Dans le village de Battir en Cisjordanie, Ala’, Ibrahem et Bara’a rêvent de
partir étudier à l’étranger. Le film saisit un moment clé de cette jeunesse dont
l’avenir butte contre une multitude d’in
24november 2023
17:00 - 21:00
La Bellone
Rue De Flandre - Vlaamsesteenweg 46, 1000 Bruxelles, Région de Bruxelles-Capitale, Belgique
Description
Lancement de la parution de “Pouvoirs & Dérives / Pour un changement de paradigme (2017-2023)”, Editions Alternatives théâtrales, collection alth. L’ouvrage retrace les 4 éditions de nos cycles de réflexions collectives. Nous avons le plaisir de vous inviter à la soirée de lancement qui aura lieu le 24 novembre à partir de 17h à la Bellone. Au programme, la présentation de la publication, un open mic et la distribution gratuite du livre.
La Bellone a organisé de 2018 à 2021 un colloque annuel sur un thème touchant à des problématiques de genre dans les arts de la scène que Jessica Gazon, Isabelle Jans, Mylène Lauzon et Cora-Line Lefevre ont intitulé « Pouvoirs et Dérives ». Avec cette publication se jouent pour elles la nécessité de la trace et le souhait de transmettre ces idées à qui voudra s’en emparer. Elles élaborent ces pages, qui ont été le fruit de tentatives expérimentales, avec la certitude que tout reste à faire et que les besoins du milieu culturel pour tendre à des structures et à des expériences plus respectueuses du plus grand nombre restent grands. Elles invitent à ce que touxtes se responsabilisent : politiques, lieux de création, artistes, compagnies, fédérations, producteurices et administrations.
Déroulé
17h Accueil
17h15 Présentation de la publication
17h30-19h45 Interventions
19h45-21H Apéro
Interventions
Lauriane Jaouan
Les relations de travail entre artistes et directions d’institutions théâtrales en Fédération Wallonie-Bruxelles : enjeux, dérives potentielles et nouveaux modèles
En parallèle à son travail artistique, Lauriane a écrit un mémoire (master en gestion culturelle - ULB, 2023), qui cherche à interroger les relations de travail entre artistes et directions d'institutions. L'objectif était de comprendre théoriquement en quoi les spécificités du secteur théâtral et le cadre poreux qui en découle, sont susceptibles de créer des situations vécues comme des usages excessifs du pouvoir dans les relations de travail. Cette recherche s'intéresse particulièrement aux questions de subjectivité, de séduction, de désir, de métier passion, de réseau, de solitude, d’omerta, et s’interroge sur les dérives possibles à l’exercice du pouvoir au sein de ces dynamiques. Enfin, elle propose d’envisager le métier autrement en proposant de réfléchir aux nouveaux modèles de gouvernance naissant en FWB.
Rosa Matthis
Violences structurelles dans les écoles de cirque (mémoire : « On protège bien les animaux ! » Approche structurelle des comportements violents au sein des écoles de cirque).
Anna Baillij
REQUESTIONER L'ENSEIGNEMENT DU THEATRE ET DES ARTS
Les écoles de théâtre ne sont pas, comme on voudrait le croire ou le faire croire, un éternel espace de remise en question et d’ouverture vers l’autre. Pas plus que partout ailleurs. Elles répondent elles aussi à des principes bien ancrés, des habitudes, des certitudes, des livres sacrés, des chefs et des interdictions. Voilà pourquoi, à leurs côtés, et pour ne pas mourir, il leur faut aussi le militantisme. À leurs côtés, si elles acceptent. A contre-sens, si elles le refusent.
Mélina Ghorafi
MUSOGYNIE (musée de la misogynie)
MUSOGYNIE est un musée de la misogynie, de ses esthétiques traditionnelles, de ses imaginaires et muses. Fondé en 2018 par Mélina Ghorafi, il s’agit d’un projet à grande échelle qui consiste en la recherche et collecte d’objets, artefacts, histoires, anecdotes misogynes et sexistes. MUSOGYNIE pose cette question : que faire de ce que la misogynie a engendré comme formes ? Que faire des chansons paillardes, des calendriers de pêcheurs, des femmes-objets, des tropes cinématographiques usités, de la littérature ? Lors de cette présentation, Mélina Ghorafi reviendra sur la genèse de la collection, de sa démarche et la pertinence de sauvegarder les traces d'une violence systémique.
Karolina Svobodova
Quelles places pour les femmes artistes dans les arts de la scène (1970-1980) ? Tentative de contribution à l’historiographie théâtrale belge.
En tant que chercheuse et enseignante à l’université et en écoles d’art, je suis confrontée à la quasi invisibilité des femmes dans l’historiographie des arts de la scène, notamment en Belgique. Alors que nous étudions les initiatives des femmes artistes pour changer à la fois les imaginaires, les représentations et les places des femmes dans le monde des arts de la scène aujourd’hui, il nous manque une histoire dans laquelle inscrire ces luttes. Pour tenter d’y contribuer, je cherche à développer une recherche sur les projets et parcours de femmes artistes à partir du contexte de la seconde vague du féminisme en Belgique francophone. Mais où trouver les traces de ces initiatives menées en marge des institutions ? Et dans quelles histoires les inscrire ?
Lise Wittamer
Tribunal
Sisterhood is powefull, sisterhood international is more powerful. C’était le slogan du premier tribunal international des crimes contre les femmes qui s'est tenu en 1976 à Bruxelles et sur lequel nous allons travailler à retracer l’histoire. J’appartiens à un no man’s land disait un bouton vendu par le tribunal écrit Diana Russell dans le livre qui retrace l’histoire de ce tribunal. Chloé Delaume en 2021 explique dans son livre Mes biens chères soeurs que le mot sororité (sisterhood) vient du mot latin médiéval soror et qu’il désignait une communauté religieuse de femmes. Maintenant, libéré de ses chaînes religieuses et familiales, il reste un des mots fondateurs des combats féministes. Il y a 50 ans, les organisatrices du tribunal portaient déjà les idées que Chloé Delaume reformule aujourd’hui : par la sororité surgit l’indépendance, voir l’autogestion et pire encore : l’autodétermination. Tout commence par les mots, Sisterhood is powefull. À ce jour, le mot sororité n'est pas encore dans le dictionnaire de langue française.
Il était donc une fois, un tribunal international des crimes contre les femmes dont le slogan était : Sisterhood is powerfull, sisterhood international is more powerful.
Louise Manteau et Souãd Toughraï
La vie de Jean-Michel on s'en branle.
Une chronique au cœur de l'émission (DIAGONALES), qui témoigne de manifestations banales ou extraordinaires de masculinité toxique, dont on est la cible directe ou indirecte.
DIAGONALES : initiative citoyenne d’animer collectivement une émission fabriquée à la truelle, mensuelle, entre meufs ou minorité de genre. Sur les ondes de Radio Panik 105.4 FM.
https://www.radiopanik.org/emissions/diagonales/
Merci de confirmer votre venue à accueil@bellone.be
L’équipe de Pouvoir et Dérives
La Bellone a organisé de 2018 à 2021 un colloque annuel sur un thème touchant à des problématiques de genre dans les arts de la scène que Jessica Gazon, Isabelle Jans, Mylène Lauzon et Cora-Line Lefevre ont intitulé « Pouvoirs et Dérives ». Avec cette publication se jouent pour elles la nécessité de la trace et le souhait de transmettre ces idées à qui voudra s’en emparer. Elles élaborent ces pages, qui ont été le fruit de tentatives expérimentales, avec la certitude que tout reste à faire et que les besoins du milieu culturel pour tendre à des structures et à des expériences plus respectueuses du plus grand nombre restent grands. Elles invitent à ce que touxtes se responsabilisent : politiques, lieux de création, artistes, compagnies, fédérations, producteurices et administrations.
Déroulé
17h Accueil
17h15 Présentation de la publication
17h30-19h45 Interventions
19h45-21H Apéro
Interventions
Lauriane Jaouan
Les relations de travail entre artistes et directions d’institutions théâtrales en Fédération Wallonie-Bruxelles : enjeux, dérives potentielles et nouveaux modèles
En parallèle à son travail artistique, Lauriane a écrit un mémoire (master en gestion culturelle - ULB, 2023), qui cherche à interroger les relations de travail entre artistes et directions d'institutions. L'objectif était de comprendre théoriquement en quoi les spécificités du secteur théâtral et le cadre poreux qui en découle, sont susceptibles de créer des situations vécues comme des usages excessifs du pouvoir dans les relations de travail. Cette recherche s'intéresse particulièrement aux questions de subjectivité, de séduction, de désir, de métier passion, de réseau, de solitude, d’omerta, et s’interroge sur les dérives possibles à l’exercice du pouvoir au sein de ces dynamiques. Enfin, elle propose d’envisager le métier autrement en proposant de réfléchir aux nouveaux modèles de gouvernance naissant en FWB.
Rosa Matthis
Violences structurelles dans les écoles de cirque (mémoire : « On protège bien les animaux ! » Approche structurelle des comportements violents au sein des écoles de cirque).
Anna Baillij
REQUESTIONER L'ENSEIGNEMENT DU THEATRE ET DES ARTS
Les écoles de théâtre ne sont pas, comme on voudrait le croire ou le faire croire, un éternel espace de remise en question et d’ouverture vers l’autre. Pas plus que partout ailleurs. Elles répondent elles aussi à des principes bien ancrés, des habitudes, des certitudes, des livres sacrés, des chefs et des interdictions. Voilà pourquoi, à leurs côtés, et pour ne pas mourir, il leur faut aussi le militantisme. À leurs côtés, si elles acceptent. A contre-sens, si elles le refusent.
Mélina Ghorafi
MUSOGYNIE (musée de la misogynie)
MUSOGYNIE est un musée de la misogynie, de ses esthétiques traditionnelles, de ses imaginaires et muses. Fondé en 2018 par Mélina Ghorafi, il s’agit d’un projet à grande échelle qui consiste en la recherche et collecte d’objets, artefacts, histoires, anecdotes misogynes et sexistes. MUSOGYNIE pose cette question : que faire de ce que la misogynie a engendré comme formes ? Que faire des chansons paillardes, des calendriers de pêcheurs, des femmes-objets, des tropes cinématographiques usités, de la littérature ? Lors de cette présentation, Mélina Ghorafi reviendra sur la genèse de la collection, de sa démarche et la pertinence de sauvegarder les traces d'une violence systémique.
Karolina Svobodova
Quelles places pour les femmes artistes dans les arts de la scène (1970-1980) ? Tentative de contribution à l’historiographie théâtrale belge.
En tant que chercheuse et enseignante à l’université et en écoles d’art, je suis confrontée à la quasi invisibilité des femmes dans l’historiographie des arts de la scène, notamment en Belgique. Alors que nous étudions les initiatives des femmes artistes pour changer à la fois les imaginaires, les représentations et les places des femmes dans le monde des arts de la scène aujourd’hui, il nous manque une histoire dans laquelle inscrire ces luttes. Pour tenter d’y contribuer, je cherche à développer une recherche sur les projets et parcours de femmes artistes à partir du contexte de la seconde vague du féminisme en Belgique francophone. Mais où trouver les traces de ces initiatives menées en marge des institutions ? Et dans quelles histoires les inscrire ?
Lise Wittamer
Tribunal
Sisterhood is powefull, sisterhood international is more powerful. C’était le slogan du premier tribunal international des crimes contre les femmes qui s'est tenu en 1976 à Bruxelles et sur lequel nous allons travailler à retracer l’histoire. J’appartiens à un no man’s land disait un bouton vendu par le tribunal écrit Diana Russell dans le livre qui retrace l’histoire de ce tribunal. Chloé Delaume en 2021 explique dans son livre Mes biens chères soeurs que le mot sororité (sisterhood) vient du mot latin médiéval soror et qu’il désignait une communauté religieuse de femmes. Maintenant, libéré de ses chaînes religieuses et familiales, il reste un des mots fondateurs des combats féministes. Il y a 50 ans, les organisatrices du tribunal portaient déjà les idées que Chloé Delaume reformule aujourd’hui : par la sororité surgit l’indépendance, voir l’autogestion et pire encore : l’autodétermination. Tout commence par les mots, Sisterhood is powefull. À ce jour, le mot sororité n'est pas encore dans le dictionnaire de langue française.
Il était donc une fois, un tribunal international des crimes contre les femmes dont le slogan était : Sisterhood is powerfull, sisterhood international is more powerful.
Louise Manteau et Souãd Toughraï
La vie de Jean-Michel on s'en branle.
Une chronique au cœur de l'émission (DIAGONALES), qui témoigne de manifestations banales ou extraordinaires de masculinité toxique, dont on est la cible directe ou indirecte.
DIAGONALES : initiative citoyenne d’animer collectivement une émission fabriquée à la truelle, mensuelle, entre meufs ou minorité de genre. Sur les ondes de Radio Panik 105.4 FM.
https://www.radiopanik.org/emissions/diagonales/
Merci de confirmer votre venue à accueil@bellone.be
L’équipe de Pouvoir et Dérives