Dès 2015 avec le solo RELIC, le chorégraphe grec Euripides Laskaridis est apparu
comme un expert en métamorphoses, maître dans l’art de révéler sur scène un
cortège de figures fantasques, tout droi
Description
For Charleroi danse’s associate artist, a powerful image and an ancient ritual provided the starting point for bringing together the two creations presented here in dialogue: Skid and Thr(o)ugh. Onbashira is the name of a festival that has been held in central Japan for around 1,200 years. To celebrate renewal, hordes of men transport pine trunks weighing several tonnes down the side of a mountain before erecting them in Suwa Shrine. The first part, Skid, takes place on a slippery slope and evokes the extremely risky descent. On a tilted wall, the delicate and precise dance battles with gravity, while a sense of danger hangs over the immense white surface and reveals the streaks produced by the movement of the dancers’ shadows. Alongside it, Thr(o)ugh is set up to mirror the erection of a gigantic tree. An immense cylinder sits imposingly on stage and becomes a tunnel, a threat, a living entity stronger and much greater than the human scale. Movement is a vital force here that keeps you alert, all performed to writing of well-honed beauty.
********** Français **********
Imaginons le travail chorégraphique de Damien Jalet comme une randonnée, dont le chemin borde un à-pic rocheux tutoyant les plus hauts sommets. Les images qui s’y dévoilent coupent le souffle, tant le mélange de beauté et de danger se révèle un peu plus saillant à chaque pas. C’est une telle traversée que propose ce diptyque, dont le titre s’ouvre comme une promesse de vertige.Pour l’artiste associé à Charleroi danse, une image forte et un rituel millénaire forment le point de départ de l’association de deux créations présentées en dialogue, Skid et Thr(o)ugh. Onbashira est en effet le nom d’un festival qui a lieu depuis 1200 ans dans le centre du Japon. Pour célébrer le renouveau, une cohorte d’hommes porte des troncs de sapins de plusieurs tonnes sur le flanc d’une montagne, jusqu’à les déposer érigés au sein du sanctuaire de Suwa. Le premier volet, Skid, prend place sur une pente glissante et évoque cette descente à haut risque. Sur une paroi inclinée, la danse fine et précise lutte contre la gravité, alors que plane un sentiment de danger sur l’immense surface blanche, que les ombres des danseur·euse·s zèbrent par leurs déplacements. À ses côtés, Thr(o)ugh s’érige comme le miroir de l’élévation de l’arbre gigantesque. Un immense cylindre trône sur scène et devient un tunnel, une menace, une entité vivante plus forte et plus immense que l’échelle humaine. Le mouvement est ici une force vitale qui permet de rester alerte, sur le fil d’une écriture à la beauté tranchante.
********** Nederlands **********
Voor deze kunstenaar verbonden aan Charleroi danse vormen een krachtig beeld en een eeuwenoud ritueel het vertrekpunt voor het samenbrengen van twee creaties die in dialoog worden voorgesteld, Skid en Thr(o)ugh. Onbashira is de naam van een festival dat al 1200 jaar wordt gehouden in centraal Japan. Om de wedergeboorte te vieren draagt een groep mannen stammen van sparren die enkele tonnen wegen de berg op, tot in het heiligdom van Suwa. Het eerste luik, Skid, speelt zich af op een gladde helling en roept de risicovolle afdaling op. Op een schuine wand vecht de fijne, precieze dans tegen de zwaartekracht, terwijl een gevoel van gevaar over het immense witte oppervlak hangt, waar de schaduwen van de dansers glinsteren terwijl ze bewegen. Daarnaast staat Thr(o)ugh symbool voor het optrekken van de gigantische boom. Een enorme cilinder neemt een prominente plaats in op het podium en wordt een tunnel, dreigend, levend, sterker en overweldigender dan de mens. Beweging is hier een vitale kracht die ons alert houdt, op het scherp van een partituur van een doordringende schoonheid.