Nuit européenne des musées 2025 - soirée projection et clubbing
Beschrijving
Le temps d’une soirée le Forum du Palais se transforme en club avec aux platines Maître Madj, figure de proue du premier label indépendant du hip hop français, ainsi que les DJs Titus et Ritta, membres du collectif Good Dirty Sound (aka GDS) connu pour ses soirées dans des lieux underground du Grand Paris. Les sets mêleront afro, amapiano (house d’Afrique du Sud), hip hop, rap, soul, funk, disco des 70’s et 80’s. Les DJs joueront devant le film Les initiés savent, les curieux comprendront créé pour l’occasion par les réalisateurs Waël Sghaier et Basil Burté. Composée à partir d’images d’archives et contemporaines, la vidéo dessine une fresque des fêtes en banlieue d’hier à aujourd’hui : des silhouettes dansant sous les guirlandes lumineuses des bals populaires des puces de Saint-Ouen aux stroboscopes éclatant sur les murs en béton d’un entrepôt, des vinyles grésillant aux basses sourdes des platines des sound systems aux open mics baile funk. Les textures changent, les couleurs explosent, les énergies se confrontent.
Avec...
- MAITRE MADJ
Madj a passé une grande partie de sa vie dans la banlieue Nord-Est parisienne, entre Les Lilas, Romainville et Bagnolet. Véritable résistant culturel, Madj est, à la fin des années 80, co-animateur de l’émission Fusion dissidente sur Radio Beur (actuelle Beur FM) qui diffuse en avant-première IAM et NTM. A l’initiative de la compilation historique de rap français Rapattitude, il est également l’un des fondateurs du premier label indépendant du hip hop français, Assassin Productions. A l’instar du projet 11’30 Contre Les Lois Racistes, il montre son soutien à de nombreux mouvements sociaux et politiques. Depuis 2010, Madj poursuit son activité musicale en tant que DJ avec des sets qui mêlent éclectisme et énergie brute.
- GOOD DIRTY SOUND (AKA GDS)
Le collectif Good Dirty Sound alias GDS est né de la frustration d’être refoulé à la porte des clubs parisiens aux critères sélectifs et, parfois, discriminatoires. En 2011, une première soirée est organisée dans une usine abandonnée à Sevran. Puis, c’est au tour du fort de Vaujours et d’une ancienne université au Bourget. Après le confinement, le collectif s’implante sur un site de 3000 m2 à La Courneuve, rebaptisé depuis Berlin 93. En 2020, le GDS participe à la clôture de l’exposition Jusqu’ici tout va bien du collectif Kourtrajmé. Dans leurs soirées, tout le monde est accepté, quel que soit le genre ou le style. Cette diversité se retrouve aussi dans les mix des DJs de GDS, toujours à la pointe de ce qui se fait en hip hop en France et aux Etats-Unis.
- WAËL SGHAIER
Depuis bientôt 10 ans, le réalisateur autodidacte Waël Sghaier, natif de Seine-Saint-Denis, documente la banlieue, en particulier le 93. A pied, à vélo et en transports en commun, il part à la rencontre des habitants pour recueillir des paroles et émotions dont il parvient à capter l’authenticité grâce à son approche humaniste. Il développe des documentaires en lien avec des territoires souvent marginalisés, en France et en Europe (BanlieUe sur France 3), pour en révéler la richesse au-delà des clichés. En 2016 sort Mon incroyable 93, premier documentaire dans lequel il évoque entre autres le patrimoine architectural que représentent les grands ensembles et la multiplicité des ateliers d’artistes. En 2023, il réalise le film Une seule Ville Monde sur la diversité linguistique et le vivre-ensemble à La Courneuve. En 2024, c’est au tour de On ne va pas se défiler sur la parade des Olympiades culturelles et du court métrage documentaire Elle Danse sur l’amour et l’amitié dans un EHPAD d’Aubervilliers.
- BASIL BURTÉ
Basil Burté est un journaliste de rue, un arpenteur du béton et des trottoirs de la banlieue nord de Paris (95). Natif de Gare du Nord jusqu’à 5h49, l’heure où les premiers trains redonnent vie à la ville, il puise ses récits dans l’agitation nocturne et les silences matinaux. Passionné par les histoires que l'on ne raconte pas, il s’attarde sur celles et ceux que l’on oublie trop vite : les travailleurs de l’ombre, les vendeurs de cigarettes, les soupeurs de l’aube. Avec sa caméra, il capte les fragments d’un quotidien brut, des instants fugaces qui en disent long sur une société qui regarde sans voir. Filmer, pour lui, c’est rendre visible. C’est redonner une place à ces présences invisibles.