Ouvrons nos églises est un concept, créé il y a plus de 10 ans par José Cotel.
Des bénévoles locaux ouvrent et font visiter leur église gratuitement afin de
faire découvrir le patrimoine rural si riche dans notre région, tant par ses
vitraux du XIIème au XXIème siècle, que par ses nombreuses statues notamment des
XVIè et XIXè.
>> A propos de l'église de Sainte-Maure :
L’église Sainte-Maure, de la commune du même nom, portait le vocable de
Saint-Barthélemy jusqu’à ce que le pèlerinage à sainte Maure (sainte qui vécut
au IXe siècle) prit une certaine ampleur.
Bâti d’ouest en est, l’édifice a été érigé en deux campagnes. La massive
tour-clocher de façade est probablement l’élément le plus ancien, de peu
antérieur aux quatre travées de la nef avec bas-côtés, qui datent du XVe siècle
ou du début du XVIe siècle. L'ensemble est couvert d'ogives. Les parties
orientales, chœur et transept halle de trois travées couvert de voûtes à
cantons, liernes et tiercerons plus élevées que celles de la nef, se terminent
par une abside à trois pans . elles ont été terminées en 1546. Les verrières les
plus anciennes (1er quart du XVIe siècle) se situent dans le bas-côté nord de la
nef et sont contemporaines de sa construction ou de peu postérieures. Les
panneaux anciens occupent les tympans et les têtes de lancettes. Ils ont été
largement complétés à la fin du XIXe siècle, notamment par des rondels figurés
peints par le collectionneur H. de Faucigny, prince de Lucinge, offerts par sa
famille en 1899.Ces panneaux sont trop fragmentaires pour qu'une logique
d'ensemble puisse être trouvée à leur iconographie.
On y trouve de nombreuses représentations d’écus armoriés, comme ceux d’Odard
Hennequin, évêque de Troyes, ou de Nicolas Bizet de Troyes, seigneur de Charley.
On y voit également un abbé (saint Léon) tenant la palme du martyr, une
Assomption, le martyre de saint Sébastien et un Christ en croix. Dans le
transept se trouve un second groupe de vitraux anciens. Le peintre verrier
troyen Linard Gonthier a travaillé à Sainte-Maure, mais on ignore sur quelles
baies. On lui attribue par tradition la réalisation (vers 1600) des verrières
des Jugements de Salomon (baie 6) et de l’Arbre de Jessé (baie 8). Cette
dernière, datée 1603, a probablement été offerte par Jean Thévignon, abbé de
Sainte-Maure, commandeur de Saint-Antoine et aumônier du roi. Ces deux verrières
ont été très restaurées à la fin du XIXe siècle, et il ne subsiste plus que la
lancette centrale de l'Arbre de Jessé. Des vitraux antérieurs à quelques années
près ont été rassemblés dans une grande verrière composite (baie 7) montrant
notamment des donateurs présentés par leurs saints patrons. A la fin du XIXe
siècle ont été ajoutées dans le chœur les verrières du Calvaire et de sainte
Maure (1888), et de saint Barthélemy, respectivement par Chabrin (ou Chabin ?)
et Virot, et les Litanies de la Vierge. Enfin, en 1985, Sylvie Gaudin, également
chargée de restaurations, crée les deux verrières décoratives entourant la baie
d’axe de l’abside.Les verrières sont restaurées et complétées à la fin du 19e
siècle. Elles sont restaurées à nouveau en 1916. En 1972, les vitraux du bras
nord du transept sont réparés par l’atelier Vinum. Plusieurs verrières sont
remises en état entre 1981 et 1985 par Michel Mauret, d’Heiltz-le-Maurupt
(Marne).
Eglise et vitraux sont classés monuments historiques (au titre immeuble) en date
du 20 avril 1931.
Ouvrons nos églises – Feuges
11juli
-08augustus
1 Rue De L'église, 10150 Feuges, France
Description
Ouvrons nos églises est un concept, créé il y a plus de 10 ans par José Cotel.
Des bénévoles locaux ouvrent et font visiter leur église gratuitement afin de faire découvrir le patrimoine rural si riche dans notre région, tant par ses vitraux du XIIème au XXIème siècle, que par ses nombreuses statues notamment des XVIè et XIXè.
>> A propos de l'église de Feuges :
L’église est inscrite aux monuments historiques depuis 1972 et renferme un trésor de la sculpture en bois polychromé.
L’église Saint-Benoit date du XIIe siècle. C’est l’une des plus anciennes églises romanes de l’aube dont l’architecture n’a pas été dénaturée, mais elle a été restaurée au XVIe et comporte une verrière du XVIe siècle classée monument historique et représentant l’adoration des bergers.
Son chevet (l’arrière comprenant le cœur et l’abside), est plat et non arrondit, témoignant de l’influence rurale des constructions sacrées en campagne au XIIe siècle.
Le Christ en croix monumental (1,82 x 1 ,74), daté du dernier quart du XVIe siècle, est classé monument historique depuis 1911. La richesse et la finesse des détails, la qualité d’assemblage et de sculpture, tant que sa taille imposante, apportent une intensité à l’œuvre et accompagnent l’expression de la douleur retenue du Christ.
Les yeux fermés et les sourcils froncés, les Christ en croix étaient destinés à accompagner les croyants dans leur compassion et leur prière.
Aujourd’hui reconnu comme une œuvre incontournable du XVIe siècle champenois, il était exposé lors de l’exposition « Le Beau XVIe siècle : chefs-d’œuvre de la sculpture en Champagne » présentée en 2009 dans l’église Saint-Jean-au-marché à Troyes.