Une traversée de la Manche

Un climat délicieux baigne ce programme franco-britannique, qui débute par les délicates orchestrations que Satie a faites de trois de ses pièces pour piano et s’achève sur la suite dédiée par Elgar en 1931 aux deux filles du futur roi George VI, les petites princesses Elizabeth et Margaret (laquelle venait de naître). Entre ces deux pages orchestrales, les sœurs Lidija et Sanja Bizjak enjambent elles aussi la Manche avec deux concertos qui ont en commun une verve réjouissante et de merveilleux mouvements lents centraux. Poulenc oscille entre le bal populaire et les œillades à Mozart; Arnold regarde plutôt vers le jazz, avec un finale très «cinéma muet».