********** Français **********
« Les murs… Rien de plus évident et de plus banal. Pourtant, ils m’obsèdent.
Toute notre vie est conditionnée, réglée, traversée par eux. Pour faire une
maison, il faut des fenêtres et des murs, du vide et du plein. Si celles-ci
ouvrent sur le monde, eux nous en séparent. On rentre chez soi, on ferme la
porte, on est dans sa tanière. Le monde, le bruit, les ennuis, la guerre restent
au dehors. Ce n’est pas toujours possible, bien sûr. Mais, c’est à ça qu’ils
servent, à protéger, ériger des remparts entre soi et le reste du monde, à
marquer son espace.
A priori, c’est positif un mur. Ce qu’on en fait, c’est autre chose. »
Des voisins qui s’entendaient.
Des voisins qui avaient l’impression de partager les mêmes valeurs.
Des gens bien, ouverts, tolérants, respectueux
Jusqu’à ce qu’un fichu lierre plante ses racines dans le mur qu’ils possédaient
en commun
Et fasse tout voler en éclat.
Des voisins qui comprennent soudain que les murs ne se trouvent pas uniquement
dans les jardins.
Des voisins qui tentent de trouver une alternative à la guerre
Qui parlent pour retarder le moment de s’emparer de la kalachnikov
Même s’ils se doutent qu’à un moment il faudra bien tirer.
********** Nederlands **********
"Dos au mur" van Geneviève Damas brengt het verhaal van buren die het goed
met elkaar konden vinden, en dezelfde waarden leken te hebben … tot die duivelse
klimop wortel komt schieten tegen hun gemeenschappelijke muur en alles aan
diggelen gooit.
********** English **********
"Dos au mur" by Geneviève Damas relates the story of neighbours who got on well,
who felt they shared the same values... until the day that devilish ivy decided
to take root against their communal wall and smashed their relationship to
smithereens.
Théâtre Les Tanneurs
Venue
Upcoming events
There’s no upcoming events
Past events
********** Français **********
Après avoir travaillé avec sa mère sur son projet précédent, "The Quest", Cédric
Eeckhout la place à présent comme figure centrale. Jo, coiffeuse à la retraite,
et son fils Cédric, acteur, racontent ensemble la vie de Jo. Née en 1945, elle
se marie à 18 ans. Mère de quatre enfants, elle divorce en 1982 et élève quasi
seule ses enfants. Cédric voit sa mère comme une combattante, une héroïne ayant,
à sa manière, participé à l’émancipation des femmes. Jo est une femme
profondément libre et indépendante, qui s’est construite seule, et avec fierté,
dans un monde d’hommes. Sa vie, au premier abord, nous apparait comme une vie «
normale », le genre de vie que l’on ne verrait pas au théâtre, ni représentée
dans les grands discours de mouvements féministes. Mais si on l’écoute et la
voit de près, sa vie ne cesse d’étonner. Sur scène, Jo se raconte. Cédric, dans
une joie transformiste, joue sa vie, la romance et montre comment l’écho de sa
vie résonne en lui.
À travers le parcours de Jo, de 1945 à aujourd’hui, se dessinent les lignes de
la grande Histoire. L’émancipation des femmes est racontée, mais aussi
l’histoire économique, sociale et politique. Tout en mêlant l’intime et le
politique, l’émotion et l’humour, les voix de Jo et Cédric s’élèvent ; celle
d’une femme divorcée qui a été mère pendant toute sa vie et qui, à 70 ans
passés, devient comédienne, et celle de son fils comédien, s’identifiant comme
queer.
Ces voix s’imposent pour questionner la notion d’héritage dans une Europe qui
laisse apparaitre des fissures dans ses traditions coloniales et patriarcales.
De nouvelles voix s’élèvent, celles que l’on n’a pas assez entendues, celles
d’une mère et de son fils qui transportent avec elles l’espoir d’un renouveau.
"Héritage" est aussi et surtout une sublime déclaration d’amour d’un fils à sa
mère.
En co-présentation avec le Théâtre Varia.
********** Nederlands **********
"Héritage" gaat over de relatie tussen ons en onze ouders. Als het ware als een
voorbode op zijn toekomstige rouw, voert Cédric Eeckhout Jo Libertiaux op, een
moeder zoals alle moeders maar volgens hem een “strijdster van droefheid en
vreugde”. Samen, aan de hand van het portret van Jo, onderzoeken ze de erfenis
die de ene generatie aan de andere overlaat.
********** English **********
Straddling history, memory and homage, "Héritage" is about the link with our
elders. As if to anticipate a future mourning, Cédric Eeckhout summons his
mother, Jo Libertiaux, to the stage, a mother like all mothers but to, to his
mind, ‘a fighter of sadness and joy’. Together, through Jo’s portrait, they
question the legacy that one generation leaves to another.
********** Français **********
Sur la margelle qui borde un bassin d’eau noire, les quatre enquêtrices tentent
de reconstituer les conditions de la noyade, testant les positions du corps,
cherchant sur la peau des traces de violence. Mais c’est leur propre image
qu’elles aperçoivent dans l’eau sombre, chacune incarnant tour à tour une
nouvelle Ophélie, traversant les époques comme si elles en avaient une mémoire
éclatée.
Un écran à l’arrière du plateau répercute leurs visions, les dédouble sur un
mode trouble. Un univers à la fois abyssal et proche des corps, où les
personnages semblent errer entre la vie et la mort. Miroir couché de nos
verticalités, l’eau joue à diffracter le réel, à détourner nos certitudes
visuelles. Un élément englobant, assurant, libérant le corps des contraintes de
la pesanteur, mais aussi giron de nos terreurs intimes.
Et l’image de l’eau envahit progressivement l’espace, comme pour nous faire
retrouver ces profondeurs océaniques originelles et nous transformer en témoins
de nos propres dérives, tous et toutes Ophélies en puissance.
********** Nederlands **********
Vier vrouwen onderzoeken de dood van Ophelia, de knappe drenkelinge die, sinds
Shakespeare en tal van prefaëlitische schilders zovele fantasiebeelden heeft
bevolkt. Hoe vaak werd deze verlaten, hulpeloze vrouw niet gesublimeerd? Hoe
wordt vandaag gekeken naar dergelijke afbeeldingen van geslachtofferde vrouwen?
Met fascinatie
of verbijstering?
********** English **********
Four women investigate the death of Ophelia, the beautiful drowned woman who has
been the subject of so many fantasies since Shakespeare and the Pre-Raphaelite
painters. How often has this abandoned, powerless woman not been sublimated? How
do we look at these representations of women victims today? With fascination or
dismay?