James Abbott McNeill Whistler : l’Effet papillon explore un phénomène majeur de
la seconde moitié du XIXème siècle et du premier tiers du XXème siècle : le
whistlérisme.
Ce mouvement artistique dont James Abbott McNeill Whistler, artiste d’origine
américaine, est la figure tutélaire, a la particularité de naître de son vivant
et d’investir la création contemporaine internationale sur une large période.
Dans toute l’Europe ainsi qu’aux États-Unis, la production croissante de
paysages nocturnes et de portraits hiératiques témoigne de l’importante
diffusion des recherches plastiques mises en place par l’artiste. Par sa
pérennité, ainsi que son vaste rayonnement, le whistlérisme se révèle être un
phénomène artistique offrant un nouveau prisme d’exploration au tournant du
XXème siècle jalonné par différents courants, de l’impressionnisme au
symbolisme, puis tout au long du XXe siècle, avec notamment Marc Rothko
(1903-1970), figure majeure de l’expressionnisme abstrait.
James Abbott McNeill Whistler fut fondamentalement le plus grand représentant de
l’art pour l’art et d’une forme d’art total, si prisée alors par l’élite artiste
cosmopolite, où se conjuguent poésie, musique et art de vivre.
Dans cette célébration rouennaise, dandysme, japonisme, anglomanie et
fascination pour le siècle d’or espagnol ainsi que pour Venise constituent
quelques-unes des étapes-clés d’un voyage qu’il appartient au visiteur de
prolonger par son implication au cœur de la sensation.
James Abbott McNeil Whistler, l’Effet papillon, ce sont aussi des salons où on
écoute de la musique, où l’on respire des parfums où l’on touche des étoffes. Le
visiteur est un invité. Il goûte l’ambiance, le velouté d’une assise, les
teintes tout en nuances, subtiles et rabattues, des espaces raffinés qui
l’accueillent.
Bords de mer, vues du Grand Canal ou de la Tamise, ce sont des miroirs
évanescents, délicatement rendu par les gris, les verts et les bleus aux ombres
laiteuses, par les dorés encore vaillants mais déjà vacillants des lueurs,
résonances assourdies et lointaines du fracas de la ville. Dans ses portraits
hiératiques d’élégantes et de dandys, ses paysages nocturnes si précurseurs et
dans ses vues diurnes, Whistler, avec sa palette tout en sous-tonalités
subtiles, exprime d’exceptionnelles qualités de coloriste.
L’exposition se distingue aussi par la volonté de rendre accessible l’esthétique
whistlérienne au nombre le plus large possible grâce à de nombreux dispositifs
de médiation mettant en œuvre les cinq sens, pour le plus d’immersion possible.
Une attention est portée à l’écriture des textes de salle et aux cartels afin de
les rendre adaptés au plus grand nombre (fond et forme). Une exposition à
hauteur d’enfant est proposée avec l’intervention de Emmanuel Guibert et Marc
Boutavant et la mobilisation de leur héros Ariol afin de favoriser également les
liens intergénérationnels grâce à ce dispositif et transmission horizontale du
savoir entre Jeune public et adultes.
La médiation en salle privilégie une approche sensorielle et inclusive afin de
proposer à chaque personne une visite qui parle non seulement à la vue mais
aussi au toucher ou à l’ouïe. Musiques, étoffes, senteurs offrent ainsi un
contrepoint sensible à la contemplation des œuvres.
Des créations sonores guideront les visiteurs à travers les salles afin de leur
offrir une expérience émotionnelle et immersive de l’exposition. Ce parcours est
proposé par Musair.
Le héros de bande dessinée créé par Emmanuel Guibert et Marc Boutavant, Ariol,
emmènera les jeunes visiteurs dans cette découverte d’un peintre influencé et
influenceur.
Exposition David Hockney, Normandism – Festival Normandie Impressionniste 2024
22maart
-22september
Musée des Beaux-Arts, Esplanade Marcel Duchamp, Rouen, Seine-Maritime 76000, France
Description
David Hockney vit et travaille en Normandie depuis 2019. David Hockney, Normandism, exposition en trois volets conçus pour dialoguer avec les collections du musée, révèle l’attachement du maître anglais à la peinture sur toile, même s’il s’est saisi dès les années 1980 des possibilités offertes par le numérique. Ses enthousiasmantes propositions construisent un pont entre son œil émerveillé et celui du regardeur. Invité à jouir des expérimentations sensibles sans cesse renouvelées du peintre, le spectateur jubile, et ce d’autant plus qu’il sait dès lors combien sont vaines de possibles querelles entre tenants de la toile et ceux des écrans.
Accrochées au cœur du meilleur de la collection de portraits (Jacques Emile Blanche, Caillebotte, Renoir), dix peintures de David Hockney nous ouvrent les portes de son atelier. Son autoportrait, puis des portraits d’intimes et de visiteurs révèlent l’exceptionnel d’une peinture lorsqu’elle capte l’intensité d’une présence.
Plus loin, paysages récents réalisés en Normandie viennent réinterroger ceux de Claude Monet accrochés en vis-à-vis. Ils sont aussi le support à un texte théorique inédit de l’artiste britannique particulièrement inspiré par les collections rouennaises. Phénoménologie du plein-air, météores, vent, reflets, horizons évanouis, bascule vers le ciel, couleurs vives et fortes, disent l’exceptionnelle fertilité d’un terreau impressionniste dans ce que l’actualité de la peinture a de meilleur.
Enfin, dans la Moon room, 13 dessins nocturnes à lpad et deux peintures sur toile, en camaïeu de bleus et de noirs, irisés des reflets pâles ou dorés de la lune, ouvrent la voie à l’infini que nous promet la peinture, et ce quel que soit son support.
La médiation de cette exposition s’organise autour d’une signalétique culturelle (textes de présentation et cartels). Des visites commentées et des ateliers de pratique artistique sont également proposés.
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