Théâtre Nouvelle Génération

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Dialogue entre deux spectateurs du TNG à ce sujet : – Mais c’est quoi, alors, cette soirée : un cabaret, une boum ou un DJ set ? – Tout ça à la fois ! ça débute par un cabaret et ça continue par une boum. Enfin, une Boum Boum Boum avec trois DJs d’âge différent. En premier, c’est un enfant qui balance sa playlist, suivi d’un ado et pour finir, d’un adulte. – Ben pourquoi ? – Pour permettre aux enfants, aux ados, puis aux adultes de danser. Et puis, aussi, pour entendre des musiques différentes. – De PNL à Lou Reed ? – Voilà ! Faut pas oublier que si les musiques populaires, que ce soit la pop, le rock, le rap, le R’n’B ou la variété, sont facilement rassembleuses, elles sont aussi assez souvent générationnelles… – Ok. Et le cabaret, alors, il parle de quoi ? – Fanny de Chaillé invite des acteurs avec lesquels elle a l’habitude de travailler… – Bon, bah c’est un spectacle, non ? – Non non. Ensemble ils imaginent un cabaret, avec là aussi des musiques qu’ils aiment, qu’ils écoutent, qui peuvent faire danser… et qu’on a entendues dans des pièces de Fanny de Chaillé… – Bah donc c’est un concert ? – Non, je te dis ! Avec les musiques il y a des textes qui peuvent être donnés à entendre de plein de manières. Mais l’idée, c’est une succession de séquences, un peu comme dans un music-hall, avec des atmosphères qui changent à chaque fois.
« – Bonsoir, je suis David Bowie, le producteur de Lou Reed » ; « – Salut ». Voilà comment se présentent Fanny de Chaillé et Sarah Murcia. Pour autant, la comédienne et la musicienne ne vont pas incarner respectivement David Bowie et Lou Reed mais bien, plutôt, se réapproprier leur univers. Jouant, adaptant, transformant Transformer, Fanny de Chaillé et Sarah Murcia s’amusent avec toutes les possibilités de métamorphoses. Si l’on connaît potentiellement celle de Lou Reed, qui après la fin du Velvet Underground évolue en signant cet album solo autant physiquement qu’artistiquement, elles nous donnent à voir d’autres transformations. Il y a celle de la musique, taillée ici à l’os et interprétée uniquement à la contrebasse (adjointe d’une loop box) et à la voix. Il y a celle de la forme concert, qui glisse volontiers vers le théâtre et la performance avec les décalages suscités par les passages de l’anglais au français, les commentaires désinvoltes de Bowie, comme un insert d’interview donnant à voir un Lou Reed laconique. L’ensemble nous permet de (ré)entendre cet album mythique où des histoires de sexe, de drogues comme d’identités de genre sont abordées avec intensité musicale rarement égalée.
C’est par l’une des figures mythiques du football que la compagnie AsaNIsiMAsa nous invite à plonger dans ce sport : le joueur brésilien Sócrates Brasileiro, capitaine de l’équipe nationale brésilienne entre 1979 et 1986 et leader charismatique du Sport Club Corinthians Paulist de São Paulo. Mais un Sócrates pouvant en cacher un autre, l’auteur et metteur en scène Frédéric Sonntag imagine un échange avec le philosophe grec Socrate. Débutant avec le récit du match perdu face à l’Italie lors de la coupe du monde de 1982 en Espagne, Sócrates embrasse l’histoire et la vie du joueur. De son initiation à son éveil politique, de ses études de médecine jusqu’à son addiction à l’alcool, l’ensemble évoque l’aventure unique d’autogestion du club Corinthians. Rapidement dénommée la « démocratie corinthiane », cette expérience de démocratie directe et participative fut menée en pleine dictature militaire brésilienne. À travers cette histoire, les deux figures emblématiques interrogent la nécessité et le rôle de la démocratie sur le terrain comme en politique ; les enjeux du sport, de la victoire et de la défaite ; ainsi que la quête du bonheur.
Deux filles et un garçon se souviennent d’un passé indéterminé, pas silointain, mais pas moins effrayant que leur présent. Ils racontent que ça n’allait pas bien pour eux, pour leurs proches, pour leur planète, qu’il fallait partir. « La faute à une épidémie étrange qui s’abattait sur nous. Un virus avançait, il valait mieux ne pas s’éterniser », glisse le jeune homme, auteur lui-même d’un récit d’anticipation intitulé Nous étions jeunes alors… Entre passé et présent, théâtre et récit, réalité, fiction et science-fiction, Frédéric Sonntag joue sur l’idée d’aller-retour, de choralité et de mise en abyme, sans oublier d’inclure les spectateurs dans la description de ce monde en crise. Car si la narration s’appuie sur des événements passés, les comédiens sont bien là, vivant leur histoire, non pas devant, mais avec le public sous la forme d’une lecture-concert. Une hybridation mouvante, entre voix, images projetées et sons, qui invite chacun à se dresser contre l’insupportable absurdité du monde. * Parcours possible avec Atomic Alert à 20h30
Auréliens - François Gremaud
24januari 2023
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27januari 2023
D’abord, il y a une conférence. Donnée par Aurélien Barrau en octobre 2019 à l’Université de Lausanne, elle porte sur ce que ce dernier désigne comme « le plus grand défi de l’histoire de l’humanité » : la catastrophe écologique en cours. Au printemps 2022, le rapport du GIEC Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat Distribution Conception et mise en scène François Gremaud Texte Conférence d’Aurélien Barrau adaptation de François Gremaud Avec Aurélien Patouillard Avec les équipes de production, technique, communication & publics et administration du Théâtre Vidy-Lausanne.
Elle renonce à la scène et a choisi le chorégraphe Marco Berrettini pour l’accompagner dans ce feu d’artifice final. Qu’attendons-nous d’un acteur ? Est-ce que l’on peut tout dire sur une scène ? Peut-on vraiment faire tomber les masques ? Marion Duval est décidée à répondre à ces questions. Claptrap est un piège dont l’actrice – sa vie et son art – serait l’appât inattendu et imprévisible. Claptrap est aussi un duo dont les contours n’ont pas été tout à fait déterminés. On passe de l’aveu à la provocation, du clown à la diva, du jeu exquis à la prise de risque incontrôlée, de la complicité à la trahison. Et les frontières entre la réalité de ce qui a lieu sur scène et la fiction théâtrale deviennent incertaines. En exposant ses doutes et ses fragilités autant que sa détermination à ne pas être le jouet mignon d’un système de domination, Marion Duval, avec la troublante et facétieuse complicité de Marco Berrettini, fait passer les spectateurs de l’empathie à la gêne, du trouble à l’exaltation, ramenant finalement le spectacle à ce qu’il est : une rencontre, avec ses parts de prévu et d’imprévu, ici et maintenant. Distribution Conception Marion Duval Interprétation Marion Duval, Marco Berrettini Collaboration artistique Louis Bonard Dramaturgie Adina Secretan Costume Severine Besson Scénographie Florian Leduc Dragons Djonam Saltani Lumières et régie Antoine Frammery Son et composition Olivier Gabus Régie générale et régie plateau Diane Blondeau.
Une forme de charisme qui, à bien y regarder, pourrait bien être accidentel. Le dispositif est à première vue dépouillé. Si l’idée du spectacle, venir écouter quelqu’un raconter et rejouer sa vie, nous a d’abord semblé banale, peu à peu, on tombe des nues. Peut-être parce que, comme le dit Marion Duval dans son introduction, « Cécile fait fleurir les gens autour d’elle ». Parce que certes, elle a des choses à raconter et elle a un vrai don pour raconter, Cécile, mais ça ne s’arrête pas là. On a tous un bon copain qui regorge d’anecdotes cocasses, grotesques, sidérantes, qui viennent de sa jeunesse ou de la veille au soir. Cécile, c’est une autre histoire. Chevelure rousse, épaules larges et regard malicieux, Cécile hypnotise sans en avoir l’air et on l’écoute détailler les aventures de sa vie : encadrante de séjour pour handicapés, clown d’hôpital, porno-écoloactiviste, ou réincarnation de Bob Marley, entre autres. Touchante, hilarante, inspirante, avec une incroyable capacité à renverser la situation, à faire basculer le moment dans le royaume de la surprise, de l’extravagance, et de l’aventure. Alors quand on la voit soudain se mettre à jouer son propre rôle, lors de la reconstitution de ses moments de bravoure, on a beau avoir été prévenu, le trouble est à son comble. On l’aime. Conception Marion Duval et Luca Depietri (KKuK) Mise en scène Marion Duval Performance Cécile Laporte Dramaturgie Adina Secretan Costumes et marionnettes Severine Besson Son et musique Olivier Gabus Scénographie et lumières Florian Leduc Collaboration, chant et régie plateau Louis Bonard Vidéo, régie générale et régie plateau Diane Blondeau Collaboration à la scénographie Djonam Saltani, Iommy Sanchez Animation 3D Iommy Sanchez, Lauren Sanchez Calero Diffusion Anthony Revillard Administration Laure Chapel – Pâquis Production