Ballet National Marseille

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Enchâssant son histoire personnelle dans des réflexions plus larges sur les biais structurants des sociétés contemporaines (le racisme, l’impérialisme, la maladie mentale), Amit Noy travaille sur ce qui nous hante et sur la nécessité de vivre avec. Sur scène, quatre générations d’une même famille débattent des stratégies à adopter pour survivre à la violence. Divisée en trois parties, correspondant chacune à un régime de performativité, la pièce aborde les traumas transgénérationnels comme autant de fantômes de la mémoire, à la fois individuelle et collective. La première consiste en la projection d’un entretien dans lequel la grand-mère d’Amit Noy, survivante de l’holocauste, met en garde contre les travers de la commémoration. La suivante met en scène Amit Noy dansant une version « mâchée et recrachée » d’Agon de Balanchine, pour mettre au jour les fondements colonialistes du ballet occidental. La dernière voit sa sœur adolescente chanter des parodies musicales, abordant avec humour sa vie avec un trouble obsessionnel compulsif. Ils tentent ensemble de répondre : comment vivre au présent avec le spectre de la catastrophe ? Amit Noy a grandi en tant que visiteur à Oahu, Hawaï et Aotearoa en Nouvelle-Zélande, de parents latins et israéliens. Il crée des spectacles qui fonctionnent sur des moteurs d’amour et d’ambivalence, souvent en relation avec les questions et les héritages de sa vie en tant que juif homosexuel contemporain. Il est membre de la compagnie Teaċ Daṁsa de Michael Keegan-Dolan depuis 2019. En tant que danseur dans ‘MÁM’, il s’est produit au Sadlers Wells de Londres, au Teatros del Canal, au Dublin Theatre Festival, au Perth Festival et à l’International Maifestspiele de Wiesbaden. Pour la saison 2022-23, Amit a reçu la bourse Pina Bausch pour la danse et la chorégraphie afin d’étudier avec Miguel Gutierrez et Deborah Hay. Dans le cadre d’Actoral en coréalisation avec le Ballet National de Marseille Publié par : Ville de Marseille
A Plot / A Scandal – Ligia Lewis
22september 2023
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23september 2023
La nouvelle pièce de Ligia Lewis diffuse sur scène le doux parfum du scandale. Immoral ou inconvenant, utopique ou ordinaire, chacun des récits qu’elle y porte, dévoilant un complot, un crime ou un secret, débride l’imagination et l’écriture de l’impossible, proche en cela du fantasme et de la rêverie des romantiques. Tissant ensemble des récits historiques, des anecdotes politiques ou mythiques, la chorégraphe élabore une danse aux confins de la représentation, à la lisière du voir et de l’être-vu, qui pose la question de savoir si la vie elle-même n’est pas un scandale. Elle y convoque le penseur des Lumières John Locke, Maria Olofa (Wolofa) et la révolte des esclaves de Saint-Domingue en 1521, l’artiste et révolutionnaire cubain Jose Aponte mais encore sa propre arrière-grand-mère, soit des figures de résistance qui confondent le scandale avec la dissidence. Pierre de touche des limites de la société et lieu d’un plaisir coupable, il inspire à Ligia Lewis une poétique du refus et une danse résolument affectée à laquelle répond notre excitation à jouir de l’inconvenant. Ligia Lewis travaille en tant que chorégraphe et danseuse. Dans son travail, les métaphores sonores et visuelles rencontrent le corps, matérialisant l’énigmatique, le poétique et le dissonant. Le travail de Lewis continue d’évoquer les nuances de l’incarnation. Son travail a été présenté dans de multiples lieux en Europe et aux États-Unis. Elle a été soutenue et produite par le théâtre HAU Hebbel am Ufer de 2017 à 2021 et a été artiste en résidence à la tanzhaus nrw de 2017 à 2019. Elle est lauréate du prix Tabori dans la catégorie Distinction, d’une bourse de la Fondation pour les arts contemporains et d’un prix Bessie pour une production exceptionnelle. Son avant-dernière création scénique s’intitule Still Not Still (2021), et succède à une performance produite dans un contexte muséal, deader than dead (2020), présentée désormais sous forme de film. En tant que danseuse, elle a collaboré avec de nombreux.ses artistes tel.le.s que Ariel Efraim Ashbel, Mette Ingvartsen, Eszter Salamon ou Les Ballets C de la B. Elle a également travaillé avec l’artiste musical Twin Shadow, l’artiste visuelle Wu Tsang, et avec le collectif de DJ NON Worldwide. Dans le cadre d’Actoral en coréalisation avec le Ballet National de Marseille Anglais surtitré français Publié par : Ville de Marseille
Au cours de ses recherches, Alain Gomis a récupéré les rushes d’une émission de la télévision française datant de 1969 qui avaient été conservés. Thelonious Monk arrive à Paris et avant son concert du soir, il accepte d’être filmé. Sur ces images remontées par Alain Gomis, on voit le pianiste face à la machine médiatique prête à tout pour fabriquer des stéréotypes au mépris de la fragilité de l’artiste. On y voit Monk résistant autant qu’il peut par des silences mais aussi par sa musique. « Un objet saisissant, au croisement entre l’archive, la vidéo expérimentale et le documentaire. (…) Dans ce dialogue décousu, remonté par Gomis se loge un malaise grandissant et complexe, d’un rapport européen blanc au jazz noir américain notamment, d’un rapport entre un musicien mineur et un immense pianiste aussi. Toutes ces forces circulent d’un système culturel et politique, l’exploitation, l’inspiration, l’appropriation, le racisme, qui nous traversent nous aussi spectateurs, et nous laissent finalement intranquilles, avec la musique de Monk. » Affaire critique, France Culture Publié par : Ville de Marseille
Seule en scène dans Mourn Baby Mourn, Katerina Andreou offre un manifeste intime traversé d’interrogations sur le deuil. Elle le souligne : la lamentation, depuis l’époque antique, est généralement réservée aux femmes, ces dernières accompagnant les mort·e·s par leurs expressions extrêmes et rituelles de chagrin. Dans cette création, la danseuse et chorégraphe se tourne vers la lamentation comme méthode et comme recherche face à la tristesse et à la frustration de notre époque. Mourn Baby Mourn s’inspire pour ce faire du concept d’hantologie, popularisé entre autres par le critique culturel Mark Fisher. Il désigne une esthétique enracinée dans la nostalgie et l’imitation du passé, symbole d’une culture qui tournerait en boucle. Une création en forme de « signal de détresse, une tentative de sortie de la mélancolie en allant au crash ». Conception, performance : Katerina Andreou Son : Katerina Andreou et Cristian Sotomayor Lumières/espace : Yannick Fouassier Texte : Katerina Andreou Regard Extérieur : Myrto Katsiki Vidéo : Arnaud Pottier Remerciements : Natali Mandila, Jocelyn Cottencin, Frédéric Pouillaude Production – Diffusion : Elodie Perrin Crédits photographiques : Hélène Robert À 22h30 DJ Set gratuit DJ et boss du label Nehza Records – RONI, Française d’origine Malaisienne, influencée par le mouvement rave des années 90, particulièrement celles sis outre-manche. Naviguant entre 140 et 160 BPM, les sets de RONI sont un mélange de Breaks, Bass, Techno & Jungle, explorant la variété de sons que la culture électronique d’aujourd’hui a à offrir. Publié par : Ville de Marseille
Inspirée par l’idée de rendre la révolution irrésistible et le combat pour la justice sociale aussi agréable que possible, BamBam Frost explore les plaisirs cachés derrière les danses sociales et les expressions de la pop culture. YES questionne le désir d’être dans, de produire et de permettre un changement social constant. Une plongée dans ce qui a été et ce qui est – en nous laissant guider par les pratiques chorégraphiques génératrices de plaisir pour imaginer radicalement où nous désirons arriver. Chorégraphie et performance : BamBam Frost Interprète invité : Lydia Östberg Diakité Création lumière : Anton Andersson Création son : Yared Cederlund Scénographie : Lisa Berkert Wallard Costumes : Hanna Kisch Crédit photographique : Märta Thisner Texte : Ana-Belen Torreblanca — Arsenic, Lausanne Publié par : Ville de Marseille