THOT
«DELTA », 4ème opus du collectif, sortira le 10 mai 2024 sur Pelagic Records
(Mono, The Ocean, Psychonaut), et fait suite à « FLEUVE », paru en 2017. Mené
par Grégoire Fray depuis 2008, THOT a perpétué sa mue au gré de plusieurs
albums, de collaborations (Magnus Lindberg de Cult of Luna, Ben Chisholm de
Chelsea Wolfe, l’artiste belge Marie-Jo Lafontaine, T. Raumschmiere, Catherine
Graindorge), de changements de line-up, et plus récemment, de la pandémie, des
mauvais choix, du décès tragique d’un agent alors que s'amorce une collaboration
fructueuse, et de la nécessité d’également écrire dans sa langue maternelle, le
français.
Porté par une soif de création intarissable, tout autant que le refus de se
laisser piéger par une société anxiogène, ou pire, le repli sur soi-même. Guidé
par le besoin de comprendre sa place dans l’univers, dans l’espace-temps, dans
sa propre histoire et dans celles des êtres chers. Et enfin, habité par cette
collaboration avec les incomparables chanteuses du chœur polyphonique The
Mystery of The Bulgarian Voices, qui place « DELTA » sur une carte sans
frontières.
Pour les fans de : FFO NIN, The Mars Volta, Killing Joke, The Young Gods,
Neurosis.
Le Salon
Lieu
Événements à venir
IT IT ANITA
Tornade noise rock belge à la redoutable réputation live, It It Anita amorce une
toute nouvelle ère avec Mouche. Le quatuor devient power trio, replace
l’efficacité au centre de son art, et livre l’album de la décomplexion. Comme le
souligne Michaël Goffard (chant/guitare), “C’est pas qu’on en a rien à foutre,
c’est qu’on y va à fond !”. Ce quatrième album donne lieu à emprunter des
chemins inexplorés. Ceux des structures couplet/refrain, de la lumière
confrontée à la hargne, d’un phrasé à la Beastie Boys, mais aussi du
storytelling. Ici, It It Anita chante la culpabilité des lendemains de soirées
arrosées, les yes men qui ne reculent devant rien, ces branleurs de
crypto-millionnaires ou encore le fait d’être toujours debout et prêt à faire du
bruit après 10 ans d’activité.
Après John Agnello, Laurent Eyen et Amaury Sauvé, les Liégeois tiennent de
nouveau à rendre hommage à un personnage important de leur entourage. Important,
mais d’une toute autre manière. Ce nouvel album doit son titre à l’adorable
golden retriever en photo sur la pochette. Accueilli par Elliot Stassen (basse)
pendant 2 ans, devenu la mascotte du groupe,
Mouche est aujourd’hui devenu chien d’assistance. Une véritable icône à poil
long, dont l’histoire semble faire écho au surplus de couleurs présent sur ces 9
nouveaux morceaux. Ce qui assouvit la volonté d’It It Anita d’en faire l’album
le plus soudé à son public, cassant jusqu’au bout ses propres codes.
MELTHEADS
“An explosion in a barbed wire factory” Clash Magazine (UK) Meltheads, a band
originating from Antwerp, has swiftly emerged from the shadows to claim a
notable position within the Belgian music scene. Their debut album, "Decent
Sex," has garnered acclaim not only domestically but is also beginning to
attract attention on an international scale. Described
as "bawdy and addictive" by De Morgen, this album has served as the catalyst for
their rising recognition.
The electrifying experience of witnessing Meltheads live is something that fans
already acquainted with their performances eagerly anticipate. Following their
release show at Trix, HUMO aptly cautioned, "Meltheads gives you wings, but
beware, it's addictive." This sentiment underscores the band's ability to
captivate audiences with their dynamic stage presence and infectious energy. As
Meltheads continue to ascend, the pinnacle of their success remains undefined.
However, one thing is certain: the journey ahead promises to be an exhilarating
one for this Antwerp-based post-punk/psych quartet. For those eager to be part
of their burgeoning trajectory, securing a spot in the front row promises an
unforgettable musical headbutt experience.
Événements passés
ThomC
Que
ce soit en comparant le monde de la physique aux mystères des
sentiments humains, l'approche de ThomC en matière d'écriture de
chansons réside davantage dans le domaine des pensées poétiques que dans
celui des conversations quotidiennes.
En
2024, ThomC entreprend le voyage de présenter "Apogee", un nouvel album
de 12 titres dont il présentera un single inédit lors de son concert au
Salon ! Un album dédié au silence avant la tempête, aux courtoisies
dans les moments difficiles, au fait de vivre une relation amoureuse
comme un délit de fuite, à trouver une place et identité dans un monde
qui manque de vision.
Au-delà de leurs apparentes différences, il y a forcément une cohérence entre
les peintures d’objets que sont les Vies silencieuses et les arbres, peints ou
dessinés, puisque les trois séries sont issues de la main d’Alexandre Hollan.
Les arbres dessinés proposent une modulation libre des gris, ceux qui sont
peints une vibration éclatante des couleurs, alors que dans les vies
silencieuses celles-ci sont juxtaposées, par teintes et par couches, pour
aboutir à une forme de sérénité et de calme apparents vibrant de l’intérieur, au
lieu que les arbres les exposent davantage, couleurs, matières et gestes. À
supposer que les Vies silencieuses soient plus introspectives – ce qui est une
interprétation – les arbres portent aussi un langage en attente. Les uns et les
autres parlent, différemment, et tous, en nous regardant les regarder, nous
parlent. Peints ou dessinés, la succession des arbres, par exemple, révèle à la
fois la différence, la spécificité de chacun, mais aussi l’approche que chaque
rencontre suscite chez l’artiste, qu’il s’agisse d’esquisses, de contours, de
vides ou de remplis : dans sa forme et son espace, chacun de ces arbres se
distingue et non se répète. Puisque aucune représentation ne peut englober un
tout ni être définitive, chacune figure une tentative, un inachèvement, qui
ouvre sur un autre. On pourrait faire le pari que c’est autant de visages
d’Alexandre Hollan qu’ils dessinent – et je fais aussi celui que dans ce qui
n’est pas un jeu de variations mais une tentative d’équilibre sans cesse
recommencée, chacun d’entre nous, à la manière d’un labyrinthe, peut y trouver
son chemin, et, d’une certaine manière, s’y retrouver voire s’y reconnaître. Que
vous préfériez l’une ou l’autre de ces œuvres, ou plusieurs, arbre vif de
couleur ou de fusain, vie silencieuse, je vous invite donc à vous demander en
quoi elle vous ressemble et ce que vous y découvrez de vous.
Ludovic Degroote
Avec Igor Gehenot pianiste, « the 5 » est né et fonctionne désormais dans de
nombreux lieux dédiés au jazz… Ces habitués des grandes salles belges, et
internationales, viendront en formation acoustique et pour cause, car la salle
qui les reçoit a pour objectif de proposer un excellent niveau musical dans un
contexte convivial et un environnement sonore adapté.
Il sera formidable de les découvrir en ce lieu accueillant, encore peu habitué à
ces chaudes couleurs jazzistiques!
Venez nombreux les écouter et les rencontrer…
Voir les détails
sur https://lesalonbugrane.be/event/igor-gehenot-the-5-jazz-acoustique/
Pour qui en est instruit, l’héraldique présente bien des charmes dans l’emploi
d’un vocabulaire singulier usant de formulations aussi curieuses
qu’anachroniques afin de décrire les blasons.
C’est qu’il faut savoir de quoi on parle ; point de couleurs mais des émaux :
Gueule, Azur, Sable, Sinople et Pourpre ; point de jaune ou de blanc mais des
métaux : l’Or ou l’Argent ; point de figures mais des Meubles ou des Pièces...
Clément Jacques-Vossen, volontiers iconoclaste, enfourche son Cheval de Bataille
et bouscule joyeusement mais sérieusement les pratiques de la peinture et celles
de l’iconographie traditionnelle en se représentant à travers différents
tableaux. Les autoportraits se succèdent comme le monstre de Frankenstein ou un
golem à qui je donne vie avec des pouvoirs magiques.
Il y a, en effet, de la magie dans ces peintures ; celle qui nous conduit à ne
plus savoir précisément quel est l’objet représenté et celle qui perturbe le
regard cherchant à décrypter les différents vocabulaires visuels entremêlés les
uns aux autres.
Et quand, enfin, tout est confondu, heureux le mortel fort en Gueule, vêtu de
Pourpre, allongé sur le Sable qui contemple l’Azur tandis que les Meubles,
objets utiles, envahissent les Pièces et les vieilles Armoires rient de tant de
faux secrets de famille ; l’Écu par-dessus tête.
Ma passion pour l’âge des ténèbres, qui n’était pas si sombre, n’est pas encore
terminée. (C. J-V.)
Laurent Busine
J’ai eu la chance de faire la connaissance d’Erró en 2016 lors d’une exposition
à la Fondation Folon. Ce fût une de ces belles rencontres que le métier de
conservateur nous offre. Nous avons partagé quelques moments inoubliables. Qui
le connaît apprécie son humour et sa générosité.
Quel message Erró nous adresse-t-il aujourd’hui avec cette interprétation de «
La belle Rosine », incarnation de la jeunesse éphémère confrontée à la mort ?
Nous savons que l’artiste islandais découpe sans relâche des documents issus de
tous bords qu’il collecte et conserve soigneusement. Ils surgissent quelquefois
des années plus tard. Cette nouvelle exposition à Bruxelles chez l’ami Marchetti
était sans doute l’occasion de valoriser l’oeuvre d’Antoine Wiertz. Erró se
sent-il intime du peintre belge qui maniait la dérision et surtout s’inscrivait
dans les combats philosophiques et politiques de son temps ?
Erró a construit un univers pictural composé d’une explosion de figures, de
monstres grimaçants ou d’anti-héros issus de la conscience collective, dans un
chaos visuel, reflet d’une époque bombardée d’images. Souvent, il assemble sa
peinture à des collages issus de l’imagerie de la bande dessinée, du cinéma ou
des arts plastiques. Leur rencontre incongrue crée la surprise. On pourrait y
voir le principe d’isolement cher aux surréalistes mais ces rapprochements
inattendus ne visent pas la même intention. Erró suggère une narration et
propose une approche plus sémiotique, une réflexion sur l’impact de l’image. Il
peut user de la même image dans une contexte différent qui va induire un tout
autre sens. Tel un témoin, il s’attaque avec ironie aux sujets de société –
surconsommation, fantasmes stéréotypés de la sexualité, fanatismes religieux –
ainsi qu’à la politique et à l’histoire contemporaine en pointant du doigt les
guerres, les totalitarismes, le racisme. « Je suis une sorte de chroniqueur, de
reporter qui rassemblerait toutes les images du monde et... je suis là pour en
faire la synthèse (1). »
Aujourd’hui, avec cette glorification de « La belle Rosine », l’artiste met en
valeur le concept de vanité, représentation allégorique de la fragilité de la
vie humaine ou celui de la danse macabre, principe d’égalité de tous devant la
mort. Quoi qu’il en soit par ce dialogue entre le squelette et la jeune femme,
il pose la question du temps et s’empare d’un vaste sujet philosophique : «
Faire bien n’est qu’une question de temps (2). »
Stéphanie Angelroth
1 - Se non è vero è ben trovato, Éditions La Pierre d’Alun, 2012, p. 13
2 - Antoine Wiertz, La belle Rosine, (1847), huile sur toile, 140 x 100 cm,
Musée Wiertz, Bruxelles.
Inscription sur le tableau voir :
https://fine-arts-museum.be/fr/la-collection/antoine-wiertz-la-belle-rosine
fantômes rétiniens
beata szparagowska
photographies
exposition du 22 août au 30 septembre 2023
vernissage le lundi 28 août de 18 à 20 h 30
Les rouleaux de films qui sommeillent au fond du tiroir. Depuis une année,
parfois plus. Pas d’urgence, les images attendent patiemment d’être révélées et
d’être vues.
Ressorties une nuit d’insomnie, la maison dort toujours, je n’entends que ma
respiration dans l’obscurité quand je les glisse dans la cuve de développement.
Puis, je vais à la cuisine, je la pose, la vaisselle non lavée à côté, il pleut
dehors. Le rythme monotone des gestes, leur précision qui rassure.
L’odeur de la chimie, des produits qui s’écoulent dans la cuve. Le temps qui
passe. L’alchimie. Parfois je fais quelques pas de danse avec la cuve entre les
mains. Le chien se réveille, me regarde sans comprendre. Le dernier rinçage et
ça y est. Je vais me coucher. Le matin, les films développés sont toujours là,
secs, suspendus sur une corde à linge dans la cuisine. Je les regarde à la
lumière du jour.
Des images se bousculent. Des instants, captés en mouvement lors de l’un ou
l’autre voyage, à peine aperçus, des mauvaises herbes glanées au bord de la
route pendant que le paysage défilait me reviennent des années plus tard et se
dessinent maintenant avec précision sur la pellicule.
Un bateau découpe l’horizon. Une sirène lointaine. Le clapotis de l’eau. Les pas
sur la neige. Le silence d’un lac glacé. Une joie soudaine. Un réverbère. Une
rue vide. Le bourdonnement d’une mouche derrière le rideau. La douceur des
draps. Le sommeil.
Ces derniers mois je dors à nouveau mieux. Mes nuits sont denses de rêves. Le
jour, j’attends avec impatience l’arrivée du soir et du sommeil.
Dormir. Se glisser lentement dans l’eau froide. Pas après pas. Le cœur qui bat
trop vite. Après un moment d’hésitation, plonger la tête. Un bref frisson et ça
y est. Je suis de l’autre côté.
Des miettes éparpillées d’un carnaval oublié dessinent une toute nouvelle
constellation.
Les cris des oiseaux deviennent bizarres. Une mouette me regarde dans son vol.
Où suis-je maintenant ? L’eau est douce, rassurante. Le clapotis des vagues me
berce, découpe le paysage aux alentours en mille morceaux. J’entends un rire. De
quel côté vient-il ?
L’eau est sombre et dense comme du goudron. Immobile. Toujours ce rire. Je me
réveille en nage. La respiration violente, comme si je sortais la tête hors de
l’eau.
La persistance rétinienne. La lumière qui dessine des formes au fond de l’œil.
La lumière qui noircit la pellicule, image après image. La lumière qui grave la
mémoire. Qui se glisse sous les paupières dans les rêves.
Beata Szparagowska
Plans de vols
Dans ma peinture, l’espace non peint est le plein, c’est le monde visible.
Mon espace peint devient le vide, c’est le monde invisible.
Je joue avec le visible et l’invisible.
Le ciel est visible, il est rempli et je vais le vider par ma trace. Pour les
yeux humains, la trace d’un avion de voltige est invisible et je vais la rendre
visible à travers la calligraphie.
Comme peintre et calligraphe, je cherche et montre que l’objectif de cette
trace, écrite par l’avion dans le ciel, est artistique. Ma calligraphie n’est
pas immédiate, il y a une méditation intérieure et elle n’est pas aléatoire.
Elle est le résultat d’une succession linéaire très précise. Je sais où je
vais commencer et où je vais terminer.
Selon la trame de l’histoire que je vais raconter, je réfléchis au pinceau, à
l’encre et au support que je vais utiliser.
J’adore le papier pour son côté pénétrant, la vitre pour sa translucidité, le
plexi pour sa flexibilité, la fresque pour sa vision monumentale, la toile pour
le grain qu’elle dégage.
Il y a une grammaire dans cette calligraphie, comme dans la voltige aérienne.
Pour écrire une histoire, je suis comme le pilote qui utilise cet alphabet
très particulier de figures, ce langage très codifié repris dans un
dictionnaire : le code Aresti.
Un programme de vol est composé d’une combinaison d’une dizaine à une
vingtaine de figures. Les différents enchaînements de symboles donnent le
caractère propre du rythme, du souffle et de l’énergie du vol. Quand je peins,
j’exécute cette chorégraphie précise.
L’idée d’entamer ce parcours calligraphique m’est venue il y a une dizaine
d’années. Juge dans une compétition, j’avais dans les mains un programme de
voltige avec toutes les figures enchaînées. Comment pouvais-je réaliser cela en
peinture ?
Le début de ce travail est également lié à mon expérience de pilote et à
ce souvenir d’adolescence où mon père, pilote, me demandait de dessiner son
vol sur une vitre.
Tous ces éléments m’ont permis d’accéder à cette nouvelle étape de mon
travail artistique. Je suis un scribe du ciel et des pilotes.
esteban Moulin
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Les deux dimensions, les encres et les teintes estampées sur papier, tout nous
porte à croire qu'il s'agit ici de gravure mâtinée de photographie. Dès lors,
comme cela se fait le plus souvent, on pourrait regarder ces œuvres de Patrick
Van Ghendt en jaugeant le savoir-faire dont elles procèdent, en essayant de
deviner ce qu'elles représentent, voire pour les plus experts d'entre nous, en
tentant de mettre à jour les influences artistiques de leur auteur.
Leur facture, la façon de les présenter, mais aussi le contexte de la galerie,
tout en fait nous incite à décrypter ces images, à en soupeser le sens ou les
intentions, bref à les lire alors qu'il serait plus judicieux de simplement les
voir.
Voir comme on le fait plus facilement avec les autres sens, en baissant la garde
de l'intellect et en se laissant gagner par des sensations. Voir comme on le
fait en fermant les yeux car c'est à cette condition que l'on reconnait – chacun
a pu en faire l'expérience – non pas une quelconque réalité, mais plutôt le
souvenir enfoui, si intime et si précieux, d'une impression fugace que celle-ci
nous a un jour laissée.
Entrevoir en quelque sorte et pour cela, au préalable expérimenter.
Expérimenter les espaces ouverts par l'artiste, dans cette troisième dimension
indissociable de sa pratique d'architecte. Y cheminer du regard, se faufiler
dans les dédales pour y retrouver des fragments de vie flottant en deçà de la
conscience. Mais aussi, filer droit dans la profondeur sans se soucier des
cloisonnements successifs, la mémoire aux aguets, prête à débusquer ces
impressions pures, non perverties par le langage, gravées profondément en nous
par la lumière du temps où l'on ne pouvait rien nommer, du temps où l'on pouvait
seulement ressentir.
Expérimenter ces images en se passant des mots et de leur poids de conventions.
Expérimenter comme des enfants qui plissent leurs paupières face au soleil pour
le seul plaisir des formes et, in fine, débouler dans une quatrième dimension
insoupçonnée.
Jean-Marc Bodson