Sur les traces de la Mer du Nord... | Éric Fourez carte blance à Claude Lorent

Description

Pour la première exposition du cycle "Carte blanche", le BPS22 a sollicité le critique d’art et commissaire d’exposition Claude Lorent (Charleroi, 1943). Celui-ci a choisi de retracer l’itinéraire pictural d'Éric Fourez (Tournai, 1946) qui s’étend de 1974 à nos jours.


Dès les années 1970, l’artiste réalise des petites peintures d’inspiration surréaliste et littéraire dont ne subsistent que deux exemplaires, témoins d’une influence rapidement abandonnée. Sa pratique artistique change alors rapidement. Attiré par l’hyperréalisme à base de photographie, il s’en distingue d’emblée en optant pour une peinture à tonalité monochrome bleue, légère et lumineuse. Ses sujets de prédilection sont les vagues et des vues de la mer du Nord ; elles évoquent l’ailleurs, le voyage, l’évasion. Ce sont des rochers à Ploumanach, des autoroutes, des aéroports, des cabines de plage… et bientôt les premières traces de pas dans le sable. En 1984, ses toiles passent au gris, puis s’estompent légèrement et, dès 1986, le blanc s’impose. Le sujet devient trace, la figuration devient allusive et semble parfois se dissoudre dans l’abstraction.

Pour Claude Lorent, l’itinéraire est remarquable : "Depuis, selon un processus créatif invariable, inlassablement, résolument, Éric Fourez peint des paysages marins fascinants, des bords de plages ravinés, creusés, modelés par le flux, le reflux, le ressac, par la puissance ou la douceur des vagues qui vont, viennent, se retirent et reviennent. Qui meurent sur le sable avant de remonter à l’assaut, plus déterminées et plus vivantes que jamais. 

Hymne à la vie et à la nature, images du destin, vanités autant que paysages, ces peintures de l’espace infini et de la blancheur, silencieuses, solitaires, évocation du passage du temps, de la fragilité des êtres et des choses, de l’éphémère et du combat contre l’inéluctable effacement jusqu’à la disparition, se déclinent en toutes tailles, en tous formats, invitent à regarder et réfléchir, à vivre l’enchantement, à méditer, à prendre conscience de soi, de notre terre à respecter et de l’univers incommensurable."


Première grande rétrospective muséale de l’artiste, l’exposition rassemblera plus d’une cinquantaine de peintures sur toile, de formats intimes à des œuvres de 4,2 m x 2 m, ainsi que des documents. À cette occasion, Éric Fourez rend aussi hommage à ses amis artistes, avec des œuvres de Gabriel Belgeonne, Pierre Courtois, Gaston De Mey, Jephan de Villiers, Patricia Dopchie, Francis Dusépulchre, Jean-Michel François, Jack Keguenne, André Lambotte, Michel Mineur, Baudouin Oosterlynck et Guy Vandenbranden.


Éric Fourez



Information sur la date

Du 01/06/2024 au 01/09/2024

Billets

Info:

Adultes : 6,00 €Seniors et groupes à partir de 10 personnnes : 4,00 €Étudiants et demandeurs d'emploi : 3,00 €Gratuit : - 12 ans

Info & Réservation

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Événements suggérés

Une expo-animation pour découvrir la démocratie communaleAprès avoir construit leur ville idéale, les participant·e·s feront le lien avec le fonctionnement de la démocratie communale. Ils échangeront leurs points de vue, détermineront les priorités de la commune et gèreront la prise de décisions face à des situations concrètes. Ils organiseront ensuite leurs propres élections communales : création de partis, constitution de programmes, vote et dépouillement. Ils·elles tenteront de signer un pacte de majorité pour gérer la commune. D’autres manières de faire fonctionner la démocratie seront également abordées (démocratie participative, directe, par tirage au sort…). Les élections provinciales seront également évoquées.Horaire : L>V : 09h00 > 12h00 ou 13h00 > 16h00 - Durée 3h00Public : groupes d’adultes et de jeunes à partir de la 5ème primaire (versions adaptées en fonction de l’âge) max. 30 participant·e·sInscription indispensable par téléphone (064/84.99.74) ou par mail ().
********** English ********** The iconic Buddha figure is well-known in Western society. Often seen as a decorative element in homes and gardens, as a symbol of ‘zen’ or of an idealized vision of Asia, Buddha holds multitude meanings. But are they truly understood? What are the true meanings and stories behind the images associated with the Buddha? What spirituality resides in the artworks and how do Buddhists view them? To answer these questions, the exhibition features a participatory scenography; providing a visitor experience where art meets sensibility. "Sensing the Buddha" at Mariemont showcases nearly a hundred artefacts from the museum’s collections. This exceptional selection spans across Asia, including India, China, Japan, Myanmar, Thailand, and the Himalayas. It is a unique opportunity to explore the diversity of Buddhist iconography and gain a fresh perspective on Buddha. The works on display are made of bronze, ivory, wood, or lapis lazuli, and they emit a strong sense of presence and fascination. Raoul Warocqué -founder of the Royal Museum of Mariemont- played a significant role in establishing the Buddhist art collection as one of the cornerstones of his collection. With this exhibition, Mariemont uncovers pieces that have not been publicly seen for nearly 65 years. As the collection was put in storage after the 1960 fire at the Chateau de Mariemont, previously unknown treasures are now unveiled, with some items specially restored for the event. Additionally, rarely seen thangkas (Buddhist paintings) from the Léon Verbert collection, on loan from the Royal Museums of Art and History, are also presented. The Museum encourages a deeper exploration of Buddha, inviting to come closer, pause, and observe. Offer a gift in the form of origami. Feel a connection within the visual atmosphere of a sanctuary. Reflect on and explore the practices, meditation and gestures of Buddhism. "Sensing the Buddha" is more than an exhibition. It is a singular encounter with Buddhist art, an original experience combining history, art and sensibility. ********** Français ********** L’iconique Bouddha n’est pas étranger à la société occidentale. Simple élément de décoration dans les foyers ou jardins, symbole de « zenitude » ou d’une Asie idéalisée, nombreuses sont les significations qui lui sont attribuées. Mais que savons-nous réellement des images liées à cette figure fascinante ? Quelles histoires racontent-elles ? Quelle part de spiritualité réside dans ces œuvres ? Comment les bouddhistes les conçoivent-ils ? Pour tenter de répondre à ces questions, l’exposition propose un dispositif scénographique participatif ; une expérience de visite dans laquelle l’art rencontre le sensible. Avec « Bouddha. L’expérience du Sensible », Mariemont expose près d’une centaine de pièces issues de ses propres collections. Une sélection exceptionnelle provenant de toute l’Asie : d’Inde, de Chine, du Japon, de Myanmar, de Thaïlande ou encore de l’Himalaya. Une occasion unique d’explorer l’iconographie bouddhiste dans toute sa diversité et de brosser un portrait renouvelé de Bouddha. Qu’elles soient faites de bronze, d’ivoire, de bois ou en lapis lazuli, les œuvres exposées hébergent une présence et fascinent. Le fondateur des collections du Musée royal de Mariemont, Raoul Warocqué, y a largement contribué, faisant de la collection d’art bouddhique l’une des pierres angulaires de sa collection. Par le biais de cette exposition, Mariemont présente des pièces qui n’ont plus été vues depuis près de 65 ans. Mise en réserve après l'incendie du Château de Mariemont en 1960, cette collection dévoile aujourd’hui ses trésors méconnus, dont certains ont été spécialement restaurés pour l’occasion. L’exposition offre également une rare opportunité d’admirer des thangkas (peintures bouddhiques) de la collection Léon Verbert, prêtés par les Musées royaux d’Art et d’Histoire. Au détour des nombreuses œuvres présentées, il s’agit de poser un regard. De se rapprocher, de s’arrêter et d’observer. De partir à la rencontre d’un Bouddha, exposé à quelques centimètres de soi. De lui faire un don sous la forme d’un origami. D’entrer en résonnance dans une ambiance visuelle de sanctuaire. D’interroger les pratiques, la méditation, les gestes du bouddhisme. Plus qu’une exposition, « Bouddha. L’expérience du Sensible » se veut une découverte mais aussi une immersion, un moment de vie. Une rencontre unique avec l’art bouddhique qui offre au public une opportunité originale et singulière d’allier histoire, art et sensible. ********** Nederlands ********** De iconische Boeddha is geen onbekende in de westerse samenleving. Een eenvoudig decoratief element in huizen en tuinen, een symbool van 'zenitude' of van een geïdealiseerd Azië, Boeddha heeft vele betekenissen. Maar wat weten we eigenlijk over de beelden die geassocieerd worden met deze fascinerende figuur? Welke verhalen vertellen ze? Hoeveel spiritualiteit schuilt er in deze werken? Hoe kijken boeddhisten ernaar? Om deze vragen te beantwoorden, biedt de tentoonstelling een participerende scenografie, een ervaring waarin kunst en zintuigen elkaar ontmoeten. Met "Boeddha. Zin en Zintuiglijkheid" toont Mariemont bijna honderd stukken uit eigen collecties. Een bijzondere selectie uit heel Azië, waaronder India, China, Japan, Myanmar, Thailand en de Himalaya. Het is een unieke kans om de boeddhistische iconografie in al haar diversiteit te verkennen en een nieuw portret van Boeddha te schilderen. Of ze nu gemaakt zijn van brons, ivoor, hout of lapis lazuli, de tentoongestelde werken stralen aanwezigheid en fascinatie uit. Raoul Warocqué, de stichter van de collecties van het Koninklijk Museum van Mariemont, heeft hier een belangrijke bijdrage aan geleverd door de boeddhistische kunstcollectie tot een van de hoekstenen van zijn collectie te maken. Met deze tentoonstelling presenteert Mariemont stukken die al bijna 65 jaar niet meer getoond zijn geweest. De collectie werd opgeslagen nadat het kasteel van Mariemont in 1960 afbrandde en onthult nu zijn weinig bekende schatten, waarvan sommige speciaal voor de gelegenheid zijn gerestaureerd. De tentoonstelling biedt ook een zeldzame kans om thangka's (boeddhistische schilderijen) uit de collectie Léon Verbert te bewonderen, uitgeleend door de Koninklijke Musea voor Kunst en Geschiedenis. Het publiek wordt uitgenodigd om een blik te werpen op de tentoongestelde werken. Om dichterbij te komen, stil te staan en te observeren. Om een Boeddha te ontmoeten, die slechts een paar centimeter verwijderd is. Om hem een geschenk geven in de vorm van origami. Om te resoneren met de visuele sfeer van een heiligdom. Om de praktijken, meditatie en gebaren van het boeddhisme in vraag stellen. "Boeddha. Zin en Zintuiglijkheid" is meer dan een 'gewone' tentoonstelling, het is een unieke ontmoeting met boeddhistische kunst, die het publiek een originele en unieke kans biedt om geschiedenis, kunst en emotie te combineren.
Venez (re)découvrir ses collections qui s'étalent de la Préhistoire au début du Moyen Âge, voire à l’époque contemporaine pour les collections lapidaires. Pour célébrer cette réouveture, de nombreuses activités et animations seront organisées le 7 et 8 septembre, en parallèle des Journées du Patrimoine. En collaboration avec Romae Sagitarii, Bagaconervio Bavay, Arduenna Teuta, Malagne - Archéoparc de Rochefort et la Société archéologique de Namur venez découvrir :  Entrée et participation gratuite.
Les 7 et 8 septembre 2024, à l'occasion des Journées du Patrimoine, venez (re)découvrir le Pôle muséal Les Bateliers et ses deux musées. Le Musée des Arts décoratifs proposera de découvrir l’exposition "Des mains de maîtres. Les sculpteurs baroques et rococo à Namur (17e - 18es.)". Immergée dans les salons d’époque et dans les locaux d’exposition réhabilités, l’exposition est accessible à toutes et tous, tout comme le jardin à la française. Le Musée Archéologique proposera, pour sa part, de nombreux ateliers et animation :  Réservation obligatoire :  "Venez touchez le passé au musée Archéologique" en collaboration avec Archéolo-J (accessible aux enfants et adultes malvoyants - durée 1h) Familiarisez vous avec les outils de la Préhistoire, la vaisselle de l'Antiquité ou celle du Moyen Âge. Horaire : Samedi et dimanche à 10h, 11h, 14h, 15h, 16h et 17h.  Sans réservation : Reconstitutions historiques en collaboration avec Romae Sagitarii, Bagaconervio Bavay, Arduenna Teuta, Malagne - Archéoparc de Rochefort et la Société archéologique de Namur. Initiez vous à l'archerie, la fabrication de cottes de mailles, la cuisine gallo-romaine et bien plus encore. Contact : 081 24 87 20  lesbateliers@ville.namur.be [lesbateliers@ville.namur.be]  .
En clôture de l’exposition « Des mains de Maîtres. Sculpteurs baroques et rococo à Namur (17e-18e s.) au Musée des Arts décoratifs de Namur, le Pôle muséal Les Bateliers vous convie à une soirée cinématographique avec la projection de « Honoré Fragonard, la passion de l'anatomie », film de 2011, tourné en Belgique, avec l'acteur Bruno Todeschini dans le rôle principal. L’autre Fragonard Ce docu-fiction évoque le parcours du cousin du célébre peintre du 18e s. Jean-Honoré Fragonard, le chirurgien homonyme Honoré Fragonard, anatomiste et enseignant qui a créé la première école vétérinaire au monde. Cet « autre » Fragonard inventa une étrange technique de conservation des corps. Il réalisa ainsi des préparations anatomiques qualifiées d’écorchés. Ceux-ci étaient ensuite mis en scène dans une véritable volonté artistique. Aujourd’hui subsiste un véritable « mystère Fragonard » : selon quelle méthode ce savant pour le moins atypique, parvint-il à donner une seconde vie à ses créatures, à l’époque d’une science anatomique encore balbutiante ? En des temps où la sagesse populaire voulait voir l’âme se libérer du corps après la mort, Fragonard allait, lui, libérer le corps de l’âme… Programme :  L’œuvre de Fragonard interpelle sans détour : où commence l’Art ? où s’arrête la Science ? L’art peut-il se nourrir de la mort ? Peut-il se jouer de l’éthique et de la morale ? Les réalisateurs Philippe Raxhon et Jacques Donjean seront présents pour présenter leur œuvre et répondre à vos questions après la projection. - 18h30 : dernière visite commentée de l’exposition « Des mains de Maîtres » par Fabrice Giot, Conservateur du Musée des Arts décoratifs et Stéphanie Scieur, Responsable des collections d’art de la Ville de Namur. - 19h30 – 21 h : Projection du film et rencontre avec ses réalisateurs. Participation gratuite – réservation obligatoire pour le 30 août au plus tard Par téléphone au 081 24 87 20 (du mardi au dimanche, de 10h30 à 17h30) Par mail à l’adresse lesbateliers@ville.namur.be [lesbateliers@ville.namur.be?subject=Reservation%20%22Soir%C3%A9e%20cin%C3%A9ma%20au%20mus%C3%A9e%22]
********** English ********** In the exhibition MOON RIVER, Bart Vandevijvere and Steven Antonio Manes explore common ground. They find it in their shared identities. For instance, the concept of water is inherent in the surname Vandevijvere, which on one hand, refers to the artist's residence by the River Lys (Leie), and on the other, to the importance of rippling/movement in his work. Similarly, "Manes" evokes a metaphor, reminiscent of moonlight, the reflection of the moon. This glow creates an interplay that encapsulates both surface and universe.Their specific artistic journeys are thus connected through this onomastics. The moon and its reflection on the river visually represent their collaboration. In MOON RIVER, light, time, and space transcend individual artistry. ********** Français ********** Dans l'exposition MOON RIVER, Bart Vandevijvere (°1961) et Steven Antonio Manes (°1993) cherchent des points communs dans leurs œuvres. Ces points communs se trouvent déjà dans leurs identités. Il y a, par exemple, la notion d'eau qui se trouve dans le nom de famille de Bart: Vandevijvere. L’étang fait en effet référence, d'une part, au lieu de résidence de l'artiste sur les bords de la Lys (de Leie) et, de l’autre part, à l'importance de l'ondulation et du mouvement comme celle de l’eau, dans son œuvre. Le nom Manes semble également être une métaphore. Il évoque le clair de lune, le reflet de la lune dans l’eau. Cette lueur crée une interaction dans laquelle la surface et l'univers sont contenus. Leurs trajectoires particulières artistiques se rejoignent ainsi dans cette onomastique. La lune et son reflet sur la rivière sont une représentation visuelle de leur collaboration. La lumière, le temps et l'espace transcendent l'art individuel dans notre exposition MOON RIVER. ********** Nederlands ********** In de tentoonstelling MOON RIVER zoeken Bart Vandevijvere (1961) en Steven Antonio Manes (1993) naar raakvlakken. Die vinden ze al terug in hun beider identiteit. Zo is er bijvoorbeeld het gegeven van water in de familienaam Vandevijvere. Die verwijst daarmee enerzijds naar de woonplek van de kunstenaar aan de Leie en anderzijds naar het belang van rimpeling/beweging in zijn werk. Ook Manes lijkt een metafoor. Die doet denken aan maanlicht, de reflectie van de maan. Dat schijnsel zorgt voor een wisselwerking waarin zowel oppervlakte als universum vervat zijn. Hun specifieke artistieke parcours verbinden zich op die manier in deze onomastiek. De maan en haar reflectie op de rivier is een beeldende weergave van hun samenwerking. Licht, tijd en ruimte overstijgen in MOON RIVER het individuele kunstenaarschap.
La Célestine a pris place dans l’ancien quartier des Casernes dont l’appellation fait référence à l’implantation successive de casernes à Namur. Entre histoire militaire et développement urbain, cette partie de la ville a été le témoin de nombreux changements. La Ville de Namur vous invite à découvrir cette histoire dans l’exposition qui lui est consacrée, à La Célestine, dès la rentrée des classes. Accès libre et gratuit durant les heures d’ouverture de la bibliothèque : du mardi au vendredi, de 10 à 18h, et le samedi, de 9 à 13h. Bibliothèque La Célestine, rue du Premier Lanciers 3A à Namur | 24 août au 20 septembre
********** English ********** With what sense of irony does a visual artist announce to the viewer in the opening of his exhibition that “we see nothing” ? Of course, challenging ourselves about what an image depicts - in itself a constant reminder of Magritte’s painting "ceci [still] n’est pas une pipe” - “has been and remains" the essence of modern painting. Bouchard's work is no exception to this question, but for him this question is not only the subtext of his work: it is integrated into the fabric of the work, in the layers of which it is composed. Let me explain. His paintings, often begin with a "cloud of points", the graphic translation of the analysis of a given site generated by the geomatic equipment known by the acronym LIDAR (Light Detection & Ranging). Despite the nebulous metaphor that should make us stop and think, LIDAR is an essential tool in today’s management decision making. The tool is supposed to produce an objective view of our environment, even if certain features of our environment - wasteland, watercourses, etc. - end up creating voids, inaccuracies and "data trails”. This is where the painter steps in and takes over. Without him, in short, we see nothing, we perceive nothing of the sensitive experience of the country, that is to say of the landscape. So much so that one is reminded of the famous quote by the art historian Ernst Gombrich about LIDAR: “the innocent eye is a myth... “ . The title of a book “On n’y voit rien” (“we see nothing in it”) can be traced back to another art historian, Daniel Arasse. This short phrase invites us to focus on the work of art itself rather than any art commentary if we are finally to "see something" - hence the subtitle, Descriptions. Describing his work is far from simple as Bouchard excels in cultivating the indistinct. It’s looks like a landscape: there are skies, clouds, vegetation, plant elk, mudflows, heavenly stars. It reminds one of Victor Hugo's romantic landscapes of coffee ground, or the jagged landscapes of the baroque Hercule Seghers: "Lava, mud, trees like rags and pebble stones. 1” But unlike these two glorious ancestors, Bouchard does not compose imaginary landscapes- quite the contrary. Not only do many of his landscapes derive from indisputable computer syntheses, but they have their roots in time and space. Bouchard adds to the stratigraphy of it all by being an uprooted Canadian living in Belgium. Each of these recordings focuses on an identified space, close to the places where he has lived. He chooses Belgian linen canvas, which has a heavy physical characteristic and dates back to a long history of Western painting. Born in Belgium, Van Eyck, the founding father of Western painting, taught us how metaphysics can be anchored in the here and now. In a different moment in history, as if symmetrically, the painter of the Anthropocene faces another “representation challenge”. As Bouchard says: figuring out the impact of the industrial activity that defines its era, on human beings and environments. How can painting make us see this? While Bouchard's work integrates the long timeframe of geology, it also requires meticulousness and plenty of time from the viewer because "you can't see anything" immediately, says the painter. It was once said "art is long", both in the making and in contemplation. In Bouchard's work, the question of 'doing' is central to reconciling so many physical and temporal factors. To transcribe the "data fog", he implements solutions innovative and improbable technical solutions that go so far as to micro-perforating the canvas. He also knows how to paint as a meditative process. And so, applying his subtle glazes, illuminating the back of the canvas with colour, the painter proceeds by successive ‘mise en abîme’, discards and imperceptible shifts. In the end, the painting imposes itself with a kind of sovereign and, yes, joyful clarity. Yves Randaxhe, July 2024 Jérôme Bouchard would like to thank Pierre Hallot, Professor and geomatician at the University of Liège, Bryan Stepien and Amélie Dor (Relab, Liège) and Technifutur (Seraing) for their invaluable support. 1 Carl Einstein, (Engravings by Hercule Seghers, in Documents: doctrines, archaeology, fine arts, ethnography, 1929, (p. 291-297). Mini Bio Jérôme Bouchard (1977) was born in Saint-Félicien, Quebec, Canada, and lives and works in Brussels. His work can be found in public and private collections including the Montreal Museum of Fine Arts, the Musée national des beaux-arts de Québec, the Musée d'art contemporain de Montréal, the Musée d'art contemporain de Joliette, the Hydro-Québec collection and the HBC New York collection. He has taken part in numerous artists' residencies, including TOKAS in Japan, the Boghossian Foundation (Villa Empain), RAVI (Liège) and the Cité internationale des Arts in Paris. ********** Français ********** « on n’y voit rien : tout de suite » (une exposition de Jérôme Bouchard à la galerie Michèle Schoonjans) Par quelle antiphrase – ou par quelle ironie ? - un artiste visuel en vient-il à annoncer au regardeur, en exergue de son exposition, que « l’on n’y voit rien » ? Certes, s’interroger (et nous avec) sur ce que montre vraiment l’image - quitte à nous rappeler sans relâche que « ceci n’est [toujours] pas une pipe » - a été et reste « la grande affaire » de la peinture moderne. Celle de Bouchard n’y fait pas exception, mais chez lui, cette question-là n’est pas seulement le sous-texte de sa pratique : elle se trouve intégrée à la matière de l’œuvre, dans la stratification-même qui la compose. Expliquons-nous. Au départ de sa peinture, il y a souvent un « nuage de points » , soit la traduction graphique de l’analyse d’un site donné générée par l’appareillage géomatique désigné par l’acronyme LIDAR (Light Detection & Ranging). Malgré la métaphore nébuleuse qui devrait nous mettre la puce à l’oreille, l’instrument, incontournable aujourd’hui dans la prise de décision en matière de gestion du territoire, est donc supposé produire une vision objective de notre environnement. Même si certaines particularités de celui-ci - friches, cours d’eau, etc. - finissent par induire des trous, des imprécisions, des « traînées de données ». C’est par là que le peintre s’engouffre, reprend la main . Car sans lui, en somme, on n’y voit rien, on ne perçoit rien de l’expérience sensible du pays, c’est-à-dire du paysage. Si bien que l’on pourrait paraphraser, à propos du LIDAR la citation célèbre de l’historien de l’art Ernst Gombrich : « the innocent eye is a myth... » . On n’y voit rien : c’est à un autre historien de l’art, Daniel Arasse, que remonte cette courte phrase, titre d’un ouvrage qui nous invite ou nous enjoint, pour enfin « voir quelque chose », à revenir à l’œuvre d’art plutôt qu’à ses commentaires - d’où le sous-titre de Descriptions. Décrire, ici, n’est pas le plus simple, tant Bouchard s’entend à cultiver l’indistinct. On dirait un paysage : il y a des cieux, des nuées, des élans végétaux, des coulures de boue, des vedute spectrales. On croirait revoir les paysages romantiques au marc de café de Victor Hugo ou les paysages déchiquetés du baroque Hercule Seghers : « De la lave, de la boue, des arbres comme des chiffons et des éboulis de galets. 1» Mais à la différence de ces deux glorieux ascendants, Bouchard ne compose pas de paysage imaginaire – bien au contraire : non seulement beaucoup de ceux-ci procèdent de synthèses informatiques indiscutables, mais ils manifestent leur enracinement dans le temps et l’espace – et Bouchard en assure la double stratigraphie, lui, le Canadien déraciné vivant en Belgique. Chacune de ces captations porte sur un espace identifié, proche des lieux où il a vécu. Pour support, il choisit la toile de lin belge, porteuse, jusque dans ses caractéristiques physiques, de l’histoire longue de la peinture occidentale, née ici-même. Van Eyck, son père fondateur, nous a appris comment elle permettait d’ancrer la métaphysique dans l’ici et le maintenant ; à l’autre bout de l’histoire, comme symétriquement, le peintre de l’anthropocène fait face à un autre « défi à la représentation », comme le dit Bouchard : figurer l’impact de l’activité industrielle qui définit son époque, sur les êtres humains et les environnements. Comment la peinture peut-elle nous faire voir cela ? Si celle de Bouchard intègre le temps long de la géologie, elle postule aussi minutie et lenteur. Le regardeur ne gagnera rien sans la même disposition, car « on n’y voit rien tout de suite », précise le peintre. « L’art est long », disait-on autrefois : dans le faire comme dans la contemplation. Chez Bouchard, la question du « faire » est centrale, dès lors qu’il s’agit de réconcilier, dans l’œuvre, tant de données physiques et temporelles. Si, pour transcrire le « brouillard de données », il met en place des solutions techniques innovantes et improbables qui iront jusqu’à micro-perforer la toile, il sait aussi pratiquer la peinture comme un processus méditatif. Et ainsi, apposant ses glacis subtils, éclairant de couleurs jusque l’envers de la toile, le peintre procède par mises en abîme successives, défaussements, glissements imperceptibles. Pour qu’à la fin la peinture s’impose avec une sorte d’évidence souveraine et, oui !, joyeuse. Yves Randaxhe, juillet 2024 Jérôme Bouchard tient à remercier pour leur très précieuse collaboration M. Pierre Hallot, professeur et géomaticien à l’Université de Liège, M. Bryan Stepien et Mme Amélie Dor (Relab, Liège) ainsi que l’asbl Technifutur (Seraing). 1 Carl Einstein, (Gravures d’Hercule Seghers, dans Documents : doctrines, archéologie, beaux-arts, ethnographie, 1929, (p. 291-297). Mini Bio Jérôme Bouchard (1977) est originaire de Saint-Félicien (Québec, Canada), il vit et travaille à Bruxelles. Son travail fait partie de collections publiques et privées telles que le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée national des beaux-arts de Québec, le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée d’art contemporain de Joliette, la collection Hydro-Québec ainsi que la collection HBC New York. Il a participé à de nombreuses résidences d’artistes dont le TOKAS au Japon, la Fondation Boghossian (Villa Empain), le RAVI (Liège), la Cité internationale des Arts à Paris. ********** Nederlands ********** Met welke antifrase - of welke ironie? - kondigt een beeldend kunstenaar de toeschouwer bij de opening van zijn of haar tentoonstelling aan dat "je niets kunt zien"? Natuurlijk is en blijft het bevragen (en onszelf) van wat het beeld werkelijk laat zien - zelfs als dat betekent dat we er voortdurend aan herinnerd moeten worden aan Magritte schilderij “ceci n’est pas une pipe” van de moderne schilderkunst. Het schilderij van Bouchard vormt daarop geen uitzondering, maar in zijn geval is deze vraag niet slechts een subtekst van zijn praktijk: hij is geïntegreerd in het materiaal van het werk, in de gelaagdheid waaruit het is opgebouwd. Ik zal het uitleggen. Zijn schilderijen beginnen vaak met een 'puntenwolk', de grafische vertaling van de analyse van een bepaalde locatie die wordt gegenereerd door de geomatica-apparatuur die bekend staat onder het acroniem LIDAR (Light Detection & Ranging). Ondanks de nevelige metafoor die ons zou moeten waarschuwen, wordt dit instrument, dat tegenwoordig onmisbaar is in de besluitvorming over landbeheer, verondersteld een objectieve visie van onze omgeving te produceren. Zelfs als bepaalde kenmerken van onze omgeving - braakliggende terreinen, waterlopen, enz. - uiteindelijk leiden tot hiaten, onnauwkeurigheden en “datasporen”. Dit is waar de schilder tussenbeide komt en het overneemt. Want zonder hem, kortom, zien we niets, nemen we niets waar van de gevoelige ervaring van het land, dat wil zeggen van het landschap. Zozeer zelfs dat we de beroemde uitspraak van kunsthistoricus Ernst Gombrich over LIDAR zouden kunnen parafraseren: “het onschuldige oog is een mythe...”. Deze korte zin, de titel van een werk dat ons uitnodigt om terug te keren naar het kunstwerk in plaats van naar de commentaren, als we eindelijk “iets willen zien”, is afkomstig van een andere kunsthistoricus, Daniel Arasse - vandaar de ondertitel Descriptions. Beschrijven is hier niet het gemakkelijkste, gezien Bouchard voorliefde voor het cultiveren van het onduidelijke. Het ziet eruit als een landschap: er zijn luchten, wolken, vegetatie, modderstromen, spectrale sterren. Het is alsof je teruggaat naar Victor Hugo's romantische landschappen, of naar de grillige landschappen van barokkunstenaar Hercule Seghers: “Lava, modder, bomen als vodden en kiezelstenen.1” Maar in tegenstelling tot deze twee glorieuze voorouders componeert Bouchard geen imaginaire landschappen - integendeel: veel van deze opnames zijn niet alleen het product van onbetwistbare computersyntheses, maar ze zijn ook geworteld in tijd en ruimte - en Bouchard, de ontwortelde Canadees die in België woont, is verantwoordelijk voor hun dubbele stratigrafie. Elk van deze opnames focust op een geïdentificeerde ruimte, dicht bij de plaatsen waar hij heeft gewoond. Als drager koos hij Belgisch linnen doek, dat tot in zijn fysieke kenmerken de lange geschiedenis van de westerse schilderkunst draagt, die hier is ontstaan. Van Eyck, de grondlegger ervan, leerde ons hoe het metafysica kon verankeren in het hier en nu; aan de andere kant van de geschiedenis, als symmetrisch, wordt de schilder van het Antropoceen geconfronteerd met een andere “uitdaging aan de representatie”, zoals Bouchard het uitdrukt: het in kaart brengen van de impact van de industriële activiteit die zijn tijdperk bepaalt, op mens en milieu. Hoe kan de schilderkunst ons dit laten zien? Hoewel Bouchard werk het lange tijdsbestek van de geologie bevat, is het ook nauwgezet en langzaam. De kijker zal niets winnen zonder dezelfde houding, want “je ziet niets meteen”, zegt de schilder. Vroeger werd gezegd dat “kunst veel tijd kost”, zowel in het doen als in het beschouwen. In het werk van Bouchard staat de vraag naar “doen” centraal om zoveel fysieke en tijdelijke elementen met elkaar te verzoenen. Om de “mist van gegevens” te transcriberen, gebruikt hij innovatieve en onwaarschijnlijke technische oplossingen die zo ver gaan dat hij het doek microperforeert, maar hij weet ook hoe hij schilderen als een meditatief proces kan gebruiken. En zo, terwijl hij zijn subtiele glazuren aanbrengt, de achterkant van het doek verlicht met kleur, gaat de schilder verder met opeenvolgende mise en abîme, ongedaanmakingen, onmerkbare verschuivingen. Uiteindelijk dringt het schilderij zich op met een soort soevereine en, ja, vreugdevolle helderheid. Yves Randaxhe, Juli 2024 Jérôme Bouchard bedankt Pierre Hallot, Professor en geomatoloog aan de Universiteit van Luik, Bryan Stepien en Amélie Dor (Relab, Luik) en Technifutur (Seraing) voor hun onschatbare steun. 1 Carl Einstein, (Engravings by Hercule Seghers, in Documents: doctrines, archaeology, fine arts, ethnography, 1929, (p. 291-297). Mini Biografie Jérôme Bouchard (1977) werd geboren in Saint-Félicien, Quebec, Canada, en woont en werkt in Brussel. Zijn werk bevindt zich in openbare en privécollecties waaronder het Montreal Museum of Fine Arts, het Musée National des Beaux-Arts de Québec, het Musée d’Art Contemporain de Montréal, het Musée d’Art Contemporain de Joliette, de Hydro-Québec Collectie en de HBC New York Collectie. Hij heeft deelgenomen aan talrijke kunstenaarsresidenties, waaronder TOKAS in Japan, de Boghossian Stichting (Villa Empain), RAVI (Luik) en de Cité internationale des Arts in Parijs.
Lors des Journées du Patrimoine, Anne-Lise et Françoise, médiatrices pédagogiques, invitent le public malvoyant à une animation organisée dans les caves médiévales de la Maison espagnole (une seule volée d’escaliers sera à franchir). Horaire des visites : Le 07/09/2024 de 13:30 à 15:30 et 16:00 à 18:00 Le 08/09/2024 : de 13:30 à 15:30 et 16:00 à 18:00 Les participant.e.s découvriront le Moyen Âge en vallée de la Meuse au travers d’histoires, de maquettes et de matériel didactique. À titre tout à fait exceptionnel et avec le soutien de l’Agence wallonne du Patrimoine, plusieurs objets ou fragments d’objets médiévaux pourront être manipulés. Il s’agira notamment de grès, céramiques particulières qui font l’objet de notre exposition temporaire actuelle « Le Tupperware de Bruegel, Aertsen & Co. ». Chaque visite pourra accueillir 4 personnes malvoyantes ainsi que leurs accompagnants (max 4). Réservation souhaitée au 082/22.36.16 ou via .
Dans le cadre du premier dimanche du mois, nous vous proposons de venir découvrir l’exposition consacrée à Bouddha sous un prisme particulier. Organisées autour d’un atelier philo animé par le Labo Philo proposant une réflexion sur le thème « une religion sans dieu », ces visites vous invitent à appréhender les objets exposés d’une autre manière.