SUPERIMPOSITION
Le Cercle Cité a le plaisir d’inviter le public à découvrir
l’œuvre SUPERIMPOSITION imaginée par Filippo Lilli et Donato Loforese du
collectif italien Polisonum, à travers la performance qui est au cœur de ce
projet multiforme. Celle-ci a été spécialement conçue pour les espaces du Cercle
Cité en vue de sa première mondiale dans sa Grande Salle. La manifestation est
gracieusement soutenue par l’Ambassade d’Italie au Luxembourg.
Le projet SUPERIMPOSITION explore le concept des vers d’oreilles, ou earworms –
ces éléments sonores qui se greffent de manière coercitive au cerveau jusqu'à
devenir des parasites et provoquer des mécanismes de contrôle cognitif.
Ces vers sonores sont liés à la culture de masse comme la musique pop, les
publicités, les jeux vidéo et les génériques de télévision. Ils peuplent
également les aéroports, les bars, les magasins, les salles de sport et les
centres commerciaux et se caractérisent par des séquences de mélodies
redondantes dont il est difficile de se détacher.
Sur la base de ce concept, SUPERIMPOSITION propose une analyse de données de
plus de 10 000 titres musicaux figurant dans les charts internationaux
populaires, de 2000 à 2022. Cette analyse - qui se base sur la quantité et la
répétitivité de la musique - a été automatisée à l'aide d'un logiciel
spécialement développé pour ce projet. Sur base d'algorithmes et de techniques
d'analyse de données, des extraits musicaux caractéristiques ont été
sélectionnés. Leur superposition, générée mathématiquement, compose
l'œuvre SUPERIMPOSITION – une composition dans laquelle aucune mélodie n'est
reconnaissable.
Cette œuvre musicale sera présentée à travers un acte performatif conçu sous la
forme d’un défilé de mode. Le tout fait écho à d'anciens rituels, dans lesquels
l'interprète et le spectateur deviennent un seul et même corps sur scène. Les
cinq performeurs venus d’Italie interagiront alors avec le public et l’espace
historique du Cercle Cité : ils communiqueront avec lui dans une langue
abstraite et universelle de gestes et de mime. Dans cette chorégraphie, ils
présenteront également des vêtements conçus avec la marque MARIOS et faits de
tissus capables de réfracter et d'absorber la pression sonore (identifiés avec
le soutien technico-scientifique du Politecnico di Torino). Ces armures peuvent
alors être perçues comme des protections empiriques pour l'oreille et pour le
corps.
Cette performance scénique et sonore sera présentée dans la Grande Salle du
Cercle Cité. Elle sera également le sujet d’une œuvre vidéo, qui sera montrée
par la suite dans la petite salle du Ratskeller, ensemble avec certains costumes
et éléments de recherche dans l’exposition éponyme qui ouvrira ses portes au
public le 4 mai 2024.
Polisonum (Filippo Lilli, Donato Loforese) est un collectif qui utilise le son
comme méthode et dispositif d'investigation pour explorer les processus et les
métamorphoses liés au temps. Ils créent des installations et des performances
sonores en dialogue avec le langage visuel. Grâce à leur identité hybride, qui
réunit de multiples disciplines, ils construisent des projets qui s'appuient sur
une pratique dense d'étude et d'analyse dans le but d'expérimenter l'écoute
active et la visualisation.
Le projet SUPERIMPOSITION est soutenu par la Direction générale de la créativité
contemporaine du Ministère italien de la culture dans le cadre du programme du
Italian Council (2023) et sera présenté à la *Alte Fabrik (Rapperswil, CH),
l’Ars Electronica (Linz, AT), le Careof (Milan, IT), le Haus der Kunst (Munich,
DE), l’Iklectik (Londres, UK), le Politecnico di Torino (Turin, IT) et l’OTO
SOUND MUSEUM (Zürich, CH).
SUPERIMPOSITION entrera dans la collection du MAMbo - Museo d'Arte Moderna
Bologna.
Organisation : Cercle Cité avec le soutien de l’Ambassade d’Italie
Inscription requise : inscription@cerclecite.lu
[https://www.luxembourg-city.com//inscription@cerclecite.lu]
Artistes : Polisonum [https://www.luxembourg-city.com//www.polisonum.com]
Co-commissaires : Francesca Ceccherini et Anastasia Chaguidouline
Conservatrice des données : Elisa Bernardoni
Design de mode : MARIOS Collective
Recherche sur les matériaux et la phono-résistance : Marco Carlo Masoero, Louena
Shtrepi, Politecnico di Torino, DENERG
Soutien scientifique : Francesco Nucci, neuroscientifique
The Sense machine
31maart 2023
-15oktober 2023
3, Park Dräi Eechelen, 1499 Luxembourg, Luxembourg
Description
Au cours de ce qui fut une carrière brève mais exceptionnellement prolifique, Michel Majerus (1967, Esch-sur-Alzette - 2002, Niederanven) a su se faire le reflet de son époque, marquée par la globalisation du consumérisme et l’essor des technologies numériques. Ses grandes peintures et installations, qui opèrent par « sampling » et collage d’un vaste répertoire d’images et de textes empruntés à l’histoire de l’art, aux jeux vidéo, à la publicité et à la musique électronique, résonnent avec la frénésie des images et informations qui envahissent la société contemporaine à l’heure d’internet. Dans son travail, Michel Majerus a transgressé les règles établies de la peinture pour livrer des interprétations, uniques en leur genre, de la culture pop des années 1990 et du début des années 2000, et qui demeurent d’une pertinence sans faille.Les peintures-installations de Michel Majerus explorent souvent le rôle croissant du numérique, encourageant les visiteurs à les parcourir pour s’immerger dans les cultures visuelles émergentes. L’œuvre SINNMASCHINE [Machine à sens] (1997), présentée dans l’exposition qui prend place dans le Grand Hall du Mudam, ne déroge pas à la règle. Le sol industriel métallique de cette installation, dont le titre renvoie à l’album The Man-Machine (1978) du groupe de musique électronique allemand Kraftwerk, rappelle un dancefloor sur lequel résonnent les pas des visiteurs. Mêlant non sans humour les langages du divertissement, de la publicité et des journaux télévisés, ainsi que des références à l’histoire de l’art et au propre travail de l’artiste, l’œuvre illustre l’homogénéisation des goûts dans l’économie capitaliste mondialisée. Michel Majerus s’est approprié l’iconographie d’Internet alors que l’âge de l’information n’en était qu’à ses balbutiements.