Lorsque le spectateur entre dans la salle, il découvre une grande table, trois
chaises et trois femmes qui sont sur le point de voter à bulletin secret
l’avenir de la Villa Grimaldi, centre chilien de
23januari 2025
-29januari 2025
20:15 - 19:00
Théâtre des Martyrs
Place Des Martyrs - Martelaarsplein 22, 1000 Bruxelles, Région de Bruxelles-Capitale, Belgique
Description
"C’est étrange de se sentir à la fois fort et au bord du gouffre. C’est ce que j’éprouve, et j’ignore laquelle de ces deux impressions est fausse : ni l’une ni l’autre probablement."
Dans cette dystopie de Samuel Beckett, jouée pour la première fois en 1957, la fin du monde n’est jamais certaine, ou plutôt, le monde n’en finit pas de finir. L’espace qui se découvre sous nos yeux pourrait être le purgatoire ou le dernier abri d’un monde détruit, dont les fenêtres qu’on atteint par un escabeau, donnent l’une sur la mer grise, l’autre sur une terre vide.
D’emblée se joue une partie au parfum d’apocalypse, mais aussi un rituel de théâtre voué à la répétition, quand la silhouette muette du valet Clov se met en branle, tire les rideaux et dégage de leurs draps les seuls « meubles » de cet intérieur : Hamm dans un fauteuil roulant, et deux poubelles où logent les parents mal-en-point et mal nourris de ce dernier, dans l’incapacité ni de se mouvoir, ni de s’embrasser.
Avec un soin exceptionnel porté au silence, à la qualité du geste et à la plénitude du mot, Jacques Osinski, metteur en scène accoutumé aux œuvres de l’auteur irlandais, a réinvité à ses côtés Denis Lavant, pour incarner ici le domestique et fils adoptif boiteux. Frédéric Leidgens dans le rôle du maître aveugle paraplégique forme avec lui un duo tragiquement clownesque, passant son temps à se chercher sans se trouver et incapable de se détacher l’un de l’autre.
Au grand dam de Hamm qui soliloque, évoque un roman en devenir et maltraite son entourage, Clov menace de partir sans qu’on sache s’il passera à l’acte. Car dans un monde où rien ne semble bouger, imperceptiblement quelque chose arrive à ces êtres habités par la peur que la lumière ne les quitte à tout jamais.
Fin de partie dit sans doute la longue marche du temps, sa fin et son éternel recommencement. Et peut-être encore, le plaisir de raconter une histoire et de dire des mots dans un théâtre, en attendant ce temps…
Dans cette dystopie de Samuel Beckett, jouée pour la première fois en 1957, la fin du monde n’est jamais certaine, ou plutôt, le monde n’en finit pas de finir. L’espace qui se découvre sous nos yeux pourrait être le purgatoire ou le dernier abri d’un monde détruit, dont les fenêtres qu’on atteint par un escabeau, donnent l’une sur la mer grise, l’autre sur une terre vide.
D’emblée se joue une partie au parfum d’apocalypse, mais aussi un rituel de théâtre voué à la répétition, quand la silhouette muette du valet Clov se met en branle, tire les rideaux et dégage de leurs draps les seuls « meubles » de cet intérieur : Hamm dans un fauteuil roulant, et deux poubelles où logent les parents mal-en-point et mal nourris de ce dernier, dans l’incapacité ni de se mouvoir, ni de s’embrasser.
Avec un soin exceptionnel porté au silence, à la qualité du geste et à la plénitude du mot, Jacques Osinski, metteur en scène accoutumé aux œuvres de l’auteur irlandais, a réinvité à ses côtés Denis Lavant, pour incarner ici le domestique et fils adoptif boiteux. Frédéric Leidgens dans le rôle du maître aveugle paraplégique forme avec lui un duo tragiquement clownesque, passant son temps à se chercher sans se trouver et incapable de se détacher l’un de l’autre.
Au grand dam de Hamm qui soliloque, évoque un roman en devenir et maltraite son entourage, Clov menace de partir sans qu’on sache s’il passera à l’acte. Car dans un monde où rien ne semble bouger, imperceptiblement quelque chose arrive à ces êtres habités par la peur que la lumière ne les quitte à tout jamais.
Fin de partie dit sans doute la longue marche du temps, sa fin et son éternel recommencement. Et peut-être encore, le plaisir de raconter une histoire et de dire des mots dans un théâtre, en attendant ce temps…
Billets
Info:
Tarif plein : 22€ | Seniors : 17€ | -30 ans : 12€ | Demandeurs d'emploi : 10€
Tous les mercredis, formule du Pay what you can : 26 – 22 – 18 – 14 – 10€
Tous les mercredis, formule du Pay what you can : 26 – 22 – 18 – 14 – 10€