Las Estumelinks, la Tropa presenta,
« Extracto en Sezuan », adaptación de la obra ‘El Alma buena de Sezuan’ de
Bertolt Brecht.
Adaptada y dirigida por Marcela González Portales, con acompañamiento musical de
Tonia Tamburi. Las Estumelinks explora el gesto social y el teatro épico de
Brecht.
Insertos en un sistema de consumo y de apariencias donde la violencia no está
ausente. Brecht, el visionario dramaturgo alemán, es de absoluta actualidad y
nos llama una vez más a mirar a nuestro alrededor y no quedar impávidos frente a
la injusticia cotidiana.
"Las Estumelinks, La Tropa", es una compañia teatral enraizada en Bruselas,
Bélgica. Somos actores y actrices amateurs y profesionales, somos inmigrantes y
expats en una ciudad de 180 nacionalidades distintas. Nos dedicamos a aprender
la discimplina teatral bajo la dirección de Marcela González y creamos obras
teatrales en español principalmente.
![Événement](/_next/image?url=https%3A%2F%2Fculturius-prod-web-app-photo-cache-s3.s3.eu-west-1.amazonaws.com%2Fphoto_original_filter%2F6661e19f2aee9201921660.png&w=3840&q=75)
Big Bang (Cie compost)
30juni
15:00 - 15:45
La Roseraie
La Roseraie, Uccle, Région de Bruxelles-Capitale 1180, Belgique
Description
A travers leur exposé libérateur, Kim et Karel vous invitent à revisiter un sujet trop souvent tabou et pourtant "excrément" passionnant !
Du voyage intérieur au don de soi en passant par l'ultime catharsis... Vous serez accueillis en lieu d'aisance pour honorer ce précieux rituel qui chaque jour nous ramène aux besoins essentiels.
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« BEZEF » : c’est « trop » en argot, « trop » en arabe dialectal, « trop » dans
quelques histoires extrêmes du répertoire arabo-persan sur le thème des désirs
immodérés.
D’abord un Slishkom de paresse, un Too much de cupidité, un Ziyaada d’ennui, un
grand Chouia de méchanceté : le spectacle commence en douceur. Ce trop là passe
au galop.
Mais le vrai « BEZEF », le démesuré, l’exagéré, l’abusé, c’est quand la chance
vous colle après comme une malédiction, comme un sparadrap dont on n’arrive pas
à se défaire.
Six fois le portefaix d’Ispahan subit l’immensité de l’imposture croissante que
lui impose un destin propice. Notre plaisir talonne la démesure de son effroi.
Plus grande est la supercherie, plus intense est notre plaisir.
Ce spectacle se métisse sans cesse. Paroles et chants tricotent le spectacle,
une histoire maghrébine s’habille d’une mélopée persane, une histoire égyptienne
s’appuie sur un chant séfarade. Le récit le « plus mieux » décalé reste
incontestablement l’histoire persane du faux devin d’Ispahan. Les personnages
les plus importants – le faux devin, sa femme, le Shah – y sont caractérisés par
les airs les plus connus de « La belle Hélène » d’Offenbach
Si je vous dis “veste à capuche rouge » à quoi pensez-vous ?
Si j’ajoute « panier, petit pot de beurre, galette » à quoi pensez-vous ?
N’y a-t-il pas un loup dans cette histoire ?
Donc c’est l’histoire du petit chaperon ? Qui quitte sa mère pour rejoindre sa
grand-mère ?
Ou alors c’est son enfance qu’elle quitte ? Ou alors, elle quitte sa mère pour
rencontrer le loup et ensuite rejoindre sa grand-mère ? Ou alors…Bon on arrête,
venez écouter c’est plus simple.
Trois artistes un peu fêlées mais époustouflantes, un petit chaperon déjantée
mais émouvant, une grand-mère énervée mais touchante, un fil rouge déroulé tout
au long du festival.
Sur le manège des insatiables en tous genres tournent les gourmands, les
assoiffés, les vengeurs, les envieux, les avares, les vaniteux, les ambitieux.
Qu’ils viennent du Japon, d’Amazonie ou de Grèce, ils ont tous un point commun,
l’absence de limite, et nous transmettent joyeusement une frustration intense.
Éviter le vide évide ; tenter le trop, évide tout autant…
Conteuse et musicien vous embarquent pendant plus d’une heure sur le manège des
insatiables en tous genres.
Entre résonances et oppositions, musique et récits d’une génération à l’autre,
mère et fils entrelacent leurs mondes et se transmettent leurs enthousiasmes.
Lorsqu’on manque de temps, d’espace, d’eau, de lumière, d’air et de pain, en
somme de tout ce qui fait la dignité de vivre comme un être humain debout, la
résistance s’impose pour donner sens au combat à mener.
Et lorsque les mots, ces pauvres mots, sont volés, détournés puis souillés parce
que mis au service de cette sempiternelle rengaine nauséabonde du Nous et du
Eux, du Bien et du Mal, des Civilisés et des Barbares, ce combat commence par le
cri.
Ce texte est un cri de douleur devant l’infamie et le mensonge institué en
vérité immuable, et de rage devant l’inconséquence de nos positionnements. Ce
cri, c’est la voix d’un enfant né dans l’humiliation, qui y a vécu et souffert.
Un enfant qui porte témoignage de l’anéantissement en cours des siens comme un
écho de la souffrance subie par des peuples entiers à travers notre petite
terre.
Si ce texte s’inscrit dans l’expression d’une littérature de confrontation, il
est aussi l’expression, naïve mais consolatrice un peu, d’une infinie foi dans
la parole et les actes qu’elle provoque parfois.
Catherine Gaillard s’empare de la vie romanesque de cette figure historique, où
les passions amoureuses – Flora tristan avait la beauté fatale – s’aiguisent à
la lame d’une politique sans concession. Avec sa fougue si particulière, elle
mêlera son destin flamboyant aux luttes ouvrières contemporaines.
A l’heure où nous constatons que le libéralisme économique exploite, asservi le
vivant et détruit la planète, il est intéressant de se replonger à la racine de
tout cela, à l’émergence de l’industrie naissante, dans ce 19ème siècle qui voit
éclore de grands changements vecteurs de progrès mais aussi de nouvelles
inégalités. On parlait alors de luttes des classes et de prolétariat. A la fin du
18ème siècle, la bourgeoisie héritière du Tiers-Etat de la Révolution française
prend son essor. Les uns s’enrichissent de façon considérable parce que d’autres
vivent et meurent dans des conditions d’extrême misère. Aucune réglementation
n’est alors en vigueur. Hommes, femmes, enfants dès cinq ans, travaillent
parfois jusqu’à 20 heures par jour pour un salaire qui ne suffit pas à les
nourrir.
Révoltée par la façon dont la bourgeoisie traite les ouvriers et ouvrières, mais
également par les inégalités entre les hommes et les femmes, Flora Tristan
entreprend un Tour de France des grandes villes afin de présenter son livre
«L’union ouvrière ». Elle entame une plongée dans un univers de pauvreté,
d’abrutissement et d’ignorance qui oscille entre colère et résignation, et
qu’elle incite à s’organiser en créant les premières unions syndicales. Elle
innove en percevant que les ouvrières et les ouvriers doivent se constituer en
classe pour obtenir des droits. Ce sont ses idées clairvoyantes qui inspireront
Louise Michel, Marx et Engels, Rosa Luxembourg.
Dans la ville qui fourmille et qui dévore, l’homme lève une voix à la cadence de
ses pas. Dans la frénésie virtuelle d’aujourd’hui, il nous souffle le
dépouillement, la légèreté et après avoir montré le monde et ses blessures, il
détruira ce qui l’entoure pour prouver la beauté de Rien.
Ensuite, il appelle au poète. Y en a-t-il un(e) dans le public ?
Et quand il a décrété chacun chacune poète, le voilà qui nous exhorte à toucher
l’éternité en disant tous ensemble les mots d’un poème inventé aujourd’hui même.
Car il ne s’agit plus de rêver d’un nouveau monde mais de la réaliser. En ça,
chacun.e est poète et peut agir sur ce qui l’entoure.
Au centre de son plateau qui tourne comme la terre, Timoteo Sergoï déploie cette
parole poétique au rythme enlaçant, fascinant, palpable auquel répond
l’accordéon voyageur et l’intimité du violoncelle. De l’intérieur, du foyer
transpirant, se délestent les artifices : télévisions et tablettes volent par la
fenêtre.
Face aux crises d’aujourd’hui, nous ressentons le besoin vital de redéployer
cette poésie, celle qui est restée dans la marge, non bankable, non récupérée,
libre. Comme souvent dans l’Histoire, c’est dans ce terreau-là que peuvent
naître les graines de résistance.
En la déposant dans la rue, nous la voulons palpable, publique et citoyenne, en
l’amenant entre les maisons, nous la voulons intimement questionnante, nous
l’espérons génératrice.
« Demain je vais faire un truc que je mijote depuis quelques temps. J’irai
acheter un carquois, un arc et trois flèches. J’enfilerai de hautes chaussettes
épaisses par dessus un pantalon en cuir serrant. Je passerai une vareuse en
toile avec un col en V et lacet de cuir et aussi un gilet en peau de mouton.
J’irai au supermarché du quartier. À l’entrée, la jeune femme bulgare qui fait
la manche me suivra du regard, bouche bée, entrer dans le magasin, carquois à
l’épaule et arc à la main. Il faudra faire vite. »
Scandale
Je suis un scandale
un scandale vivant
un scandale fier comme un paon
un scandale en sandales
Je suis une fête que je suis censé avoir organisée
mais qui m’échappe total
et c’est là que ça commence à être marrant
Quel scandale
Quand je me souviens jusqu’à quel point
l’ennui des autres a réussi à me faire me détester
Mes couleurs
Leur colère
Ma douceur
La douleur
Tellement j’ai voulu être aimé alors
tellement j’ai voulu être normal
Venez partager avec les élèves de troisième année de l’école du conte une balade
contée à la découverte du site du rouge cloitre dans une ambiance familiale et
détendue.