Le Belgian National Orchestra quitte son écrin Art déco de Bozar pour découvrir
la magnifique acoustique de l’Auditorium de Lyon sous la baguette d’Antony
Hermus (qui dirige l’Orchestre national de Lyon les 9 et 10 novembre). Pour
ouvrir le programme, le BNO opte pour la puissance tragique d’une ouverture de
Beethoven racontant le suicide du héros romain Coriolan. Nul meilleur sujet pour
l’orchestre bruxellois, qui s’est donné pour vocation d’interroger les «rapports
complexes entre l’individuel et le collectif». Florian Noack, qui est issu de la
prestigieuse Chapelle musicale Reine-Elisabeth et dont la discographie révèle
les pépites méconnues de la musique russe, sera le soliste du Premier Concerto
de Medtner, partition dont la difficulté redoutable et les débordements
passionnés raviront les amoureux de Tchaïkovski et de Rachmaninov. De
Tchaïkovski justement, les musiciens du BNO joueront enfin la Cinquième
Symphonie, qui est marquée par la force implacable du destin mais croit encore à
la sollicitude de la providence.
Programme :
Ludwig van Beethoven, Ouverture Coriolan, op. 62
Nikolaï Medtner, Concerto pour piano n° 1
Piotr Ilyitch Tchaïkovski, Symphonie n° 5, en mi mineur, op. 64
Orchestre national de Belgique
Antony Hermus, direction
Florian Noack, piano
