C’est pour la création de cette pièce musicale au Staatsoper Unter den Linden,
opéra de Berlin que s’associèrent en 2019 ces deux ensembles de renommée
internationale : la Musicbanda Franui, un groupe instrumental autrichien
originaire du Tyrol oriental, et la Familie Flöz, un collectif berlinois qui
anime un théâtre magique, sans paroles, et fait vivre à des visages masqués,
donc figés, toutes sortes d’émotions et de sentiments.
Pour leur première collaboration, Franui & Flöz ont créé un opéra sur des œuvres
des plus grands compositeurs classiques, où l’on rêve d’amour, de nostalgie et
d’espoir. Ils ont entrepris une exploration du monde romantique allemand du
début du XIXe siècle, évoquant avec humour les images de cette époque qui
s’accordent avec le répertoire musical et nous charment encore aujourd’hui. Sur
les inimitables marches funèbres de la Musicbanda Franui, les mascarades
virtuoses de la Familie Flöz mettent en scène des personnages contemporains qui
s’identifient aux rêves des romantiques.
Décomposant pour mieux recomposer, la Musicbanda Franui libère le lied, lui rend
sa nature originelle de chanson, sans pour autant perdre la qualité des
mélodies, toujours raffi nées, souvent sublimes. Pour sa part, la Familie Flöz,
sans mot dire, s’empare des petits drames du quotidien où nichent toutes les
grandes questions de l’existence. Car, en fin de compte, de quoi s’agit-il ? De
trouver notre place entre le ciel et la terre, la naissance et la mort, l’amour
et la solitude.
Opéra de Lyon
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N.N.N.N. (2002), Quintett (1993) et One flat thing, Reproduced (2000) : ces
trois œuvres du maître américain offrent une plongée dans l’univers complexe de
William Forsythe. N.N.N.N., un quatuor pour quatre interprètes masculins, qui
explore les combinaisons de l’anatomie humaine – produisant un contrepoint de
mouvements et de sons, à la manière d’une percussion vivante. Quintett, un
ensemble intimiste et crépusculaire qui fait tournoyer les êtres sur l’œuvre
musicale de Gavin Bryars, Jesus’ Blood never failed me yet – jouant de toutes
les variations possibles entre les cinq danseurs. Et One Flat Thing, Reproduced,
grande fresque abstraite à la frontière de l’installation plastique, qui permet
à Forsythe de déployer un jeu de combinatoires vertigineux ; une fugue
chorégraphique pour 20 tables et 14 danseurs.
Chorégraphie : William Forsythe
Ballet de l'Opéra de Lyon
“Poussez les limites de la musique pour découvrir qu’elle n’en a pas” : telle
pourrait être la devise de la tribu qui, autour de Raphaël Imbert et de sa
Compagnie Nine Spirit, complices des Nuits depuis 2015, nous invite à une grande
fête des sens et des sons.
Présenté en partenariat avec l’Opéra Underground dans la grande salle de l’Opéra
de Lyon, ce rendez-vous en dehors des clous repose sur l’amitié, elle-même hors
norme, qui unit le saxophoniste et jazzman au violoncelliste Jean-Guihen Queyras
: une fraternité artistique faite de poésie, de swing, de dialogues, de lyrisme
et d’appétit pour toutes les formes de jeu musical. Sorti en 2022, l’album
Invisible Stream, enregistré avec le pianiste Pierre-François Blanchard et le
batteur Sonny Troupé, a concrétisé ce compagnonnage. Autour de ce quartet de
“musique improvisée de chambre”, Raphaël Imbert rassemble sur scène toute une
théorie de personnages poétiques et aventureux : les voix de Célia Kameni et
Hugh Coltman, la contrebasse de Laure Sanchez et l’excellence émergente du
Quatuor Momentum, issu du CNSMD de Lyon. Autant d’âmes vives qui, entre
créations originales et réinterprétations, vont se faire une joie d’invoquer les
esprits de Schubert, du blues, de Wagner, du jazz, du folk, du songwriting, du
groove, de Bach, pour un Cabinet de curiosités qui promet sa dose d’inouï.
En 1917, Leoš Janáček, 63 ans, rencontre la jeune mère de famille Kamila
Stösslová, 26 ans, et en tombe fou amoureux, au point de lui écrire plus de 700
lettres et d’en faire la muse des œuvres qu’il composera dans les onze ans qui
lui restent à vivre.
Fascination ambivalente : Kamila ne l’aime pas. De l’extraordinaire vitalité des
héroïnes du Journal d’un disparu ou de La petite renarde rusée à la dureté
d’Emilia dans L’Affaire Makropoulos ou au suicide de l’héroïne de Katia
Kabanova, la passion malheureuse de Janáček inspire puissamment son écriture et
ses personnages de femmes. À la mise en scène, le choix de la jeune artiste
polonaise Barbara Wysocka, violoniste, actrice, créatrice d’images et
d’environnements hors normes, metteuse en scène de théâtre et d’opéra est la
promesse d’une surprenante découverte.
Deux autres femmes sont à la manoeuvre : la jeune cheffe d’orchestre Elena
Schwarz, et la scénographe Barbara Hanicka.
Opéra en 3 actes de Leoš Janáček
Livret de Vicence Cervinka d’après L’Orage d’Alexandre Ostrovski
Création à Brno, 1921
Nouvelle production
Mise en scène : Barbara Wysocka
Direction musicale : Elena Schwarz
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon, Solistes du Lyon Opéra Studio
« Aime-moi, tais-toi, n’interroge pas ! » supplie Barbe-Bleue. Mais la jeune
Judith, qui entre dans la sombre demeure de son bien-aimé, ne l’entend pas.
Fascinée par la face obscure et meurtrière de l’amour, en proie à la folle
illusion de sauver l’homme qu’elle aime de la tragédie qu’elle soupçonne,
dévorée par la curiosité et la jalousie, elle ouvre les sept portes des sept
salles ruisselant de sang et de larmes dont elle a voulu les clés. L’unique
opéra de Béla Bartók, créé à Budapest en 1918, est puissamment inspiré par
l’unique opéra de Debussy Pelléas et Mélisande. Pas trace ici de réalisme
psychologique : « Laissons la musique parler » dit le prologue. Le metteur en
scène ukrainien Andriy Zholdak, formé à l’école d’Anatoli Vassiliev à Moscou,
signe également la scénographie et les lumières.
Il choisit de donner deux interprétations successives de l’opéra, comme deux
hypothèses de l’inconscient à l’œuvre, les deux visages, salvateur et meurtrier,
de l’amour.
Opéra en 1 acte et 1 prologue de Béla Bartok
Livret de Béla Balasz
Création à Budapest, 1918
Nouvelle production
Mise en scène : Andriy Zholdak
Direction musicale : Titus Engel
Orchestre et Maîtrise de l’Opéra de Lyon
Le Mariage de Figaro contrarie Louis XVI, c’est compréhensible : le monde qui
vient, celui des valets, y questionne un peu trop vigoureusement le monde des
maîtres dont le pouvoir vacille.
Beaumarchais ronge son frein trois ans avant de voir la création de sa pièce en
1784. C’est un triomphe européen.
Mozart, enthousiaste, propose à Lorenzo Da Ponte d’en faire un opéra. C’est leur
première collaboration. L’Empereur exige quelques coupures. À la création le 1er
mai 1786, la noblesse locale est mitigée, l’œuvre triomphe partout ailleurs.
Olivier Assayas, cinéaste amoureux de la musique, souligne « la vertigineuse
humanité dont irradie la musique de Mozart, que la grâce ne quitte pas un
instant. » Il voit dans l’œuvre la fin d’un monde dépassé, submergé et rendu à
l’état sauvage par la poussée de la nature, destruction nécessaire et promesse
d’avenir d’un monde nouveau. Ce sera sa première mise en scène d’opéra.
Opéra en 4 actes de W.A. Mozart
Livret de Lorenzo Da Ponte
Création à Vienne, 1786
Nouvelle production
Mise en scène : Olivier Assayas
Direction musicale : Alexandre Bloch
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon, Solistes du Lyon Opéra Studio
L’Orchestre de l’Opéra dévoile des facettes insoupçonnées ! Escorté par deux des
solistes de la formation, Daniele Rustioni joue la partie de piano du Triple
Concerto de Beethoven tout en dirigeant l’Orchestre : un défi à la mesure de
l’entente qui le lie aux musiciens. La formation interprète ensuite l’adaptation
du Ring de Wagner par Lorin Maazel. Un Wagner sans paroles, qui est une
introduction idéale à l’univers de la Tétralogie.
Ludwig Van Beethoven
Triple concerto op. 56, pour violon, violoncelle et piano
Richard Wagner
Le Ring sans paroles (arrangement de Lorin Mazel, 1987)
Direction musicale : Daniele Rustioni
Violon : Nicolas Gourbeix
Violoncelle : Ewa Miecznikowska
Orchestre de l'Opéra de Lyon
On se laisse volontiers transporter au fil des mélodies de Joseph Kosma, Maurice
Yvain, Édith Piaf, Jacques Brel, Vincent Scotto, Charles Trenet, pour
redécouvrir les textes de Jacques Prévert, Michel Emer, Georges Brassens, Jean
Renoir, Boris Vian, etc.
En 1818, tout jeune encore, à 26 ans, Gioachino Rossini avait créé à Naples Mosè
in Egitto. Neuf ans après, à Paris, il reprend avec Moïse et Pharaon le thème
fascinant du départ des Hébreux, de leur longue captivité en Égypte et de la
traversée de la Mer Rouge qui entame leur exode vers la terre promise.
Rossini signe là l’un des premiers grands opéras « à la française », ce genre
nouveau qui par ses sujets volontiers politiques, ses dimensions monumentales,
ses inventions musicales et scéniques reflète l’histoire du XIXe siècle, agitée
par les antagonismes, les violences et les enjeux des sept régimes politiques
qui se succèdent au pouvoir après la Révolution.
Depuis le temps mythique de l’exode, les exils et les migrations ont-ils jamais
cessé ? Daniele Rustioni s’empare de ce drame de toujours, et le jeune metteur
en scène allemand Tobias Kratzer revient à l’Opéra de Lyon, après son mémorable
Guillaume Tell, du même Rossini, en 2019.
Opéra en 4 actes de Gioachino Rossini
Livret de Giuseppe Luigi Balocchi et Victor-Joseph Étienne de Jouy
Création à Paris en 1827
Nouvelle production
Mise en scène : Tobias Kratzer
Direction musicale : Daniele Rustioni
Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon
Après ses études à la Sorbonne, Françoise Frenkel fonde à Berlin la première
librairie française, au lendemain de la Première Guerre mondiale. Pendant
presque deux décennies (1921-1939) elle donne tout à la réalisation de ce rêve.
Chassée de l’Allemagne nazie puis de la France vichyste, après un long périple
qui va la mener de Paris à Avignon, Vichy, Nice et Grenoble, Françoise Frenkel
va tenter de passer en Suisse…
L’histoire de son livre est singulière. Publié en 1945 à Genève, il est retrouvé
par hasard, 70 ans plus tard, par un passionné de vieux livres, dans un entrepôt
d’Emmaüs à Nice, où Françoise Frenkel est retournée vivre après la guerre.
Le titre attire son attention. Il le confie à un ami, proche des milieux de
l’édition, qui convainc Gallimard de le republier ; le livre paraît en 2015 avec
une préface de Patrick Modiano.
Compagnie Golem Théâtre
D’après Rien où poser sa tête de Françoise Frenkel
Jeu Bruno La Brasca, Frederika Smetana et Philippe Vincenot
Décor Daniel Martin
Univers sonore Gilbert Gandil
Accessoires et supervision costumes Marido Graillot
Adaptation, texte et mise en scène Michal Laznovsky