Créée en 1988, La Tragédie Comique fait partie des spectacles qui ont tellement
marqué l’histoire du théâtre qu’elle en est devenue mythique. Un surprenant face
à face entre l’homme et l’imaginaire. Un miracle scénique. Cette pièce
originelle d’Ève Bonfanti et Yves Hunstad est d’autant plus précieuse à
(re)découvrir qu’elle est l’entrée idéale dans leur œuvre atypique.
A la croisée du théâtre élisabéthain et de la création contemporaine, La
Tragédie Comique joue avec la représentation, son cortège d’impostures et de
dévoilements, ses limites et son infinité. Seul en scène, Yves Hunstad, avec une
maîtrise du verbe hors du commun, invente un fabuleux personnage cosmique,
humain, grave et fragile, qui nous embarque, séance tenante, pour un voyage
jusqu’au cœur d’un grand mystère : celui du théâtre. Yves Hunstad brasse le
plaisir du jeu, l’intelligence alliée à l’émotion et nous livre un inoubliable
moment de grâce.
Pourquoi reprendre au Poche - théâtre de création s’il en est -, un spectacle
joué près de 1000 fois dans le monde entier et traduit en plusieurs langues ?
Parce qu’il a donné à toute une génération le goût et la curiosité du théâtre –
et qu’à ce titre il est probablement d’utilité publique. Qu’il a offert
l’impulsion nécessaire à se révéler à tant de jeunes artistes. Qu’il est surtout
un inoubliable moment de grâce. Et qu’à notre tour, nous voulions en être le
passeur…
Pocket Theater
Lieu
Événements à venir
Le dragon a entre treize et dix-huit ans. Il ressemble aux enfants normaux. Il
est comme tout le monde mais tout le monde a décidé qu’il était différent. Il
croit qu’il est seul au monde parce qu’on ne lui a pas dit qu’il y avait sur
terre d’autres dragons. En réalité, ils sont légion.
Horizon+, hôpital psychiatrique pour adolescents. Un centre bien caché du monde
normal. C’est là qu’atterrit, sur décision de justice, un jeune garçon en
colère. Il a 15 ans. L’âge où la vie commence.
Hospitalisée, elle aussi, Colette veut mourir. Peu importe. Il va la sauver. Et
elle le sauvera aussi.
Mais souvent, écrivait Steinbeck dans Des Souris et des Hommes, les plans les
mieux conçus ne se réalisent pas…
Les dragons est écrit à partir de vraies et belles rencontres. Jérôme Colin -
animateur à la RTBF et auteur du Champ de Bataille repris en début de saison - y
parle du surgissement de l’amour dans nos vies. Et dresse le portrait d’une
jeunesse exclue, mais qui sait rester tendre et solidaire à l’égard d’elle-même.
Penche-toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tâche de profiter de
ce qui te reste. (Philip Roth)
Je fais du pole dance dans un bar à striptease. La nuit. Pour gagner de
l’argent… quand je suis sur la barre, j’ai l’impression de casser des gueules.
Je suis invincible.
Sandrine est pole danseuse ; c’est sa passion. Elle aurait bien voulu devenir
actrice mais bon... En tout cas, ce soir, c’est sa dernière nuit. Après ça, elle
change de vie… Crise schizophrénique ou hallucinations, elle reçoit la visite
nocturne et exubérante de 3 drôles de femmes :
Madame sexe, qui a peur du vieillissement inévitable de son corps. Ses pulsions
sexuelles débordent. Elle n’a besoin de personne pour explorer sa sexualité,
sauf de son pommeau de douche.
Madame R qui est constamment sur la défensive. Elle se protège en retenant ses R
pour que Rien ne dépasse.
Madame Monsieur qui représente la mémoire des hommes qu’a connu Sandrine. Elle
est une drag-queen qui s’amuse tant du machisme palpable de l’homme dominant que
du sex-appeal jusqu’au-boutiste de la femme fatale.
Dans l’atmosphère délirante d’un cabaret burlesque, Complexes est une ode
joyeuse à la liberté de s’affirmer. A la croisée du cirque, de la danse, du
chant et du pole dance, le spectacle nous entraine dans un univers psychédélique
proche du Pays des Merveilles en version hard.
Événements passés
« Tu veux pas écrire un roman sérieux ? ». Voilà l’ultime conseil prodigué par
Lisa à Alan, avant qu’elle le quitte.
Depuis, Alan cherche un sujet de «roman sérieux». Le précédent a fait un flop :
104.546ème des ventes sur Amazon. Alors, il veut profiter de l’été qui commence
pour se plonger avec la discipline d’un guerrier samouraï dans l’écriture d’une
épopée profonde et poignante. En même temps, il s’occupera de la piscine de ses
voisins.
Mais rien ne va : la piscine verdit et accueille rapidement une quantité de
bestioles. Dans le même temps, il met une énergie de dingue à fuir les
rencontres amoureuses et à gérer sa phobie des scènes de spectacles.
Alan s’inscrit dans la prestigieuse lignée des anti-héros. Un personnage à la
Tchekhov, dans lequel on retrouve probablement quelque chose des personnages de
Fritland de Zenel Laci et du Champ de Bataille de Jérôme Colin, également mis en
scène par Denis Laujol au Poche ces dernières saisons.
J’irai boire un café avec mon père parmi les morts, et j’en reviendrai vivant.
C’est l’histoire vraie d’un fils qui part à la recherche de son père sur un coup
de tête. Sauf que son père est mort il y a 15 ans et qu’il n’a jamais vécu avec
lui. Dans les mains du fils, il reste trois cartes : une carte du Congo,
d’Antarctique et de Libye. Trois pays où son père a vécu et travaillé. Carnet en
main, le fils prend la route…
Avec Fils de bâtard, Emmanuel De Candido s’accroche à la boule de feu qui pulse
dans son ventre, parcourt trois continents et près d’un siècle d’histoire. Entre
les chants d’indépendance congolais et l’euthanasie ratée de sa mère, entre le
crépitement des armes libyennes et la naissance de son fils, entre les vents
catabatiques et le souffle haletant qui le tient debout, il trace une épopée
fulgurante et intime qui déconstruit les notions de filiation, d’héritage et de
virilité.
Après Pourquoi Jessica a-t-elle quitté Brandon ? Emmanuel nous propose un opus
singulier qui mêle performance théâtrale, enquête de terrain et récit de vie.
Spectacle nommé au Prix Maeterlinck de la Critique 2022 dans la catégorie «
Meilleure Création artistique et technique »
Le premier texte de Shakespeare jamais monté au Théâtre de Poche a fait un tabac
lors de sa création, il y a deux saisons. Le spectacle affiche sold out
rapidement et est nommé aux Prix de la Critique. La distribution emmenée par
Jean-Michel d’Hoop rassemble huit comédien.nes autour d’une quinzaine de
marionnettes géantes.
À découvrir donc les idylles empêchées de quatre amoureux à la cour d’Athènes. À
suivre ces jeunes passionnés dans leur fuite vers un monde féérique peuplé
d’esprits farceurs. À pénétrer dans le dédale de la forêt, la nuit, là où toutes
les hallucinations sont permises, comme les fantaisies les plus cocasses. À se
perdre comme des amoureux qui mélangent sans vergogne le masculin et le
féminin….
À frissonner de peur, d’excitation et de bonheur dans ce songe où résonnent
hurlements, rires, larmes, séduction, poésie, humour potache, manipulations,
panique et crises de nerfs.
À nous les philtres, les fées, les métamorphoses, les illusions et la course
folle du désir jusqu’à la confusion la plus totale !
Mortier, le patron des patrons, marche sur des charbons ardents : le
gouvernement envisage d’instaurer une taxe sur les plus hauts revenus. Dans le
même temps, la journaliste d’investigation Corinne Lagneau rédige un article sur
les entreprises richissimes qui éludent leurs impôts via des sociétés offshore.
La veille de la parution, la journaliste est limogée… Une riposte virulente
enflamme les réseaux sociaux et incite les citoyens à la rébellion. Mortier doit
désamorcer au plus vite cette insurrection populaire...
Si Blockbuster est une fable politique sur notre monde en crise et ses
inégalités croissantes, il est surtout un O.V.N.I. théâtral. Blockbuster est un
« mashup » : l’association en continu d’extraits de films hollywoodiens bien
connus à des fins parodiques.
Voici donc un grand détournement dans lequel les acteurs du Collectif Mensuel
assurent tout à la fois le doublage des voix, les bruitages maison et la musique
live... Tous les ingrédients du Blockbuster y sont réunis : les héros
manichéens, les courses-poursuites, les explosions spectaculaires…
Spectacle nommé au Prix Maeterlinck de la Critique 2022 dans la catégorie «
Meilleur spectacle d'humour »
Nicolas : Ecoutez, je ne suis pas un bandit, je l’ai ma carte…
Le Vigile : Mais oui, du calme pose ce poireau… Ne m’oblige pas à faire une
roulade arrière
Nicolas règle ses courses à la caisse d’un supermarché. Comme il ne trouve pas
la carte de fidélité qu'on lui réclame, il est interpellé par le vigile. Saisi
de panique, il prend la fuite armé d'un poireau. Traqué par la police, pris sous
le feu des médias, il devient en quelques heures l’ennemi public numéro 1. A la
télé, sur internet, dans les bars ou à la boulangerie, chacun a son mot à dire
sur cette affaire...
Commence alors un road-movie absurde, qui dresse le portrait d’une société à
bout de souffle, d'une époque où la médiatisation permanente mise sur le
sensationnel et empêche l'émergence de toute pensée.
En adaptant au théâtre la fameuse bande dessinée de Fabcaro (Grand prix de la
critique et prix des libraires de bandes dessinées), le Collectif Mensuel à qui
l'on doit entre autres Blockbuster et L'homme qui valait 35 milliards accueilli
au Poche, crée ici un spectacle jonglant avec théâtre, roman-photo, musique
live, bande dessinée, bruitage…
Je sais pourquoi ça les rend fous. Parce que je me suis comportée comme la
plupart des mecs. J’ai baisé quand je voulais, qui je voulais, j’ai quitté tout
de suite après, j’ai choisi sans attendre d’être choisie.
Pour le groupe elle en est une. Une belle. Une vraie. Une grosse. Une sacrée…
C’est ce qu’ils disent dans les commentaires qui font sonner son téléphone à
répétition, entre insultes et émojis assassins. Mais elle choisit de voir,
toucher, entendre, goûter. Sans céder à la pression et au jugement de la meute.
Elle joue selon ses propres règles. Seule ? Peut-être pas...
Queen Kong est un texte incisif et éclatant porté par une héroïne qui dynamite
les codes et décide de suivre à tout prix ce désir de liberté qui bat en elle.
Quel qu’en soit le prix à payer…
Adapté pour sa création au Poche par Georges Lini (Iphigénie à Splott, La Soeur
de Jesus-Christ…), Queen Kong est LE roman plébiscité par les jeunes lecteurs à
sa sortie en 2021. Il parle sans tabou de sexualité, de désir et de fantasme.
Bonsoir. J’ai composé votre numéro au hasard. Je me demandais si vous auriez
envie de parler avec moi quelques instants. Je m’appelle Lou. Et vous ?
Lou, Had et Tadz ne se connaissent pas.
La fille de Tadz a disparu. Vu qu’elle est majeure, la police refuse de partir à
sa recherche. Mais elle pourrait être en danger. Tadz le sent de l’intérieur. Il
a les nerfs à fleur de peau.
Had, c’est le petit canard noir. Sa mère lui a toujours préféré son frère, le
plus joli de la portée. Mais elle perd la boule alors pour lui faire plaisir,
quand il l’appelle, il se fait passer pour son frangin.
Quant à Lou, elle compose des numéros au hasard, espérant retrouver Suzanne qui
lui a sauvé la vie. Et si le hasard accouchait d’un miracle ?
En même temps qu’ils se rendent à la cabine téléphonique, ils cheminent, sans le
savoir, les uns vers les autres. Une cabine téléphonique... Un dinosaure, quoi.
Qui à lui seul raconte l’histoire d’un monde qui va trop vite…
Le Poche a rencontré les Allosaurus un très joli soir au dernier festival
d’Avignon. Nous osons espérer qu’ils réussiront à vous émouvoir autant qu’ils
nous ont émus.
En Belgique, plus de 15% des familles sont recomposées. Des familles à géométrie
variable, où les enfants sont élevés collectivement par des parents, des
beaux-parents, et même des ex-beaux-parents encore forts impliqués. Des gosses
qui ont parfois l’influence de six adultes à gérer, des couples d’amoureux qui
ne sont pas des couples parentaux et des couples parentaux qui ne s’aiment
définitivement plus, des guerres intestines qui, au nom des sacro-saints
enfants, mettent en branle des jeux de pouvoir à faire pleurer une tragédie
grecque.
Fruit d’un nombre considérable d’entretiens avec des beaux parents et des
enfants, Recomposées est un spectacle écrit et mis en scène par Julie Annen (Les
Pères, Belgium Best Country) : « Il y a des gens qui ne comprennent ni pourquoi
leur gosse veut se tirer, ni que leur conjoint en a gros sur la patate, et qui,
le cul bien enfoncé dans leur forteresse de certitude, pensent qu’ils font tout
bon. D’autres qui apprennent à se réjouir de minuscules victoires : une petite
main qui enfin saisit la leur, la sensation d’avoir réussi à transmettre un peu
de soi à cet autre qui n’a rien de nous ».
Recomposées n’est pas une histoire mais des histoires. Des belles, des fortes,
des tristes, des violentes, mais aussi des toutes plates, avec pleins de gens
ordinaires qui font ce qu’ils peuvent. La vie quoi.
Quand tu dois tirer, tire, cause pas ! (Sergio Leone) Dans ce village du sud de
l’Italie, tout le monde est affublé d’un surnom. Simeone, le frère de la jeune
Maria, on l’appelle Jésus. Il ressemble au Christ dont il joue le rôle lors de
la Passion du vendredi saint.Maria, c’est cette jeune fille qui s’empare du
pistolet Smith & Wesson 9 mm dans le buffet de la cuisine. Elle quitte la
maison, l’arme à la main. Elle marche en direction du village. Elle se rend chez
Angelo le Couillon le jeune homme qui lui a fait violence la veille.Le village
prend sa suite, finissant par former un cortège bigarré : le président du club
des chasseurs, les employés de la casse-auto, le garagiste, les bikers du coin,
la vieille institutrice, les voisines envieuses de la jeunesse de Maria. Et de
sa beauté. Chacun y va de son anecdote sur Maria, livrant tour à tour chaque pan
de sa vie. Il y a ceux qui l’encouragent, ceux qui veulent la dissuader, mais
rien ni personne ne pourra l’arrêter, lui faire lâcher son arme, pas même sa
famille, pas même les gendarmes.Un western moderne mis en scène par Georges Lini
(Iphigénie à Splott)
Effie habite à Splott, un quartier de Cardiff -capitale du Pays de Galles-, miné
par la fermeture des usines, le chômage et la précarité.Effie, c’est le genre de
fille qu’on évite de regarder dans les yeux quand on la croise dans la rue car
on a l’impression qu’elle va nous exploser au visage. Effie, on croit la
connaître, alors on la juge l’air de rien, mais on n’en connaît pas la
moitié…Tous les lundis, elle picole comme une sauvage, se came à fond et émerge
au bout de trois jours d'une gueule de bois “pire que la mort” pour mieux
recommencer. Un personnage de démesure, jusqu’au-boutiste et qu’on croirait
sorti d’une tragédie grecque. Et puis, un soir, l’occasion lui est offerte
d’être autre chose que ça…La saison dernière, Georges Lini a signé la mise en
scène de ce qui fut un incroyable succès de foule et d’estime. Un spectacle qui
compte…UNE TUERIE ! Le Soir - La pièce fait avec nous les embardées d’une
voiture en fuite coursée par la police. Captivant. What’s on **** - Grave,
intense, fougueux, percutant. La Libre - Une suite de rebondissements dignes
d'une série télé addictive et écrit dans une langue à l'humour acide. Le Vif