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Pierresvives|domaine du Département Montpellier Du 17 mars au 29 juillet 2023 Galerie d’exposition Pratique Entrée libre et gratuite du mardi au samedi de 10h à 19h Visite guidée de l’exposition : les mercredis à 16h et les samedis à 11h et 16h, inscriptions à l'accueil le jour même Visite contée : Mélodie la clé solitaire De 3 à 6 ans, sur inscription, les premiers mercredis du mois et les mercredis des vacances à 11h Livret découverte et audioguides disponibles à l’accueil Visite LSF Sur inscription Visite en anglais Sur inscription, pour les groupes constitués Visites et ateliers pour les groupes scolaires Sur inscription infos et inscriptions : serviceprogrammation@herault.fr Né en Ardèche en 1980, Aurel est dessinateur de presse, auteur de bandes dessinées et réalisateur. Très tôt installé à Montpellier, Aurel fait ses débuts en dessin de presse à l’Hérault du jour et au Cocazine (agenda mensuel des concerts et spectacles du grand sud). Il travaille actuellement pour Le Monde, Le Canard enchaîné et Polits. Aurel a publié une vingtaine de bandes dessinées dont Clandestino, La Menuiserie et Singes. Il est également réalisateur et a reçu plusieurs prix pour son long-métrage d’animation Josep, dont le César du meilleur film d’animation en 2021. Depuis 20 ans, Aurel court après la musique avec son dessin. Cette exposition, en hommage à la musique, présente plus de 150 dessins créés pour divers supports (bandes dessinées, reportages graphiques, dessins de presse, peintures, clips vidéo) - dont des originaux et des inédits - scénographiés en 10 thèmes musicaux. Elle est accompagnée d’une bande-son originale, créée pour l’exposition, rassemblant plusieurs musiciens, qui immergera les visiteurs dans l’univers musical et dessiné d’Aurel. De ses débuts au Cocazine, jusqu’aux clips réalisés pour les Ogres de Barback ou Magyd Cherfi, en passant par Jazz magazine et ses collaborations avec Ibrahim Maalouf, Massilia Sound System, Frédéric Fromet, le voyage visuel proposera également des bandes dessinées sur Django Reinhardt ou Thelonious Monk. Depuis 20 ans, Aurel court après la musique avec le dessin, il nous entraîne avec lui. TRACK-LIST 01. Intro Invité graphique : Fabcaro Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone / Featuring : Clément Edouard (Sax) Basile Mouton (ContreBasse) C’est dans l’indispensable Cocazine – référence culturelle régionale de toute une génération - qu’Aurel publie ses premiers dessins au début des années 2000. Il y fait des illustrations d’interviews d’artistes en tournée dans le grand sud et y tient une chronique humoristique dessinée. 02. Chourmo ! Invité graphique : Tignous Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone Featuring : Massilia Sound System En 2003, Aurel réalise son rêve fou de lycéen : partir en tournée avec Massilia Sound System. Il en revient avec de nouvelles amitiés et des illustrations pour l’album live « Massilia fait tourner ». De cette rencontre viendront ensuite le graphisme de l’album « Oai et libertad » en 2007, puis la réalisation d’un clip en 2021. 03. Prehensible dream Invité graphique : Luz Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone Featuring : Renaud Garcia-Fons Profondément attiré par le reportage graphique, Aurel en a conçu plusieurs pour le service culture du Monde, dont trois dédiés à la musique en 2014 et 2015 : The Bad Plus au festival Souillac en Jazz, un voyage dans le grand nord pour The Polar Jazz Festival sur l’archipel du Svalbard et une balade en Catalogne à la rencontre de Silvia Perez Cruz. 04. Sous les cases Invité graphique : Jeremy Soudant Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone Featuring : Ibrahim Maalouf Trois géants de la musique - Django Reinardt, Thelonius Monk et Bob Dylan - mis en textes et en dessins par Aurel, dans des bandes dessinées inspirées chacune d’une anecdote authentique qu’il a su rendre saisissante et qu’il raconte avec brio. Ces œuvres - parues entre 2003 et 2020 - confirment que le talent d’Aurel ne se réduit pas à son trait et qu’il sait varier les genres. 05. Le feutre et le marteau Invité graphique : Catherine Meurisse Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone Featuring : Jojo On le connaît dessinateur de presse d’actualité politique, mais dès le début des années 2000, Aurel éprouve également son trait et sa verve pour des journaux et des plateformes liés à l’actualité musicale, chez Abeille Musique d’abord, puis pour Qobuz, dans son blog « Le feutre et le marteau », et un certain nombre d’autres collaborations diverses. 06. La sirène de Rhodes Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone Featuring : Silvia Perez Cruz L’incontournable Fender Rhodes, un jeune papa, le Diabolus in musica, Ray Manzarek, Chick Corea, Herbie Hancock, une sirène qui se permet des apparitions inopinées, des dessins très précis de la position des mains sur le clavier, sont les personnages et ingrédients de ce gag fantastique. La sirène de Rhodes est un conte dessiné inédit datant de 2015. 07. Ensemble et motivés Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone Featuring : Fredo + Magyd Cherfi Affiches de festival de musique, pochettes d’albums d’artistes de la scène musicale actuelle, les collaborations graphiques et dessinées d’Aurel avec le monde de la musique sont composites. Parmi ces créations, vous croiserez des artistes qu’il affectionne : Ibrahim Maalouf, Les Ogres de Barback, Frédéric Fromet, Natacha Atlas, Pierre Coulon Cerisier, ou encore Kayalik, auteur de la bande son de l’exposition. 08. Un genre de bleu Invité graphique : Cabu Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone Featuring : Pierre Coulon Cerisier Le jazz sans dessins d’Aurel, ce n’est pas du jazz ! Une série de portraits archétypaux de musiciens, des dessins décortiquant des concepts de la théorie musicale du jazz, et pour finir une balade graphique et musicale érotico-romantique, dans les années 2010, Aurel varie les formes et les supports pour nous parler de son courant musical favori. 09. Vidéoclip Que serait une exposition hommage à la musique sans clips ? Aurel, qui sait diversifier les supports, a réalisé quatre clips, en dessin animé, stop motion et prises de vues réelles. Son univers graphique se mêle aux univers musicaux des Ogres de Barback (2007), de Magyd Cherfi (2017 et 2022) et de Massilia Sound System (2021). 10. Bonus track Invité graphique : Cabu Crédits musique : Programmation : DJ Kayalik / Piano : Aurel / Basse : Sofiane Ramdani / Batterie : Cyrille Calone : Featuring : Tout le monde Autre genre, autre ambiance ! Après le jazz et la chanson, Aurel fait un petit détour par la musique classique dans lequel il propose une rétro-biographie dessinée de Frédéric Chopin parue en 2009 et 2010 sur Qobuz, et une courte bande dessinée inédite basée sur des anecdotes truculentes de la vie de Ludwig Von Beethoven écrite en 2019.
Archiver la musique, un art vivant et éphémère, c’est possible. En témoignent quelques morceaux choisis parmi les documents conservés, de l’Ancien Régime à nos jours : partitions, plans, images, notes … toute une gamme de témoins de la vie musicale héraultaise au cours du temps.
Témoignant d’un évènement, d’une activité ou d’une technique, le document retenu est particulièrement remarquable ou tout simplement insolite. Un archiviste vous propose de faire la découverte de la petite ou grande histoire qu’il retrace. Selon le document choisi, vous comprendrez son contexte de production, vous appréhenderez la diversité des supports d’archives ou bien encore, vous vous confronterez à des enjeux parfois délicats de conservation préventive.
Les caves et distilleries coopératives doivent être considérées comme les grands témoins de l’histoire vigneronne du XXe siècle. La région du Languedoc-Roussillon a compté plus de 900 réalisations. Ces grandes constructions appelées par certains acteurs, cathédrales du vin, vont porter témoignage durant un siècle de l’élan qui saisit le monde vigneron en proie à la crise. Le Languedoc-Roussillon, lors de l’avènement de la coopération vinicole et de la construction, en 1905, de la première cave coopérative métropolitaine à Maraussan (Hérault), possède un vignoble de 428 125 hectares qui représente à l’époque plus de 25 % du vignoble hexagonal. La mise en place du réseau coopératif vinicole dans la région, loin d’être linéaire présente une rythmicité propre à chaque département. De nombreuses caves et distilleries coopératives ont déjà disparu ; d’autres, ayant perdu leur activité attendent leur reconversion quand ce n’est pas leur démolition. Ces grands bâtiments porteurs d’espoir pour de nombreux petits propriétaires, à l’expression architecturale souvent modeste, sont l’un des beaux exemples du monde rural envers un mouvement communautaire. Cette conférence se propose de présenter ce grand mouvement, ses acteurs et leurs réalisations, avant que l’avancée du temps n’édulcore le contenu. Dominique Ganibenc est historien de l’art contemporain. Spécialiste reconnu de l’architecture et du patrimoine vitivinicole dans le sud de la France, il s’intéresse également à l’évolution de l’architecture et de l’urbanisme balnéaire. En septembre 2022, le jury de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin lui a décerné le prix de L’OIV pour son dernier ouvrage : Vin et architecture dans l’ancien Languedoc-Roussillon publié aux PULM et soutenu par la Chaire Unesco Culture et traditions du vin.
Pierresvives ~ domaine départemental Montpellier Visite guidée de l'exposition "Lewis Trondheim fait des histoires " du 13 octobre 2022 au 28 janvier 2023. L'exposition retrace le parcours de l'auteur d’une des œuvres les plus vastes et protéiformes de la bande dessinée moderne, avec plus de 200 albums à son actif comme scénariste ou auteur complet. Visites guidées gratuites les mercredis à 16h et les samedis à 11h et 16h, inscriptions sur place. Vous êtes un groupe et vous souhaitez réserver une visite guidée en dehors de ces horaires? Contactez-nous par mail : serviceprogrammation@herault.fr
Réalisée par l'association Oc' de Clapiers, cette exposition présente un document emblématique du Sud de la France : le compoix. C'est avant tout, un instrument fiscal qui dresse l’état des biens fonciers de chaque contribuable afin d’établir le montant de la taille, l’impôt dû au roi. Au-delà de sa fonction administrative, le compoix est une source exceptionnelle pour les historiens : il recèle des informations sur la géographie, la toponymie, les cultures, la démographie, les usages de la langue et de l’écriture sous l’Ancien Régime... Au travers d'une approche accessible à tous, ce parcours fait découvrir les indices de la vie d'un village héraultais au XVIe siècle. Quand les documents anciens témoignent souvent des événements majeurs de l'histoire, le compoix retrace la réalité matérielle et la vie quotidienne des personnes les plus simples qui ont par ailleurs laissé peu de traces. L’exposition est illustrée et enrichie par des documents précieux conservés aux Archives départementales de l’Hérault, montrant la richesse et la diversité de ce document prestigieux.
Pierresvives|domaine du Département Montpellier Du 13 octobre 2022 au 28 janvier 2023 Galerie d’exposition Pratique Entrée libre et gratuite du mardi au samedi de 10h à 19h Visite guidée de l’exposition : les mercredis à 16h et les samedis à 11h et 16h Visite contée : il était une fois… Les mercredis 2 novembre, 7 décembre et 4 janvier à 11h (de 3 à 6 ans) Livret découverte et audioguides disponibles à l’accueil Visite LSF : samedi 3 décembre à 16h Sur inscription evaneeckhaute@herault.fr (mettre picto LSF) Visites et ateliers pour les groupes scolaires Sur inscription serviceprogrammation@herault.fr Lewis Trondheim est né en 1964. Fils d’un couple de libraires, il est l’auteur d’une des œuvres les plus vastes et protéiformes de la bande dessinée moderne, avec quelque 200 albums à son actif comme scénariste ou auteur complet. Créateur de Lapinot, Ralph Azham, Le Roi Catastrophe, Maggy Garrisson et bien d’autres personnages, Trondheim travaille aussi bien pour un public adulte que pour les enfants. Cofondateur, en 1990, de la maison d’édition L’Association, où il est toujours membre du comité de lecture, il dirige également la collection « Shampooing » chez Delcourt, tout en travaillant pour Dargaud, Dupuis, Glénat et rue de Sèvres. Science-fiction, western, polar, autobiographie, comédie sentimentale, cape et épée, BD expérimentale, BD jeunesse, heroic fantasy, reprise de personnages connus (Mickey, Spirou, Astérix) : il n’y a pas de genre auquel Trondheim ne se soit essayé, jusques et y compris la bande dessinée pour Smartphone (Bludzee) ou sur Instagram (Les Herbes folles). Il s'est également inventé un hétéronyme à succès en publiant, en 2005, Le Blog de Frantico. Son propre univers graphique est presque toujours constitué de personnages zoomorphes, ou en forme de patates, mais il écrit aussi pour des dessinateurs réalistes comme Matthieu Bonhomme, Stéphane Oiry, Hubert Chevillard ou Frank Biancarelli. Il a reçu le Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 2006 et est le créateur du « Fauve » devenu la mascotte du Festival. Alors qu’il s’est, dans le passé, presque toujours opposé à ce que son travail soit exposé, Trondheim a activement participé à la conception de la présente rétrospective. Qu’il en soit ici très sincèrement remercié. 1. C’est l’histoire d’un type qui ne savait pas dessiner…. En 1988, deux ans après son service militaire, Lewis Trondheim commence à publier un fanzine de bande dessinée, Approximate Continuum Comics Institute H3319, qu’il réalise seul. Il ne sait pas vraiment dessiner et n’a reçu aucune formation dans ce domaine. C’est pourquoi il privilégie le dialogue, ajoutant des répliques à des strips ou planches dans lesquels le même personnage en gros plan se répète de case en case. Ce système (qui, avec l’Oubapo, recevra plus tard le nom d’« itération iconique ») inspire ses albums Le Dormeur, Monolinguistes et Psychanalyse. Conscient de ses limites, Trondheim se lance dans la réalisation d’un album de 500 pages, au scénario improvisé, destiné à lui permettre d’apprendre à dessiner. Ce sera Lapinot et les carottes de Patagonie (publié en 1992). La Mouche est un projet développé pour le Japon puis redessiné pour la France. En braquant sa « caméra » sur un insecte volant, le dessinateur multiplie les plongées et contre-plongées, apprenant à maîtriser les codes du mouvement et de la perspective. 2. C’est l’histoire d’un type qui se représente en oiseau… Comme la plupart des autres cofondateurs de L’Association (Menu, David B, Mattt Konture et Killoffer), Trondheim va développer une veine autobiographique à une époque où le récit de soi n’a pas encore vraiment droit de cité dans la BD française. Comme il dessine dans un style animalier, il doit choisir en quelle espèce s’incarnera son double de papier et opte pour une perruche. Pourvu d’un bec et d’une crête, il n’en est pas moins étonnamment ressemblant. Drôle, sans complaisance, couvrant un large spectre de situations et d’affects, son grand album autobiographique, Approximativement (1995), contribue fortement à asseoir sa notoriété. Par la suite, Trondheim continuera à se raconter à travers la série des Carnets puis celle des Petits Riens, prépubliés en ligne sous forme de blog. La série pour enfants Monstrueux relève, elle, de l’autofiction, tout comme L’Atelier Mastodonte, création collective amenant les dessinateurs à se représenter les uns les autres. 3. C’est l’histoire d’un type qui se lance des défis… Lewis Trondheim est un homme qui aime relever les défis. Par exemple : aborder des genres avec lesquels il a peu d’affinités a priori, comme le polar ; se fixer pour objectif de dessiner une histoire de 500 pages ; réaliser un récit complet de 24 pages en 24 heures (principe des 24 heures de la BD organisées pendant dix ans à Angoulême, à son initiative) ; ou bien encore se rendre méconnaissable pour signer, sous une identité d’emprunt, une autofiction crue et décapante, Le Blog de Frantico. Il est l’un des membres fondateurs de l’Oubapo (Ouvroir de bande dessinée potentielle) qui, sur le modèle de l’Oulipo littéraire, place l’application de contraintes formelles au principe de la création. C’est ainsi que dans Mister I, Mister O ou sa contribution au Comix 2000, Trondheim divise ses pages en cases minuscules. En outre, les pages en question sont muettes et relèvent de la pure pantomime, tout comme celles de Petit Père Noël (avec Thierry Robin) ou de La Mouche. Il imagine pour Sergio Garcia deux albums (Les Trois Chemins et Les Trois Chemins sous la mer) dans lesquels trois récits progressent en parallèle tout en connaissant des interférences. Il signe enfin deux albums de bande dessinée abstraite, Bleu (2003) et La Nouvelle Pornographie (2006). 4. C’est l’histoire d’un type qui crée un héros, le tue et le ressuscite… Le personnage de Lapinot apparaît, sans préméditation, à la 7e case de l’album dont il deviendra le héros, Lapinot et les carottes de Patagonie (1992), un récit initiatique qui mêle polar et fantasy. Il réapparaît un an plus tard dans Slaloms, qui relate ses vacances à la neige avec sa bande de copains, puis dans Mildiou, parodie de récit de cape et d’épée où la scène du duel final entre le « bon » et le « méchant » est étendue aux dimensions de l’album entier. On le retrouve aussi dans « Promenade », contribution de Trondheim à un volume collectif sur l’écologie. À ce stade, Lapinot, qui incarne le candide animé d’une volonté de bien faire, s’est déjà promené dans plusieurs univers et chez différents éditeurs : L’Association, Le Seuil, Autrement. En 1995 débute chez Dargaud la série des Formidables Aventures de Lapinot, sous la forme d’albums cartonnés en couleur. Aux côtés de comédies de mœurs contemporaines, avec toujours un élément de fantastique, ce cycle comprend un western, une romance victorienne, une enquête parisienne au début du XXe siècle et une parodie de Spirou et Fantasio. Dans La Vie comme elle vient (2004), Trondheim tue son personnage dans un accident de voiture. Il le ressuscite une douzaine d’années plus tard pour entamer les Nouvelles Aventures de Lapinot, à L’Association. 5. C’est l’histoire d’un type qui aime les épopées fantastiques… Désireux depuis longtemps de se lancer dans une saga épique qui ait du souffle, Trondheim crée Ralph Azham dans l’hebdomadaire Spirou en novembre 2010. Au rythme d’un ou deux épisodes par an, cette série qu’il écrit et dessine seul, et qui est mise en couleurs par son épouse Brigitte Findakly, se clôt en 2019. Elle totalise douze albums, relève de l’heroic fantasy et conte la geste d’un jeune homme qui, depuis son statut initial de quasi paria, va gravir une à une les marches du pouvoir plus ou moins contre son gré. Canard anthropomorphe, Ralph Azham apparaît très souvent torse nu et se reconnaît aisément à ses longs cheveux bleus qui lui confèrent un air androgyne. Pour cette série, Trondheim invente une géographie (une planète, Tanghor, un royaume, Astolia, et moult bourgades, îles et chaînes montagneuses), un bestiaire (les esquireuils, fouisseurs, chavrouques et autres fylfes), des ordres religieux et une série de seize artefacts (quatre armes, quatre bijoux, quatre reliques et quatre objets magiques). 6. C’est l’histoire d’un type qui raconte des histoires aux enfants… Lewis Trondheim a créé plusieurs séries destinées au jeune public. Dans les quatre tomes de Monstrueux (1999-2001), il se met en scène, avec son épouse et ses enfants Pierre et Jeanne, dans d’improbables aventures qui les amènent à combattre toutes sortes de monstres. C’est aux mêmes Pierre et Jeanne que s’adresse le papa dans Allez raconte (2 vol., 2001-2003) dessiné par José Parrondo. L’histoire qu’il leur raconte, en tenant compte de leurs suggestions et interruptions, est interminable et constitue une récapitulation générale de l’imaginaire enfantin. Petit Père Noël (5 vol. 2000-2004), avec la complicité de Thierry Robin, revisite le mythe de Santa Claus en le confrontant à des figures inédites telles que Yéyé le yéti, le professeur Maturzerod et le Docteur Méchant. Dessiné par Fabrice Parme, Le Roi Catastrophe (9 vol., 2001-2005) se nomme Adalbert. Enfant égocentrique et capricieux mais sans méchanceté, il règne en tyran sur le minuscule Etat de Porto-Cristo. Zizi chauve-souris, avec Guillaume Bianco, est une petite fille très imaginative vivant avec sa mère dans une campagne où le quotidien se teinte de fantastique. 7. C’est l’histoire d’un type qui se fait du souci… Comme souvent les humoristes, Lewis Trondheim est angoissé de nature. Plusieurs motifs d’inquiétude trouvent à s’exprimer dans son œuvre. Dans les récits autobiographiques, on découvre un homme hypocondriaque, inquiet à l’idée d’être contaminé par des bactéries ou piqué par des insectes. En 2005, son album Désœuvré, sous-titré « essai », est une méditation assez sombre sur le vieillissement des auteurs de bande dessinée qui, pour beaucoup, avec le temps, sombreraient dans la dépression ou l’alcoolisme, certains se réfugiant dans le silence ou versant dans la médiocrité. Invité par l’hebdomadaire Les Inrocks à livrer des pages inspirées de l’actualité, Trondheim exprime ses inquiétudes de citoyen sur le sort de la planète, le règne de la finance, la puissance des lobbies et la corruption des gouvernants. Son anxiété se traduit également dans des fables métaphysiques questionnant la mort et trouve une expression métaphorique dans les délires science-fictionnesques autour du thème de la fin du monde. 8. C’est l’histoire d’un type qui a collaboré avec plein de monde… Aucun scénariste français, sans doute, n’a travaillé avec autant de collaborateurs différents que Lewis Trondheim : citons Jean-Pierre Duffour, Frank Le Gall, Thierry Robin, Manu Larcenet, Sergio Garcia, Jochen Gerner, Dominique Hérody, José Parrondo, Ville Ranta, Fabrice Parme, Yoann, Matthieu Bonhomme, Stéphane Oiry, Guillaume Bianco, Kéramidas, Hubert Chevillard, Stan et Vince, Alexis Nesme, Obion, Franck Biancarelli et Alfred… La série Donjon, qu’il co-écrit avec son ami Joann Sfar, s’assure la collaboration graphique de Larcenet, Blain et d’une foule de dessinateurs invités, de Kerascoët à Bézian en passant par Blutch, Killoffer ou Blanquet. De même, les huit albums d’Infinity 8 bénéficient de la participation de coscénaristes (notamment Zep, Emmanuel Guibert et Olivier Vatine) et lui fournissent l’occasion de travailler avec de nouveaux dessinateurs comme Dominique Bertail ou Olivier Balez. Il arrive, beaucoup plus rarement, que Trondheim illustre un scénario dont il n’est pas l’auteur : Jean-Luc Coudray lui a écrit Nous sommes tous morts, Frank Le Gall Vacances de printemps et Appollo Île Bourbon 1730. Avec sa femme Brigitte Findakly, Trondheim cosigne en 2016 Coquelicots d’Irak. 9. C’est l’histoire d’un type qui a des inédits dans ses tiroirs… On pourra ici feuilleter sur écrans les pages de quatre récits inédits restés inachevés. Willard Watte (1994) est la première version d’un projet dont il existe cinq moutures successives, la dernière comptant plus de 200 pages et ayant été publiée sous le titre Capharnaüm en 2015. L’ambition initiale était de dessiner une épopée de 5 000 pages qui aurait fait intervenir des extra-terrestres. Ouo (2004-2005) est une préfiguration de Bludzee, avec un petit chat noir évoluant dans un univers décalé très graphique. Arte radio (2013) compte une vingtaine de pages dessinées sans but précis, pour relater une expérience de collaboration qui avait tourné court. Trondheim avait écrit un feuilleton radiophonique pornographique, enregistré par les comédiens (avec Eric Elmosnino en tête de distribution) mais jamais diffusé à l’antenne. Le quatrième récit, sans titre, a été publié en 2013-2014 sur le site de l’émission d’Arte « Personne ne bouge ». Chaque épisode du feuilleton était en rapport avec le thème de l’émission. 10. C’est l’histoire d’un type qui a fini par savoir un peu dessiner… S’il est resté fidèle à son style linéaire et dépouillé, Lewis Trondheim, après avoir dessiné des milliers de pages, a gagné confiance en lui et s’autorise aujourd’hui des décors élaborés, des scènes d’action complexes. Il n’a jamais cessé de vouloir progresser. Quand il entreprend Les Petits Riens en 2006, c’est dans le but d’apprendre à maîtriser l’aquarelle, lui qui, jusque-là, avait toujours délégué la mise en couleur de ses histoires. A peu près à la même époque, il commence à pratiquer le dessin d’observation, s’astreignant à faire un dessin d’après nature au minimum le 15 de chaque mois, le plus souvent dans des carnets. Cette discipline a pour but, dit-il, « d’enrichir son vocabulaire graphique, sa bibliothèque d’images intérieures ». On découvre dans ces dessins très descriptifs une attention méticuleuse aux détails, une déférence face à la profusion du réel
Pierresvives|Domaine du Département Montpellier Visite guidée pour les groupes constitués de 5 personnes minimum Réservation obligatoire par mail à serviceprogrammation@herault.fr Venez découvrir ou redécouvrir un bâtiment emblématique signé par la prestigieuse architecte Zaha Hadid. Cet édifice hors norme où se mêlent courbes et mouvements fluides est une véritable prouesse technique. À la jonction de l'architecture, de l'art et du design, laissez-vous séduire par un circuit de visite originale dans ses espaces majestueux. Particuliers ou groupes constitués, n'hésitez pas à nous contacter pour définir ensemble la date la plus propice à votre visite. Durée : environ 1h.
La 14e Brigade Mobile dite "brigades du Tigre" à Montpellier de sa constitution aux grandes affaires qu'elle a couverte, les débuts de l'anthropométrie judiciaire et comment documenter les scènes de crime grâce à la photographie, le moulage ou l'analyse des traces au travers d'une sélection de documents d'archives.
Exposition photographique : L’artiste New Yorkaise Corinne May Botz a réalisé un long travail de recherche artistique et historique sur Frances Glessner Lee (1878-1962). Cette pionnière de la police scientifique a révolutionné les méthodes des enquêteurs dans les années 1950 avec ses reconstitutions en miniature de scènes de crimes. Les photographies en couleurs luxuriantes de Corinne May Botz attirent les spectateurs et les plongent dans chaque recoin des maquettes de Frances Lee et insufflent la vie à ces miniatures mortelles qui affichent un niveau de détail étonnant.