S'emparer d'un récit pour fabriquer des images se révèle une approche nécessaire dans le travail d'Anne-Lise Broyer.?Après une longue expérience du côté de Georges Bataille, la plasticienne se saisit de La Maladie du Sens (2001, Éditions P.O.L.) de Bernard Noël.
En découle une production d'images com- plexes, qui mêle la taille-douce (impression de gravures sur cuivre), imprimée sur tirages argentiques et papier photographiques. Des images qui se veulent pour Anne-Lise Broyer : « Dans une esthétique très minimaliste proche des films de Dreyer, dans un dénuement du motif comme les peintures d'Hammershøi empêchant toute bavure de l'expressivité et de la narrativité, mes images tenteront de rendre compte de son obsession d'un ajus- tement de la langue dans cette hésitation prolongée entre le son et le sens. Le point de vue sera tournant, tantôt celui du poète, tantôt celui de cette femme qui observe la pensée au travail sans la comprendre. »
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