Camarades ergoteurs, chercheurs de petite bête, chicaneurs de la première heure,
ou encore coupeurs de cheveux en 4... Arrêtez-vous ! Regardez ! Et écoutez !
Pas la peine de chercher midi à quatorze heure, voir sur tout le reste de la
pendule pour vous présenter ces quatre amis, rassemblés autour d'une passion
commune, pinailler !
Tout d'abord il y a Julien, enfonceur émérite de portes ouvertes à la gouaille
atypique, et accessoirement poète guitariste accordéoneu.
Mais également Marwen, triple champion de l'Aisne de brassage de vent en
individuel et qui fut forcer d'apprendre le violon dès l'âge de 8 ans par ses
parents en échange de sa pitance quotidienne.
Et encore Bertrand, metteur de grain de sel, très souvent le sien, qu'il achète
en gros au marché noir, et qu'il transporte par kilos dans sa housse de
contrebasse.
Enfin nous avons Sylvain, qui, en parallèle de son activité professionnelle de
chargeur de mule, mène une double vie d'agent secret infiltré auprès des
orchestres les plus subversifs sous une couverture de batteur, mais chut, il
pourrait avoir des problèmes.
Réuni en 2012, tout ce beau monde, gravitant entre Amiens et Paris et motivé par
l'idée de chercher des noises aux autres plutôt qu'en interne, forme Les
Pinailleurs.
Au travers d'une soixantaine de concerts dans plusieurs régions de France et
auprès d'artistes comme Imbert Imbert, Syrano ou encore HK et les déserteurs,
ces quatre-là se sont initiés au plaisir du live, au fil des rencontres humaines
et de l'échange avec le public.
Amateurs d'un certain sens de la mise en scène autour de textes conscients
portés par une musique variée et festive, Les Pinailleurs se forgent doucement
mais surement une réputation de groupe enjoué et populaire, n'hésitant pas à
aller parfois chercher les gens jusque dans la rue !
Pour l'occasion, ces quatre compères multi instrumentistes s'en sont donné à
coeur joie. Ils nous offrent ainsi 15 titres chaleureux et aux influences
variées, bien à leur image.
Des ambiances cuivrées de la biguine antillaise, aux balades country-folk, en
passant par le jazz manouche ou encore la fanfare, les arrangements se rendent
tout en finesse au service des mots.
Côté texte, Julien Huet reste fidèle à ses aspirations poétiques, conscientes,
parfois surréalistes, teintées bien souvent d'humour et d'ironie.
Ce disque résonne comme une parole d'espoir, célébrant la vie et l'amour,
fustigeant l'oppression, insufflant des envies de révolte.
