Les Graines oubliées

Quitter la ville, la ville verticale, figée – masculine ; partir en quête, s’ouvrir à la nature offerte, la nature par essence féminine – ondoyante, changeante, bienveillante… S’enfuir pour (s’)apprendre, pour guérir et pour grandir : tel est ce qui attend une petite fille mutine et curieuse qui, après avoir laissé derrière elle les tours de béton, s’ingénie, aidée en sa quête par un crapaud, adjuvant traditionnel du conte, à trouver certaine plante interdite susceptible d’amener la guérison à sa maman malade.

C’est un théâtre d’ombres à la fibre féministe et au propos écologiste ; un conte musical aux tons contrastés et aux accents initiatiques, au dessin gracile, maniériste dans l’aimable simplicité de son trait.

Imaginé par la plasticienne et multi-instrumentiste Ladylike Lily, c’est un spectacle qui s’offre comme le pendant de sa précédente création, Echoes (autre histoire, autre quête) : terrain de jeu, espace de liberté, de revendication plus que de préceptes, plein de l’émerveillement poétique qui fait le propre du conte.