Le Théâtre du Nord invite l’Institut pour la photographie à investir ses espaces
de convivialité et à y présenter des expositions pendant toute la durée de sa
fermeture pour travaux. Après la présentation de six programmations
d’expositions de préfiguration dans ses locaux du Vieux-Lille, l’Institut pour
la photographie poursuit aujourd’hui l’ensemble de ses activités hors-les-murs
jusqu’à sa réouverture, prévue au second semestre 2026.
Cette exposition inaugurale reflète les préoccupations et engagements partagés
par le Théâtre du Nord et l’Institut, avec la première présentation européenne
du projet brésilien Retratistas do Morro.
Depuis 2015, ce projet vise à porter un regard critique sur l’héritage visuel
collectif brésilien et à l’enrichir grâce à un travail d’identification, de
préservation et de diffusion d’archives des photographes qui ont travaillé dans
des lieux ou communautés sous-représentés, voire absents de cet héritage
culturel.
Les archives de plus de 250 000 négatifs des photographes Joao Mendes et Alfonso
Pimenta, originaires d’Aglomerado da Serra, la 2e plus grande favela du Brésil
située à Belo Horizonte, témoignent de la vie quotidienne et des évènements
marquants de leur communauté pendant plus d’une cinquantaine d’années.
La sélection de photos présentée au Théâtre du Nord, conçue d’après l’exposition
de Guilherme da Cunha, créateur de Retratistas do Morro, se concentre sur les
générations des années 1970-1990. L’attention particulière du projet à la
question de la représentation individuelle s’incarne également à travers les
témoignages des photographes sur quelques-unes des personnes photographiées.
Horaires :
↘︎ Mardi-vendredi : 12h30 > 19h, samedi : 14h > 19h, fermé le dimanche et les
jours fériés
↘︎ Exposition accessible aux personnes à mobilité réduite
Commissariat : Anne Lacoste, directrice de l’Institut pour la photographie
Théâtre du Nord
Lieu
Événements à venir
Tous les jeudis de 18h à 19h (à l’exception du 23 mai), l’équipe de transmission
artistique et culturelle de l’Institut pour la photographie vous fait découvrir
l’exposition Retratistas do Morro au Théâtre du Nord (Lille) à travers des
visites guidées à destination de tous les publics…
Le Théâtre du Nord invite l’Institut pour la photographie à investir ses espaces
de convivialité et à y présenter des expositions pendant toute la durée de sa
fermeture pour travaux. Après la présentation de six programmations
d’expositions de préfiguration dans ses locaux du Vieux-Lille, l’Institut pour
la photographie poursuit aujourd’hui l’ensemble de ses activités hors-les-murs
jusqu’à sa réouverture, prévue au second semestre 2026.
Cette exposition inaugurale reflète les préoccupations et engagements partagés
par le Théâtre du Nord et l’Institut, avec la première présentation européenne
du projet brésilien Retratistas do Morro.
[https://www.institut-photo.com/event/retratistas-do-morro/]
—
Dates :
↘ Jeudi 16 mai : Visite ludique
↘ Jeudi 30 mai : Visite descriptive (ouverte à des personnes malvoyantes ou
aveugles)
↘ Jeudi 6 juin : Visite ludique
↘ Jeudi 13 juin : Visite ludique
↘ Jeudi 20 juin : Visite ludique
↘ Jeudi 27 juin : Visite descriptive (ouverte à des personnes malvoyantes ou
voyantes)
↘ Jeudi 4 juillet : Visite ludique
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Retratistas do Morro (Les portraitistes de la colline)
↘ Exposition hors-les-murs au Théâtre du Nord
↘ 4 Place du Général de Gaulle, 59000 Lille
Commissariat : Anne Lacoste, directrice de l’Institut pour la photographie
Événements passés
Texte et mise en scène Pascal Rambert
Création de Pascal Rambert pour les élèves comédien·ne·s de l’École du Nord
Avec les élèves du Studio 7 de l’École du Nord :
Yassim Aït Abdelmalek, Félix Back, Poline Baranova Kiejman, Jessim Belfar,
Clément Bigot, Sam Chemoul, Jade Crespy, Fantine Gelu, Ambre Germain-Cartron,
Loan Hermant, Mohamed Louridi, Ilana Micouin-Onnis, Marie Moly, Chloé Monteiro,
Miya Péchillon, Charles Tuyizere
Alors qu’un jeune cinéaste tourne un film sur un club de hockey sur glace, les
seize comédiens et comédiennes doivent redoubler d’effort pour incarner au plus
juste ces champions et championnes de la glisse. La compétition sportive et le
métier de comédien sont habilement mis en parallèle dans cette création de
Pascal Rambert spécialement pensée pour les élèves du Studio 7 de l’École du
Nord.
Au centre de la scène, c’est un morceau de patinoire qui sera recréé pour
permettre l’illusion cinématographique. Pascal Rambert nous embarque dans les
coulisses du tournage de ce film, où, perchés sur des patins, les élèves
traverseront la glace comme les monologues dont l’auteur a le secret.
David Bobée a déjà travaillé pour Pascal Rambert en tant que comédien et
danseur, c’est donc tout naturellement qu’il a demandé à l’auteur et metteur en
scène, traduit et joué dans le monde entier, d’être présent pour la dernière
année de formation du Studio 7. Une chance pour ces artistes en
professionnalisation, une chance pour le public du Théâtre du Nord.
Des sorcières rusées, des princesses aventurières, des grenouilles poilues, des
princes pas si charmants, avec les Contes à Paillettes, les enfants, dès 5 ans,
questionnent le monde et inventent leur propre destin.
Venez rencontrer La Déliche, Maria Mollarda, Caterine Larabe et Tata Foxie, des
créatures tout en paillettes qui racontent des histoires de princes et
princesses. Mais dans ces histoires, ce n’est pas forcément le prince qui sauve
la princesse, les héros ont le droit de pleurer et les héroïnes de parcourir le
monde.
Fondé en 2014, Paillettes est une joyeuse bande de drag queens qui questionne
notre époque en puisant dans la puissance symbolique et universelle des contes.
À travers leurs lectures, le groupe explore avec les enfants les questions
d’inclusion, d’égalité et interroge la normalisation des représentations.
EN COREALISATION AVEC LE THEATRE DU NORD, centre dramatique national Lille
Tourcoing Hauts-de-France
Au carrefour de l'intime et du politique, Gurshad Shaheman raconte la grande
histoire à travers la petite. Révélé en 2015 avec Pourama Pourama, où il
revenait sur son propre parcours depuis l’Iran jusqu’en France, le metteur en
scène et comédien donne cette fois la parole à trois femmes de sa famille : sa
mère et ses tantes. Nées au début des années 1960, elles ont traversé la
révolution de 1979, la guerre contre l’Irak et ont été confrontées, comme
beaucoup, à la question du départ… Depuis, deux d'entre-elles ont quitté leur
terre natale pour gagner l'Allemagne et l'Hexagone, quand la dernière est restée
sur place. Dans un décor évoquant un restaurant typique du nord de Téhéran où
l'on dîne à ciel ouvert, assis sur des tapis persans, le public écoute ces trois
sœurs. Elle se remémorent leurs engagements, joies ou peines... Les mots des
comédiennes se mêlent à la musique électroacoustique de Lucien Gaudion et des
chansons populaires. On traverse un demi-siècle d'Histoire à la lueur de destins
singuliers, parfois chahutés, mais toujours guidés par un espoir incandescent.
Autour du spectacle
L’œil du méliès : Un film en écho au spectacle Les Forteresses
No Land's Song, film iranier d'Ayat Najafi (2014) - Durée 1h31. En présence de
Gurshad Shaheman
Texte et mise en scène
Guillaume Vincent
Texte écrit en collaboration avec les interprètes
C’est l’histoire de sept jeunes qui entrent dans une école de théâtre en
septembre 2001 - il y a tout juste 20 ans - l’année où Guillaume Vincent a
lui-même intégré l’École du Théâtre National de Strasbourg. L’idée de cette
fiction a surgi lors d’un atelier dirigé par le metteur en scène avec sept
élèves de la promo 6 de l‘École du Nord.
Depuis, la pièce s’est écrite collectivement comme un roman de formation où nos
héros et héroïnes vont faire l’expérience de la vie à travers leur métier, leurs
histoires réelles, inventées, jouées. Il est question de théâtre, des textes du
répertoire qui les traversent, qui trouvent un écho jusque dans leur intimité.
Vertige (2001–2021) est le récit d’une génération qui apprenait le métier
d’acteur pendant qu’à la télé on devenait une star en restant enfermé dans un
Loft, une génération devenue adulte en plein boom numérique et qui a vu un monde
basculer …
Un spectacle sentimental et drôle où les fragments du texte de Virginia Woolf
(Les Vagues) explosent comme des pétards dans une fête foraine, nous rappelant
que vieillir est aussi une expérience heureuse.
DOM JUAN
ou le Festin de Pierre
Texte
Molière
mise en scène
David Bobée
Au milieu de statues monumentales, tombées de leur piédestal, tel un cimetière
de figures historiques et mythologiques déchues, Radouan Leflahi, découvert dans
Peer Gynt, incarne Dom Juan. Ce héros d’un des plus grands textes du répertoire
qui nous renvoie aux dominations contemporaines se doit d'être traité avec toute
la complexité qu'il mérite.
Chaque scène qui compose cette pièce représente quelque chose contre lequel nous
luttons aujourd’hui, le classisme, le sexisme, la glottophobie... S'emparer de
cette pièce, c'est chercher à répondre à une question qui anime le débat public
: faut-il déboulonner les statues dont les histoires nous encombrent ? Faut-il
réécrire les textes du répertoire ? Le parti pris ici est de les mettre en
scène, de les contextualiser, d'en donner une interprétation critique. Il
s’agira donc d’une lecture politique de Dom Juan, mais qui ne taira pas pour
autant les qualités de sa narration.
Fidèle à ses engagements, le directeur du Théâtre du Nord signe une mise en
scène riche de diversité où les paysans de Molière ont l’accent mandarin et où
des personnages masculins sont interprétés par des femmes.
Après Roméo et Juliette, Lucrèce Borgia, Hamlet ou Peer Gynt, David Bobée
poursuit son travail de revisitation des grandes figures littéraires et
historiques afin d’écouter ce qu’elles ont encore à nous apprendre.
LECTURE-SPECTACLE
L'histoire en commun
Idée orginale : Marine Bachelot Nguyen
De et avec Marine Bachelot Nguyen, Penda Diouf, Karima El Kharraze
Elles sont trois. Marine, Penda et Karima. Elles ne sont pas sœurs mais ont
choisi ce titre pour leur spectacle. Marine Bachelot Nguyen en a eu l’idée.
Après avoir plongé dans son histoire familiale vietnamienne, elle a demandé à
Penda Diouf et Karima El Kharraze de partir, à leur tour, sur les traces de leur
passé sénégalo-ivoirien et marocain, et de la rejoindre sur scène. Chacune
d’elles vient partager avec ses consœurs la lecture de son propre texte. Ainsi,
les filles d’un mandarin lettré vont côtoyer l’itinéraire d’une « déplacée
involontaire » venue de loin, du sud du Sahara, bien que née à Dijon, et celui
d’une petite-fille qui a longtemps cru que toutes les boucheries portaient le
même nom que son grand-père, Allal.
Le passé, la famille, les ancêtres. Les grands-parents, les vrais ou ceux que
l’on s’invente. Une Histoire coloniale en commun. Des souvenirs, des doutes, des
craintes, des blessures mais aussi des rires et des clins d’œil. Une sororité
théâtrale sur scène et sans nul doute, dans la salle !
Textes lus :
Deux sœurs de Marine Bachelot Nguyen
Sutures de Penda Diouf
La Sacoche et l’Invaincue de Karima El Kharraze
THEATRE
‘‘Ces jeunes nés en France se révoltent contre le racisme et les clichés’’
Sceneweb
Texte et mise en scène Eva Doumbia
Avec Emil Abossolo Mbo, Nabil Berrehil, Fabien Aissa Busseta, Catherine Dewitt,
Sundjata Grelat / Akram Manry, Binda N’gazolo, Salimata Kamaté, Fatou Malsert /
Olga Mouak, Fréderico Semedo, Souleymane Sylla
Drissa a 11 ans, il est noir, vit dans un HLM, avec ses parents, sa jumelle et
son petit frère. Un jour sa famille emménage dans un pavillon tout neuf en
province, un pavillon comme celui des familles qu’il voit à la télévision. Ne
manque qu’un chien, un iench, pour compléter ce tableau idéal. Ce chien
deviendra un symbole d’intégration tout autant qu’un motif de conflits avec ses
parents.
Drissa rêve d’une vie banale, où son origine malienne, sa couleur de peau ne
l’assigneraient pas systématiquement comme délinquant ou sportif aux talents
footbalistiques cachés.
Et puis, un soir, il y a une bavure policière, ce soir-là, la vie de la famille
bascule.
« Tant de choses ont été écrites, jouées, et dites sur ceux qui vivent entre
deux mondes. L’afro-européen peut ne pas vouloir savoir qu’il l’est. Ou au
contraire aimer cette dualité. Mes personnages refusent de subir, ils veulent
modifier leur société. Pouvoir choisir.» Eva Doumbia dresse en toile de fond le
difficile combat quotidien des populations afropéennes invisibilisées. Une
population qui, dans un monde pourtant diversifié, reste démesurément absente
des modèles et représentations de réussite sociale…
Eva Doumbia est artiste associée au Théâtre du Nord, marraine des élèves-auteurs
et autrices du Studio 7 (7e promotion 2021-2024 de L’École du Nord)
Ce spectacle créé à l’automne 2020 au CDN de Rouen est dédié à la mémoire de
Sériba Doumbia
THEATRE
Texte et mise en scène : Tiago Rodrigues
Avec Adrien Barazzone, Beatriz Brás, Baptiste Coustenoble, Natacha Koutchoumov,
Gabriel Ferrandini (musicien)
‘‘Une pièce puissante et bouleversante, sans clichés ni morale accablante’’
Libération
Qu'est-ce qui pousse un être humain à choisir de risquer sa vie pour aider les
autres ? Comment appréhender la question de l'appartenance et du « chez soi » ?
Quand devient-elle problématique face au chaos du monde ? Comment cette double
vie entre les zones de conflits et le retour chez soi dans un pays en paix
modifie-t elle le regard sur le monde et sur sa vie personnelle ? Fils d'une
mère médecin et d'un père journaliste, Tiago Rodrigues s'est souvent demandé
pourquoi il avait choisi de raconter le monde plutôt que de le sauver en
agissant de manière plus concrète. Cette réflexion a poussé récemment le grand
dramaturge portugais à rencontrer des équipes de la Croix-Rouge internationale à
Genève. Ainsi est née la nécessité d'écrire un spectacle par le prisme de
l'intime afin de regarder le monde par les yeux de ces personnes engagées dans
l'humanitaire.
Concert/Lecture
Viril
Un projet de David Bobée, Béatrice Dalle, Virginie Despentes, Casey et Zëro
Viril présente une série de textes féministes et antiracistes, accompagnés par
la musique du groupe post-rock lyonnais Zëro et incarnés par les voix et les
corps en présence de la comédienne Béatrice Dalle, de l’autrice et cinéaste
Virginie Despentes et de la rappeuse Casey. Manifeste choral, le spectacle donne
à entendre certaines des voix les plus emblématiques des luttes contre les
dominations raciales, sexuelles de classe et de genre des cinq dernières
décennies. Peu à peu, la succession des voix et des textes dessine le paysage
d’un féminisme révolutionnaire né de l’alliance des luttes minoritaires et des
pratiques dissidentes lesbiennes, prolétariennes, trans et racisées. Choc
esthétique pour celles et ceux qui ne connaissent pas les racines lesbiennes
radicales et antiracistes du féminisme, exercice joyeux de détoxification face
aux langages dominants et véritable injection d’énergie poétique et de joie
politique pour toutes celles et ceux qui cherchent à collectiviser leur volonté
de résistance, Viril apparaît aujourd’hui comme un spectacle nécessaire pour
tous les publics.
THEATRE
"Une réfléxion captivante sur la compassion et l'empathie" Le JDD
La Réponse des hommes
Texte et mise en scène : Tiphaine Raffier
« Avez-vous déjà gardé un secret en sachant que vous trahissiez un·e ami·e ? Qui
trahir ? À qui rester loyal·e ? Nous sommes toutes et tous soumis·e·s
quotidiennement à des vertiges moraux, minuscules ou immenses. Vouloir être
juste, vouloir faire le bien, interroge toujours l’éthique. »
Accueillir les étrangers, Nourrir les affamés, Assister les malades… sont
quelques-uns des quinze titres des OEuvres de Miséricorde décrites dans
l’Évangile selon Saint-Matthieu. Tiphaine Raffier s’empare subtilement
de neuf d’entre elles en y apportant une traduction contemporaine et en
bousculant notre conception de la morale, sans jamais donner de leçon.
Avec une formidable équipe d’artistes et une pleine maîtrise dramaturgique et
esthétique, la jeune autrice et metteuse en scène s’impose avec ce spectacle
comme l’une des voix les plus originales de sa génération.
Sa nouvelle collaboration avec l’Ensemble Miroirs Étendus qui signe la musique
originale, du baroque à l’électro, en live au plateau, apporte au spectacle un
élan inspiré.