24e lever de rideau pour un festival, événement majeur de l’été à Marseille, qui
célèbrent un jazz ouvert bien calé sur son époque. Et oui, n’en déplaise à
quelques-uns, le jazz est une musique d’aujourd’hui. Il a, comme le disait Alex
Dutilh, « les rides de ses héros et le sourire juvénile de ceux qui regardent le
futur droit dans les yeux ».
En cette année olympique, le Festival, labellisé Olympiades culturelles, a
avancé ses dates, il se déroule du 30 juin au 13 juillet. Fidèle à son format
voyageur, il trace un parcours dans des lieux emblématiques de la Ville de
Marseille, le Théâtre de la Sucrière, le Toit terrasse de la Friche la Belle de
Mai, le Centre de la Vieille Charité, la cours du Palais Carli et bien sûr les
Jardins du Palais Longchamp. Une géographie qui permet d’offrir un panorama
artistique élargi pour des publics avides de culture et de musique.
Les artistes du Festival 2024 construisent un récit qui parle du monde de la
soirée d’ouverture où l’on pourra se connecter aux esprits de la musique grâce à
deux solos de Gildaa, la révélation scénique de l’année, et Omar Sosa, le
pianiste cubain.
Puis une soirée « Jazz de Ouf » sur le toit terrasse de la Friche avec deux
formations qui emmènent à un train d’enfer, toute la nouvelle scène de jazz en
France : Leon Phal, saxophoniste inspiré et BadaBada un combo ébouriffant !
Quatre soirées dans la cour de la Vieille Charité, pour un véritable tour du
monde de la bonne musique.
Quatre univers artistiques bien complémentaires, avec le Jazz de Kyle
Eastwood qui invite pour l’occasion la jazzwoman Robin McKelle, Mayra Andrade et
son itinéraire unique des chants du Cap vert, la grande virtuosité du guitariste
andalou Vicente Amigo, et le « all star » de musiciens parmi les plus créatifs
de la scène actuelle, Peirani, Parisien, Segal et Sissoko. Les Égarés, fusion
vivifiante, leurs univers respectifs font tomber toutes les frontières et nous
offrent un paysage libre et foisonnant.
Chacune de ces soirées sera ouvert par une formation issue de la scène
marseillaise et de la class Jazz.
Enfin le Palais Longchamp qui accueille deux grandes artistes de la scène
américaine, toutes deux ont traversés des tempêtes créatives. Elles nous
reviennent avec leur talent intact et le meilleur de leur art. Meshell
Ndegeocello, tout juste couronnée d’un Grammy award, pour son album paru chez
blue note, incarne la neosoul puissante, quand Cat Power s’empare du répertoire
immense de Bob Dylan et le plonge dans un folk aux couleurs du blues et de la
soul.
Soirée de fête avec Keziah Jones, infatigable ambassadeur de la soul nigériane,
il partage la scène avec deux figures de la nouvelle génération, Madison Mac
Ferrin étonnante dans son electrojazz lyrique et le crooner José James dont le
dernier album le place au sommet de son art.
Gregory Privat ouvre la soirée du 12 juillet avec son trio, tout juste auréolé
de son Grand prix de l’académie du Jazz, les influences des Antilles sont
fondues dans une musique d’une grande dimension. Il précède la star
internationale du Jazz Vocal, Gregory Porter, qui a franchi les frontières du
Jazz et de la soul pour toucher au-delà des styles le cœur et l’âme d’un public
rajeuni partout sur la planète.
La séquence se termine à Longchamp avec une soirée composée autour de la
bienveillance poétique, une certaine mélancolie, de celle qui nous laisse au
petit matin sur la piste de danse, déboussolé et heureux. Le folk tendre et
élégant de Marion Rampal, la fougue ultramarine de David Walters et l’histoire
de Cuba et de toutes ses musiques avec le pianiste hors pairs Roberto Fonseca.
Jazz club 222 : Nous poursuivons notre exploration du jazz émergent en lien avec
le Conservatoire Pierre Barbizet dans le mode du JazzClub. Cette année verra la
rencontre exceptionnelle entre les musiciens du collectif Révérence d’Atlanta
mené par le saxophoniste Kebbi Williams avec les musiciens de Marseille. Ces
échanges de pratiques et de musique sont les prémisses d’une aventure à plus
long terme. Raphael Imbert est au pilotage artistique de ce projet avec le
soutien de la Villa Albertine.
Publié par : Office de Tourisme des Loisirs et des Congrès de Marseille
Keziah Jones – Madison McFerrin – José James
Description
Keziah Jones
Iest apparu dans les années 90, nous livrant, tel un uppercut, un funk incarné par une énergie incroyable et des influences marqués par Fela Kuti, Prince et la « six cordes » de Jimmy Hendrix. Jones est devenu alors, pour le public français, un grand frère, un oncle de Lagos, venu nous charmer avec son jukebox aux sélections des musiques du monde.
Son premier album, Blufunk is a fact! sortira en 1983 et Rhythm is love, son premier single, deviendra son hymne, lui offrant les plus belles scènes du moment et des « airplay » de toute beauté ! L’année 2024 sonne l’heure d’un retour attendu, nous plongeant ainsi dans la nostalgie de son Rhythm is Love et d’une volonté de danser au rythme de son BluFunk qui n’a pris aucune ride. Préparez vos plus beaux souliers de danse car le 11 juillet notre Palais Lonchamp va vibrer au son d’un Keziah Jones voulant en découdre avec son dancefloor !
Madison McFerrin
Comme la famille Cherry, les McFerrin entrent dans la catégorie des grandes dynasties d’artistes de la musique. Entre Taylor, le frère ainé qui malaxe le Jazz, le Hip Hop en solo ou en groupe avec R+R=NOW aux côtés de Robert Glasper, le grand-père chanteur lyrique au Mette et le maitre de la fratrie, Bobby McFerrin, Madison a su attendre son tour.
Forgée à l’école de l’underground, elle a su mélanger les meilleurs ingrédients familiaux et égrène depuis 2016 des EP et des albums de toutes beautés. Le dernier en date de 2023 avec un excellent (Please Don’t) Leave Me Now, titre réparateur qu’elle écrit après un accident de voiture. La pop’n’soul enchanteresse de Madison McFerrin va « volupter » la nuit du Palais Longchamp et les étoiles familiales, telles des anges gardiens bienveillants, brilleront de mille et une lumières.
José James
Il affiche au compteur plus de 12 albums qui ont tous été encensés par un public hétéroclite et picorant autant du Jazz que du Hip-Hop. Normal ! James a toujours modernisé, innové et cassé les codes tout en rendant hommage à ses classiques comme Billie Holiday, John Coltrane et ses contemporains comme Erykah Badu. Il lui consacre d’ailleurs, en 2023, un album intitulé On & On.
En 2024, l’autre Kid de Minneapolis revient avec 1978, un album très personnel mettant en scène et en mots ses amours et ses révoltes. Produit sur son propre label Rainbow Blonde Records, José vient de nous dévoiler, 38th and Chicago, qui fait référence au carrefour de Minneapolis, la ville natale de José James, où George Floyd a été tragiquement assassiné en 2020. – « C’est proche, explique James, trop proche. J’ai grandi à quelques pâtés de maisons de là et j’ai donné mon premier concert dans la rue, à Powderhorn Park. Je suis passé devant ce magasin un million de fois, cela aurait pu être moi »
Publié par : Office de Tourisme des Loisirs et des Congrès de Marseille
Information sur la date
Jeudi 11 juillet 2024 à 20h.
Billets
Info:
Plein tarif : 40 €, Tarif réduit : de 15 à 35 €.