Théâtre National Populaire TNP

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Les Célestins et le TNP s’associent pour imaginer le Prix Incandescences. Cet événement rappelle combien le rôle des théâtres publics est de venir en aide à la création. Une mission d’autant plus urgente après la crise sanitaire qui frappe de plein fouet les compagnies. Les Célestins et le TNP s’engagent ainsi à apporter aux participants de meilleures conditions d’accueil ainsi qu’une visibilité publique et professionnelle.
Après l’adaptation tout-terrain des Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas, Clara Hédouin poursuit son travail autour des relations entre le dehors et ceux qui l’habitent. Avec Jean Giono, dont toute l’œuvre dit l’attention portée au vivant, elle trouve un partenaire littéraire idéal. Que ma joie demeure raconte l’histoire de paysans conduits, par la présence d’un étranger, à modifier totalement leur rapport à la terre, au sol, à la forêt et à retrouver la joie. Nous plongerons dans cette œuvre au gré d’un spectacle-randonnée alternant marches et scènes de théâtre. Cette journée en plein air, ponctuée d’une pause méridienne conviviale, fera se rencontrer la langue de Giono et la campagne beaujolaise. Spectacle randonnée - Hors les murs
Le promeneur accepte. Mais la petite fille retient la vieille dame, allume sans cesse la lumière. Ensemble, elles tentent d’échapper au froid de l’hiver, de retenir le temps, leur souffle, la nuit. Alors elles racontent des histoires, comptent les moutons, récitent des poèmes et refont la genèse du ciel. Elles s’octroient ce suspens, le temps d’une pensée, pour tenir à distance le promeneur qui revient. Comme souvent dans l’univers de Philippe Dorin, les mots ici sont précieux, ils inventent le monde sur un plateau nu. Le jeune metteur en scène et comédien Julien Duval rend grâce à ce texte d’une infinie délicatesse et orchestre le face-à-face des deux âges avec une simplicité saisissante. Il imagine un décor d’une grande pureté, qui raconte l’espace mental, la perte, tout en déployant une atmosphère de rêve et de magie sur fond de neiges. L’univers suggère la maison d’enfance de la vieille dame : elle est son coin du monde, son univers originel, le premier gîte de ses rêveries. Un écrin entre deux temps pour saisir l’instant inouï de retrouvailles entre les deux personnages. En maître de cérémonie discret, le promeneur actionne à vue la machinerie théâtrale. Le spectacle touche à une sensation subtile : ce grand mystère de la vie contenu dans un petit vacillement universel, celui de l’être humain face à sa propre disparition. Aucune tristesse ici, au contraire. Une joie pleine anime la petite fille et la vieille dame, dont les deux cœurs espiègles s’agitent devant nous. Sur scène, la rencontre des deux comédiennes séparées de soixante-dix ans surprend, bouleverse. L’atmosphère musicale du spectacle, inspirée par l’univers nordique, soutient le contraste, mêlant les notes célestes du glockenspiel aux cordes du violoncelle ou de la contrebasse. Les lumières, enfin, viennent sculpter le temps. On sent qu’il passe, le temps de la vie, qu’il ne s’écoule que dans un sens. Et durant une heure, il fait corps avec le temps du théâtre, le temps du verbe, qui façonne la fiction et l’imagination.