Fondation Claude Monet

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La Maison et les Jardins de Claude Monet, situés à Giverny ont rouvert leurs portes en avril. Un lieu d’histoire, qui raconte un Monet intime. On s’attend presque à entendre la voix du Maître dans ses jardins, le voir apparaitre sous la glycine du fameux pont japonais, sentir les effluves des repas concoctés pour sa famille et ses amis dans la cuisine bleue, et suivre sa silhouette en direction du grand atelier. Hier comme aujourd’hui, loin du bruit et de l’agitation de la ville, la maison et les jardins de Claude Monet expriment une douceur de vivre qu’il faut se dépêcher d’aller goûter. "Dès que l’on pousse la petite porte d’entrée, sur l’unique grande rue de Giverny, on croit entrer dans un paradis. C’est le royaume coloré et embaumé des fleurs. Chaque mois est orné de ses fleurs, depuis les lilas et les iris jusqu’aux chrysanthèmes et aux capucines. Les azalées, les hortensias, les digitales, les roses trémières, les myosotis, les violettes, les fleurs somptueuses et les fleurs modestes se mêlent et se succèdent sur cette terre toujours prête, admirablement soignée par des jardiniers émérites, sous l’œil infaillible du maître. Si c’est le moment des roses, toutes les merveilles aux noms glorieux vous entourent de leurs nuances et de leurs parfums. Elles sont sur pieds espacés, en buissons, en haies, en espaliers, grimpant aux murs, accrochées aux piliers et aux arceaux de l’allée centrale. Il y a les plus rares et les plus ordinaires, qui ne sont pas les moins belles, les roses simples, les touffes d’églantines, les plus vives et les plus pâles, et toutes les corolles disent une heure enchantée, vocalisent le chœur de l’été, font croire au décor du bonheur possible. (...)" Gustave Geffroy, Monet, sa vie, son œuvre, 1924 (réédition : Macula, 1980) TULIPES, PENSÉES ET PIVOINES... S’inspirant de l’audace dont fit montre le maître des lieux, tant sur ses toiles que sur ses terres, l’équipe de jardiniers cultive l’innovation dans le sanctuaire givernois. De nouvelles variétés de tulipes vont, ainsi, éclore dans les jardins du peintre impressionniste. La tulipe Françoise, qui produit d’onctueuses fleurs ivoire subtilement flammées de jaune tendre, va côtoyer la Colour Fusion, aux pétales striés de violet et surlignés de blanc et jaune. «Une opposition osée qui va enflammer les massifs», promet Rémi Lecoutre, le chef jardinier adjoint ! La Burgundy lace -dentelle rouge vif-,la Crown of dynasty -rose et blanc- ou encore la Finola -rose tendre et blanc- grossissent elles aussi la liste des nouveautés. De nouvelles pensées ont également rejoint les rangs. Quant au jardin d’eau, il va accueillir de somptueuses pivoines arbustives spécialement importées du Japon par l’entreprise André Eve. Citons aussices scilles du Pérouplantés pour la première fois dans les massifs bordant la maison du maître impressionniste... UNE ARCHE HISTORIQUE RECONSTRUITE À L’IDENTIQUE À peine arrivé à Giverny, Claude Monet a dégagé la vue du clos Normand en abattant les épicéas qui assombrissaient l’allée centrale et met en place de gracieux arceaux pour supporter des rosiers grimpants. Combien sont passés sous cette arche pour venir voir le Maître lors d’un de ces rituels déjeuner du dimanche : Georges Clemenceau, Camille Pissarro, Octave Mirbeau, Auguste Rodin, Auguste Renoir, Sacha Guitry, les Durand-Ruel, ou encore de Gustave Caillebotte. C’est un pan de l’histoire de France qui s’était ainsi effondrée sous le passage de la tempête mal nommée Aurore au mois d’octobre 2021. L’arche détériorée a été démontée par une entreprise locale spécialisée dans la menuiserie métallique et va être reconstruite à l’identique. Gorgée de fleurs et baignée de lumière, la grande allée et son arche flambant neuve seront au rendez-vous de la réouverture de ce printemps. QUAND LE JAPON IMPRESSIONNA CLAUDE MONET... En 1867, l’Exposition universelle parisienne reçoit la première délégation officielle nippone. Telle une traînée de poudre, l’orientalisme et plus particulièrement le japonisme conquièrent penseurs, artistes et autres esthètes occidentaux. Claude Monet témoigna-t-il d’un goût précoce pour cet art subtil ? En 1924, il affirme à l’écrivain Marc Elder avoir acquis, au Havre, sa première estampe japonaise en 1856. L’histoire pourrait-elle le contredire ? Il faut, semble-t-il, attendre les années 1860 pour que les gravures des artistes Hokusai ou Utamaro circulent parmi les collectionneurs... Dans son récit «La 628-E8» publié en 1907, Octave Mirbeau livre une toute autre version : l’écrivain y narre, dans un chapitre intitulé «La découverte de Claude Monet», une scène datée de 1871 et qui prend pour cadre la ville de Zaandam en Hollande. Claude Monet y aurait déniché ses premières estampes chez un commerçant qui les utilisait pour emballer fromages et autres denrées alimentaires ! «Ma collection était en train depuis longtemps, nuancera plus tard l’intéressé. Mais il est vrai que j’eus la bonne fortune de découvrir un lot d’estampes chez un marchand hollandais !». C’est guidé par les conseils du collectionneur Kojiro Matsukata, mai aussi des marchands d’art Tadamasa Hayashi et Samuel Bing que Claude Monet se constituera une collection de premier ordre. Sans héritier, Michel Monet, second fils du peintre, léguera en 1966 et par voie testamentaire l’intégralité de ce fantastiquetrésor à l’Académie des Beaux-Arts... Des chefs-d’œuvre d’Utamaro et Hokusai mais aussi des pièces plus rares d’Eiri et Eisho ou Sharaku lui ayant appartenu font l’objet d’une édition inédite et les copies de ces œuvres sont accrochées dans la maison, là où le maître mettait ses œuvres favorites. © Maison et Jardins Claude Monet Giverny - droits réservés© Maison et Jardins Claude Monet Giverny - droits réservés
Les jardins de la Maison de Claude Monet à Giverny sont connus dans le monde entier. On s'y presse au printemps pour découvrir les premières floraisons et sa belle glycine au mois de mai mais saviez-vous que ses couleurs d'automne n'ont rien à lui envier. Dahlias, asters et capucines à profusion viennent se mêler aux sublimes teintes jaunes et rouges des vignes et des arbres. Découvrez les jardins en vidéo. Claude Monet est plus que jamais à l'honneur cette année. Avec une exposition Monet-Mitchell à la Fondation Louis Vuitton ou encore l'ouverture de la nouvelle maison impressionniste de Monet à Argenteuil, on n'a pas fini d'entendre parler de lui. On profite de la douceur de cet automne pour faire un saut à la découverte de la fameuse Maison de Claude Monet à Giverny dont les jardins ont tant inspiré l'artiste. Notez qu'ils sont ouverts encore jusqu'au 1er novembre. On profite donc des vacances de la Toussaint pour faire cette sublime découverte qui a de quoi ravir les mateurs de jardins comme les amateurs de culture. En septembre et on octobre, on aurait tendance à croire que la floraison se raréfie dans les jardins et qu'ils sont moins beaux à visiter à cette époque de l'année, pourtant, vous avez tort. En effet, les fleurs ne manquent pas, bien au contraire et les jolies teintes des arbres et feuilles d'automne apporte une beauté incomparable au site historique. Les jardins de la maison de Claude Monet se divisent en deux parties, d'un côté, on retrouve le Clos Normand, le jardin de fleurs qui fait face à la maison et sur lequel la maison donne vue, et de l'autre côté du passage sous-terrain, le Jardin d'eau d'inspiration japonaise où nymphéas et ponts se dévoilent. Le Clos Normand d'environ un hectare est composé de belles allées en perspectives. Symétries et couleurs vous y attendent. En cette saison, les amarantes, asters, capucines, chrysanthèmes, dahlias, mufliers, roses, géraniums, lavandes, clématites et autres colchiques, tournesols et cosmos viennent composer le décor de ces allées luxuriantes. La maison, qu'on vous recommande chaudement de visiter pour vous imprégner de l'univers du peintre et se son inspiration, se pare quant à elle de jolies teintes rouges avec la vigne qui serpente la façade, apportant ainsi un joli contraste avec la fameuse teinte verte si chère à Monet. On passe ensuite du côté du Jardin d'Eau, ce jardin qui fût le plus gros de l'inspiration de Monet dans ses dernières années. C'est en 1893, 10 après son arrivée à Giverny que Monet achète le terrain qui avoisine sa propriété, de l'autre côté de la voie de chemin de fer. Il est traversé par un petit cours d'eau, le Ru, une dérivation de l'Epte. Il y fait creuse ses premiers bassins où il y installe des plantes pour le moins exotique pour l'époque. Il déclare à l'époque dans une lettre au préfet, suite à des plaintes des riverains ayant peur d'empoisonnement des cours d'eau : "Il ne s'agit là que d'une chose d'agrément et pour le plaisir des yeux, et aussi d'un but de motif à peindre ; je ne cultive dans ce bassin que des plantes telles que nénuphars, roseaux, iris de différentes variétés qui croissent généralement à l'état spontané le long de notre rivière, et il ne peut être question d'empoisonnement de l'eau." Il fait alors construire un pont japonais qui, contrairement à la tradition, se distingue par sa fameuse couleur verte. Dans ce jardin, on retrouve évidemment l'inspiration orientale de par le choix des végétaux qui le compose : bambous, gingkos biloba, érables, pivoines du Japon, lys et saules pleureurs viennent former le décor autours du plan d'eau où les nénuphars et roseaux prolifèrent. C'est en 1897 qu'il commence à peindre les nymphéas en s'inspirant des variations de couleurs du site à diffiérentes période du jour et de l'année. En résulte aujourd'hui l'un de ses plus grand chef-d'œuvre qu'on peut admirer au Musée de l'Orangerie à Paris ou encore à la Fondation Vuitton actuellement. En cette saison, on se plait à admirer les quelques nénuphars encore présents qui se conjuguent à merveille avec les teintes rouges et or des feuilles d'automne. On est presque à la limite d'une envie de peindre en admirant ce cadre magique. Alors, et si on s'offrait une visite d'automne avant d'attendre la floraison du printemps ? Pensez à réserver vos billets, la réservation en ligne n'est pas obligatoire, mais elle reste recommandée les week-ends et jours fériés.