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Michel Poivert nous présentera son propos à partir d’une question : peut-on parler d’une photographie écosophique? C’est-à-dire prenant acte d’un nouveau paradigme qui succéderait à celui de l’art contemporain… Un nouvel espace mythologique et technocritique qui permet de relire l’histoire et de se projeter dans un monde abîmé, plaçant la technique aux avant-postes de ce que l’on pourrait appeler la « culture analogique ». Michel Poivert est professeur d’histoire de l’art à l’Université Paris I, Panthéon-Sorbonne où il a fondé la chaire d’Histoire de la photographie. Après avoir présidé pendant quinze ans la Société française de photographie, il a créé le Collège international de photographie, institution dédiée à la transmission des savoir-faire et à l’expérimentation photographique.
Depuis les années 1980, les technologies digitales ont précipité la photographie sur la voie de sa dématérialisation. Prenant le contre-pied de cette inexorable progression, des artistes se sont engagé·es en parallèle dans la pleine affirmation de sa physicalité. À travers huit pratiques singulières et expérimentales de la photographie, l’exposition propose de lire ces voix alternatives comme de véritables formes de résistance face à un monde dominé par le numérique. À rebours donc d’une certaine conception du progrès, leurs pratiques interrogent tout à la fois le perfectionnement des rendus, le régime de l’instantané, et la nécessité de produire encore des images dans un monde qui en est saturé. Leurs recherches privilégient ainsi les processus longs, convoquant souvent des techniques primitives et oubliées. Elles en célèbrent la dimension picturale, dont elles cultivent même les erreurs et les accidents. Certain·es n’hésitent pas à se retrousser les manches pour se métamorphoser en véritables alchimistes dans l’obscurité de leur chambre noire. Ce faisant, ces artistes réinventent sans cesse de nouveaux modes d’existence de la photographie. Dans le cadre du Photo Brussels Festival [https://www.photobrusselsfestival.com/] Curatrice: Marie Papazoglou
Si l’opéra fut un genre populaire qui toucha toutes les couches de la société, il est aujourd’hui en mal de public et trop peu actif dans la création d’œuvres nouvelles. Ce divorce avec le public conjugué avec la crise économique et sanitaire, a fragilisé les maisons d’opéra provoquant un repli sur des répertoires normés et une diminution des représentations. Mais les maisons d’opéra sont-elles les seules à pouvoir donner naissance à des œuvres nouvelles ? La jeune génération de compositeurs notamment, réinvente depuis quelques années une nouvelle approche de cette discipline, qui offre aux créateurs la possibilité de marier avec dextérité l’évolution du langage musical avec sa représentation scénique. Avec Laure Gauthier, David Christoffel et Christian Longchamp, cette table ronde sera l’occasion de comprendre les enjeux et les avenirs d’un opéra nouveau.
Partons à la découverte d’un atelier captivant qui explore la narration à travers le croisement de techniques et de cultures différentes. Nous allons plonger au cœur d’œuvres d’art envoûtantes et générer nos propres figures hybrides. Laissons notre imagination s’exprimer à travers une participation active et laissons-nous émerveiller par les histoires qui transcendent les frontières. Réfléchissons à notre monde en constante évolution et fabulons un avenir où les brassages ethniques façonnent notre société. Manon Bara et Kamal Eddine Regbi animeront un atelier unique, où récits et créatures composites émergeront en volume.
Quoi de mieux que la rencontre physique avec une œuvre pour en saisir toutes ses spécificités ? Depuis le Musée d’Ixelles, le temps d’une soirée, une sculpture, un dessin ou un tableau fait la navette à l’Institut et s’y laisse découvrir pour le plus grand plaisir du public, par un·e spécialiste. Après 1918, les artistes actif·ves en Belgique doivent s’inscrire dans un monde de l’art caractérisé par l’émergence de trois avant-gardes : le constructivisme, le surréalisme et l’expressionnisme. Or, tous·tes les peintres ne partagent pas la rhétorique de fracture historique de ces avant-gardes. Une autre sensibilité les caractérise, celle qui consiste à se penser comme un maillon dans une chaîne de continuité avec leurs prédecesseur·ices dans l’hstoire de l’art. C’est à cette position de peintre antimoderne que sera consacrée cette conférence. Denis Laoureux est professeur d’histoire de l’art à l’Université libre de Bruxelles. Il a été le commissaire de l’exposition Anto-Carte. De terre et de ciel présentée au Musée des beaux-arts de Mons en 2022.
03.10 Céramique et argiles : le champ des possibles. Définition du champ disciplinaire, explication des notions techniques essentielles (émail, engobes, couvertes, biscuit, petit et grand feu…), de la spécificité des matières (faïence, grès, porcelaines) et des principales composantes historiques et esthétiques qui ont donné naissance aux figures de l’artiste artisan·e et du·de la céramiste sculpteur·rice. 10.10 La céramique d’atelier : de la sublimation du contenant à la métaphysique du feu. Dans la céramique, le contenant est un archétype formel incontournable. Avec le renouveau de la poterie d’atelier dans le courant des années 1950-1960, la notion de décor, célébrée précédemment, est désormais contrariée par une pratique intégrée où la forme, la matière (émaux) et la fonction dialoguent à l’unisson. 07.11 Nouvelle Céramique et postmodernisme. Dans le tournant des années 1970-1980, une nouvelle forme d’expression fait son apparition aux Etats-Unis et en Europe. Il s’agit d’une pratique artistique hybride qui, sans renoncer au contenant ou à la sculpture, conduit à la création de nouveaux types d’objets. 14.11 Énième renaissance et troubles identitaires. A l’aube des années 2000, Miguel Barcelò (ES, 1957), Johan Creten (BE, 1963), Grayson Perry (GB, 1960), Richard Deacon (GB, 1949) ou encore Thomas Schütte (GE, 1954), contribuent à la restauration de l’image de la céramique. L’impact de leur œuvre est l’une des raisons de son retour en grâce, au même titre qu’un regain d’intérêt généralisé du monde de l’art pour les savoir-faire (verre, tapisserie…). En 2023, à mesure que son actualité est de plus en plus riche, l’identité de la céramique apparaît aujourd’hui complexe et trouble.
********** Français ********** Végétaux anthropomorphes, hommes sans corps, enfants dépareillés, êtres hybrides, femmes sans tête…. Ses impressionnantes sculptures en céramique à taille humaine, faites de terre, d’eau et de feu s’unissent au sein d’un écosystème varié. L’installation proposée à l’ISELP, à l’image d’une oasis futuriste, propose diverses variations autour du vivant pour repenser l’avenir au sein d’une société plus inclusive. Un passage vers d’autres mondes poétiques où la symbiose entre espèces devient possible. En résonance à cette atmosphère d’anticipation, la musique de Catherine Graindorge (BE), source d’inspiration de Maen Florin, vient renforcer de manière synesthésique l’ambiance propice à cet imaginaire prospectif. Des sons enivrants d’une playlist composée à partir de l’album Eldorado (2021) se font les échos d’un lointain pays chimérique, lieu de refuge pour ces êtres de l’entre-deux. Curatrice – Curator : Catherine Henkinet ********** English ********** + Catherine Graindorge (Soundtrack) – Marjolijn Dijkman & Toril Johannessen (video)
Summer Day
01juli 2023
-14:00
Dans le passage de Milan s’installera le collectif Amadeo, pour un atelier participatif de construction de cabane à destination des enfants et des parents, où se croiseront créativité et fantaisie. Dans l’Institut, Justine Taillard vous ouvrira les portes de sa résidence et vous fera découvrir le résultat de ses recherches autour de ses chaussures tampons, tandis que Léa Mayer et Maëlle Maisonneuve vous invitent à prendre part à leur table de dégustation et d’échanges Gâteaux-Emotions, qui explore les liens entre la pâtisserie, les goûts et les émotions. Côté sonore, vos oreilles pourront profiter d’un dj set de Lucie Grésil. Ses compositions électro-acoustiques, teintées d’imprévisibilité, rythmeront l’après-midi dans le Passage de Milan tandis qu’elle proposera en parallèle une diffusion de musique acousmatique en fin d’après-midi. Sans oublier bien entendu l’occasion, pour son finissage, de découvrir l’exposition Là où je me terre en compagnie de sa curatrice. Une journée placée sous le signe de la convivialité, de l’expérimentation et de la détente !
Solitaire, indépendante, critique, ludique et ironique, Ketty La Rocca (1938-1976) est une artiste étonnamment unique dont le travail connaît, aujourd’hui, un regain d’intérêt international. La pierre angulaire de sa recherche expérimentale est la réflexion sur la communication de et avec l’altérité. Dénonçant les messages idéologiques cachés, l’artiste a montré le pouvoir à la fois limité et manipulateur du langage, dispositif majeur de perpétuation des inégalités et pourtant inadéquat à communiquer d’une façon authentique.   Si la condition subalterne de la femme a été un de ses thèmes « politiques » majeurs, en particulier pendant ses fréquentations du Gruppo 70 et des activistes du milieu de la poésie visuelle et concrète, la quête identitaire comme dialogue avec l’autre a traversé toute sa recherche.   Basée à Bruxelles, Rosanna Gangemi a enseigné la théorie des images et les arts visuels à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée et l’art contemporain à l’Université de Lille. Elle a également donné des conférences sur les photocollages de Ketty La Rocca et de John Heartfield, George Grosz, Rodin, les frères Dardenne, Nicolas Rey, les récits de Marlen Haushofer. Parmi ses contributions éditoriales, citons les volumes Tra due rive. Autrici del Novecento europeo sul confino e sull’esilio (2020) et Le phototexte engagé. Une culture visuelle du militantisme au XXe siècle (2021). Un essai sur Ketty La Rocca paraîtra en 2023 dans les Cahiers de Littérature Orale. 
La saveur d’une madeleine vous rappelle le temps passé avec votre grand-mère ? Vous avez l’habitude de manger du chocolat lorsque vous êtes triste ? La vue d’une galette de riz vous dégoûte ? L’odeur du caramel vous rend euphorique ? Bien connue, l’expression « manger ses émotions » nous informe sur l’interrelation entre la nourriture, les émotions et notre cerveau, bien que nous n’en sommes pas toujours conscient·e·s au quotidien. Léa Mayer et Maëlle Maisonneuve ont initié le projet de recherche Gâteaux Émotions afin d’explorer ces connexions. En compagnie de Roland Salesse – spécialiste en biologie moléculaire et cellulaire, ainsi qu’en neurobiologie de l’olfaction –, elles approfondiront et élargiront ces liens dans le cadre d’une table-ronde : La pâtisserie peut-elle se présenter comme un médium artistique qui toucherait nos cinq sens et permettrait d’aborder la complexité de nos émotions ? Peut-on faire le lien entre œuvre d’art et gâteaux (esthétique, rapport à l’offrande, rapport au processus de création/production, rapport à la créativité) ? Roland Salesse est ingénieur agronome, spécialiste en biologie moléculaire et cellulaire et ancien directeur du laboratoire de Neurobiologie de l’olfaction au centre INRAE. En plus de son livre Le cerveau-cuisinier, il a également coordonné l’ouvrage de référence Odorat et goût (2012) et est l’auteur de Faut-il sentir bon pour séduire ? (2e éd., 2019).