À Chessy, une promenade étonnante dans le jardin de sculptures de la Dhyus

Envie de nature et d'art ? Partez dans un lieu méconnu, situé à une quarantaine de kilomètres de Paris, pour découvrir des sculptures originales disséminées dans le paysage.

À moins d'habiter à proximité, pas facile de dénicher ce jardin de sculptures. Depuis Paris, sautez dans un train direction Meaux à Gare de l'est. Au bout d'une vingtaine de minutes, descendez à l'arrêt Gare de Lagny-Lorigny, puis prenez le bus 4 jusqu'à l'arrêt Hazard.

De là, un quart d'heure de marche à pied, à travers champs et chemins, vous attend. En arrivant au niveau de la passerelle Chessy-Dampmart, qui enjambe la Marne de sa structure métallique, des silhouettes de pierre inanimées se dessinent sur la rive opposée. Bienvenue au jardin de sculptures de la Dhuys.

Pendant trente ans, Jacques Servières, - un artiste doux-dingue comme il se décrit -, a façonné avec acharnement et liberté les anciens blocs de pierre de l'aqueduc de la Dhuys, bombardé en 1939 par les troupes nazies.

Pour ces oeuvres, le sculpteur, - désormais peintre -, a puisé son inspiration dans la mythologie indienne, cambodgienne ou sud-américaine, ainsi que sa propre imagination. « Ce lieu est pour moi comme une intrigue dans la Nature, une sorte de cathédrale laïque, une forme de rêve créatif, non formaté », nous raconte-t-il.

Entrelacs de créatures imaginaires, humaines et animales, les quarante sculptures composent avec les hautes herbes du lieu une partition étonnante. Dans l'îlot central, des bancs permettent d'observer à loisir ces mastodontes de pierre (parfois jusqu'à 4m !), tout en profitant du calme des lieux. Et pour ceux qui désirent marcher, un sentier part à droite du pont. Jalonné par une succession de scultptures aux formes variées, il offre par la même occasion des points de vue sur le vert profond de la Marne.