quant à
elle sera la célèbre danseuse Jane Avril.
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Composition musicale Fabian Fiorini et Amélie Hayoz Chorégraphie Emmanuelle
Lamberts
Scénographie Thibaut De Coster et Charly Kleinermann Lumières Philippe Catalano
Costumes Chandra Vellut Maquillage et coiffures Florence Jasselette
La pièce que nous vous proposons pour démarrer la saison 23-24 est très
librement inspirée d’une comédie d’Aristophane, écrite il y a plus de 2400 ans.
Le pitch est très moderne : les athéniennes en ont assez de voir leurs maris se
battre contre la cité de Sparte depuis 20 ans. Elles s’allient aux femmes
spartiates et menacent leurs hommes d’une grève du sexe si le conflit ne
s’arrête pas immédiatement. Mais leurs revendications ne s’arrêtent pas là…
La pièce nous plonge dans la Grèce antique d’il y a plus de deux millénaires,
tout en nous offrant un propos très actuel qui nous touche au plus profond de
notre être.
Un spectacle haut en couleur accessible à partir de 12 ans !
Qui dit musique grecque, dit musiciens grecs, en l’occurrence Kostas Thomaidis
(chanteur) et Takis Farazis (pianiste), mettant en valeur les liens forts entre
Marc Grauwels et la Grèce. La rencontre entre Marc et le compositeur Thanos
Mikroutsikos en 1978 a créé une connexion immédiate, avec plusieurs pièces
dédiées au flûtiste belge. Cette collaboration a également impliqué le ténor
Kostas Thomaidis, ainsi que les compositeurs Thannasis Nikopoulos et Yannis
Markopoulos. Des concerts prestigieux, des tournées internationales et des
enregistrements ont eu lieu, dont deux pièces dédiées à Marc Grauwels au
programme ce soir : "Little Fantasy" de Yannis Markopoulos et "Crépuscule" de
Thannasis Nikopoulos.
Retrouvez le chef-d'œuvre de Serge Prokofiev, Pierre et le Loup, où l'histoire
de petit Pierre qui explore le monde en dehors du jardin de son grand-père sera
racontée par Joëlle Strauss. Elle vous invitera à jouer avec elle en assumant
les rôles du chat, de l'oiseau, du canard, du chasseur, du grand-père et bien
sûr, de petit Pierre ! Joëlle sera accompagnée de musiciens exceptionnels jouant
de la flûte, du hautbois, de la clarinette, de la clarinette basse, du basson,
du cor et des percussions, donnant vie aux animaux et personnages de l'histoire.
L'ensemble est composé de jeunes talents prometteurs sous la direction de Marc
Grauwels et Ronald Van Spaendonck. En seconde partie, ils présenteront des
classiques Disney spécialement orchestrés pour l'ensemble par Michel Lysight.
Classissimo 2023 - Femmes, Frauen, Donne, Women, Vrouwen
08augustus 2023
-20:00Programme fascinant, parce qu’entièrement signé par des compositrices, mais
poignant si l’on réalise combien il fut difficile, pour certaines d’entre elles,
de déployer leurs dons dans un contexte où la création – en particulier la
composition - demeurait l’apanage du genre masculin.
Certaines, comme Mel Bonis, ont particulièrement souffert de cette situation,
tandis que d'autres, comme Rebecca Clarke et Amy Beach, ont réussi à concilier
leur carrière artistique avec des responsabilités familiales. Lili Boulanger,
jeune sœur de Nadia Boulanger, a été emportée par la maladie à un jeune âge,
malgré la reconnaissance de son génie précoce. Clara Schumann-Wieck, pianiste
virtuose, n'a composé qu'en collaboration avec son mari Robert, tandis que
Pauline Viardot, soutenue par son époux et ses amis artistes, a connu une
carrière épanouissante en tant que chanteuse et créatrice.
Avec Chopin pour seul guide, et la sonate pour violoncelle et piano de ce
dernier au cœur du programme, le concert de ce soir est dédié à la mémoire du
violoncelliste Aleksander Khramouchin. La Ballade n°2 en fera l’ouverture, avec
son premier thème rêveur, son prestissimo fulgurant et, bientôt,
l’épanouissement d’un dialogue fécond entre les deux motifs. La Sonate pour
violoncelle et piano op. 65 qui suit est la seule pièce importante écrite par
Chopin pour un autre instrument que le piano, un choix dicté par son talent de
mélodiste ; l’œuvre est dédiée au violoncelliste français Auguste-Joseph
Franchomme. Recul dans le temps avec le Nocturne op. 9/2, composé par un Chopin
de 20 ans à peine, imprégné des musiques traditionnelles de sa Pologne natale ;
si l’on y ajoute les formidables Etudes, op.10, il n’en fallut pas plus pour que
tous les salons de Paris, où il venait de s’exiler, s’ouvrent à lui. Enfin, la
Fantaisie impromptu op. (posthume) 66 offre un récapitulatif d’une production
géniale, avec ses déferlantes orageuses, ses irrésistibles mélodies et un sens
de la couleur inconnu jusqu’alors et qui allait se révéler inaugural.
Le double concerto Hommage à Liège (créé en 1985 par Astor Piazzolla, Cacho
Tirao et l’Orchestre Philharmonique de Liège sous la direction de Leo Brouwer)
et L’Histoire du Tango soulignent les liens étroits entre Astor Piazzolla, la
Belgique et particulièrement Liège. L' Histoire du Tango, dédiée à Marc Grauwels
et Guy Lukowski, renvoie aux origines du tango avec la flûte et la guitare,
instruments traditionnels de la musique des bordels argentins du début du 20e
siècle. Marc Grauwels et Christophe Delporte ont interprété cette pièce à
travers le monde dans une version pour flûte et accordéon, jugée plus intense et
puissante que l'originale. Ce soir, ils nous présenteront cette version en
ouverture du concert, suivie du double concerto Hommage à Liège en conclusion.
La fête sera au rendez-vous lors de ce concert où nous entendrons trois grands
chefs-d’ œuvre de la musique romantique. Le concert débutera par le magnifique
quintette avec clarinette de Weber, cousin par alliance de Mozart (qu’il
admirait intensément), musicien charnière de l’opéra romantique et coloriste
hors pair de la musique instrumentale. Nous entendrons ensuite le pétillant
quintette avec flûte et clarinette de Sussmayr, élève et collaborateur de Mozart
dont il acheva le Requiem. En dessert, nous aurons droit au sextuor virtuose de
Pietro Bottesini, père du célèbre contrebassiste.