Barvalo – Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Voyageurs…

Description

« Barvalo », signifiant « riche » et par extension « fier » en romani, a pour sujet l’histoire et les cultures des populations romani d’Europe. L’exposition traite également de l’antitsiganisme contre lequel ceux qu’on continue d’appeler
« Tsiganes » luttent depuis un millénaire. Elle est conçue de manière collaborative par une équipe de dix-neuf personnes d’origine romani (roms, sinte, manouches, gitans, gens du voyage/voyageurs) et non-romani, de nationalités et de profils différents. Tous œuvrent à ce projet depuis 2018.

« Barvalo » se déroule en deux parties. En remontant jusqu’au début du deuxième millénaire, et aux premiers témoignages de leur arrivée en Europe, l’exposition met en lumière les ressorts par lesquels les persécutions contre les populations romani, culminant avec l’Holocauste, sont apparus et se perpétuent. Il s’agit également de reconnaître le rôle des représentations stéréotypées dans la culture et le folklore. En parallèle, le visiteur découvre la manière dont les groupes romani se sont exprimés, notamment au travers d’une langue commune, le romani, et ont agi et revendiqué leurs droits dans ces situations d’oppression.

La deuxième partie propose une réflexion contrastée sur les notions d’appartenance et d’identité en prenant le parti d’inverser le regard du visiteur à travers une installation de l’artiste Gabi Jimenez, Le musée du gadjo. Il y illustre la gadjologie, une science imaginaire et parodique de l’Autre selon la perception romani. Cet espace se présente sous la forme d’un diorama consacré à la « culture gadjo », révélant ainsi l’absurdité de l’essentialisation de l’Autre quand elle est poussée à son extrême. Il questionne le rôle du musée d’ethnographie comme diffuseur d’une
« vérité ».

En fin de parcours, une galerie de portraits de personnalités célèbres et moins connues témoigne de la richesse des cultures romani et de la fierté des différentes communautés à contribuer à la diversité culturelle des sociétés européennes afin d’affirmer haut et fort «Barvalo».

Le visiteur sera accompagné virtuellement par quatre « guides » appartenant à quatre groupes romani distincts. Leurs récits personnels et familiaux entreront en résonnance avec une histoire européenne plus large et partagée.

Dans chacune des parties, les œuvres d’artistes non-romani côtoient celles de sculpteurs, photographes et peintres romani contemporains afin de laisser les représentants de ces minorités donner leur vision de dix siècles de présence européenne et d’affirmation identitaire. L’exposition réunit plus de 200 œuvres et documents issus de collections publiques et privées françaises et européennes, dont le musée du Louvre, le musée national d’histoire naturelle à Paris, le musée d’ethnographie de Genève, les Staatliche Kunstsammlungen Dresden, le musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saône, les Archives départementales des Bouches-du-Rhône, les Archives Municipales de Marseille, la Médiathèque Matéo Maximoff, le musée de Grenoble, le musée national d’histoire et les Archives nationales roumaines, la Fondation Kai Dikhas et le European Roma Institute for Arts and Culture de Berlin, le Dokumentations- und Kulturzentrum Deutscher Sinti und Roma de Heidelberg, le Muzeum Romske Kultury de Brno. Elle fait aussi la part belle aux collections du Mucem.

Commissariat collectif :

Co-commissaires :
Julia Ferloni, conservatrice du patrimoine, responsable du pôle « Artisanat, Commerce et Industrie », Mucem
Anna Mirga-Kruszelnicka, directrice adjointe de l’ERIAC – European Roma Institute for Arts and Culture (Berlin)
Jonah Steinberg, associate professor of anthropology and director of global studies, University of Vermont (USA)
Commissaires associées :
Françoise Dallemagne, chargée de collections et de recherche, Mucem
Alina Maggiore, chercheuse, CIFRE au Mucem, doctorante en anthropologie sociale, Université Aix-Marseille /Université de Freiburg
Comité d’experts :
William Acker, juriste et chargé de mission au Port des créateurs, Toulon
Yahya Al-Abdullah, doctorant en anthropologie sociale, EHESS Paris
Nelly Debart, foraine, présidente de l’ANGVC et membre du conseil consultatif des Gens du Voyage
Bénédicte Florin, maître de conférences en géographie, Équipe Monde Arabe et Méditerranée (EMAM), laboratoire CITERES, Université de Tours
Lise Foisneau, chercheuse en anthropologie sociale CNRS/IDEMEC, Marseille
Pascal Garret, photographe et sociologue, Tours
Caroline Godard, directrice de l’association «Rencontres Tsiganes», Marseille
Gabi Jimenez, artiste plasticien et membre de l’ADVOG
Timea Junghaus, historienne de l’art, directrice de l’ERIAC, Berlin
Jean-Pierre Liégeois, sociologue, enseignant-chercheur honoraire et directeur (1979/2003) du Centre de recherche sur les Tsiganes de l’Université Paris-Descartes, consultant auprès du Conseil de l’Europe
Valentin Merlin, photographe indépendant
Cristian Padure, linguiste, enseignant-chercheur à l’université de Bucarest
Santino Spinelli, musicien, compositeur et professeur à l’université de Chieti
Sasha Zanko, étameur, président de l’association « Tchatchipen » et délégué du Forum Européen des Roms et des Gens du Voyage
Scénographie : Iva Berthon-Gajšak et Clara Launay, bgc studio
Graphiste : Fabrice Petithuguenin

••• Portes ouvertes de l’exposition « Barvalo »
Mardi 9 mai, découvrez gratuitement et en avant-première la nouvelle exposition du Mucem « Barvalo », qui a pour objet l’histoire et la culture des populations romani d’Europe.
Lors de ce vernissage, un show-case de l’artiste hip-hop Lora Yeniche sera proposé sur la terrasse du J4, suivi d’un set balkanique de DJ Soumnakaï.
Bar et petite restauration sur place dès 16h.
17h, 18h, 19h, 20h – Présentation de l’exposition par les commissaires
20h15 – Show-case de Lora Yeniche
21h15 – DJ Soumnakaï

Publié par : Ville de Marseille

Information sur la date

Du 31 août au 4 septembre de 10h à 19h.

Billets

Info:

Plein tarif : 11 €, Tarif réduit : 7,50 €, Forfait famille : 18 € (Valable pour 2 adultes acommpagnés obligatoiremement de 1 à 5 enfants).

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Initié à l’été 2021, le projet Bianco Ordinario d’Hélène Bellenger prend racine dans les carrières de marbre de Carrare, en Italie. Sculptées depuis des siècles pour la qualité de leur marbre blanc, ces carrières sont aujourd’hui surexploitées pour l’utilisation de la poudre de marbre, un carbonate de calcium à l’état pur. Utilisée notamment dans la composition du dentifrice, du maquillage, du papier ou des produits d’entretien, la poudre de marbre vient ainsi se nicher dans l’histoire du blanchiment et de la blanchité de nos sociétés occidentales contemporaines. Hélène Bellenger a initié une collection de produits de consommation à imprimer directement sur le verso en carton. À la fois fragiles, précieuses, uniques mais aussi éphémères et jetables, ces petites images, dont la forme varie selon les produits, proposent ainsi une typologie des formes industrielles, tout en présentant une sélection d’images de ces paysages modelés par l’exploitation intensive du marbre de Carrare. Publié par : Ville de Marseille
La Collection Lambert et le Mucem s’unissent pour une exposition inédite. La culture méditerranéenne a profondément façonné le destin du grand marchand d’art Yvon Lambert, dont le nom et l’histoire résonnent avec les richesses culturelles de la Provence. Né en 1936 à Vence, Yvon Lambert a grandi au cœur d’une région imprégnée par la présence de grands artistes tels qu’Henri Matisse à Vence ou Paul Cézanne à Aix-en-Provence. Dès les premiers temps de la galerie d’Yvon Lambert, le marchand d’art s’est fait également collectionneur et commence à constituer des ensembles importants d’œuvres d’artistes de son temps, pour la plupart encore inconnus. Ainsi commence presque 60 années d’une histoire intime de l’art. Son regard singulier est marqué par la poésie, l’amour, la liberté de pensée et la défense de l’art de son temps. Chaque pièce traduit l’amitié indéniable entre le collectionneur et les artistes. La donation exceptionnelle faite en 2012 à l’État français par Yvon Lambert a permis de consolider la présence d’un grand musée public d’art contemporain à Avignon : La Collection Lambert. Amoureux des objets insolites, témoignages des croyances populaires de tous les âges, en particulier issus de la culture provençale, Yvon Lambert ressent une proximité naturelle forte avec les collections du Mucem dont la constitution lente et fabuleuse lui rappelle ses propres recherches vagabondes de choses étonnantes allant d’ex-voto fantasmagoriques, à des scènes de genre de petits maîtres provençaux, de la bibliothèque félibrige de son père aux ustensiles et pièges à grives que ce dernier fabriquait. Les objets d’art populaire du Mucem sont le fruit de collectes d’enquêteurs sur le terrain : ethnologues, observateurs des mutations de la société et défenseurs des savoirs du peuple. Ces collections sont des témoins précieux, des documents sur nos modes de vie et sur l’évolution des mœurs, mais ils présentent aussi une valeur esthétique qui se font particulièrement jour dans des analogies étonnantes avec des œuvres d’art. L’exposition commence par l’évocation du parcours d’Yvon Lambert, lié aux cultures provençales et méditerranéennes, pour s’attarder ensuite sur des thématiques autour desquelles dialogueront ses collections et celles du Mucem : le populaire et le quotidien, l’homme et la nature, la poésie et la littérature, l’intime et l’existence. Ainsi, la rencontre entre la Collection Lambert et celle du Mucem présentée lors de l’exposition « De Basquiat à Édith Piaf. Passions partagées. La Collection Lambert au Mucem » est bien plus qu’une juxtaposition de collections exogènes. Des fils sensibles tissent spontanément leur toile par résonances formelles et poétiques entre les œuvres d’art et celles issues de cultures populaires. Par affinité réciproque de récits et de formes, le dialogue entre ces deux collections patrimoniales est une tentative de voyage au centre d’un regard singulier, celui d’une personnalité majeure de l’art contemporain, et invite les visiteurs du Mucem au jeu des coïncidences, de la libre interprétation et des associations poétiques empreintes du charme et des passions tenaces qui ont été les ferments de ces deux grands musées. Des invitations pour des interventions artistiques et littéraires : Ryoko Sekiguchi (née à Tokyo en 1970) a été invitée à écrire pour l’exposition vingt-et-un cartels imaginaires dans lesquels elle déploie une écriture sensible et poétique pour aborder les objets et leurs odeurs, notamment celle du musée, de la lumière, des couleurs des œuvres. Elle propose une véritable ode à la contemplation et aux sens. L’artiste peintre et designer Nathalie Du Pasquier (née à Bordeaux en 1957) a conçu une cabine peinte afin d’abriter les projets des chapelles de Vence réalisés en 1994 par Jean Charles Blais, Sol Lewitt, Jean-Michel Othoniel, Niele Toroni, Robert Barry à l’invitation d’Yvon Lambert. A l’extérieur, couleurs et objets de la collection du Mucem liés aux croyances et coutumes en Provence se répondent : amulettes, santibelli, croix de la Passion, boîtes-oratoires, ex-voto, palmes des rameaux… Œuvres exposées : Le Mucem bénéficie de prêts exceptionnels d’Yvon et Ève Lambert, mais aussi du Centre national des arts plastiques (CNAP) : 80 œuvres ont été soigneusement sélectionnées parmi les 600 œuvres données par le marchand et collectionneur Yvon Lambert à l’Etat en 2012. Ces pièces couvrent une large gamme de médiums artistiques, tel que la peinture, la sculpture, l’installation, la vidéo ou la photographie. Elles côtoient 150 œuvres de la collection du Mucem, référence dans le domaine des arts populaires. Ces objets du quotidien se mêlent subtilement avec les créations contemporaines. Artistes présentés : Parmi les artistes dont les œuvres de la collection Lambert sont présentées, on compte notamment Jean-Michel Basquiat, Andres Serrano, Christian Marclay, Sol Lewitt, Daniel Buren, Mircea Cantor, Marcel Broodthaers, Cy Twombly, Kiki Smith, Nan Goldin, Christian Boltanski, Louise Lawler… Commissariat : Marie-Charlotte Calafat, conservatrice en chef du patrimoine, Mucem Stéphane Ibars, directeur artistique, Collection Lambert Scénographie : Agence Nathalie Crinière Graphisme : Tania Hagemeister L’exposition est conçue et organisée par la Collection Lambert et le Mucem, Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée. Publié par : Ville de Marseille
Van Gogh : The Immersive Experience est une exposition sur l’un des plus grands artistes de tous les temps qui a conquis plus de 5 millions de personnes à travers le monde. Dans la continuité de cette tournée triomphante, l’exposition immersive pose ses valises dans le sud de la France, véritable symbole dans la vie et l’œuvre de Van Gogh. Qui n’a jamais rêvé de plonger dans une peinture ? Prépare-toi à vivre un voyage inoubliable dans l’univers de Van Gogh, l’un des grands génies de la peinture du XIXe siècle. Pars à la découverte de sa vie, son œuvre et ses secrets grâce à des projections numériques à 360 degrés, une expérience en réalité virtuelle unique en son genre ainsi qu’un spectacle son et lumière absolument mémorable. Organisée par Exhibition Hub, cette expérience hypnotisante a déjà conquis le monde entier dans plus d’une trentaine de villes. Laisse-toi envoûter par les œuvres qui t’entourent et pénètre dans une nouvelle réalité : celle créée par les pinceaux de Van Gogh. Rejoins la liste d’attente maintenant pour Van Gogh : The Experience à Marseille ! Durée : la visite dure 1h15 environ Publié par : Ville de Marseille
Au sein de l’Unité d’Habitation Le Corbusier, Kolektiv Cité Radieuse présente le travail de l’un des principaux illustrateurs tchèques contemporains, Jan Sramek. A travers une large sélection d’illustrations, animations et textiles, l’exposition Endangered especies (Espèces menacées) témoigne de la richesse architecturale tchécoslovaque des années 1960-1980 et de la fragilité du patrimoine de l’architecture moderne. Depuis 2010, Jan Sramek entend contribuer à la préservation de cet héritage brutaliste. Multipliant les supports (bandes dessinées et récits graphiques primés, illustrations pour la presse écrite, animations et vidéoclips), celui qui se définit comme un graphiste activiste a créé un univers visuel familier, aux accents tantôt dystopiques tantôt ludiques. Intermèdes précédant des séances de cinéma, livres pour enfants et expositions se substituent à des visualisations 3D sans âme. Ses dessins à plat aux teintes légèrement passées, surgissent en différents lieux de l’environnement urbain et composent une toile de fond où s’enchaînent bâtiments familiers (motels, centres commerciaux, universités) et édifices emblématiques. Jan Sramek parvient ainsi à susciter un rapport émotionnel avec une architecture contestée et souvent négligée, dessinant une période où l’espace public était au cœur des préoccupations et se traduisait par des projets urbains imposants et souvent ambitieux. Car telles des espèces animales en voie d’extinction, ces complexes en béton, d’acier et de verre font face à la disparition progressive de leur écosystème urbain. Surdimensionnés, ces symboles d’un avenir radieux sont démantelés ou remodelés, perdant peu à peu leur essence et cédant la place à une architecture mondialisée et standardisée, guidée par les seuls principes du marché. Dans le cadre en béton de l’Unité d’Habitation, Endangered Species évoque le contraste offert par la sophistication intérieure de ces palais brutalistes où ressortent les mosaïques et luminaires en cristal des Hôtels Praha ou Thermal, soulignant ainsi leur place dans l’histoire architecturale du 20e siècle. Publié par : Ville de Marseille
Durant 3 ans, Camille Meyer s’est baladée en France, à travers la campagne, munie de feuilles éparses volontairement découpées sur le moment, quelques pots d’encre acrylique et ses pinceaux. Ce sont des moments de solitude, des moments de recherche et de beauté. Des moments où, le silence, la lumière, les oiseaux et le vent représentaient la bande-son qui l’aidait à regarder la nature et les couleurs. Elle y a trouvé un superbe prétexte pour se laisser aller au jeu de l’improvisation, où le paysage devient plus abstrait et plus personnel. Ces images ont nourri sa pratique et son imaginaire, et nous accompagne dans une promenade intérieure. Elles ont été pour la plupart rassemblées dans un ouvrage, Temps Libre, édité et imprimé par le Studio Fidèle en risographie, en septembre 2023. Camille Meyer est une illustratrice qui vit et travaille à Strasbourg. Elle s’exprime au travers des domaines de la peinture, de l’estampe, de la céramique et de l’impression textile. Si Camille pouvait passer sa vie dehors à peindre les nuages, elle serait encore plus heureuse ! Dans son travail à la peinture, elle fait référence au paysage, aux sensations et aux souvenirs. Elle aime les hasards heureux et les imprévus plastiques qui lui permettent de raconter des histoires. Vernissage : samedi 13 avril à 11h Publié par : Ville de Marseille
Nous avons le plaisir de vous annoncer l’exposition « Toute latitude — La cartographie, c’est du graphisme » proposée par Guillaume Monsaingeon et David Poullard. Cette exposition sera présentée au Studio Fotokino à Marseille du samedi 13 avril au dimanche 26 mai 2024. « Les cartes sont généralement présentées comme des outils fiables, aux informations précises. Même lorsqu’elles sont séduisantes ou étonnantes, on les réduit souvent à leur fonction d’orientation efficace. C’est oublier une tout autre dimension : ces documents stimulent aussi la rêverie, décuplent les imaginaires, suscitent les peurs, la colère, le vertige ou la joie. Au fond, graphistes et cartographes partagent une même ambition : faire entrer une tranche de monde sur une feuille ou un écran ; créer un espace en disposant des signes et des couleurs, des lettres et des lignes, dans un ordre soigneusement composé ; jouer avec les contraintes et les traditions pour assurer une lisibilité renouvelée. Pourtant, on rapproche rarement les activités graphiques et cartographiques, trop souvent classées dans des catégories étanches : Arts appliqués pour les unes, géographie pour les autres… Quelques amateurs de cartes se régalent toutefois de la cascade de signes qui ornent les cartes « de tous les jours », et des astuces opérées par le/la carto-graphiste – la plupart du temps anonyme – pour arriver à ses fins. Parfois des plis apparaissent pour faire tenir un long fleuve dans un rectangle trop étroit ; d’autre fois on prend des libertés pour faire d’un petit bourg le nombril du monde, lui conférant une dignité cartographique nouvelle. La plupart des documents ici réunis ont été glanés au gré des brocantes, des échanges et des rencontres. Ni chefs-d’œuvre, ni travaux d’artistes, ni manuscrits rares : de simples documents imprimés en grande ou en petite série, gratuits ou payants, à visée multiple : scientifique, touristique, promotionnelle… Des cartes pas exceptionnelles, et pourtant pas tout à fait banales. Une collection assemblée par un amateur primesautier, ici agencée pour le plaisir de l’œil et l’hygiène des méninges, et qui nous invite à reconsidérer la place de la cartographie dans l’histoire du graphisme, tout en faisant de nous des flâneurs attentifs et heureux. » — Guillaume Monsaingeon Commissariat : Guillaume Monsaingeon et David Poullard Publié par : Ville de Marseille
Sonata est une création pour deux duos piano/violon qui jouent simultanément dans deux espaces distincts. Dans une salle de concert, la violoniste Constance Ronzatti et la pianiste Claudine Simon interprètent deux œuvres emblématiques du répertoire : La Sonate n°3 op 45 de Edvard Grieg et La Sonate de Debussy. Non loin de là, dans un autre espace, le violoniste Benjamin de la Fuente et le pianiste Samuel Sighicelli plongent dans la matière sonore des mêmes instruments, augmentés, détournés, en commentaire, relecture ou contrepoint de cette musique de répertoire qui leur parvient par le son traité en temps réel depuis la salle de concert. Leur jeu instrumental est augmenté d’objets sonores, machines, sampler, pédales… D’un côté donc la beauté du geste inscrit dans l’histoire esthétique, exposé dans sa forme la plus simple, de l’autre le présent et sa versatilité, qui travaille en direct cette matière au sein d’un laboratoire où tout est permis. L’enjeu étant aussi de construire un pont entre le passé et le présent, les faire coïncider en une forme de réconciliation tournée vers l’avenir. Le public est divisé en deux et change de salle à mi-chemin du concert. L’expérience de l’auditeur est alors marquée à la fois par l’intervalle entre les deux univers et ce qui les réunit. Dans le deuxième espace le public est équipé de casques audio sans fil. Benjamin de la Fuente et Samuel Sighicelli, compositions originales Claudine Simon, piano Constance Ronzatti, violon Samuel Sighicelli, clavier électronique et cithare détournée Benjamin de la Fuente, violon augmenté Etienne Démoulin et Rémi le Taillandier, son et réalisation en informatique musicale Dans le cadre des Modulations. Durée : 1h Publié par : Ville de Marseille
Marstlanta est un projet de création sonore basé sur des archives musicales, des enregistrements de paroles et de bruits des rues des deux villes. L’objectif : créer un pont entre Marseille et Atlanta par et pour la culture hip-hop. Parfois dénigrées, souvent fantasmées, Marseille et Atlanta subissent des transformations sociologiques et urbaines en accéléré. Situées à plus de 7000 km de distance, ces capitales périphériques ont aussi pour point commun d’avoir été placées sur la carte grâce au rap. Le projet propose de réunir les voix, les ambiances sonores et visuelles de ces deux planètes singulières dans une troisième ville imaginaire appelée MARSTLANTA. Conçue comme une mixtape documentaire avec Djellali El Ouzeri aux manettes, cette exposition sonore et visuelle esquissera trente ans d’histoire musicale et de mutations urbaines des “sale sud” au travers des témoignages d’habitants, d’intellectuels et d’acteurs de la scène hip-hop issus de différentes générations. L’artiste invite, via sa transcription sensible, à expérimenter des sensations, des découvertes et des réalités constitutives de ses deux villes réunis dans un nouvel espace-temps. Une expérience immersive qui propose un voyage singulier au cœur de ce territoire allégorique. UNE RÉSIDENCE DE CRÉATION De sa résidence de recherche et création en 2023 à la Villa Albertine à Atlanta est né son projet d’exposition MARSTLANTA. En s’appuyant sur ces deux thématiques de création : « Géographie sonore, art, culture et transmission : Dirty South vs Sale Sud » et « Innovation, transition, gentrification et politique », cette résidence lui a permis de faire de nombreuses rencontres d’acteurs majeurs de la ville d’Atlanta en relation avec sa recherche (chercheur·euses, activistes, habitant·es, artistes, leaders institutionnel·les et économiques). Pendant cette résidence, il a donc réalisé plusieurs types de prises de sons (field- recording, enregistrement musicaux, interviews) ainsi que des photographies et vidéos. En amont de sa résidence à Atlanta, il avait réalisé ce même travail de recherche et de production à Marseille. DJELLALI EL OUZERI Djellali El Ouzeri aka DJ DJEL est né à Marseille en 1974 et rencontre la culture hip-hop en 1989. Il est vite attiré par la fraîcheur de cet art et ses différentes disciplines. Il s’essaie à la danse, au graffiti (qu’il pratique toujours, à l’écriture, avant de découvrir le deejaying, le sample et la recherche musicale). De 98 à 2006, il sortira chez Sony Music, plusieurs disques avec son groupe la FONKY FAMILY (plusieurs fois certifiés Or et Platine). À partir de 2007, il produit d’autres projets d’artistes (albums, compilations, mixtape) sur son label DON’T SLEEP. Il a collaboré sur scène ou sur disque avec des artistes reconnus au niveau national et international (Oxmo Puccino, IAM, Akhenaton, Soprano, Kendrick Lamar, Napoleon Da Legend, Infamous Mobb). Beatmaker et producteur de musique électronique (Rap et autres), il continue d’échanger autour de plusieurs sujets avec des artistes de tous bords. (Plasticiens, réalisateurs, danseurs, peintres et chanteurs (opéra, slam, chant, rap). Il transmet son savoir autour du mix, du scratch et de la composition dans une école de DJ qu’il a créé avec l’Affranchi depuis 2017 et est artiste associé et coach scénique pour l’AMI auprès d’artistes émergents de la scène locale. Il continue de performer en concerts et en club. Djellali El Ouzeri a participé à la réalisation de la pièce principale de l’exposition 360° Hip-Hop, Gloire à l’Art de rue (titre de la FF) présentée à La Philharmonie de Paris. Publié par : Ville de Marseille
Le travail de peinture de l’artiste Pop min est une sorte de manifeste artistique, une remise en question de notre rapport à la vie, aux gens aux choses, mais aussi de l’organisation actuelle du monde. Ses toiles sont un concentré artistique en couleur et en matière, d’une conception antagonique, d’un renversement et de tous ses possibles, tant personnels que collectifs. Vernissage mercredi 27 mars de 19h à 22h Publié par : Ville de Marseille
Les coulisses de l’Orange Vélodrome vous ouvrent leurs portes. Plongez au cœur de l’histoire de l’Olympique de Marseille, son mythe, sa légende. À travers un parcours libre, vous allez découvrir un lieu unique, jalonné de nombreuses anecdotes, d’histoires incroyables et de contenus originaux. Cette expérience inédite vous fera accéder au vestiaire, au bord pelouse et à de nombreux lieux en exclusivité.