On purge bébé

Confiée à de grands clowns, cette version comique mais abrasive du vaudeville de Feydeau évoque un enfant à la toute-puissance tyrannique, reflet des dérives d’une société obsédée par le plaisir immédiat et la consommation virtuelle.
Né en 1862 à Paris, Feydeau écrit sa première pièce de théâtre à sept ans. Avec On purge bébé, il marque l’importance du rire dans le théâtre et met en lumière, en analysant une famille, les travers de la société bourgeoise par des situations comiques, mais aussi tragiques. Quand Karelle Prugnaud revisite ce texte pour le confier à des clowns formidablement talentueux - Nikolaus Holz, spécialiste en ingénierie du ratage, l’acteur Philippe Duquesne indissociable des Deschiens, ou encore le comédien Patrice Thibaud à l’humour tellement décalé -, cela lui donne des reflets merveilleusement acidulés. On y parle des relations dysfonctionnelles, du pouvoir des enfants tyrans, des tensions sociales ou bien encore de la dépendance aux nouvelles technologies dans un monde hyper-connecté.