Pour cette exposition monographique d’envergure, Alain Bornain (Genappe, 1965)
investit la salle Pierre Dupont de travaux anciens et nouveaux, l’ensemble
retrace son cheminement artistique des 25 dernières années.Actif depuis le
milieu des années 1990 et entretenant un rapport très actuel à l’image (aux
images), Alain Bornain ne s’est jamais cantonné à une seule catégorie plastique,
ni à un sujet unique. Par des moyens variés (peintures sur toile ou objets,
installations, dessins, parfois sur post-it ou papier à imprimante), l’artiste
évoque sans détours le rapport à la vie, à la mort, aux origines, à la mémoire,
à l’effacement, à la disparition, à la transmission ou à l’héritage. Son travail
n’esquive toutefois pas une dimension autobiographique, ni les préoccupations
propres au champ de l'art et leur inscription dans un système de références
picturales, en réactualisant certains thèmes historiques comme, par exemple,
celui de la Vanité.Qu’il s’agisse des séries Blackboards, Greyboards ou
Whiteboards – des toiles peintes à la manière de tableaux d'école –, ou de
portraits que l’artiste effectue au départ de photos (une nouveauté), les œuvres
d’Alain Bornain jouent habilement sur la confusion entre une image et son
support. Depuis toujours, un même procédé s’impose : celui d’explorer toutes les
potentialités qu’offrent les relations complexes que tissent la peinture et
l’écriture. Tandis que certaines toiles font la part belle à l’effacement du
sujet représenté, d’autres voient les mots et les chiffres s’entremêler,
suggérant des préoccupations plus larges qui dépassent le strict cadre de l’art.
Là réside sans doute toute l’ambivalence des œuvres d’Alain Bornain ; des œuvres
qui peuvent aussi bien se comprendre comme l’imitatio précise d’un objet ou d’un
sujet, porteurs de significations spécifiques, que comme un exercice pictural
qui consigne toutes les possibilités plastiques offertes par la
peinture.____Commissaire : Pierre-Olivier Rollin
Stayin' Alive | Discover the Collections
18februari 2023
-23april 2023
BPS22
BPS22, Boulevard Solvay 22, Charleroi, Hainaut 6000, Belgique
Description
Qu’est-ce qui peut relier, à près d’un siècle d’écart, deux dandys aussi antinomiques que Paul Valéry (1971-1945) et Yves Adrien (1951) ? Réponse : Une commune aversion pour le musée, considéré comme une nécropole !Pour le premier, écrivain, érudit touche-à-tout et exemple même du "héros intellectuel national" durant l’entre-deux-guerres, le musée tient du temple et du salon, du cimetière et de l’école... "Une civilisation ni voluptueuse, ni raisonnable peut seule avoir édifié cette maison de l’incohérence. Je ne sais quoi d’insensé résulte de ce voisinage de visions mortes. Elles se jalousent et se disputent le regard qui leur apporte l’existence." écrit-il, en 1923, dans Le Problème des musées. Pour le second, critique rock, écrivain, théoricien du punk et du post-punk, la question est sans appel : "Musée n’est-il pas le mot le plus mort du monde ? Si." L’Art n’y est alors que chose lugubre (NovöVision. Les Confessions d’un cobaye du siècle, 1980).À contre-pied de ces idées mortifères, Stayin’ Alive. Discover the Collections invite à découvrir les œuvres des collections du Bps22 pour en partager la vitalité et les lignes de force. Conçue comme une succession de petits segments formels, narratifs ou sémantiques, l’exposition favorise les relations entre les œuvres, les unes se répondant aux autres, s’enrichissant de leur coexistence mutuelle et déroulant leurs potentialités au gré des rapprochements proposés. À travers une quarantaine de peintures, installations, photographies, dessins ou vidéos, tirées des collections du Bps22 et pour la plupart jamais montrées, Stayin’ Alive. Discover the Collections considère le musée comme un lieu essentiel de l’activation de l’art et de son partage avec le plus grand nombre.Avec des créations d’artistes belges et étrangers, l’exposition brosse ainsi un portrait dynamique et vivant des collections du Bps22, articulées aux questionnements sociétaux les plus actuels. Son titre, Stayin’ Alive, repris du célèbre hit des Bee Gees, assume la référence au disco où la fièvre de la fête ne sert qu’à oublier, un temps, le désarroi et le désenchantement. Ainsi, les œuvres abordent toujours des problèmes caractéristiques de notre époque, derrière leur aspect poétique, onirique, humoristique ou féérique : migrations, nouvelles spiritualités, questionnements identitaires -notamment de genre-, métissages, épuisement économique, crise environnementale… En témoigne, entre autres, Fake Protest Songs Karaoke de l’artiste luxembourgeois Filip Markiewicz : un karaoké, placé au centre de l’exposition, invitant le visiteur à reprendre des chants contestataires !_____Commissaire : Pierre-Olivier RollinExposition du 18.02 au 23.Vernissage le 17.02.202
Information sur la date
Mardi: de 10:00 à 18:00. Mercredi: de 10:00 à 18:00. Jeudi: de 10:00 à 18:00. Vendredi: de 10:00 à 18:00. Samedi: de 10:00 à 18:00. Dimanche: de 10:00 à 18:00. Du 18 février au 23 avril
Billets
Info:
Adultes : 6 € | Seniors et groupes à partir de 10 personnes. : 4 € | Étudiants et demandeurs d'emploi. : 3 € | -12 ans : 0 €
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